Vladimir Legoyda :« Espérons que  l’exposition « Art interdit » sera la dernière… »
Vladimir Legoyda, responsable du service d’information du Saint Synode a dit le 13 juillet dans un entretien avec « Interfax Religion » : Les générations russes à venir auront suffisamment de goût pour qu’il n’y ait plus de nouvelles expositions ressemblant à « Art interdit 2006 ». ( « On voit souvent dans les tableaux des choses auxquelles le peintre ne pensait pas. Le cours du temps apporte un autre éclairage, ceux qui nous viendrons après nous ne comprendrons sans doute pas l’objet de nos débats actuels », a déclaré Irina Lébedeva, Directeur de la Galerie Tretiakov) - Je lui réponds : la nature provocatrice de l’exposition, l’humiliation ressentie par les visiteurs n’ont rien à voir avec le calendrier. Il s’agit de la manière dont nous ressentons le sacré et cela n’est pas déterminé par le contexte historique et culturel ou les dernières tendances picturales mais par l’intensité de notre foi. Nous sommes pour la liberté de création. Mais précisons d’emblée qu’ "Art interdit 2006 " ne relève en rien de l’art.
L’art moderne est une recherche, ses œuvres peuvent parfaitement être de nature provocatrice aux yeux de la société. Mais ce que présente l’exposition n’est même pas sujet à critique. Les artistes ont tout

simplement voulu provoquer et offenser. Nos descendants, je l’espère, oublieront l’existence même de ces « œuvres ».

A la différence d’ »Art interdit » les objets présentés à l’exposition « Diaphonie-Dialogue » organisée par la paroisse de l’Université de Moscou étaient l’aboutissement d’une authentique recherche artistique. Don Quichotte expliquait déjà à Sancho Panca la différence qui sépare « offense » d’ « humiliation ». « L’offense est toujours délibérée, il y a volonté de vexer l’autre alors que l’humiliation peut être infligée fortuitement, sans le vouloir ».
« Art interdit » était de toute évidence le résultat d’un projet tout à fait délibéré. Il s’agit dans ce procès de dispositions du droit qui ne sont pas élaborées par l’Eglise. La justice relève de la compétence de l’Etat. Ceux qui dans l’Eglise disaient avant le verdict qu’il ne serait pas bon de condamner Eroféev et Samodourov à trois ans de détention et qu’il ne fallait pas en faire des martyrs de l’art avaient raison. Nous n’avons pas affaire avec des génies non reconnus mais avec des personnes qui ont voulu causer du mal aux croyants ».
Traduction "P.O."
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"Contre le passage au russe moderne"




Rédigé par l'équipe rédaction le 14 Juillet 2010 à 10:42 | 4 commentaires | Permalien



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