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3.Posté par Tchetnik le 01/12/2018 20:46
@Affeninsel

C'est en effet le problème quand on octroie à l'Eglise des missions qui ne sont pas les siennes On risque - et on obtient - un mélange des genres pas très heureux. L'Eglise peut collaborer avec certaines puissances publiques ou avoir un impact culturel, artistique, civilisationnel, mais l'Eglise n'est pas une organisation culturelle et encore moins une organisation politique. C'est ce que les franc-maçons de la rue daru ont aussi peu compris que Nicolas Ross.

2.Posté par Vladimir.G: Communiqué du Conseil de l’Archevêché du 30 novembre 2018 le 01/12/2018 15:17
Communiqué du Conseil de l’Archevêché du 30 novembre 2018

L’Archevêché des Églises orthodoxes russes en Europe occidentale, qui constitue une des plus anciennes entités ecclésiales orthodoxes de nos régions, a été placé sous la responsabilité pastorale du Métropolite Euloge (Guéorguievski) par saint Tikhon, Patriarche de Moscou, par décret du 8 avril 1921. Jetés sur les routes de l’exil par la Révolution bolchevique, les émigrés russes ont établi, avec foi et courage, une présence ecclésiale fondée sur les principes majeurs du concile inachevé de Moscou de 1917-1918. Établi d’abord à Berlin, le siège de l’Archevêché a été transféré à Paris, à la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky, et a pris la forme d’une association de droit français, composée de communautés et paroisses établies en France et dans toute l’Europe occidentale, et le demeure jusqu’à ce jour. Les statuts de cette association, l’Union Directrice Diocésaine des Associations Orthodoxes Russes en Europe Occidentale, ont été déposés en préfecture le 26 février 1924 et sont toujours en vigueur aujourd’hui. En 1931, pour garantir son indépendance et sa pérennité, l’Archevêché a demandé de dépendre du Patriarcat œcuménique de Constantinople, ce qui a été accepté par un Tome patriarcal et synodal du 17 février 1931, qui donnait à l’Archevêché le statut d’Exarchat provisoire du Patriarcat œcuménique. Le 22 novembre 1965, de manière inopinée, le Patriarcat œcuménique a annoncé à l’Archevêché le retrait du statut d’Exarchat provisoire de 1931. L’Archevêché s’est alors trouvé indépendant de tout patriarcat. Il a été conduit pendant toute cette durée par l’Archevêque Georges (Tarassoff) archevêque dirigeant de 1960 à 1981. Le 22 janvier 1971, par lettre patriarcale et synodale, le Patriarcat œcuménique a de nouveau accepté dans son giron le même archevêché, mais en ne lui accordant pas de statut canonique précis au sein même du Patriarcat. Dès son élection archiépiscopale, l’Archevêque Serge (Konovalov) a entrepris de négocier avec le Patriarcat œcuménique une révision de son statut canonique au sein du Patriarcat. Cela a abouti à l’octroi du Tome patriarcal et synodal du 19 juin 1999, par lequel le Saint-Synode de Constantinople, à la demande formelle de l’Archevêché, suite à plusieurs années de débats internes à l’Archevêché et de négociations avec le Saint-Synode du Patriarcat œcuménique, a donné un statut d’Exarchat (non provisoire) à l’Archevêché. C’est ce statut que le Saint-Synode, toutefois sans consultation préalable avec aucun organe officiel de l’Archevêché, vient de révoquer, par une décision du 27 novembre 2018.

De par son caractère inopiné, la décision synodale du Patriarcat de Constantinople de révocation du Tome du 19 juin 1999 appelle une profonde réflexion au sein de l’Archevêché. Néanmoins, il est essentiel de ne pas répondre avec brutalité à cette décision. En effet, comme l’enseigne l’ecclésiologie orthodoxe de grands théologiens contemporains tels que le Métropolite Jean (Zizioulas) de Pergame ou le Père Nicolas Afanassieff, c’est autour de leur évêque diocésain que les communautés et les fidèles constituent l’Église dans sa catholicité. « Plusieurs synodes orthodoxes produisent des encycliques et des directives relevant des affaires internes d’un diocèse, comme si les synodes constituaient une autorité "supérieure" dans l’Église. Certains théologiens orthodoxes avancent même que le synode est l’autorité suprême de l’Église, créant ainsi une hiérarchie ayant à sa base le diocèse, au-dessus duquel on trouve le synode régional et le concile œcuménique représentant le niveau suprême. Est-ce qu’un concile ou un synode constitue une structure située au-dessus de l’évêque ? La réponse à cette question ne peut être que négative du point de vue ecclésiologique. Ecclésiologiquement parlant, il n’y a rien de supérieur à l’évêque dans l’Église » [L’évêque selon l’orthodoxie, dans le livre du Métropolite Jean (Zizioulas) de Pergame, L’Église et ses institutions, Paris, 2011, p. 386-387]. Dès lors, pour pouvoir faire éclore la voix authentique de l’Archevêché, il nous faut rester unis autour de l’Archevêque dirigeant, Son Éminence Jean de Charioupolis. Dans la fidélité à l’identité originelle de l’Archevêché, cette concertation autour de l’Archevêque dirigeant aura lieu dans les organes institués par nos statuts qui ont été approuvés par le Saint-Synode : d’abord au sein de chaque paroisse ou communauté, mais aussi dans des assemblées clérico-laïques statutaires. Toute décision ecclésiale, pour être effective, doit être formellement reçue par l’entité qui est sujette à cette décision, tout particulièrement lorsque la décision n’a pas été sollicitée par ceux qui doivent la mettre en œuvre. Monseigneur Jean, comme Archevêque dirigeant, pourra répondre à la décision synodale, dans le respect de la catholicité de l’Église et des statuts de l’Archevêché, uniquement à l’issue de la procédure délibérative suivante. L’Archevêque Jean invite les prêtres de l’Archevêché à une assemblée pastorale, le 15 décembre 2018, afin de se concerter avec ceux qui portent, avec lui, la charge spirituelle des paroisses et des fidèles de l’Archevêché. Dans la foulée de l’assemblée pastorale, le Conseil de l’Archevêché convoquera formellement une assemblée générale de l’Archevêché, à laquelle prendront part tous les clercs et les délégués laïcs élus par les paroisses et communautés, qui sont les associations adhérentes de l’Union diocésaine.

En vertu de son enracinement dans les sociétés d’Europe occidentale, l’Archevêché a assimilé certains éléments de la culture occidentale, notamment un attachement aux valeurs démocratiques, aux droits fondamentaux des personnes et à la liberté de chaque individu, ainsi que le principe du débat contradictoire préalablement à toute décision. Les clercs et les communautés qui voudraient quitter le sein de l’Archevêché pour se joindre à une autre juridiction épiscopale que celle de l’Archevêque Jean devront procéder selon l’ordre canonique et demander leur congé à Mgr Jean de Charioupolis, Archevêque dirigeant. Notre préférence, cependant, va à la concertation et au dialogue en vérité, dans une assemblée délibérative régulière de l’ensemble de l’Union diocésaine. Il convient de préciser que, au plan canonique, l’Archevêque Jean, comme Archevêque dirigeant, n’a ni demandé l’abrogation du statut d’exarchat, ni sa propre mise à la retraite. Il demeure donc pleinement en charge pastorale des Églises orthodoxes russes en Europe occidentale. Dans l’attente de la réponse que l’Archevêque Jean de Charioupolis pourra donner à Sa Toute-Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée de Constantinople et à Leurs Éminences les Membres du Saint-Synode, comme fruit de la procédure transparente exposée ci-dessus, les clercs de l’Archevêché sont invités à continuer la commémoration liturgique suivante : « Pour Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée de Constantinople et Son Éminence l’Archevêque Jean de Charioupolis, Archevêque dirigeant des Églises orthodoxes russes en Europe occidentale ».

Avec confiance dans l’action du Roi céleste, Consolateur, l’Esprit Saint, nous invitons tous les fidèles à la prière pour la prospérité de toutes les Églises de Dieu.

1.Posté par Vladimir.G: RESTER FIDÈLES À NOS IDÉAUX DE TOUJOURS. le 01/12/2018 15:09
Nicolas Ross est bien connu des lecteurs de PO comme historien, spécialiste de l'émigration russe en France (voir par exemple https://editions-syrtes.com/produit/saint-alexandre-nevski-nicolas-ross/) et ancien chef chez les scouts russes en France...

Il m'a fait parvenir aujourd'hui une adresse en m'autorisant à la diffuser. La voici:

Chers amis,

Depuis de longues années, je tente d'explorer sous ses divers aspects, y compris religieux, le passé de l'émigration russe blanche. Ce travail de longue haleine m'a convaincu que, sans un amour profond et désintéressé pour la Russie, notre patrie d'origine, nous n'avons aucune légitimité à nous prétendre les héritiers de nos aïeux qui lui ont offert leur vie en luttant contre les bolcheviks, puis en lui restant fidèles durant toute leur difficile existence en exil.

Beaucoup d'entre nous ont promis dans leurs mouvements de jeunesse respectifs d'être prêts à servir non seulement notre foi, mais aussi la Russie. Nous ne pouvons renier notre promesse en nous soumettant à une structure ecclésiale qui, non seulement est étrangère au pays de nos pères, mais, ces derniers temps, lui est devenue franchement hostile. Qu'il soit personnel ou collectif notre choix, dans la grave conjoncture actuelle, devrait impérativement tenir compte de la possibilité que telle ou telle allégeance ecclésiale nous donnerait, ou non, de rester fidèles à nos idéaux de toujours.

Bien à vous

Nicolas Ross

0.Posté par Mischa le 01/12/2018 14:51
Я всегда серьезно относился к Фанару и патриарху Варфооломею, но теперь, как можно ему верить, доверять и думать что он любит Архиепископию?! Теперь мне кажется, что он всех обманывает. Он запутался в своих ИДЕЯХ стать ВЫШЕ ВСЕХ и ГЛАВНЕЕ самого БОГА. Если он на самом деле ( как он пишет о "церкви в СССР которая страдала от режима и теперь стала свободной" ) ОН значит вполне понимает, что такое раскол!!!! Но вместо того чтобы прощать, понимать и объединять , ОН благословляет РАСКОЛЬНИКОВ и ПОДЧИНЯЕТ под ГРЕКОВ великую русскую диаспору во ФРАНЦИИ!!!!! Значит он любил эту диаспору только для своей выгоды - ПОЛИТИЧЕСКОЙ ВЫГОДЫ!. Он ничем не помог Свято Сергиевсксому Институту! Совершенно не дал материальной помощи! Но при этом хвастается " великая русская интеллигенция которую мы приютили"! И теперь опять силовые приказы из ФАНАРА! Несчастная Архиепископия! Неужели прихожане стали как бараны?

-1.Posté par Affeninsel le 01/12/2018 12:59
Avec ce rappel, comme toujours, que lorsqu'on est un chrétien en Europe occidentale, je vois mal en quoi on est censé se soucier de "tradition russe", sachant que la seule "tradition" qui doit avoir de la valeur est la transmission de la foi et de la pratique orthodoxe aux générations futures, et, tant qu'à faire, je le rappelle car on semble l'avoir oublié, à tous ceux qui nous entourent et ne sont pas dans l'Eglise.

-2.Posté par Parlons d'orthodoxie le 01/12/2018 09:06
Ce texte de Serge Runge a été largement distribué. Parlons le reprend.
...........

Sur la situation des Eglises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale

Pendant toute l’ère communiste en Russie, l’Archeveché des Eglises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale et l’Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières ont été les héritiers et les perpétuateurs de la spiritualité, des valeurs et de la tradition de l’Eglise Russe.

Aujourd’hui, l’Eglise Hors Frontières est revenue au Patriarcat de Moscou et le Patriarcat Œcuménique à qui l’Archevêché avait demandé sa protection a repris le tomos qu’il lui avait accordé.

A la lumière des autres attaques récentes du Patriarcat Œcuménique vis-à-vis de l’Eglise Russe, il est inutile d’envisager qu’il revienne sur cette décision, à supposer que certains le souhaitent.

En retirant le tomos le Patriarcat Œcuménique nous a rendu notre liberté.et a renoncé à toute forme d’autorité sur nous.
· En aucun cas le Patriarcat Œcuménique ne peut s’approprier les fidèles et les paroisses de l’Archevêché.
· En aucun cas le Patriarcat Œcuménique ne peut rattacher de force nos paroisses à qui que ce soit, ni en disposer à sa convenance, ni décider de leur destin.

Les fidèles ne lui appartiennent pas et nos églises appartiennent aux paroisses.
Toute affirmation contraire n’est qu’une tentative d’intimidation.

Chacun doit maintenant choisir son avenir.

Ceux qui voudraient entrer au Patriarcat grec d’Istanbul sont non seulement libres de le faire mais leur choix doit être respecté. On leur affirme même que leurs traditions seront respectées, ils sont libres de le croire.

Ceux qui sont attachés à la spiritualité, aux valeurs et à la tradition de l’Eglise Russe telles qu’elles nous ont été transmises et précieusement perpétuées pendant près d’un siècle ont également le droit – et le devoir - de choisir leur destin, à l’image de leurs aïeuls.

Beaucoup pensent que jusqu’à la chute de l’URSS et la renaissance de l’Eglise en Russie, l’Archeveché des Eglises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale et l’Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières représentaient l’Eglise Russe. Aujourd’hui ce rôle est de nouveau assumé par le Patriarcat de Moscou.

Pourtant si en Russie l’Eglise connait une renaissance indéniable, après plusieurs générations de persécutions il lui faudra plusieurs générations pour se rétablir pleinement. C’est pourquoi, si la plupart d’entre nous avions conscience que nous devrions retrouver notre place au sein du Patriarcat de Moscou un jour ou l’autre, nous divergions sur le moment et la façon de le faire.

Le moment vient de nous être imposé mais un choix s’offre à nous :
- Nous devons considérer la proposition que vient de renouveler le Patriarcat de Moscou de nous accueillir en tant que district métropolitain auto-gouverné. Elle présente un intérêt certain même si malheureusement les discussions menées par l’archevêque Serge (Konovaloff) n’ont pas été finalisées. Dans ce cadre, il faudrait des représentants de l’Archevêché uniquement préoccupés par son avenir et celui de ses fidèles et conscients de ses origines ; or le Conseil Episcopal a disparu depuis bien longtemps faute d’évêques et nous n’avons plus d’évêque russe depuis plus de 15 ans.

- Nous devons également considérer que l’Archevêché n’est plus monolithique. Pour certaines de ses composantes la tradition russe a moins ou pas d‘importance. A cet égard la déclaration immédiate d’allégeance au Patriarcat Œcuménique de l’Institut de Théologie Saint Serge du 28/11/18 est édifiante.

Durant les années les plus noires de la persécution de l’Eglise Russe nous avons partagé avec l’Eglise Hors Frontières la même spiritualité, les mêmes valeurs et traditions sur le fond, puisqu’elles ont la même origine. Nos familles et nos amis sont, pour beaucoup, dispersés entre les paroisses de l’Archeveché et celle de l’Eglise Hors Frontières et chaque paroisse qui s’inscrit dans notre tradition peut choisir la réunification en rejoignant l’Eglise Hors Frontières, à l’exemple de Florence.

Le calendrier nous a été imposé, si nous voulons rester maîtres de notre destin nous devons faire face à la réalité et prendre avec calme mais détermination et réalisme les décisions qui s’imposent et rester dans l’Eglise canonique.

Serge Runge
Paris, France le 30 novembre 2018

-3.Posté par Михаил le 01/12/2018 08:52 (depuis mobile)
Les paroissiens (francophones en particulier) qui ne se sentaient pas concernés par les enjeux de cette "lointaine querelle ukrainienne" sont désormais touchés de plein fouet !
Il va leur falloir sortir la tête de sous l''aile...

-4.Posté par justine le 30/11/2018 15:40
Ce qui est peut-être plus étonnant que cette décision du Fanar, c'est l'étonnement dont fait état l'article, car il est évident, au moins depuis le concile de Crète et ce qui l'a précédé, quels sont les motifs du patriarche de Constantinople: c'est d'étendre et de consolider son pouvoir sur toute l'Eglise et d'y introduire le système papiste. C'est a dire de s'ériger, lui-même et son patriarcat, en autorité suprême et incontestable en Orthodoxie qui peut à bon plaisir révoquer et décréter, sans devoir demander l'avis de personne, puisqu'il est désormais "premier sans égaux", comme l'a déclaré ouvertement son disciple le métropolite Elpidophore de Prousse. "Il a plu à sa Majesté", dirait Louis XIV. Et "l'Eglise, c'est moi", dit le maître du Phanar. Le coté bénéfique de la crise actuelle, c'est d'avoir enlevé tout doute qui pouvait encore subsister sur ses motifs chez certains bien-pensants.
Voir a ce sujet: http://orthochristian.com/117490.html

Des considérations pratiques ont certainement joué un rôle aussi. Car dans la perspective que d'autres paroisses de l'Archevêché allaient suivre l'exemple de celle de Florence, il fallait se hâter d'y mettre des obstacles, car soumises au métropolite local, elles auront sans doute plus de difficultés, dans les divers pays, lors des querelles juridiques au sujet de la propriété paroissiale qui sont à prévoir

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