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14.Posté par Daniel le 19/05/2014 23:43
Saint Jean dans sa première épître résume bien la vue orthodoxe sur ceux qui sortis de l'église:
2:19 "Ils sont sortis de chez nous mais ils n’étaient pas des nôtres ; s’ils avaient été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous. Mais pas un d’entre eux n’est des nôtres, et cela devait être manifesté."

13.Posté par Vladimir.G : "Doctrine" et "dogme" sont des mots différents en français! le 19/05/2014 12:21
Oh la la! Quelle confusion!
Voici la définition de "doctrine" dans le"Littré":
Sens 1
L'ensemble des dogmes, soit religieux soit philosophiques, qui dirigent un homme dans l'interprétation des faits et dans la direction de sa conduite. La doctrine de Platon, d'Aristote, de saint Thomas.
Sens 2
Théorie relative à un point particulier de la religion, de la philosophie ou de la science. La doctrine de la métempsycose. La doctrine des conditions d'existence opposée à la doctrine des causes finales. Les doctrines médicales.
Etc.
La Trinité est donc un dogme qui fait partie de la doctrine orthodoxe au sens 1; l'approche des schismes de saint Cyprien de Carthage est une doctrine au sens 2... et c'est bien de cela que nous parlons.

"La question de l'unité de l'Eglise a été l'un des principaux thèmes de la théologie dès les débuts de l'Eglise, mais elle était posée différemment aux diverses époques de "l'esse" historique de l'Eglise"m écrit le Père Nicolas Afanassieff, et elle reste évidement d'actualité avec une approche renouvelée depuis l'ouverture du dialogue œcuménique. Les réponses apportées par les Eglises ne sont pas encore fixées par plus que le nom de cette doctrine (c'est pour cela que je parle de "prémices" et de "vocabulaire"): l'Eglise russe parle de "relations avec l'hétérodoxie", la 1ère conférence préconciliaire de Chambésy (1976) met les "Relations des Églises orthodoxes avec l’ensemble du monde chrétien" à l'ordre du jour (*)… le nom fera partie de la définition de la doctrine proclamée par le prochain Concile.

(*) http://www.centreorthodoxe.org/saint-et-grand-concile/1ere-conference-preconciliaire


12.Posté par Daniel le 19/05/2014 08:13
Parler de l'oecuménisme en tant que doctrine est assez étrange. Une doctrine est une chose en laquelle on croit, qui relève de la foi. La Trinité peut être une doctrine, mais l'oecuménisme... Cela ne relève pas de la foi.

11.Posté par justine le 18/05/2014 18:19
Votre "jeune doctrine orthodoxe" fait bien sourire. Le fait meme qu'elle soit jeune montre qu'elle n'est pas orthodoxe! Vous semblez vous rallier à l'idee roméo-catholique de l'évolution doctrinale. Permettez-moi de vous renvoyer une fois de plus à une autorité en la matière: Saint Justin de Celije, "Philosophie Orthodoxe de la Vérité, Dogmatique de l'Eglise Orthodoxe", Tome ler, Introduction, Sur les dogmes (p. 51ff), L'Age d'Homme 1992.

10.Posté par Vladimir.G : cerner les prémices de cette jeune doctrine orthodoxe le 18/05/2014 12:38
Les exceptions confirment la règle et le principe d'économie permet de répondre aux situations spécifiques...

Mon article s'efforce de cerner les prémices de cette jeune doctrine orthodoxe qui va certainement être précisée par la "commission inter-orthodoxe" à partir de septembre avant d'être proclamée par le Concile. Il fait donc un état des lieux et s'attache aux principes affirmés par les différents partis. Je n'en ai pas vu qui prônent les concélébrations. Même si on peut en trouver des justifications chez les disciples de A. Kartachev et du père Serge Boulgakov cela restait un objectif à atteindre pour ces auteurs eux-mêmes et, comme je le montre, il s'agit là d'un parti extrême qui ne participe pas au consensus des Eglises.

9.Posté par Daniel le 17/05/2014 20:40
@ Vladimir

Vous dites : " Prière commune et intercommunion ont été rejetées". Les faits montrent le contraire pour les prières communes en témoigne par exemple les célébrations lors de la semaine de l'unité des chrétiens ou les prières à venir du 20 mai à notre Dame dont l'Exarchat fait la publicité

"En préparation à cette visite, une célébration œcuménique se tiendra à Notre Dame de Paris le mardi 20 mai 2014 à 19h30, sous la présidence de l’Archevêque de Paris le Cardinal André Vingt-Trois et du Métropolite Emmanuel de France, à laquelle participeront l’Archevêque Job de Telmessos et la chorale de la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky, afin de prier pour la réussite de cette rencontre."

http://www.exarchat.eu/spip.php?article1527

8.Posté par Vladimir.G : "Nous réaffirmons notre engagement permanent à être ouvert dans notre contact avec «l''''autre»: avec d''''autres gens et d''''autres cultures, ainsi qu''''avec les autres chrétiens et les fidèles d''''autres religions." le 17/05/2014 14:51
Après avoir commencé en nous transmettant la bénédiction de Dieu "aux fidèles orthodoxes du monde entier, à tous nos frères et sœurs chrétiens et à tous les hommes de bonne volonté," les primats réunis les 6-9 mars soulignent leur attachement au dialogue œcuménique sous toutes ses formes: " Nous reconnaissons que le dialogue est toujours préférable au conflit. Fuite et isolationnisme ne sont jamais des options. Nous réaffirmons notre engagement permanent à être ouvert dans notre contact avec «l'autre»: avec d'autres gens et d'autres cultures, ainsi qu'avec les autres chrétiens et les fidèles d'autres religions."

Nous en saurons plus sur les modalités pratiques et le cadre retenu par les travaux de la "commission interorthodoxe" à partir de septembre.

7.Posté par Vladimir.G : "Il est essentiel de ne plus se faire la guerre, mais de trouver des points communs où nous pouvons créer" le 13/05/2014 15:30
Bien cher Daniel

Plutôt que de parler de "double langage" il me semblerait intéressant de faire un tri et éviter les amalgames. Votre message semble mettre dans le même sac l'approche rejetée par les Eglises (que je qualifie "d'oecuméniste") et ce qui fait l'objet d'un consensus qui pourra servir de base à la définition de la "doctrine œcuménique orthodoxe" par le Concile.

Ainsi:
- Prière commune et intercommunion ont été rejetées et ce rejet a été acté par l'Assemblée Générale du COE. Les célébrations ont été séparées lors des réunions de la commission théologique mixte dont j'ai connaissance (Chypre en particulier…)
- Balamand n'a été reçu par aucune Eglise et l'Eglise russe en a demandé la révision
- Je ne vois pas qu'aucune concélébration ait jamais été acceptée à ce niveau…

Je pense que l'essentiel de la "doctrine œcuménique orthodoxe" pourrait être résumé par cette phrase du métropolite Paul de Minsk et de Sloutsk: "Il est essentiel de ne plus se faire la guerre, mais de trouver des points communs où nous pouvons créer" (http://www.belta.by/ru/all_news/society/Chetvertyj-pravoslavno-katolicheskij-forum-projdet-v-Minske-2-6-ijunja_i_665261.html)

6.Posté par Daniel le 13/05/2014 12:01
Mais si les oecuménistes orthodoxies gardent une ligne orthodoxe, comment expliquer les entorses grossières répétées et non sanctionnées à l’orthodoxie que créent l’oecuménisme:

- Prière commune avec des hérétiques
- Reconnaissance des mystères des hérétiques
- Document commun non orthodoxe comme Balamand
- Possibilité sur le papier de concélébrations à Antioche entre monophysites et orthodoxes
- Communion donnée à des hérétiques et/ou reçue par les orthodoxes chez les hérétiques (commun à Antioche et aussi pas si rare que cela en France)

En somme, c’est le double langage ? Protester de son orthodoxie mais dans la pratique faire le contraire. Je veux bien qu'on explique.

5.Posté par Vladimir.G : la doctrine œcuménique orthodoxe ne pourra être complètement définie que par le Concile le 12/05/2014 23:54
Les modérateurs ont publié le commentaire de Justine comme fil séparé (cf. http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Il-n-existe-pas-de-doctrine-oecumenique-orthodoxe_a3730.html), ce qui montre bien qu'il n'y a pas de traitement de faveur et que toute contribution rédigée est mise en avant. Mais je vais continuer à développer sur ce fil-ci les éléments de ce qui apparait comme la gestation d'une doctrine orthodoxe de l'œcuménisme en laissant toute liberté aux opposants de s'exprimer sur les deux....

Cette doctrine œcuménique orthodoxe ne pourra être complètement définie que par le Concile panorthodoxe qui devrait lui consacrer deux points de son ordre du jour: ils forment le groupe "Relations des Églises orthodoxes avec l’ensemble du monde chrétien" (4 – "Dialogues théologiques bilatéraux" et 5 – "Orthodoxie et Mouvement œcuménique"). Les "Principes fondamentaux régissant les relations de l'Eglise orthodoxe russe avec l'hétérodoxie" définissent clairement une base doctrinale qui embrasse le tout, en précisant aussi bien les principes généraux de base que le détail des différents dialogues bilatéraux et multilatéraux.

Voir dans ce mouvement "un projet politique, élaboré et mis en chantier…" tient des théories de complot chères aux extrémistes de tous bords, surtout quand on se souvient que le mouvement œcuménique a été porté au départ par d'éminents théologiens orthodoxes (1), dont saint Nicolas d'Ohrid, qui ont personnellement signé le document fondateur de la doctrine œcuménique orthodoxe: la "Déclaration des participants orthodoxes à la Première Conférence mondiale « Foi et Constitution »" (1927), dont les "Principes fondamentaux" citent l'essentiel: "Comme il a été souligné plus d'une fois au cours des pourparlers qui ont déjà eu lieu, en matière de foi et de conscience religieuse, aucun compromis n'est de mise dans l'Église orthodoxe et il n'est pas possible de fonder sur les mêmes mots deux conceptions, deux représentations et deux explications différentes de formulations reçues par tous. Et les orthodoxes ne peuvent espérer qu'une unité fondée ainsi sur des formulations ambiguës puisse être de longue durée... L'Église orthodoxe estime que toute alliance doit se fonder sur une foi commune ... L'accord sur la nécessité des sacrements dans l'Église, par exemple, n'a aucune valeur pratique s'il existe des différences radicales entre les Églises concernant leur nombre, leur signification et en général l'essence de chacun, leurs effets et leurs résultats... En conséquence, nous ne pouvons accepter une conception de la réunification qui se limite seulement à des éléments insignifiants: selon l'enseignement de l'Église orthodoxe, là où il n'y a pas communauté de foi, il ne peut y avoir communion dans les sacrements. Nous ne pouvons même pas ici appliquer le principe de l'Économie qui pourrait jouer dans d'autres circonstances et que l'Église orthodoxe a souvent adopté à l'égard de ceux qui se convertissaient à elle."

Justine rejoint ce point de départ, dont les Orthodoxes participants au dialogue œcuménique n'ont jamais varié. En effet, les Orthodoxes "refusent le dialogue traître dont le but est de mélanger Orthodoxie et hétérodoxie, Vérité et erreur. Ils refusent le dialogue qui aboutit à trahir le dépôt précieux confié à l'Eglise une fois pour toutes..." Mais là où Justine s'aligne sur les "Zélotes" en mettant tous les participants au dialogue œcuménique dans le même sac "œcuméniste", j'en montre les différentes approches et je mets particulièrement l'accent sur ceux qui ne tombent pas dans ces errements car ils parviendront très probablement à la proclamation de la Vérité orthodoxe à l'issue du Concile, comme le montre le consensus des Eglises déjà obtenu sur ce sujet malgré qu'en aient nos "Zélotes".

Justine insiste justement sur les évolutions des positions orthodoxes; là aussi je suis d'accord et je reprends ce qu'en dit le métropolite Hilarion de Volokolamsk (2):
"Le projet de la commission préparatoire de 1986 est dépassé et nécessite une révision significative car toute une série de dénominations protestantes ont dévié dans des formes extrêmes de libéralisme, légitimant des phénomènes tels que le sacerdoce et l’épiscopat féminins, les mariages d’homosexuels et les ordinations de ceux-ci à la prêtrise." Ce thème nécessite un réexamen et Mgr Hilarion propose que les «Principes de base" soient pris en compte dans le projet révisé de résolution panorthodoxe. De même si la "Commission spéciale sur la participation des Orthodoxes au COE" (3), créée suite à la réunion panorthodoxe de Thessalonique (1998) a permis de satisfaire les demandes concrètes des Orthodoxes (impossibilité de l'intercommunion et règle du consensus pour les décisions), qui ont été entérinées par l'Assemblée générale du COE en 2003 (4), par contre tous les sujets doctrinaux restent en suspens.

Et Mgr Hilarion termine le sujet en affirmant que les principes de participation aux organisations inter-chrétiennes, élaborées par les réunions panorthodoxes, doivent donc être repris dans le futur document consacré aux liens interchrétiens.

La commission de préparation du Concile, qui doit travailler de septembre prochain à Pâques 2015, a donc encore du pain sur la planche sur ce sujet là aussi, mais je suis persuadé que, avec l'aide de Dieu, elle formulera la vraie doctrine qui sera proclamée par le Concile

(1) Cf. http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Quelques-etapes-de-l-oecumenisme-orthodoxe-Partie-1_a2514.html
(2) http://orthodoxie.typepad.com/Fichiers_2/Mgr_Hilarion.pdf)
(3) http://eocf.free.fr/text_coe.htm
(4) http://www.oikoumene.org/fr/about-us/self-understanding-vision/orthodox-participation

4.Posté par Gilles Le Dorner (Bourges) le 11/05/2014 11:40
Si ton petit doigt te fait mal , coupe le . Notre Père Croix d' Aimer

3.Posté par Daniel le 10/05/2014 19:59
Mon petit doigt me dit que les événements en Ukraine vont torpiller de façon sérieuse l'oecuménisme.

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