UNE NOUVELLE PAROISSE ORTHODOXE (PM) A HAMBOURG
"FOMA"
Vladimlr Gourbolikov


La paroisse Saint Jean de Cronstadt à Hambourg est l’une des communautés les plus jeunes et les plus actives de l’Eglise orthodoxe russe en Allemagne. Par l’embellissement de son église, qui allie différents styles de l’architecture religieuse, la paroisse aspire à trouver une alliance fidèle des traditions de fresque et décoration orientale et occidentale, tout en utilisant les technologie les plus anciennes et contemporaines.

L’église Saint Jean de Cronstadt a été construite au début du XX siècle dans le style néo roman, qui dominait dans l’architecture chrétienne avant la séparation des églises, avec quelques éléments issus de l’architecture géorgienne et arménienne.
Il y a ici beaucoup de lumière : l’édifice est abondamment éclairé par une immense fenêtre. Une iconostase russe classique, avec des icônes peintes sur fonds d'or, ne serait pas ici à sa place : on ne distinguerait que de sombres silhouettes sur un fond brillant.
Alexandre Nicolaïevitch Soldatov auteur du projet de l’iconostase de l’église, a choisi de privilégier la peinture de fresque.

UNE NOUVELLE PAROISSE ORTHODOXE (PM) A HAMBOURG
La technique de la fresque, sur intonaco, était connue bien avant l’avènement du christianisme. On travaillait déjà ainsi deux ou trois mille ans avant Jésus Christ. Cette technique est à la fois simple et complexe. L’école d’iconographie de la paroisse s’attache à rendre les effets les plus significatifs de la technique des anciens maîtres.
La construction, créée par l’architecte de l’église, sur laquelle repose l’iconostase s’inscrit dans l’espace de façon organique. On retrouve clairement les motifs romans, parmi lesquels, le triangle surmonté d’une grande croix. Outre cela, le directeur du projet s’est efforcé – en souvenir des liens de la Russie ancienne du temps du prince Vladimir avec l’Occident -, d’apporter des éléments issus de la Russie du Nord, dont l’architecture de la grande Novgorod constitue le symbole

Pour écrire les fresques, les peintres privilégièrent l’utilisation de peinture préparée selon la méthode utilisée dans la peinture ancienne.
Des minéraux naturels furent achetés en Russie, puis concassés et broyés pour obtenir les pigments nécessaires. La longévité des fresques est due au fait que la peinture, au contact du plâtre humide, forme à sa surface une pellicule de calcium. Grâce à cette protection, la peinture de fresque résiste au temps, on peut même lessiver les murs.
Malheureusement, aux endroits où les fresques sont réalisées sur le béton, on ne peut utiliser les méthodes traditionnelles. Ainsi, la Croix et les ornements sont écrits avec des peintures chimiques contemporaines. Grâce à l’idée de l’architecte, on a le sentiment que la Croix flotte dans les airs.

Certes, le magnifique travail réalisé par les peintres et architectes contemporains peut amener certaines personnes à entrer dans l’église. Mais la question principale est de savoir si dans le cœur de ces gens brûlera la foi et l’amour du Christ auxquelles appelait le grand saint russe, Jean de Cronstadt.

Ce texte a été composé à partir des publications sur le site de l’église saint Jean de Cronstadt à Hambourg.

Photos : Iouri Bouterous http://www.fotojura.de

traduction Myriam Odaysky



UNE NOUVELLE PAROISSE ORTHODOXE (PM) A HAMBOURG
Alexandre Nicolaïevitch Soldatov auteur du projet de l’iconostase de l’église Saint Jean de Cronstadt

Rédigé par l'équipe rédaction le 15 Février 2013 à 13:07 | 4 commentaires | Permalien



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