Il serait étonnant de voir aujourd'hui l'État russe s'abaisser à négocier ou à proposer des solutions "amiables", alors qu'un bon nombre de paroissiens niçois n'attendent qu'une chose: le changement!
Il est certainement bien plus sage de conserver un discours qui se veut rassurant et apaisant, tel que celui des représentants des autorités russes, alors que dans le même temps, le camp d'en face se donne en spectacle et mélange dans leurs interviews Ivan le Terrible, Pierre le Grand et Poutine. Mauvais perdants? Sans doute, tant la rage d'un seul homme a aveuglé les quelques fidèles autour de lui, ainsi que les officiels de l'exarchat. La rage d'être à présent dans le camp des vaincus et la peur de perdre, au-delà du bien immobilier et de sa valeur patrimoniale, le contrôle sur la composante spirituelle du débat. Cette peur qui le(s) pousse à mentir face aux médias, en développant le mythe d'une alliance (on ne sait pas si celle-ci a uni l'État français à l'État russe ou bien l'État russe au Patriarcat de Moscou?), plus encore, d'un complot qui consisterait à faire disparaitre l'ACOR et à la remplacer par de nouveaux-venus indésirables (la menace rouge?)!
Alors, devant la prudence de l'État russe, on peut être tenté de croire en une solution amiable mais l'Establishment orthodoxe niçois est en train d'enterrer d'avance toute bonne résolution qui pourrait émaner de la diplomatie russe.

Cher Monsieur Orlinkov,
Espérons pour tous les fidèles orthodoxes de Nice, que la paix va revenir dans votre la paroisse.
Prions pour la paix entre les orthodoxes, afin que notre témoignage chrétien ait enfin une véritable valeur. Et comme l'écrit si bien Vladimir ci-dessus:

"J'espère encore que l'amour dans l'Esprit Saint et la raison l'emporteront sur l'esprit de discorde"

Je suis certaine que cet appel peut encore être retiré sur ordre de notre archevêque Gabriel et qu'il sera alors possible de négocier au mieux le maintient du clergé dans l'église et dans leurs habitations respectives.

Je trouve que le plus gros problème, aussi bien des commentateurs que des responsables, c'est la confusion permanente entre Dieu et César. Essayons donc de rendre à chacun son dû:

- César: nous assistons à une bagarre patrimoniale entre le gouvernement russe et l'ACOR. Le premier a conforté sa position mais est loin d'avoir gagné (appel, cassation, voire cour européenne… cela peut encore durer 10 ans et plus!). Mais il ne s'agit là que du droit de propriété sur des choses matérielles. Les tribunaux civils n'ont que cette compétence et tous les représentants du gouvernement russe ont toujours répété qu'ils ne revendiquent que cela.

- Dieu: ne serait-il pas temps, justement, que les autorités religieuses interviennent? Un journal russe (1) prétend que, lorsque Sa Sainteté Bartholomé 1 a rencontré le ministre de l'intérieur et des cultes, il y a un, c'était pour lui parler de Nice... Toujours César d'abord! Mais n'est il pas temps que les autorités ecclésiales des deux bords, silencieuses jusqu'à présent, prennent l'affaire en main et en discutent ensemble? Je suis sur que, si le patriarcat de Moscou et Daru se mettent d'accord, le gouvernement russe et l'ACOR ne pourrons que s'incliner et arrêter les procès.

Alors faisons un rêve: si cet appel cachait en fait une volonté de s'entendre de façon ecclésiale? Une monnaie d'échange en quelque sorte, pour ne pas arriver battu et les mains vides à la table des discussions?

(1) cf. http://www.runewsweek.ru/country/32196/