Prions pour les victimes des explosions criminelles à Volgograd prions pour leurs proches, pour que la haine soit vaincue!

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 30 Décembre 2013 à 10:52 | 16 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Irénée le 30/12/2013 15:18
N'oublions pas de prier aussi pour les poseurs de bombes.

2.Posté par Tamara Schakhovskoy le 30/12/2013 19:15
Oui, prions... d'autant plus intensément qu'une radio française de grande écoute (France Info pour ne pas la nommer) a, sans plus attendre, donné la parole tout à l'heure à une "politologue spécialiste de la Russie" qui a, sans la moindre hésitation, incité les auditeurs à se montrer prudents dans leurs appréciations vu qu'il n'y a "pas de revendication" et accusé... la Russie ! Les effrayants attentats de Volgograd ne seraient donc qu'une provocation de l'Etat russe, désireux de resserrer les boulons sécuritaires avant les JO.
Le sang russe coule, mais c'est forcément la faute de la Russie, pas celle des gentils islamistes.
Quand on entend ça, on n'a plus qu'à prier pour tâcher de ne pas répondre à la haine par la haine.

3.Posté par Boris le 30/12/2013 20:18
@Irénée = Hypocrisie

4.Posté par Vladimir.G le 30/12/2013 20:40
@ Boris

Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent,

afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.

= Hypocrisie ?

5.Posté par Irénée le 30/12/2013 20:45
Je n'avais pas compris que les paroles du Christ sur la croix, celles de saint Stéphane ou de saint Jacques juste avant leur martyre demandant à Dieu de pardonner à ceux qui les persécutaient était de leur part une marque d'hypocrisie. Tout comme l'appel à prier pour les ennemis répété tout au long de l'histoire chrétienne jusqu'à saint Silouane de l'Athos au 20è siècle, ou la prière pour ceux qui nous haïssent de la liturgie de saint Basile à laquelle nous participons souvent en cette période de l'année...
Dites-moi, cher Boris, si je n'ai rien compris au christianisme...

6.Posté par Boris le 30/12/2013 21:39
Et le massacre des chrétiens Innocents au Proche-Orient?

7.Posté par Vladimir.G le 30/12/2013 22:33
Bien cher Boris,

Il faut choisir: loi du Talion ou Sermon sur la montagne...

8.Posté par Tchetnik le 30/12/2013 23:06
Irénée n'a pas nécessairement tort en l'occurrence.

Simplement il convient de distinguer les agresseurs des victimes. Nous devons aux premiers bienveillance et, quand ils le demanderont, le pardon, aux seconds, nous devons justice et protection.

Aux deux nous devons une certaine forme de charité.

Mais ne pas protéger les victimes ni leur rendre justice serait autant un crime contre la Charité que de chercher une vengeance sanglante sur les agresseurs.

Pardon et justice n'ont pas à s'empêcher l'un l'autre, mais à se compléter. En l'occurrence, on ne peut assurer envers nos proches le devoir élémentaire défini par Saint Paul qui est de prendre soin des siens et de les protéger, de porter attention en priorité à ses frères dans la foi dans la "non résistance au mal" que le Christ ne prônait pas ainsi d'ailleurs. Si la Charité envers les agresseurs s'exerce dans le pardon, celle envers les victimes s'exerce dans l'action.

Le talion avait été prononcé dans une pédagogie progressive qui apprenait à l'humanité déchue à renoncer à la vengeance au profit de la justice. Le talion enseignait un principe révolutionnaire pour l'époque, à savoir que la peine devait être proportionnelle au crime. Le Christ a dépassé la talion et lui a donné son sens par la Charité infinie et absolue qu'Il incarne. Mais la miséricorde n'a jamais annulé la Justice. Il nous faut savoir quand, où et à qui appliquer l'un et l,autre et dans quelle proportion.

9.Posté par Tchetnik le 30/12/2013 23:10
@Tamara Schakovskoy

Nous serons entièrement d'accord sur cette hypocrisie bien réelle des médias occidentaux qui semblent avoir une capacité illimitée à raconter n'importe quoi et à avoir une incapacité tout aussi illimitée à se renouveler une fois qu'ils ont trouvé un bouc-émissaire qui marchait bien.

Ce discours n'est pas nouveau. Il a déjà fait florès lors de la prise d'otage de Beslan et des attentats de Moscou. Discours qui a le mérite de prouver que certaines "théories du complot" semblent bien marcher chez ceux-là même qui pourtant s'en défendent quand il s'agit du 11 Septembre. Si le 11 Septembre "nous étions tous Américains", le 30 Décembre, "ils" ne sont manifestement pas tous Russes...


10.Posté par Irénée le 31/12/2013 00:05
Cher Boris, Que savez-vous de ce qui se passe au proche-orient et de ce vivent les chrétiens ? Essayez de lire ce que dit et écrit le patriarche Jean d'Antioche. Je n'y lis ni appel à la vengeance, ni présentation simpliste et instrumentalisée de la situation. Mais si vous souhaitez vous limiter à votre approche, c'est triste. Je ne peux pas vous dire que nous prions pour vous, je serai traité une fois de plus d'hypocrite ! mais n'en doutez pas ! Bonne fin d'année 2013 !

11.Posté par Boris le 31/12/2013 10:26
Cher Irénée, un catéchisme bien assimilé m'induirait à prier pour le défunt Bin Laden.... Suis-je condamnable de ne pas pouvoir m'y astreindre? Et je ne vous parle pas de véhicules diaboliques comme par exemple les camarades Lénine, Staline et Hitler?

30 ans dans le désert seraient sans doute un préalable nécessaire à la manifestation d'une telle vertu!
Le Christ a-t-il prié pour celui qui le tentait dans le désert?
Bonne année 2014!

12.Posté par Nicodème le 01/01/2014 00:15
Merci au modo qui m'a très courageusement censuré , alors que je disais que le christianisme est impraticable avec les barbares . Il ne l'est qu'entre gens un minimum civilisés . Je persiste et signe , et je le répèterai avec d'autant plus de vigueur que je serai davantage censuré . J'invite les censeurs à relire Soloviev (Trois questions...) . Il y expose très bien la nécessité de la violence juste lorsqu'il est nécessaire d'éliminer les bêtes féroces criminelles et fanatiques . Il prenait un exemple ds les guerres du Caucase . Déjà ...Tendre l'autre joue n'a jamais converti les masses musulmanes . Un intellectuel honnête sur 100 000 , de temps en temps , et encore ...

13.Posté par Tamara Schakhovskoy le 01/01/2014 18:18
@Tchetnik : "Il nous faut savoir quand, où et à qui appliquer l'un et l’autre et dans quelle proportion". Bravo et merci, cher Tchetnik, pour cette formule claire et concise, qui éclaire bien ce problème difficile à résoudre pour un humain ordinaire, même chrétien, confronté au massacre aveugle de ses proches ou de personnes innocentes, notamment des enfants, qui étaient là par hasard et à qui on a volé leur vie.

J'ai apprécié également votre distinguo sur le pardon à accorder à celui qui le demande… Je ne sais pas si c'est canonique, mais c'est nettement plus à la portée de tous ! Faire le pas suivant est beaucoup plus difficile, par exemple dans des cas de terrorisme sanglant. Il faut sans doute toute une vie de prière pour y parvenir, ou tenter de s'en rapprocher.

Bien sûr, Irénée n'avait pas tort de nous rappeler qu'il faut - AUSSI - prier pour les poseurs de bombes. Le problème, c'est que, tout de même,
1) c'était la première réaction sur le sujet, comme si tout se résumait à ça, prier pour les bourreaux et
2) Irénée n'a parlé QUE de ceux-ci, sans un mot pour les victimes, ce qui faisait très "gauche-compassionnelle-politiquement-correcte-et-antirusse". Pardon, Irénée, si cette définition ne vous rend pas justice (vous n’aviez peut-être tout simplement pas le temps d’en dire plus et vous êtes allé à l’essentiel… pour vous, qui êtes probablement un ange de vertu). Je le dis avec un sourire en coin, mais c'est bien ce qui a fait réagir Boris aussi vigoureusement.

Je dois avouer que, comme lui, j'ai été de prime abord choquée par cette intervention que j'ai découverte après avoir posté la mienne (elle n'était pas encore publiée quand je me suis mise à écrire). En ce qui me concerne, curieusement, ce ne sont pas les poseurs de bombe que j’avais en tête quand je parlais de tâcher d'éviter de répondre à la haine par la haine, mais bien la journaliste que je venais d'entendre, parce que cette rhétorique systématiquement dirigée contre la Russie "forcément coupable" me rend malade.
Quant aux assassins eux-mêmes... pour des chrétiens très imparfaits, comme moi, la seule manière de parvenir à prier pour eux est sans doute de les considérer comme des possédés, des zombies tombés au pouvoir du Malin et réduits au rôle de simple instrument lui permettant d‘assouvir sa haine de l'humanité. En cela, ils sont bien à plaindre en effet.

14.Posté par Tchetnik le 01/01/2014 21:06
@Tamara Schakovskoy

Irénée a raison sur le fond et l'idéal reste en effet de pouvoir pardonner à toute personne sans restriction, sans préalable, sans condition.

Mais un tel état est digne des Saints et pas toujours utile au demeurant dans toute circonstance. En fait, dans l'Évangile selon Saint Luc, on trouve le passage suivant:

Luc 17, 3 Prenez garde à vous! "Si ton frère vient à pécher, réprimande-le et, s'il se repent, remets-lui.
Luc 17, 4 Et si sept fois le jour il pèche contre toi et que sept fois il revienne à toi, en disant: Je me repens, tu lui
remettras."

De même le Père a pardonné au Fils prodigue après sa confession.

De même si le pardon consistait à effacer toute conséquence de tout acte, Dieu n'aurait jamais chassé Adam et Eve du Paradis...

L'idéal qui, au moins reste accessible à tous consiste au moins à se tenir prêt à accorder notre pardon et au moins, entre temps, de ne pas souhaiter de mal ou de vengeance. Si nous ne pouvons pardonner de suite, on peut toujours demander au Christ de le faire pour nous et de nous donner ensuite la force de le faire nous-mêmes.

Irénée devait avoir tout le monde en tête, mais sa phrase prise hors contexte pouvait prêter à confusion sans doute.

Quand on comprend que la Charité n'est pas un bloc monolithique mais peut se décliner de bien des manières, on comprend qu'on peut effectivement l'accorder à tous sans pour autant faire fi de tout devoir de justice et de protection des plus faibles et vulnérables.

Je plussoye encore votre appréciation sur le lamentable comportement des journaleux français qui se permettent de hurler avec les loups t de s'ériger en justiciers contre une Russie qu'ils ne connaisssent pas, dont ils ne parlent pas la langue et ne connaissent pas la culture, ce uniquement pour reproduire les habituels stéréotypes que leurs maitres leur demandent de reproduire.

15.Posté par Nicodème le 02/01/2014 02:01
Entièrement d'accord avec Tchetnik , qui s'est donné la peine d'exposer les choses avec plus de nuances que moi , (première mouture non publiée...) . Entièrement d'accord aussi avec le petit couplet sur les journaleux . Nous sommes ds une véritable tyrannie médiatique , en attendant qu'elle le devienne tout court . j'ai vraiment honte de mon pays .Chacun pourra trouver sur la Toile des photos croustillantes du voyage de qui vous savez en Arabie saoudite ... Petite digression en passant Vous avez de la chance d'avoir Poutine , chers amis russes . Tiens , une question , proche de celle du pardon . La haine . Comment ne pas hair les responsables politiques ET religieux qui vendent le pays à l'ennemi de 13 siècles ?

16.Posté par Galina le 02/01/2014 09:42
Notre société n'est matérialiste qu'en apparence. Si nous consacrons autant de notre temps, de notre énergie, de nos facultés à consommer et à accumuler autour de nous des objets, c'est parce que les objets et la consommation sont devenus dans le monde contemporain un moyen fondamental de prendre rang parmi nos semblables, d'obtenir leur considération. Le moteur principal de la consommation effrénée n'est pas le désir de posséder, mais un désir d'être reconnu par les autres. Aussi n'est-ce pas en luttant contre le désir de possession que l'on peut véritablement se déprendre des pulsions consuméristes, mais en ayant avec d'autres personnes des relations vivantes. Cela est simple à dire mais, à l'heure qu'il est, plus difficile à accomplir qu'on ne pourrait le penser. Le partage de la foi chrétienne doit aider à y parvenir.

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