Commentaires
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13.Posté par Marie Genko le 14/03/2010 15:24
Cher Daniel,

Merci pour toutes ces précisions.
Oui, c'est un fait, Rome est en dehors de l'Orthodoxie depuis mille ans.
Mais pourquoi êtes vous si certain que les Catholiques ne souhaitent pas, autant que nous le souhaitons nous-mêmes, une réconciliation de tous les chrétiens et surtout un témoignage commun enfin crédible?.
Il me semble au contraire que bien des fidèles à la fois catholiques, orthodoxes et protestants, souhaitent la fin des fractures entre les chrétiens!
Et dans ce cas, ce serait vraiment compliquer les choses que de ne pas reconnaître aux Latins leurs territoires canoniques du premier millénaire....
Il y a déjà suffisamment de points de divergence pour ne pas en ajouter un supplémentaire.
Du moins c'est ainsi que je ressens les choses.




12.Posté par vladimir le 14/03/2010 15:04
Sur la notion du territoire canonique dans la tradition orthodoxe je vous propose de lire (en français) le texte de la conférence de Mgr Hilarion au symposium international de droit canonique à l’Académie théologique catholique de Budapest (7 février 2005, cf.http://en.hilarion.orthodoxia.org/6_12). Après une étude fouillée du contexte historique et canonique du principe du territoire canonique Mgr Hilarion en donne les conclusions à appliquer "hic et nunc":

"L’application pratique du principe du territoire canonique

Bien qu’il existe dans de nombreuses parties du monde des juridictions orthodoxes parallèles, on ne peut dire que le principe du territoire canonique soit complètement délaissé par les Églises orthodoxes. Ce principe demeure la pierre angulaire de l’ecclésiologie orthodoxe et continue à être appliqué, bien que pas toujours et pas partout. Citons des exemples de l’application de ce principe dans les relations entre Orthodoxes, ainsi que dans celles des Orthodoxes avec les Catholiques.

1. Chaque Église orthodoxe autocéphale possède son territoire canonique reconnu par les autres Églises. Ces dernières n’ont pas droit de fonder des communautés sur ce territoire. Ainsi, le territoire canonique du Patriarcat de Constantinople inclue la Turquie, la Grèce du Nord et quelques îles méditérannées ; celui du Patriarcat d’Alexandrie – toute l’Afrique ; celui du Patriarcat d’Antioche – la Syrie et le Liban ; celui du Patriarcat de Jérusalem : la Terre Sainte. La juridiction de l’Église orthodoxe russe s’étend sur les fidèles orthodoxes de Russie, d’Ukraine, de Biélorussie, de Moldavie, de Kazakhstan, d’Ouzbékistan, de Turkmenistan, de Kirghizstan, de Tadjikistan, d’Estonie, de Lituanie et de Lettonie. Le territoire canonique des Églises orthodoxes de Géorgie, de Serbie, de Roumanie, de Bulgarie, du Chypre, d’Albanie, de Pologne et celle de Tchéquie et de Slovaquie comprend les pays correspondants. Le territoire canonique de l’Église de Grèce s’étend sur la Grèce, à l’exception de la région septentrionale et de quelques îles qui relèvent du Patriarcat de Constantinople. Quant aux prétentions du Patriarcat de Constantinople au droit de juridiction sur la diaspora, cette question n’est pas encore résolue sur le plan panorthodoxe. Le statut de l’Église orthodoxe d’Amérique, dont la juridiction s’étend aux Etats-Unis et au Canada, demeure également sans résolution.

2. Dans de nombreux cas les frontières des juridictions ecclésiastiques coïncident avec celles des États, cependant, la modification des frontières d’un pays n’aboutit pas nécessairement à la multiplication des Églises. Ainsi, par exemple, après la dissolution de l’Union soviétique l’Église orthodoxe russe a préservé son intégrité territoriale, bien que sur son territoire canonique (en particulier, en Ukraine) il ait apparu des structures dissidentes. Après la division de la Tchéchoslovaquie en deux Etats indépendants, l’Église orthodoxe tchéchoslovaque a changé de nom, devenant Église des territoires tchèques et de Slovaquie, mais a conservé son unité[8]. De même, l’Église orthodoxe serbe est demeurée unie après la désagrégation de Yougoslavie.

3. L’ecclésiologie orthodoxe connaît la notion de pays traditionnellement orthodoxes : ce sont les pays où les Orthodoxes sont majoritaires. Dans la plupart de ces pays (excepté la Grèce et le Chypre) l’Église est séparée de l’Etat, mais elle jouit d’un certain prestige et représente une force sociale. Les Églises orthodoxes de tels pays ont tendance à considérer toute la population, à l’exception des personnes qui appartiennent à d’autres confessions et religions, comme leurs ouailles potentielles. On peut parler dans ce cas de la notion du territoire canonique culturel qui suppose que toute la population d’un pays qui par ses racines culturelles appartient à la tradition orthodoxe, mais qui en raison des évènements historiques a perdu le lien avec la foi de ses ancêtres, relève potentiellement de l’Église orthodoxe locale. Par exemple, en Russie la majorité absolue de la population par ses racines appartient à la tradition orthodoxe ; pour cette raison la Russie ne peut être considérée comme un champ de mission libre. Cela ne signifie pas pourtant que l’Église orthodoxe russe se positionne comme la religion sans alternative qui ne laisse à personne le droit de choisir sa confession et qui exclue l’existence des autres communautés. Cela suppose plutôt un respect à l’égard de l’Église russe, en tant qu’Église de la majorité, de la part des autres Églises (non orthodoxes) qui décident de créer leurs structures sur son territoire.

4. Ainsi, au niveau inter-chrétien le principe de territorialité canonique suppose une certaine solidarité entre les chrétiens des diverses confessions : il s’agit ici avant tout des Églises catholique et orthodoxe qui ont conservé la succession apostolique de la hiérarchie. Cette solidarité signifie que dans les pays où l’Église orthodoxe est majoritaire (comme la Russie, l’Ukraine, la Moldavie, la Grèce, la Roumanie, le Chypre etc.) l’Église catholique, en créant ses structures, doit au moins consulter l’Église orthodoxe locale et dans son activité missionnaire se satisfaire de ses fidèles traditionnels, sans faire du prosélytisme aux dépens de l’Église orthodoxe. Le même principe doit être sauvegardé dans les pays majoritairement catholique, comme l’Italie, l’Espagne, la France, le Portugal, l’Autriche, etc., où les Orthodoxes doivent s’abstenir de faire du prosélytisme et ne déployer l’activité missionnaire que dans le milieu de ses propres fidèles, en se référant dans toutes les questions controversée à l’Église catholique, en tant qu’Église de la majorité. Quant aux pays où ni les Orthodoxes ni les Catholiques ne sont majoritaires, des différentes communautés peuvent y mener librement l’activité missionnaire, sans craindre de violer le principe de la territorialité canonique. Cependant, même dans ces pays les Catholiques et les Orthodoxes devraient coordonner leurs actions afin d’éviter des malentendus et des conflits.

Le respect de ces quatre remarques est important aussi bien pour les relations entre Orthodoxes que pour le dialogue orthodoxe-catholique. Le refus de s’en tenir à eux dans les rapports entre Catholiques et Orthodoxes conduit à l’apparition des tensions entre les deux Églises. De nombreuses difficultés ont notamment surgi sur le territoire de la CEI dans les années 1990 à cause de la violation des engagements pris par l’Église catholique dans l’instruction de la commission pontificale Pro Russia le 1er juin 1992. Cette instruction prescrit à tous les évêques catholiques et aux administrateurs apostoliques « de contribuer par tous les moyens aux bonnes relations avec les hiérarques locaux de l’Église orthodoxe, en se rendant compte des difficultés qu’ils éprouvent, afin de créer une atmosphère de confiance et de collaboration paisible ». Selon l’instruction, les évêques et les administrateurs apostoliques « doivent informer les évêques locaux de l’Église orthodoxe de toutes les initiatives pastorales importantes, en particulier, de la création de nouvelles paroisses », ainsi qu’« avertir les représentants de l’Église orthodoxe de toute initiative d’ordre social (y compris dans le domaine de l’éducation et de la bienfaisance) ».

Beaucoup de ces conseils, fondés sur le respect des principes ecclésiologiques orthodoxes que nous avons mentionnés, n’ont pas été suivis par les structures catholiques en Russie et dans les pays de la CEI, ce qui a engendré des tensions entre ls Catholiques et les Orthodoxes de ces pays. Actuellement, on mène un dialogue amical dont l’objectif est de mettre fin aux tensions existantes. Au cours de ce dialogue l’Église orthodoxe russe n’a de cesse d’appeler les Catholiques de Russie et des autres pays de la CEI à suivre les instructions contenues dans le document de la commission pontificale Pro Russia.

En conclusion je voudrais exprimer l’espoir que les relations catholiques-orthodoxes qui ont subi une grave crise à la fin du XX siècle, s’améliorent résolument grâce au travail commun des hiérarques, des clercs, des théologiens, des moines et des fidèles des deux Églises. Un des principaux aspects de ce travail sera l’approfondissement de la notion du territoire canonique et l’élaboration bilatérale des règles de son application dans les divers pays. "

11.Posté par Daniel le 14/03/2010 11:57
Concernant le cas de l'Irlande, avec quasi certitude, je parle de mémoire, elle est envahi par les Anglais avec la bénédiction de Rome au 12e siècle entre autre pour une raison religieuse; un des prétextes fut de dire, je pense, que les Irlandais fêtaient Pâques à une date différente.

Mais si on reprend l'invasion de l'Angleterre par les Normands en 1066, il faut voir aussi qu'il semble y avoir un facteur religieux, car l'invasion reçoit la bénédiction du Pape Alexandre car il semble que l'Angleterre était considérée comme schismatique depuis 1052, peut-être pour avoir refusée les réformes centralisatrices de Rome . L'Angleterre était-elle orthodoxe avant 1066? Il me semble que oui au vu des terres d'exil que choisirent certains Saxons : les Flandres bien sûr, juste en face, mais aussi plus à l'Est. Ainsi, Gytha, fille d'Harold, dernier roi saxon, s'exila dans l'Ukraine actuelle, et y épousa le Grand-Prince du nom de Wladimir. L'un de leurs enfants fut prénommé Harold (en souvenir de son grand-père), mais aussi Mstislav alors que son nom de baptême était Théodore. Il s'agit en fait de Saint Mstislav (15 avril). D'autres exilés optèrent pour Constantinople. Suite à l'invasion de l'Angleterre par les Normands, de nouveaux évêques furent installés et l'église locale mise au pas. Mes sources sont les suivantes (j'ai lu ces textes voici longtemps et je puis me tromper quelque peu) :

On trouve un résumé des faits ici : http://www.orthodoxengland.org.uk/pdf/Orthodox_Christianity_and_the_Old_English_Church.pdf
fait par le Père Andrew Phillips (en anglais).

L'historien Vladimir Moss a aussi écrit sur la fin de l'Angleterre orthodoxe (en anglais aussi) : "La chute de l'Angleterre orthodoxe" en ligne ici : http://www.orthodoxengland.org.uk/pdf/Orthodox_Christianity_and_the_Old_English_Church.pdf

Cela dit, actuellement, Rome étant en dehors de l'orthodoxie depuis 1000 ans environ, et ne montrant aucun désir d'y retourner, on ne peut lui reconnaitre aucun territoire canonique.

10.Posté par Marie Genko le 14/03/2010 09:07

Cher Tchetnik,

Je suis entièrement d'accord avec vous, lorsque vous écrivez que n'importe quelle juridiction doit parler aux gens à côté de chez eux le langage qu'ils comprennent. Et je suis désolée de donner l'impression de vouloir défendre, comme vous le dites, l'orthodoxie comme une chasse gardée ethnique!
Tel n'était pas le sens que je voulais donner à mes paroles.

Cher Irénée,

Merci de bien vouloir corriger mon manque de savoir!
Il est tout à fait exact que les hérésies ont existé depuis les tous premiers siècles de la vie de l'Église, et j'ai eu le tord de schématiser en parlant des territoires latins qui parlaient en effet le Grec.
Par contre, je crois en toute sincérité que la Gaule était un diocèse de Rome?
De même, si je ne m'abuse l'Italie et l'Espagne????
Par la suite, Rome a bien, jusqu'à la Réforme de Luther, contrôlé l'Europe de l'Ouest jusque dans sa partie septentrionale, mais peut-être que je schématise à nouveau...
L'Irlande est restée indépendante (orthodoxe) jusqu'au XIIème siècle...?
Pardonnez-moi de vous avoir induit en quelque sorte à intervenir sur ce forum, alors que vous aviez exprimé le souhait de vous retirer durant la période de carême.
Ce en quoi, vous nous donnnez à tous un bien sage exemple, car je suis consciente de la hardiesse et quelque part de l'effronterie de ma démarche à cause de mon manque évident de connaissances historiques et de ma totale ignorance théologique!
Je voudrais ajouter que je vous suis profondément reconnaissante, de bien vouloir me corriger.
Si le cœur vous en dit vous pourrez me reprendre après Pâques, je serai toujours votre obligée.


9.Posté par Irénée le 13/03/2010 20:43
Chère Marie,
Vous défendez avec toujours beaucoup de convictions vos positions, que malheureusement je ne partage pas vraiment, en particulier sur ces questions de territoire canonique ...
Mais je me refuse à polémiquer en ce moment.
Par contre, je ne peux pas laisser passer des affirmations historiquement fausses. Affirmer que Rome et la France seraient des territoires latins depuis les balbutiements de l'Eglise est inacceptable...Ni Irénée de Lyon, ni Jean Cassien n'étaient latins... la langue liturgique à Roe a été majoritairement le grec pendant des siècles, et ces séparations simplistes de territoires ne correspondent à aucune vérité historique.
Pas plus d'ailleurs qu'une vision mythique d'une Eglise une et sans failles pendant mille ans des origines à 1054.
Si ce blog veut garder un peu de crédibilité, attention aux dérapages incontrôlés, même s'ils sont faits avec les meilleures intentions!
Bon dimanche à tous

8.Posté par Tchetnik le 13/03/2010 20:34

Vous êtes peut-être Russe ou Roumaine mais nous, non. Et notre baptême vaut pourtant le votre.
Ces peuples ne sont pas les seuls à avoir une âme et celle des Français vaut bien celle des Roumains.

Les Grecs, Russes ou Roumains ne sont pas les seuls êtres humains à être orthodoxes que je sache. Les autres sont tout autant concernés par le salut Chrétien et ont une certaine légitimité à recevoir l'enseignement de ce salut dans leur langues, comme vous en aviez eu la revendication en votre temps.

Un Roumaimn enFrance reste un Roumain en France, donc pas à priori chez lui, dans un pays qu'il n'a pas construit, ni du point de vue spirituel, ni du point de vue culturel, politique, économique ou autre. Le maintien d'héritages culturels parfaitement beaux et légitimes ne doit pas effacer le fait qu,une Nation reste chez elle souveraine dans un teritoire qu,elle a construit et mis en valeur. Il ne s'agit pas de rejeter d,eventuels non Français ou non Anglais, mais il me semble que cette démarche de triomphe prioritaire d'une culture hors de ses limites historiques revient justement à considérer le Christianisme Orthodoxe comme une chasse gardée ethnique.

Une telle attitude ne peut que rejeter ou éloigner de l'Église des locaux qui ont pourtant vocation à y être. Autant qu'un Russe ou autre. Ce qui se passe dans certaines paroisses grecques du Canada en est une illustration vivante, pour prendre un exemple "first hand".

Qu'une église Française "autocéphale" ait aujourd'hui une légitimité des plus limite, ne signifie pas que construire une juridiction proprement occidentale n'en ait aucune. Et encore une fois, vous-mêmes n'avez pas été les derniers à réclamer une église autocéphale en votre temps, à une époque où votre maturité spirituelle n,était pas forcément aussi forte.

La vocation de l,Église reste d'apporter le Christ aux Hommes, qu'ils L'acceptent et en fassent le sens de leur vie, la première de leurs joies. Pour cela, n'importe quelle juridiction, où qu'elle soit, doit parler aux gens à côtés de chez eux, le langage qu'ils comprennent. C'est là la première des obligations de l,Église. Sinon, autant rester chez soi. Une telle vision de schoses n'apporte rien ni aux uns ni aux autres.




7.Posté par l'équipe de rédaction le 13/03/2010 16:51
Публикуем русский перевод этого замечательного документа.
(Модераторы Блога)

ПРИЗЫВ К ЕДИНСТВУ И РУМЫНСКОМУ ДОСТОИНСТВУ

В начале 2010 году, провозглашенного Священным Синодом как
Юбилейный год православного Символа Веры и Автокефалии Румынского
Патриархата, имея в виду 125-летие признания автокефалии Румынской
Православной Церкви и 85-летие Патриаршества в Румынии, иерархи Священного
Синода Душевно призывают всех румынских православных клириков и мирян
из за рубежа, которые без благословения находятся в рамках других Православных
братских Церквах или в неканонических структурах, вернутся в общение с
Матерью Церковью, то есть в канонической юрисдикцией Священного Синода
Румынской Православной Церкви.

Осуществление этого желания является исполнением положений Устава об
организации и функционировании Румынской Православной Церкви, который
упоминает, что Румынская Православная Церковь является Церковью румынского
народа и включает в себе православных христиан из страны и православных
христиан-румын из-за границ страны, а также тех, которые были приняты
канонически в ее общинах (5 ст.), а каноническое и пастырское окормление
румынских православных верующих из-за границ Румынии обеспечиваются
Священным Синодом Румынской Православной Церкви (8 ст.). Этот принцип
является в полном соответствии с решениями Всеправославного предсоборного
совещания из Шамбези (Швейцария, 6-13 июня 2009 г.), которые подчеркивают,
что каждая автокефальная Церковь имеет право окармливать собственную
диаспору.
Упомянутые положения Устава выражают автокефалию Румынской
Православной Церкви и основывается на 16 правиле первого Вселенского Собора
(325 г.), которое высказывает принцип, согласно которому не подобает епархии
принимать в своей юрисдикции православных клириков или верующих, без
благословления Церкви (епархии), члены которой те являются.
В этом смысле, напоминаем и о том, что процесс возвращения клира и
православных верующих разных национальностей к своим материнским Церквам
(например в Московском и Сербском Патриархатах) давно уже начался и показал,
что посредством совместной ответственности и православной этнической
солидарностью можно перейти исторически-сложенные разъединения,
мотивированные, в прошлом, политическими зрениями.

Сегодня, спустя 20 лет от падения коммунистического режима в Восточной
Европе, когда Румыния является членом Европейского Союза и НАТО, в условиях
беспрецедентной деятельности Румынской Православной Церкви за границей
страны, посредством возобновления и учреждения многих епархий во всем мире,
считаем, что не существует основанных поводов отказаться от призыва к
единству и румынскому православному общению.

Мы уверены, что это воскресение и православное румынское примирение
утвердит и усилит пастырско-миссионерскую, социальную и культурно-
просветительскую деятельность Румынской Православной Церкви отовсюду,
подтвердив также и румынское православное достоинство, освобождая
православных румын от комплекса «искать православные зонты» чужих.
Сожалеем, что по многим причинам некоторые из наших собратьев румын
направились к другим православным юрисдикциям во время коммунизма, но то,
что было извиняемо в прошлом, стало неоправданным и даже досадным в
настоящем, то есть отчуждение между румынами.

Надеясь, что наш призыв к единству и румынскому православному
достоинству встретит радость и надежду общения и миссионерского
сотрудничества, с братским почтением, отечески всех благословляем.
Подписано Председателем Священного Синода Румынской Православной
Церкви, Даниилом, Патриархом Румынским, а также всеми членами
Священного Синода.

6.Posté par Marie Genko le 13/03/2010 08:45
Cher Tchetnik,

Il ne s'agit pas de deux poids et deux mesures, il s'agit de respecter l'identité du territoire canonique dont nous sommes issus, et de respecter celui sur lequel nous nous trouvons aujourd'hui!
L'Occident est un territoire chrétien LATIN depuis les premiers balbutiements de l'Église chrétienne universelle!

Si nous voulons préserver la richesse cultuelle et la tradition deux fois millénaire de nos patriarcats, égaux entre eux, unis dans l'amour du Christ et la vérité de notre foi orthodoxe, nous devons, bien sûr, observer actuellement la primauté d'honneur du patriarche de Constantinople.
Cette primauté d'honneur qui sera celle du patriarche de Rome, le jour béni où les catholiques seront redevenus orthodoxes.
Pour ne pas dévier de cette route, il me semble essentiel de ne pas considérer l'organisation ecclésiale de notre monde actuel comme UN MONDE CHRÉTIEN DIVISE EN DEUX PAPAUTÉS, celle de Rome et celle de Constantinople!
Voilà pourquoi il faut rester fidèles aux territoires canoniques dont nous sommes issus.
Car ces territoires canoniques sont l'âme des peuples et non celles des Nations!
Le territoire canonique roumain dépasse largement les frontières de la Roumanie actuelle!
Et il en va de même pour d'autres territoires canoniques, qui englobent et nourrissent pastoralement les fidèles de plusieurs nations.

5.Posté par Marie Genko le 12/03/2010 22:48

Cher Tchetnik,

J'ai l'impression que je me suis bien mal exprimée, dans ce que j'ai écrit ci-dessus.
Vous êtes, comme je le suis moi-même, un admirateur et un défenseur des valeurs traditionnelles de l'Occident.
Je suis persuadée que vous seriez le premier à vous réjouir si nos frères séparés, Catholiques et Protestants, revenaient aux dogmes du premier millénaire et retrouvaient leur Orthodoxie perdue.
Le jour où l'Esprit Saint permettra ce miracle, il sera tout à fait normal que les Catholiques et les Protestants prient selon leurs coutumes et leurs rites sur le territoire canonique qui a toujours été le leur. C'est à dire le territoire d'Occident, territoire canonique de l'évêque de Rome depuis les tout premiers temps de l'Église.
Car la richesse de l'orthodoxie est dans la pureté de sa foi et dans la pluralité des expressions des peuples qui ont adopté cette foi.

Je vous suis tout à fait lorsque vous écrivez que :"le Christ n'était ni Grec, ni Roumain, ni autre.."

Comme vous je suis orthodoxe avant tout autre chose, et je prie avec autant de ferveur chez les Géorgiens en Géorgie ou chez les Roumains en Roumanie, mais cela ne veut pas dire que je souhaite abandonner mon identité d'orthodoxe russe!
Cela ne veut pas dire que je ne souffre pas lorsque les scandales et les procès éclaboussent la juridiction dont je fais partie et qui est chère à mon cœur!

Ce que je souhaite et espère, comme de nombreux autres chrétiens, est que nous, orthodoxes, donnions un témoignage suffisamment fort pour ébranler les certitudes de nos frères séparés et les inciter à s'interroger sur leurs erreurs.
Pour que notre témoignage soit crédible, pour que l'Orthodoxie resplendisse de toute sa pureté ici en Occident, nous devons impérativement donner l'exemple de l'amour et de l'unité entre orthodoxes.
Les procès que s'intentent les orthodoxes les uns aux autres sont tout simplement inacceptables!
Voilà pourquoi, il faut trouver la façon de faire régner la paix parmi nous.
Et comment obtenir cette paix, lorsque certains, par pur phylétisme, refusent l'unité des juridictions russes et veulent à tout prix créer une orthodoxie française, de tradition russe, sur un territoire romain!

Vous écrivez:

"Le patriarche de Constantinople......il reste néanmoins la juridiction canonique pour l'Occident, depuis que Rome, qui en était la légitime détentrice, a fait cavalier seul."

Il me semble que la primauté de Constantinople est mise en évidence et observée par les évêques en diaspora puisque les assemblées d'évêques, autant en France qu'en Allemagne, sont présidées par un représentant de Constantinople.
Mais de là à créer une nouvelle Église autocéphale française, une Église qui usurpe les églises construites par les Russes par les Russes, alors que l'unité des juridictions russes résoudrait tous ces conflits, voila un pas qui me semble aussi infranchissable que scandaleux!
Et il me semble que c'est justement à ces gens là que pourrait s'adresser vos paroles:
"L'important est d'aller à l'Église orthodoxe et de s'y sanctifier.....peu importe que ce soit chez les Roumains, les Grecs ou les Patagons"







4.Posté par Tchetnik le 12/03/2010 22:02
Il est tout de même rigolo d'accuser de "Phyletisme" une démarche que l'on justifie ailleurs chez les Roumains ou chez les Russes. Eux seuls auraient le droit d'être Natios? Deux poids, deux mesures?

3.Posté par Tchetnik le 12/03/2010 16:48
L,important est d'aller à l'Église Orthodoxe et de s'y sanctifier (au moins d'essayer...), ce peu importe que ce soit chez les Roumains, Grecs, ou Patagons.

Ces diasporas doivent aussi comprendre qu,elles ne sont pas sur leur territoire historique et qu'elles se trouvent dans une zone culturelle et historique qui possède aussi son histoire Chrétienne Orthodoxe et son patrimoine liturgique et hagiographique particulier. Ce patrimoine, tombé en desuetude depuis le XIième siècle, mérite d'être restauré et pratiqué.

Ìl est toujours bon et légitime de vouloir défendre un patrimoine de culture et d'histoire riche, beau et porteur de l'image du Christ, mais encore faut-il hiérarchiser convenablement les causes et les effets, comprendre que le Christ est la véritable origine et le vrai sens de ce patrimoine, et le vivre Lui en premier. Et comprendre aussi que ces héritages, aussi beaux soient-ils, ne sont pas des monopoles.

De plus, en France, au canada, aux USA, en Amérique du Sud ou ailleurs en occident, on parle anglais, français, espagnol et autres et les indigènes sont autant concernés par le Christ que les Popoff, Popescu ou Papadias.

Sinon, on risque de faire comme ces Grecs qui, en émmigration, oublient complètement la réalité et la mission de leur Église pour la transformer en stand de souvlakis.

Le patriarchat de Cple a beau être ce qu'il est avec ses défauts et ses manquements, avec ses complaisances parfois inacceptables, il reste néanmoins la juridiction canonique pour l'Occident, depuis que Rome, qui en était la légitime détentrice, a fait cavalier seul.

cela n,empêche pas la préservation des héritages particuliers, mais il ne faut pas faire de ces héritages prétextes à sécession ou particularismes excessifs.

Le Christ n'était ni Russe, ni Grec, ni Roumain, ni autre, et le premier objectif de la vie Chrétienne reste de chasser notre déchéance pour nous unir à Lui. Donc, dans n'importe quelle église Orthodoxe, même si elle ne parle pas précisément notre langue.

2.Posté par Marie Genko le 11/03/2010 22:42
Voilà un message, qui nous met sous les yeux le canon 16 du premier concile œcuménique!

Nos évêques, présents sur ce sol, font partie de l'assemblée des évêques de France et, puisque cette assemblée est présidée par un représentant du Patriarche de Constantinople, je ne vois vraiment pas en quoi l'union des juridictions russes nuirait au bon fonctionnement de cette assemblée et changerait quoi que cela soit à la bonne marche des choses.
Puisse l'autorité du texte de Sa Sainteté le patriarche Daniel de Roumanie faire comprendre à ceux, qui souhaitent une orthodoxie française, qu'il s'agit de leur part d'une démarche de phylétisme, contraire aux canons de notre Église!
Il s'agit d'une démarche déviant des territoires canoniques traditionnels du premier millénaire de notre chrétienté, et elle est par conséquent nuisible à l'œcuménisme souhaité avec nos frères séparés Catholiques et Protestants
Nous sommes issus de l'Église de Russie et nous devons revenir dans le sein de notre Église mère, afin que cessent tous les conflits et les litiges en justice, qui couvrent de boue l'Orthodoxie toute entière!
Nous sommes nombreux à souhaiter ce dénouement heureux!
Puisse Sa sainteté Bartholomé se pencher sur la misère de son exarchat, et recommander à notre archevêque d'agir selon les saints canons de notre Église!

1.Posté par vladimir le 11/03/2010 19:54
Cet appel confirme ce que j'écrivais à propos des "projets" pour la diaspora orthodoxe, et en particulier du projet d'union ''sui generis" porté par la "Fraternité Orthodoxe" et l'Archevêché "de Daru": personne n'en veut (cf. paragraphe a) sur http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Deux-projets-pour-l-Orthodoxie-en-Occident-PROJET-1-REVE-D-AUTOCEPHALIE_a728.html).

Cela confirme, a contrario, le bien fondé du "projet 2" fondé sur la lettre du patriarche Alexis II du 1 avril 2003 (cf. http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/search/PRAGMATISME+A+OBJECTIF+FLOU/): il faut d'abord que tous les orthodoxes se regroupent autours de leurs églises-mères, le patriarcat de Moscou comme celui se Bucarest, pour pouvoir ensuite envisager une nouvelle organisation de la diaspora. Et nous voyons aussi que Constantinople est très isolé dans ses prétentions à se soumettre toute la diaspora (cf. http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/search/amerique/), ce qui correspond d'ailleurs à ce qu'écrivait le patriarche Alexis II au patriarche Bartholomé le 18 mars 2002: "Ajoutons encore que ni la Très Sainte Eglise Orthodoxe de Roumanie ni la Très Sainte Eglise Orthodoxe de Pologne ne partagent la vision des problèmes de la diaspora orthodoxe exposée par Votre Sainteté : c'est ce qui ressort des rapports de ces Eglises aux réunions de la commission préparatoire pour le Saint et Grand Concile en 1990." (cf. http://oltr.france-orthodoxe.net/html/patriarches2002fr.html). Rappelons aussi la déclaration de Mgr Jonas, primat de l'Église Orthodoxe en Amérique (OCA, autocéphale non reconnue par Bucarest et Constantinople): "certains nous proposent une solution - c'est de nous soumettre tous à Constantinople. Nous soumettre à un patriarcat étranger qui seul prendra toutes les décisions, où nous n'aurons aucun mot à dire dans la prise des décisions. Nous ne serons plus maîtres de notre propre destin. Allons-nous renoncer à la liberté que nous avons reçue en tant que chrétiens orthodoxes américain, au profit d'un patriarcat qui est encore sous la domination de l'Islam? Je pense qu'il y a une meilleure solution que celle-ci" (cf. http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-primat-de-l-Eglise-orthodoxe-en-Amerique-sur-l-avenir-de-la-diaspora-orthodoxe_a133.html)

Enfin dernière précision: les diasporas serbe et roumaine se sont réunifiées en France depuis plusieurs années à ma connaissance (le p. Wladimir Yagello écrivait en 2003 " Nous ne pouvons que nous réjouir de constater que les Roumains, très divisés, se sont réconciliés et ont retrouvé l’unité de leur communauté. Les Serbes sont unis et fideles à leur Eglise Mère, et des Français de souche se sont intégrés à leur diocèse." Cf. http://www.france-cei.fr/imprimer.php3?id_article=866). Par contre le problème subsiste en Amérique où coexistent un diocèse roumain au sein de l'OCA et une métropole roumaine dépendant du Patriarcat de Bucarest. Des discussions sont en cours pour rapprocher ces deux entités ecclésiales et le patriarcat de Bucarest avait annoncé leur réunification en juillet 2008 mais cette information avait ensuite été démentie et je pense que c'est à eux que ce communiqué s'adresse en premier.

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