@Daniel
Il n'est pas facile d'effectuer un jeûne rigoureux tel que prescrit dans les livres. Surtout dans les conditions du monde actuel. Il me semble d'ailleurs que ces prescriptions sont à la base concues pour les moines et moniales ; à ce sujet il serait intéressant d'effectuer le même sondage dans le microcosme orthodoxe local. Je ne suis pas persuadé que les 3% serait dépassés ici, tout comme les 24% de jeûne partiel. N'oublions pas enfin, que le Grand carême n'est pas qu'une question de nourriture...

Il est vrai que le Grand carême n'est pas qu'une question de nourriture, comme le dit un texte du Triode, "les démons, eux-aussi ne mangent pas" Je m'insurge néanmoins contre l'idée selon laquelle par le passé il était plus facile de jeûner et que le monde actuel rend le jeûne difficile. D'un point de vue pratique, il est parfaitement possible de trouver des nourritures carêmiques pour tous les jours, nos métiers ne sont pas aussi éprouvants physiquement. Par rapport à un paysan travaillant manuellement son champs voici 2 siècles, je considère qu'il n'est pas forcément plus difficile de jeûner pour moi. il A mon avis, c'est une question d'effort et d'aide de Dieu, un peu comme cette phrase dont l'auteur m'échappe "Dieu donne la prière à celui qui prie"; c'est un peu la même chose pour le jeûne. Si l'on se dit que c'est difficile, que le monde moderne le rend difficile, on ne jeûnera pas ou bien très peu. Si l'on décide de se mettre à cela "sérieusement", on remarque que cela n'est pas dur, et le jeûne devient une routine agréable, que ce soit celui des 4 périodes de carême ou de mercredi et vendredi, et ce avec l'aide de Dieu.

Nous ne pouvons mépriser l'importance du jeûne. Saint Séraphin de Sarov avait eu aussi une phrase assez forte disant que ceux qui ne jeûnaient pas ne pouvait être appelés chrétiens. Le Christ avait également parlé de certains démons qui ne sortaient que par le jeûne et la prière. Je suis très content que l'orthodoxie ait conservé ces jeûnes "rigoureux" et bien d'autres choses car ce sont des instruments permettant d'acquérir la grâce divine. La nature de l'homme déchu, quel que soit la période, le lieu, ne change pas et afin d'être guéri de nos maux, les remèdes dans l'église demeurent les mêmes, prier, jeûner etc. Il serait dangereux qu'on les minimiser.

J'ai apprécié l'extrait du message du Patriarche Bartholome pour ce carême : "Nous devons, en conséquence, y [dans le jeûne] voir notre très grande allégresse et notre joie. Une vraie fête, une jubilation." C'est une façon dont nous pouvons essayer de nous inspirer, le carême étant un voyage vers une joyeuse fête de Pâques.

http://www.ec-patr.org/docdisplay.php?lang=gr&id=1165&tla=fr

Sur la demande de la commissaire aux droits de l’enfant à Saint-Pétersbourg, un menu de Carême sera disponible dans les cantines scolaires municipales

Le service de presse de la commissaire aux droits de l’enfant à Saint-Pétersbourg, Svetlana Agapitov, confirme que des parents orthodoxes se sont adressés à elle, se plaignant que pendant le Carême, leurs enfants ont faim, parce que le menu scolaire ne prévoit chaque jour que des produits non-carémiques. Sur la demande de l’administration de Saint-Pétersbourg, il a été décidé d’élaborer un menu complémentaire pour les cantines scolaires. Dans un délai de deux semaines, chaque cantine de la ville donnera la possibilité de choisir des plats de Carême. Svetlana Piskariov, chef du département du contrôle de l’alimentation sociale, a précisé que le menu de base, établi par les autorités russes de surveillance de la consommation, reste inchangé. Il n’est question que d’un menu supplémentaire pour les cantines scolaires payantes. L’élaboration du menu de Carême a été accomplie en tenant compte des recommandations de l’école enfantine du dimanche auprès du monastère de Novodievitchi. Svetlana Piskariov a mentionné que le menu de Carême est prévu également pour les enseignants et les employés de l’école qui observent le Carême. On peut acheter à la cantine des soupes sans viande et sans crème, et là où l’on utilise du beurre, il sera remplacé par de la margarine.
Questionné par le journal local « Delovoy Peterburg », le recteur de l’église de la Nativité de la Mère de Dieu, l’archiprêtre Vital (Boïko) a répondu : « L’initiative est bonne, parce que les enfants qui jeûnent étaient obligés de se nourrir de petits pains et de pirojki, ce qui est nuisible à leur santé ». Mais il a rappelé que la question du jeûne des enfants est absolument individuelle, et elle demande la bénédiction du prêtre de la famille ainsi que de la mesure. « Je recommande à mes paroissiens de ne pas forcer les enfants à jeûner, d’attendre l’âge où ils ressentiront eux-mêmes ce besoin et prendront la décision de se limiter quant à la nourriture », a ajouté le père Vital.

Source : Pravoslavie.ru