Une nouvelle exposition : la Bible, patrimoine de l'humanité
L'inauguration officielle aura lieu à l'UNESCO à Paris,
du 8 au 12 février 2010


Les dates et lieux
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Lire, écrire, toucher, voir, écouter la Bible

"La nouvelle exposition permet d’éclairer les questions que nos contemporains se posent sur la Bible, explique Matthieu Arnéra, chef de projet responsable de l’exposition à l’ABF. Le visiteur construit lui-même son itinéraire et s’arrête sur les sujets qu’il souhaite approfondir. Il peut glaner une nouvelle information, passer d’une thématique à une autre, et lire, écrire, toucher, voir, écouter la Bible !
En de nombreux endroits, des bibles permettent une approche directe du texte lui-même. Ailleurs, la possibilité est donnée de s’exprimer et d’écrire son avis sur les découvertes au fil de la visite.
Conçue par une équipe pluriconfessionnelle, l’exposition a une vocation résolument culturelle. En marquant bien la différence entre la foi et le savoir, elle offre une clé d’entrée pour une lecture laïque de la Bible. Elle est ainsi ouverte aux étudiants et aux scolaires, qui peuvent découvrir un éclairage nouveau sur la Bible dans le cadre de leur cursus, de manière ludique et interactive."

L'agenda des manifestations de l'exposition

Si, à votre tour, vous êtes intéressés et désirez faire venir l’exposition dans votre ville, ou si vous désirez tout simplement de plus amples renseignements, contactez-nous

Rédigé par l'équipe de rédaction le 4 Février 2010 à 13:00 | 3 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Une bible ancienne découverte en Turquie - Parlons d'orthodoxie le 24/02/2012 17:21
Une bible de plus de 1500 an écrite en araméen (langue natale de Crist) a été découverte en Turquie.

Selon les experts, la relique a été faite en cuir spécialement travaillé grâce à quoi les lettres sont bien lisibles.La bible ancienne a été tout de suite qualifiée d’étirage culturel et exposé au musée d’Ankara.

2.Posté par Un ouvrage remarquable conservé à l’IFEB : la Bible de Moscou de 1663 le 01/06/2012 20:18
Les spécialistes le savent bien : la prestigieuse “Bible de Moscou” est un ouvrage aussi illustre que rare à trouver dans les bibliothèques occidentales. Un exemplaire en est cependant conservé à l’Institut français d’études byzantines (Bibliothèque Jean de Vernon, ICP, Paris).

Il est issu de la collection constituée par Pie Neveu (1877-1946), évêque latin de Moscou de 1926 à 1936(*). Ce dernier l’a légué à l’IFEB avec une série d’autres ouvrages majeurs pour le monde slave : Trebnik de Pierre Mohila (Kiev 1646), Kormčaja kniga (1653), Kamen Very de Stefan Javorskij (Pečerskaja Lavra 1730), éditions anciennes du Dobrotoljubie.

Mais en quoi réside l’importance de cette Bible ? Les lecteurs francophones ont à leur disposition une publication à la fois érudite et accessible, qui détaille ses caractéristiques : Jacqueline de Proyart, « La Bible slave », dans J.-R. Armogathe (dir.), Le Grand Siècle et la Bible (coll. Bible de tous les Temps, 6), Paris 1989, p. 383-422.

Nous en reprenons ici quelques passages :

« L’appellation “Bible slave” (slavjanskaja Biblija) est réservée au codex slavon russe rassemblé par l’archevêque de Novgorod Gennade (1410-1505) à la fin du 15e siècle. Révisé et imprimé pour la première fois en 1581, à Ostrog en Volynie, l’ouvrage connut deux rééditions, la première en 1663, sous le règne d’Alexis Mikhailovic (1645-1676), la seconde en 1751, au temps de l’impératrice Élisabeth II. »
Suite ICI

3.Posté par vladimir le 01/06/2012 22:48
Voilà une information passionnante qui démontre combien de trésors de notre culture orthodoxe russe sont encore à découvrir en France! Cette Bible aurait certainement mérité de figurer dans l'exposition "Sainte Russie" (1) car elle montre l'aboutissement de l'évolution pré-petrovienne, qui constituait le fil conducteur de l'exposition, voire sa poursuite avec la réédition de l'ouvrage en 1751. Je ne saurais trop conseiller aux lecteurs de PO de se reporter au site signalé ci-dessus: il y a là un grand nombre d'informations sur les éditions de la "Bible slave" dont je donne quelques extraits non reproduits ci-dessus:

Citation

On l’aura compris, c’est la première réédition de la Bible slavonne “révisée” (c’est à dire de la “Bible d’Ostrog”), qui est désignée du nom de “Bible de Moscou” de 1663. Patronnée par le tsar Alexis, Ier cette édition fut, dans la pratique, la seule autorisée à son époque.

Comme le souligne J. de Proyart (p. 413 sq), « Alexis Mikhailovic était un familier de la Bible depuis sa tendre enfance. Quant il succéda à son père, la Bible d’Ostrog était épuisée. On décida alors de procéder à une nouvelle édition, améliorée, de la Bible slave. Mais les compétences manquaient à Moscou pour mener à bien cette révision scientifique. » On fit alors appel à deux savants moines et professeurs au Collège de Kiev : Arsène Sukhanovskij et Épiphane Slavineckij. Ils furent installés au monastère du Miracle en 1649.

« Slavineckij entama rapidement avec d’autres moines les travaux préparatoires à la révision de la Bible d’Ostrog. Bon helléniste, il s’aperçut très vite que la traduction devait être reprise de manière radicale. Il fut cependant très vite accaparé par d’autres tâches, jugées plus urgentes par sa hiérarchie. » En effet, Nikon étant entre temps devenu patriarche (1652-1658), il avait fait de Slavineckij le responsable de la révision des Livres saints. Ainsi, seul le Psautier intégré dans la Bible de 1663 put bénéficier d’une refonte complète. « Pour le reste, hormis la modernisation de la présentation du texte au lecteur et l’embellissement de sa décoration, l’édition moscovite ne fut qu’une réimpression de l’édition d’Ostrog. »

« De ce fait, si la Bible de Moscou de 1663 conserva une grande importance, ce fut moins pour son texte que pour l’autorité que le tsar Alexis lui avait conféré, ainsi que pour son illustration particulièrement soignée et originale. Car il fallait que “la première Bible imprimée à Moscou”, en la ville capitale du tsar de toutes les Russies, se distinguât de toutes les précédentes éditions par sa magnificence. »

En ouvrant le livre, le lecteur trouve, sur la page de gauche, un portrait réaliste du tsar Alexis , malheureusement absent de l’exemplaire de l’IFEB. « Par cette innovation, le tsar Alexis donnait l’exemple de la modernité et encourageait la peinture des personnes vivantes (parsuny) qui, mal vue de l’Église, n’en était qu’à ses touts débuts en Russie. En se faisant par ailleurs représenter en majesté, avec tous les insignes de sa fonction royale, il rappelait également à tous les pieux lecteurs orthodoxes qui ouvraient le livre de la Sainte Écriture qu’il avait reçu un don spécial, le jour de son couronnement, pour veiller aux destinées de l’Église aussi bien que celles de l’État. »
... suite sur le lien

(1) cf. http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/LOUVRE-et-Sainte-Russie_a603.html

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