Zurich: La paroisse orthodoxe russe (PM) de la Résurrection fête ses 75 ans
La seule paroisse orthodoxe russe de Suisse allemande fête ses 75 ans. Fondée en 1936 dans un petit appartement, l’Eglise de la Résurrection se trouve aujourd’hui Narzissenstrasse 10, à Zurich.

Les festivités débuteront le vendredi 25 novembre et dureront jusqu’au dimanche. Le chœur de l’école de théologie de Moscou donnera un concert. Le dimanche, le service religieux sera présidé par l’archevêque Mark d' Egorievsk, responsable de l’Eglise orthodoxe russe à l’étranger. On attend une vingtaine d’évêques, prêtres et diacres de Russie et de Suisse.


Plusieurs centaines de croyants assistent régulièrement à la divine liturgie à Zurich. Les jours de fête, ils peuvent même être un millier, indique le Suisse Dani Schärer, membre de la communauté. La paroisse comprend surtout des Russes, mais des croyants d’autres nationalités la fréquentent également: Biélorusses, Ukrainiens, Serbes ou Grecs. D’autres paroisses orthodoxes russes existent en Suisse, à Genève et à Payerne. Un monastère a également été fondé à Dompierre, dans le canton de Vaud.

La communauté de la Résurrection fut fondée en 1936 à Zurich. Elle est la seule église de Suisse allemande dépendant du patriarcat de Moscou. Elle compte 300 membres inscrits

. Il existe également une paroisse Saint-Pokrov à la Haldenbachstrasse 2 à Zurich. Elle appartient à l'«église russe-orthodoxe en exil» qui, après la révolution et la guerre civile, fut fondée hors de l'Union soviétique par des chrétiens russes-orthodoxes. Son dirigeant (métropolite) a son siège depuis 1957 à New York. L'«église russe-orthodoxe en exil» est considérée par l'église russe-orthodoxe et l'orthodoxie en entier comme une église avec un statut irrégulier ; elle se comprend pourtant comme faisant partie (depuis 1990 comme une partie libre) de l'église russe orthodoxe.

Histoire de la construction et motifs de sa réalisation

Dès sa fondation, la communauté russe-orthodoxe de la Résurrection a eu son siège à la Kinkelstrasse à Zurich. Le père Oleg Batov raconte: «De 1936 à 2001 nous n'avions qu'un appartement de deux pièces comme église.» Comment en est-on venu à la nouvelle église? «C'était comme un miracle, j'avais toujours eu en vue cette maison parce que c'était une église avec des bâtiments joints. J'ai fait du 11 au 16 septembre 2001 un pèlerinage à Bari et le lendemain j'ai vu sur Internet une annonce concernant cette église. Nous avons dit: ‹Nous achetons!›» Afin d'acquérir la chapelle Emmaus, construite par la communauté Chrischona en 1910, nous avons fondé la même année le «Kirchenbauverein Russisch-orthodoxe Kirche Narzissenstrasse». Une donation faite par des hommes d'affaires russes fut déterminante pour l'acquisition de l'église. La communauté Chrischona semblait également heureuse qu'une église achète son bâtiment: «Ce fut rapide. Deux mois et la chose était réglée», se souvient Batov.

Peu de transformations furent effectuées, on devait juste éloigner l'orgue: «Nous n'avons pas d'orgue dans l'église russe-orthodoxe (...). Cela devait être en accord avec le style orthodoxe.» La tour en forme de bulbe fut livrée spécialement de Moscou. Elle fut placée au sommet de la tour déjà existante et parée de tuiles de céramique vert foncé. A la demande du service de conservation des monuments la nouvelle tour ne devait pas être plus haute que la précédente ; cette restriction ne concernait pas la croix orthodoxe. La forme des fenêtres ne pouvait pas être changée. Cela ne posait aucun problème à la communauté: «Nous n'avions aucun vœu concret, mais peut-être en aurions-nous arrondi la partie supérieure. Mais nous avons tout d'abord fait la demande.» Deux fresques d'anges que la communauté Chrischona avait disposées jadis des deux côtés de l'entrée principale ne purent pas être recouvertes de nouvelles peintures. Les nouveaux propriétaires trouvèrent une solution en recouvrant les deux anges par deux toiles sur lesquelles des messagers célestes de style orthodoxe accueillent les personnes à l'entrée. Pour l'esthétique intérieure du bâtiment, le peintre moscovite Alexander Kornouchow, qui travailla également en Géorgie et au Vatican, recouvrit de mosaïques le mur d'images et le sol de l'église.

Le 15 décembre 2002 on était si avancé que le Metropolite Kyrill de Smolensk et Kaliningrad, membre du Saint synode et chef du service extérieur du patriarcat de Moscou, célébrait la «grande inauguration». Juste six semaines auparavant, le propriétaire du bâtiment voisin avait fait opposition contre l'installation de deux cloches, démarche que le pasteur Batov comprend: «Ils avaient peur de ne pas pouvoir faire la grasse matinée le dimanche. C'est normal car les voisins sont très proches de notre église. Nous avons compris leur situation et promis que nous ferions peu sonner les cloches.» L'opposition fut finalement rejetée en mars 2003. Ainsi, les cloches de la Narzissenstrasse ne sonnent que le samedi à 17 heures et le dimanche à 10 heures et c'est seulement à Pâques que l'on entend les cloches à minuit.....
SUITE Religionenschweiz
Et Apic

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 21 Novembre 2011 à 20:39 | 2 commentaires | Permalien



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