Le Conseil de l’Archevêché s’est réuni le mercredi 31 juillet 2013 sous la présidence de Son Éminence le Métropolite Emmanuel. Parmi les points abordés :

1. Son Éminence le Métropolite Emmanuel a évoqué son récent voyage en Russie et en Ukraine où il était invité à la tête de la délégation du Patriarcat Œcuménique pour célébrer le 1025ème anniversaire du Baptême de la "Rouss".

2. Résultats de la consultation : Le secrétaire du Conseil de l’Archevêché a exposé les résultats de la consultation concernant une modification des statuts en vue d’élargir le champ des candidatures possibles à des personnes non nécessairement rattachées à l’Archevêché depuis au moins cinq ans. L’huissier chargé de recevoir les bulletins de consultation a reçu 206 enveloppes et a compté 166 approbations, 44 désapprobations et un bulletin nul. Le résultat peut donc être considéré comme acquis mais il devra être formellement confirmé par un vote de l’Assemblée Générale Extraordinaire, conformément aux statuts. Il résulte de cette modification que les candidats recevables n’ont pas à être rattachés à l’Exarchat depuis au moins cinq ans et que leur nombre n’est pas limité.

3. Élection de l’Archevêque : Après avoir examiné les suggestions reçues émanant des membres de l’Archevêché et des communautés paroissiales, le Conseil a adopté une liste de trois noms de candidats à la charge d’Archevêque ainsi composée :

• L’archimandrite Grégoire (Papathomas)

• L’archimandrite Job (Getcha)

• L’archimandrite Syméon (Cossec)


Cette liste sera transmise au Patriarcat Œcuménique pour approbation par Sa Sainteté le Patriarche Bartholomée 1er et le Saint et Sacré Synode en vue du vote à l’Assemblée Générale Extraordinaire de novembre 2013.

4. L’Assemblée Générale Extraordinaire qui doit procéder d’abord à la modification des statuts, puis à l’élection du nouvel Archevêque aura lieu les 1er et 2 novembre à Paris. Elle débutera par une liturgie célébrée dans la cathédrale Saint Alexandre Nevski.

Les convocations pour cette AGE et pour l’AGO qui siuivra seront envoyées à la fin du mois d’Août

5. L’Assemblée Générale Ordinaire suivra l’élection de l’Archevêque les 1er et 2 novembre 2013. A son programme figurent les rapports moral et financier sur la vie de l’Archevêché au cours des trois dernières années et l’élection de la moitié renouvelable des membres du Conseil de l’Archevêché.

6. Une délégation de membres du Conseil de l’Archevêché se rendra au siège du Patriarcat Œcuménique à la fin du mois d’Août.
SUITE l’Archevêché

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 1 Août 2013 à 18:30 | 204 commentaires | Permalien


Commentaires
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204.Posté par Tchetnik le 27/09/2013 16:30

""comme il ne précise jamais ses sources""

-Bien au contraire, mais comme vous n'en tenez jamais compte et leur preferez les habituels stereotypes...Par ailleurs, Wikipedia n'est pas necessairement la source la plus fiable ou la plus relevee. Surtout quand on constate les enormes differences entre le Wikipedia francais et le Wikipedia en anglais.

"" je ne nie pas qu'il y eut des traductions en zyriane mais, pour être allé à Syktyvkar, je puis témoigner que je n'ai jamais entendu parler de célébration en cette langue... ""

-Outre que vous n'etes pas le seul a etre jamais alle dans ces regions, je ne crois pas avoir jamais parle de "liturgies actuelles" (encore une interpretation hasardeuse de votre part) mais de traductions de textes liturgiques, lesquels ont ete utilises avant le XVIieme siecle, abandonnees ansuite et remises au gout du jour depuis peu. Le fait qu'elles ne servent pas encore ne signifiant pas qu'elles n'aient aucune legitimiute.

""Par ailleurs il se laisse souvent aller à des attaques ad hominem digne d'une querelle de charretier où je refuse de le suivre.""

-Il est vrai qu'il est difficile de repndre au mensonge louvoyant et obsequieux autrement que par une ferme remise a l'heure de pendules. C'est douloureux, mais je n'y puis rien. Admettez enfin la realite des faits et cessez de defendre une conception racialiste de l'Eglise et vous vous en porterez mieux.

Pour la Roumanie non seulement vous persistez dans l'extrapolation de donees prises hors contexte pour leur faire dire ce qu'elles ne disent pas, mais vous vous prenez les pieds dans vos propres rguments en reconnaissant ENFIN une evangelisation dans d'qautres langues que le slavon ...Par aileurs, vous qui reprochez (a tort du reste) aux autres de ne pas citer leurs sources, on se demande bien d'ou vous sortez que @et pendant toute la période précédente tout les textes sacrés étaient en slavon (ou en grec et latin avant l'invasion bulgare). "" comptye tenu de la quasi non-existence de temoignages...

Je repete ce que j'ai dit sur les liens entre roumains et Bulgares (mais difficile d'obliger un aveugle volontaire a voir): les Roumains furent en quelque sorte occupes par les Bulgares et places sous leur suzerainete. Par consequent, il est logique, mais non naturel que l'organisation ecclesiale se soit faite en langue slave. Mais des que les Roumains ont pu s'en affranchir, ils l'ont fait fissa en conservant du reste un sentiment assez negatif envers les Slaves, en particulier les Russes (sentiment assez excerssif du reste).

Encore une fois, non seulement ces exemples sont faux, mais seraient ultraminoritaires s'ils etaient vrais et ne changeraient strictement rien a cette Tradition de l'Eglise qui remonte a la Pentecote et qui veut que, comme le Salut est destine a toute l'Humanite, il doit etre transmis dans les langfues et les contextes que l'humanite comprend. Ou alors, on n'est plus dans l'Evangile, mais dans le talmud.

203.Posté par Vladimir.G le 27/09/2013 14:00
PS: j'apprécie beaucoup les informations que donne souvent Tchetnik; elles montrent le résultat de travaux de recherche approfondie mais, comme il ne précise jamais ses sources, il n'est malheureusement pas possible de recouper pour aller plus loin... Par ailleurs il se laisse souvent aller à des attaques ad hominem digne d'une querelle de charretier où je refuse de le suivre.
Ses recherches restent aussi purement académiques: je ne nie pas qu'il y eut des traductions en zyriane mais, pour être allé à Syktyvkar, je puis témoigner que je n'ai jamais entendu parler de célébration en cette langue... J'étais en particulier en contact avec le responsable des scouts orthodoxes locaux, Komi ethniques. Ils ne connaissent pas le Pater dans leurs langue et prient entièrement en slavon... Même situation à Ijevsk, capitale de l'Oudmourtie...

Pour la Roumanie, le slavon n'a été abandonné que fin XVII-XVIIIe, la liturgie n’étant pas totalement traduite avant 1679, même s'il a du y avoir une période transitoire de cohabitation des deux langues sur laquelle je n'ai aucune information. Le christianisme antique en Dacie est un sujet de controverse historique: "pour le professeur Florin Constantiniu ("Une histoire sincère du peuple roumain", éd. Univers Enciclopedic 2012), la christianisation des ancêtres des Roumains, ne peut pas être démontrée avant le IVe siècle en Dobrogée et avant le VIIIe siècle dans le reste du pays, les quelques rares objets chrétiens trouvés au nord du Danube ne démontrant pas l'appartenance de leurs propriétaires à cette foi"... (http://fr.wikipedia.org/wiki/Origine_des_roumanophones). En tout état de cause aucun texte chrétien en roumain ou pré-roumain n'est attesté avant l’Evangéliaire slavo-roumain de Sibiu, daté de 1551-1552, et pendant toute la période précédente tout les textes sacrés étaient en slavon (ou en grec et latin avant l'invasion bulgare). Et ainsi les Roumains furent massivement convertis sans utiliser la langue vernaculaire pour célébrer les offices...

202.Posté par Tamara Schakhovskoy le 27/09/2013 09:11
Cher Daniel, j'ai moi aussi été agréablement surprise par le résumé si raisonnable que vous proposez et les nombreuses convergences que vous relevez. Quand je m'inflige la lecture du flot habituel de commentaires (de moins en moins souvent, comme c'est curieux...), ce n'est pas l'impression que j'en retire !
Enfin un peu de bon sens dans tout ça, il était temps.
Juste un mot sur le foulard, puisque vous me citez : vous m'avez sans doute mal comprise, je ne suis pas "contre", je suis simplement pour qu'il n'y ait pas d'obligation sur un point aussi secondaire.
Bonne fête de l'Exaltation de la Croix !

201.Posté par Vladimir.G le 26/09/2013 22:40
Ce débat part décidément dans tous les sens, y compris purement musical (j'apprécie Bortniansky mais ne vois sa place ici!)

De même le débat sur l'oecuménisme serait mieux à sa place sur le fil ad hoc (http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Quelques-etapes-de-l-oecumenisme-orthodoxe-Partie-3_a2536.html)

La doctrine sur le Peuple de Dieu a été si clairement définie par la Lettre des Patriarches orthodoxes de 1848, rappelée précédemment, qu'il me semble difficile d'y revenir...

Merci Justine pour vos liens. Je ne maitrise pas le grec, mais Wikipedia confirme que seuls les 4 patriarcats grecs participèrent à ce "concile grec" de 1872 (Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem, ce dernier ayant ensuite retiré sa signature...), qu'aucune Eglise des Balkans ne l'accepta et que l'Eglise et le gouvernement russes s'y opposèrent dans les faits... Toutefois ce texte ne donne aucune référence pour ces affirmations...

Je suis heureux de constater que nous avons en fait beaucoup de convergence avec Daniel. Nous avons tous nos extrémistes: les "ultra-acculturationnistes", qui rejettent toutes les traditions et finissent par célébrer la liturgie en rond au milieu de la nef ne sont pas plus représentatifs que les ultra-conservateurs qui ne veulent pas entendre un mot en langue vernaculaire. Je ne peux qu'approuver "que chacun est libre de prier dans sa langue et qu’il est nécessaire d’avoir des traductions de qualité". Personne ne propose de traduction valable pour qualifier le pain du Pater... Alors "supersubstantiel", comme en latin, ou on garde l'adjectif grec (epiousios comme pour kirie eleison) ou slavon?

Deux Eglises semblent se préoccuper du devenir canonique de la diaspora: Constantinople, en la voulant sous son omophore, et Moscou, en proposant d'aller vers des autocéphalies dans la foulée de l'OCA... Je pense que, là aussi, chacun peut se déterminer en son âme et conscience...

200.Posté par Marie Genko le 26/09/2013 20:30
@Daniel,

Merci pour votre message 197.
Gloire à Dieu! Nous commençons à nous comprendre et à être d'accord sur bien des points comme vous l'écrivez.

@ Justine,

Merci pour votre très intéressant message N° 200

199.Posté par justine le 26/09/2013 18:40
A Vladimir qui cherche informations sur le Synode à Constantinople de 1872: 1. Un texte en anglais sur wikipedia qui donne le contexte historique général. 2. Un texte grec qui présente les choses du point de vue du Phanar, et 3. un autre texte grec qui met en évidence le caractère contradictoire de cette condamnation du phylétisme, laquelle fut elle-même utilisée comme instrument en fqveur du nationalisme grec. Aucun de ces textes ne donne le contenu exact du tome du concile, mais le 3e texte en donne au moins la phrase principale.
1. http://en.wikipedia.org/wiki/Bulgarian_Exarchate
2. http://www.oodegr.com/oode/biblia/ethnik1/A4.htm
3. http://www.cup.gr/Downloads/Articles/ETHNOS.pdf

198.Posté par justine le 26/09/2013 17:48
Vladimir, post 190,

semble identifier "dialogue" et œcuménisme. Le dialogue est ce qu'il est: une conversation entre deux ou plusieurs parties. En soi, chose neutre. En Eglise, le dialogue avec les hétérodoxes fut entamé à l'origine – du moins dans l'optique des Orthodoxes sincères – dans le but de ramener les hétérodoxes à l'Orthodoxie et par là sur la voie du salut. Quant à l'œcuménisme, c'est une hérésie, et vous en trouverez une définition précise chez St Justin de Celije: "Œcuménisme est le nom collectif pour le pseudo-christianisme des pseudo-églises d'Europe Occidentale. Son cœur est l'humanisme européen dont le sommet est le papisme. Tout ce pseudo-christianisme, toutes ces pseudo-églises, ne sont qu'une suite ininterrompue d'hérésies. Leur nom commun, dans la perspective de l'Evangile, est 'Panhérésie'. Pourquoi? Au cours de l'Histoire, diverses hérésies ont nié ou déformé certains aspects du Dieu-Homme, du Seigneur Christ, mais ces hérésies européennes écartent le Dieu-Homme en entier et mettent à Sa place l'homme européen." (Pravoslavna Crkva i ekumenisam ("L'Eglise Orthodoxe et l'œcuménisme", en serbe et en grec; Thessalonique 1974).
Donc, en soi, le dialogue devait aider les Occidentaux à se guérir de leurs hérésies et revenir à l'Orthodoxie, et s'il avait fait cela, il n'y aurait rien à redire. Malheureusement, à bien des égards, c'est tout autre chose qui se passe. Comment donc peut-on sans gêne nier l'évidente déviation de ces dialogues de leur but originel, comme l'a fait l'autre jour encore le patriarche Bartholomée en s'adressant à Sa Sainteté le Patriarche Néophyte de Bulgarie? (voir son discours d'accueil à l'adresse du Patriarche bulgare prononcé le 20 septembre 2013 au Phanar, circonstancié par le fait que l'Eglise de Bulgarie s'abstient de participer au "dialogue"; texte grec sur http://www.ec-patr.org/docdisplay.php?lang=gr&id=1757&tla=gr ).

L'engagement des Orthodoxes dans le "mouvement œcuménique" et notamment dans le "Conseil Œcuménique des Eglises" a eu comme fruit la signature de toute une série de documents absolument contraires à la doctrine, à la tradition et aux canons de l'Eglise (voir sur les sites du COE par ex. les documents de la Nouvelle Delhi de 1961 et de Porto Alegre de 2009, ou par ailleurs le document de Balamand de 1993 ou toute la littérature de la "théologie baptismale" etc.). En tout premier, ces documents abolissent l'Ecclésiologie orthodoxe, adoptant la théorie protestante des "branches". Et de ce premier reniement découle une suite sans fin d'autres déviations et trahisons, dont une partie s'est déjà manifestée, d'autres se manifesteront dans l'avenir.

L'Eglise russe, dans son document sur les relations avec les hétérodoxes, souligne bien qu'aucun de ces documents signés ne saurait engager une Eglise locale, tant qu'il n'est pas adopté par le plérôme de sa Hiérarchie, son clergé et ses fidèles. Espérons que cela sera ainsi, non seulement dans l'Eglise russe, mais aussi dans toutes les autres Eglises Orthodoxes locales. En attendant, toutefois, ces poisons s'infiltrent lentement dans l'enseignement théologique, de là dans le clergé et de là dans le peuple.

Cette situation n'est pas sans influence sur la problématique de l'organisation future d'Eglises locales en Occident. En effet, la confusion dogmatique et canonique qui résulte de l'œcuménisme obscurcit de plus en plus la perspective d'une solution conforme à la Foi, à la Tradition et aux Saints Canons. On en vient à ne plus savoir où est ce "peuple de Dieu" invoqué dans la présente discussion. Unis autrefois dans la confession de Foi claire et inéquivoque, les fideles sont aujourd'hui de plus en plus désorientés et divisés. Peut-on encore arrêter ce glissement dans la "protestantisation" du monde orthodoxe, fruit tragique des "dialogues"?

197.Posté par Nicodème le 26/09/2013 17:44
On a besoin de bons choristes , qui chantent juste et qui soient lecteurs . Pas de prêtres ni de diacre ni de prétendus chantres , qui , en plus , chantent faux . ll y a de très belles pièces . Juste pour le plaisir . Et de ce plaisir surgit une émotion spirituelle . Si c'est le "peuple" qui le fait , c'est une "liturgie" . Pour l'heure , je m'occupe d'un petit groupe profane , mais on y travaille déjà une pièce de Bortnianski .


Sinon , je ne suis pas en désaccord avec vous . Mais plus ça va , plus tout cela m'indiffère

196.Posté par Tchetnik le 26/09/2013 16:42
Cette théorie du "peuple de Dieu" n,est pas orthodoxe. Il s'agit d'une déformation de certaines circonstances
historiques au cours desquelles le peuple a effectivement d'avantage défendu la Vérité que les clercs, pour cela leur voix a été retenue. Mais elle n,a jamais été retenue pour en faire un vote démocratique sur les questions d'enseignement. Je ne crois pas me souvenir que le Christ ait jamais convoqué de "réunion" ou de "table ronde" pour que les Apôtres débattent de Ses exigences. Il les imposait sans discussion. Elles étaient ensuite défendues par Ses disciples, mais leur voix ne comptait que tant qu'elle était en phase avec celle du Christ. Bien des intervenants ont deja fait le point la dessus, mais certains persistent dans leurs contre-vertites...

Par ailleurs, les "flux migratoires" ne sont pas une fatalité, sauf chez les adorateurs de Jacques Attali et autres membres éminents de la communauté khazarosépharade. Mais même s’ils l’étaient, on se demande en quoi ils constitueraient un prétexte pour violer les enseignements et Canons de l’Église et pour justifier une vision racialiste et folkloriste fondamentalement antiévangélique. En l’occurrence ce serait d’avantage le contraire. Car Attali et autres membres de la secte ont, en sus du mondialisme, insisté sur l’idée de « métissage » des peuples et de destruction des nations, d’abandon total de toute racine spirituelle et culturelle (sauf pour les membres de la secte, comme toujours). Par conséquent, invoquer la « mondialisation » pour justifier une vision de l’Église qui n’est d’ailleurs même pas « nationaliste » dans la mesure où ce terme implique quand même une compréhension assez profonde et cultivée de la Nation, mais plutôt chauviniste et superficielle revient à se tirer une balle dans le pied. Mais pour des gens qui ne lisent que la moitié des textes…Cet « argument » spéculatif à la rigueur justifierait d’avantage les paroisses multiculturelles. (dans un premier temps d’abord, leur fusion avec d’autres lieux de cultes d’autres religions ensuite, et leur disparition enfin, pour ceux qui n’auraient pas encore compris la chose).

En l'occurence, les pays en bonne santé économique n'exportent pas leur population dans les mêmes proportions que les autres, de même que l’appréciation de la « mondialisation » est très diverse d’une civilisation à une autre et n’est pas imposée de la même manière partout. En l’occurrence, pour Vladimir qui n’a toujours pas compris où il mettait les pieds en se référant à cette idéologie, les Russes, comme peuple Chrétien et Européen n’exercera pas le « flux migratoire ». Il sera au contraire appelé à le subir, comme la propagande à l’immigration massive des Ouzbeks, Tadjiks et autres Asiatiques (qui ont réclamé leur indépendance en diabolisant injustement le méchant Russe du reste…Yabon la Russie quand même…) le montre. Comme pays Chrétien Européen mais en plus en bien meilleure santé économique, la Russie ne constituera pas une masse importante de « flux migratoires », comme n’importe quel peuple Européen du reste. Elle est appelée à ressembler à l’Afrique beaucoup plus que l’Afrique n’est appelée à ressembler à l’Europe. Les flux migratoires Russes comme d’autres peupes Européens sont, pris dans l’ensemble des flux migratoires mondiaux, extrèmement marginaux. Et le seront encore d’avantage à l’avenir.

De plus, les problématqiues mondialistes, migratoires, planétariennes et autres n’ont strictement RIEN à voir avec les enseignements de l’Église, les dogmes, les Canons et n’ont aucune habilitation à les remettre en cause, qu’on s’en réjouisse ou pas. Les avoir mentionnées relève de ce qu’on appelle un Hors-Sujet.Non seulement un Hors-Sujet, mais aussi une drôle de schizophrénie de se réclamer du Christ et de l’Évangile tout en cautionnant des idéologies mortifères qui y sont fondamentalement opposées…

A la rigueur, Vladimir va bientôt devoir, selon ses standards "socilologiques", se mettre à l'arabe pour faire ses prières....car force est de constater que si flux migratoires il y a, les Russes non seulement ne constituent pas la majeure partie, et que ceux qui viennent dans nos pays ne sont pas nécessairement les plus croyants.

Un petit tour sur la côte d'azur pour s'en assurer.


"""Je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas plusieurs évêques dans chaque juridiction ?"""

-Il ne s'agit pas de ""plusieurs eveques dans la meme juridiction@ mais d'eveques de juridictions differentes sur un meme territoire pour des raisons purement racialistes.

""Vous pourrez enfin mordre la main qui vous a nourris et retrouver votre chère autonomie!""

Decidement, on oublie un peu vite que la main qui a nourri les Russes etait Grecque et qu'ils n'en ont pas voulue.

Par ailleurs, ces Russes superpatriotes oublient aussi qye sans les Francais, ils seraient en train de fertiliser la tere de Crimee. Donc, si on devait faire le compte de qui a nourri qui...Le racisme continue, et se porte bien, je vois.

""Vos messages ont le mérite de nous apprendre que tous les Occidentaux ne sont pas nécessairement victimes de l'idéologie moderniste.""

-En effet, il s

195.Posté par Daniel le 26/09/2013 15:39
@ Nicodème

Je pense que vous vous méprenez sur le débat qui nous agite depuis 197 messages et que vous l’interprétrez pas forcément bien, ce qui ets compréhensible car le mode de communication n’est pas forcément idéale. Sur le fond, il n’y a pas tant de points de désaccord :

- Sur les langues, tout le monde a dit que chacun était libre de prier dans sa langue et qu’il était nécessaire d’avoir des traductions de qualité

- Sur l’organisation, tout le monde est d’accord pour dire que pour l’heure la situation n’est pas optimale et qu’il faudra du temps pour y remédier. Ce qui me semble varier est que certains ne voient pas la chose comme étant aussi grave que d’autres…

- Sur l’œcuménisme, Marie et moi-même nous rejoignons en disant que « Cette union doit se faire sur l'unité d'une Foi véritablement orthodoxe, cela n'est pas négociable! ». Le désaccord serait plutôt méthodologique ; je défends le dialogue théologique à condition qu’il donne des résultats orthodoxes (ce qui n’a pas toujours été le cas) et qu’il aborde toutes les questions. Pour l’instant, il y a cette focalisation sur la question de la primauté qui n’est qu’un des nombreux volets à aborder (tout un aspect dogmatique n’est pas abordé), et l’absence de résultat qui peut etre un motif de fin des discussions, comme l’a expliqué l’Eglise de Bulgarie et comme le dit un Patriarche de Jérusalem lors de discussion avec les protestants, voici des siècles

Quant à l’option des purs se retirant dans leur coin, je crains qu’elle ne soit quelque peu vouée à l’échec. Les purs se disputeront entre eux car il y aura des désaccords sur certaines choses et se scinderont. Vous dites que vous chanterez, mais quoi donc, certainement pas la liturgie car sans prêtre, pas de liturgie.

194.Posté par Daniel le 26/09/2013 08:11
@ Marie

Mes racines géorgiennes... A moins que la Bretagne et la Géorgie n'aient fusionné non... Vous confondez avec ma femme qui a en effet des origines géorgiennes surtout...

@ Marie

Je suis entièrement d'accord pour dire que la maturité de l'orthodoxie en Europe occidentale est insuffisante pour lâcher le bébé qui ne sait pas encore marcher. La mise en place d'une organisation "normale" demandera du temps, mais si on ne met pas un projet à l'ordre du jour, on ne le fait jamais...

193.Posté par Marie Genko le 25/09/2013 23:20
@Vladimir, votre message 190

Cher Vladimir,

Merci pour votre optimisme réconfortant!

@Daniel,

Vos messages ont le mérite de nous apprendre que tous les Occidentaux ne sont pas nécessairement victimes de l'idéologie moderniste.

Mais vos messages ont aussi un côté rigoriste et désincarné, qui ne semble pas tenir compte du facteur humain si important dans la vie de l'Eglise!

Je m'explique, votre profond désir d'autonomie, qui semble totalement indifférent à toute la richesse apportée en Occident par les différentes juridictions orthodoxes, me choque parce qu'elle me semble d'une terrible ingratitude envers les Eglises mères.
Et pire encore, ce désir me semble une menace de voir surgir une situation nouvelle qui priverait peut-être tous les Orthodoxes d'Occident de la présence des évêques de leurs Eglises mères!

Il me semble me souvenir que vous avez souvent écrit que vous aviez des racines géorgiennes!
Comment se pourrait-il que vous ne ressentiez pas le besoin de savoir que vous pouvez, lorsque vous le souhaitez, rencontrer des prêtres et des évêques géorgiens?

Votre approche sur l'oecuménisme est elle aussi désincarnée, car ce sont de nombreux fidèles, des êtres de chair et de sang, qui souhaitent l'union de tous les chrétiens !

Et cette union doit se faire sur l'unité d'une Foi véritablement orthodoxe, cela n'est pas négociable!

Sincèrement à vous Marie

192.Posté par Marie Genko le 25/09/2013 20:54
Daniel, votre message 191

Mis à part mes enfants et petits-enfants, je n'ai jamais prensé pensé un instant nourrir spirituellement qui que cela soit....

Mon seul témoignage hebdomadaire de visite de la cathédrale s'adresse à des hétérodoxes.
Ce témoignage est en général bien reçu et je reçois des remerciements chaleureux de la part des touristes et même des enseignants qui viennent avec des scolaires visiter la rue Daru.

Pour revenir à la territorialité de l'Eglise ici en Occident nous avons tous été nourris par nos Eglises mères, et puisque vous considérez que le siège de Rome est vacant, je considère de mon côté que ma reconnaissance envers mon Eglise mère ne peut être qu'infinie.

Enfin s'il n'y a pas plusieurs évêques dans les juridictions orthodoxes, la cause en est probablement au petit nombre des fidèles présents et par conséquence, la création d'une Eglise Locale me semble d'autant plus problématique....

Amicalement Marie

191.Posté par Nicodème le 25/09/2013 18:58
Mettez-vous seulement une minute à la place d'un homme de bonne volonté (je dis "homme" au sens "homo" , je précise , pour les éventuelles ultra-féministes qui viendraient à traîner par ici...) , qui voudrait se rapprocher de ce qu'il est convenu d'appeler l'"orthodoxie" ... Combien en avez -vous fait partir en courant ?!! Combien ?!. "c'est à l'amour que vous aurez les uns pour les autres que le monde croiera" . Cité de mémoire .C'est l'orgueil qui , depuis au moins 1054 , a fait se diviser la chrétienté . Et l'orgueil est la passion exactement antagoniste de l'amour . Il ne faut aps s'étonner ensuite que nous dissertions assis sur un champ de ruines (encore plus à l'Ouest qu'à l'Est , mais à l'Est , ça vient , et très vite : le "purin de l'occident" a déjà bien contaminé les terres de l'Est .

Donc , en ce qui me concerne , je persiste (et signe , comme Achille Talon ...:-)))) ) dans ma résolution de "faire église" , comme disent les progressistes ktos , ds mon coin avec ceux que ça intéresse , et qui savent chanter bien entendu . On commence une église locale avec une petite chorale convenable . La Parole suffit . Le reste nous sera donné par surcroît .

Je précise qu'en faisant cela , on ne se déconnecte pas de la tradition des commentaires patristiques , et on se méfie comme de la peste des âneries de la Réforme , dont les deux plus monumentales sont "le salut par la Foi seule" , et "Les Ecritures seules , pas la Tradition" .... Je précise avant qu'on me traite de protestant . Protestant , que nenni , mais indépendant de vos innombrables querelles , incessantes depuis au moins Photius ...


Je pense que Dieu ne doit même plus sourire de cette mauvaise comédie . Pleurer plutôt .

Et pourtant ," Christos Voskretché!" , "Christos anesti!" , "Christ est ressiuscité!" . On s'en fout de la langue , l'essentiel que que le peuple , oui , le "laïos" la comprenne , sinon , on est dans l'idolâtrie complète. En attendant , nous nous n'avons pas du tout des gueules de "ressuscités" , comme disait Nietzsche ...

Je vous laisse méditer là dessus , messeigneurs !

190.Posté par Daniel le 25/09/2013 17:35
@ Vladimir

Vous confondez le peuple et ceux qui disent le représenter. Les dirigeants participent aux mouvements œcuméniques contre la volonté du peuple ou en profitant de son indifférence. Un peu comme les députés votant les lois à rebours des volontés populaires. Il ne faut pas oublier que les synodes sont des lieux clos où l’on entre par une sorte de cooptation ; les gens semblables se cooptent entre eux. En Grèce, en Géorgie, l’œcuménisme n’est pas populaire. Il n’y a qu’à Antioche où il le soit assurément à tel point qu’entre chrétiens, on ait tendance à pratiquer de facto l’intercommunion.

Soloviev, c'est léger pour affirmer que le concile de 1862 n’a pas été reconnu, car la date du livre est très proche du concile et il faudrait voir la période 1862 - 1946. Je vais entreprendre quelques recherches à ce sujet…

Concernant les flux migratoires, ils sont dépendants de la situation économique. Tchetnik avait aussi vu ce point; au sein de l'UE, en dépit de la libre circulation des habitants, on ne peut parler de flux massifs entre pays de niveaux de développement similaires.

Par ailleurs, aussi bien Marie que vous présentez faussement notre position en parlant d’acculturation, de changement, d’adaptation à l’occident… C’est un procès d’intention douteux car nous avons parlé d’usage de la langue du pays, usage non exclusif d’ailleurs, ce en quoi au final tout le monde semble d’accord. Et aussi de fonctionnement sur un mode territorial, avec un évêque par ville, une position au final peu novatrice et traditionnelle car on a fonctionné avec un éveque par ville depuis plus de 1500 ans. L’innovation n’est donc pas de notre côté. Nous n’avons jamais prêché la fin des traditions et coutumes religieuses particulière.

Vous noterez ainsi que sur la querelle sur le voile des femmes à l’église, on avait les positions suivantes :
- Moi-même pour son caractère obligatoire, position que certains qualifieront d’orthodoxiste
- Vladimir G et Tchetnik plutôt pour, mais ne souhaitant pas à l’imposer
- Tamara S, contre, position qu’on qualifierait de moderniste ou libérale

Les choses sont donc bien plus subtiles que la vision d’une guerre entre des occidentaux orthodoxes modernistes voulant occidentaliser et des immigrés récents ou pas défendant la tradition… Je connais des paroisses francophones bien plus traditionnelles sur la forme que des paroisses EORHF en slavon.

189.Posté par Daniel le 25/09/2013 13:46
@ Marie

"Vous pourrez enfin mordre la main qui vous a nourris et retrouver votre chère autonomie!"

Désolé mais vous ne m’avez absolument pas nourri spirituellement. Que ce soit par des lectures ou dans des visites d’églises…

"Par contre, lorsque vous parlez de territorialité, vous ignorez systématiquement l'existence d'une vie orthodoxe occidentale qui a duré mille ans. Vous occultez la canonicité du territoire de l'évêque de Rome. Territoire appelé à redevenir Orthodoxe."

Il n'y a pas de canonicité et de territoire canonique en dehors de l’orthodoxie. Si on suit cette logique, le Patriarcat orthodoxe d’Alexandrie doit déménager car il ignore le territoire de l’église copte. D’ailleurs, quand bien même il y en aurait, ce ne serait pas le cas de l’Australie et de l’Amérique. Rome orthodoxe n'existe plus, c'est vacant...

"Je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas plusieurs évêques dans chaque juridiction ?"

Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas, ce qui donne de vastes territoires pour une seule personne; humainement parlant, ce n'est pas facile.

188.Posté par Vladimir.G le 25/09/2013 11:15
Bien cher Daniel,

Où est quand le Peuple de Dieu s'oppose-t-il à l’œcuménisme? Je vois une quasi unanimité des Eglises pour participer au dialogue (seules la Géorgie et la Bulgarie s'abstiennent) et quelques manifestations isolées d'opposition marquée (EORHF, Athos, monastère et évêque de Chypre condamnés par leur synode, groupes non-canoniques ...). Le Concile local de l'Eglise russe s'est lui clairement prononcé pour le dialogue ...

"Le gardien de la religion est le corps même de l'Eglise, c'est à dire le peuple (laos) même" qui "reçoit et entérine les seuls éléments jugés conformes à l’ensemble de la Tradition, comprise comme réalité théologique et non ensemble d’usages". (Lettre des patriarches orthodoxes, 1848, in "L'Orthodoxie, l'Église des sept conciles", Mgr Kalistos Ware. p. 324). Je ne me sens personnellement pas en position de discuter cette position historique unanime...

Le "concile grec" de 1872 est dénommé ainsi, en particulier par les théologiens russes (V. Soloviev par exemple), parce qu'il n'aurait compté que des représentants des "Eglises grecques". Je suis preneur de détails car je n'en ai pas trouvé... Sa décision ne fut pas acceptée par le Saint Synode de l'Eglise russe (cf. V. Soloviev, "La Russie et l'Église universelle", 1885.) ni, à ma connaissance, par les autres Eglises non-greques (sans parler de l'Eglise de Bulgarie!)...

Je suis tout à fait d'accord que le principe de calquer les territoires canoniques sur les frontières politiques n'est pas souhaitable mais je dois constater que c'est une tendance lourde, fortement appuyée maintenant par Constantinople (à conditions que les Eglises ainsi fondées se retrouvent dans sa juridiction!) et par les promoteurs des Eglise locales indépendantes des Eglises-mères en Occident. Et je ne vois pas en quoi cette situation se distingue de la position que vous appelez "territorialiste": sur quoi fondez-vous ces "territoires" si-non sur les frontières politiques? Les Eglises russe, serbe et géorgienne ont en tout cas refusé ce principe et tiennent à l'intangibilité des frontières canoniques traditionnelles alors que l'Eglise de Roumanie applique le principe d'un retour à un territoire canonique historique... Tout cela m'amène à conclure que la question n'a pas encore reçu de réponse consensuelle claire et simple et une décision conciliaire serait bienvenue.

PS: Bien chère Marie,
"Patience, la génération des Vladimir et la mienne, celle des derniers enfants nés de parents élevés en Russie et fidèles indéfectiblement à leur Eglise mère, va bientôt disparaître!"

Mais non! Les générations qui nous suivent, et encore plus les nouveaux migrants dont les rangs sont appelés à grossir dans le cadre de la mondialisation, sont aussi attachés que nous à leurs traditions. Et c'est bien là le grand défi de notre diaspora orthodoxe: trouver les moyens de concilier les attentes contradictoires des migrants et des autochtones en évitant les crises style Souroge, Lyon, Rome... D'ailleurs tous les autochtones ne veulent pas jeter le bébé avec l'eau du bain: regardez Mgr Marc de Berlin, les pères Phillips (Andrew), Michel et Quentin (de Castelbajac)... et bien d'autres. Notre groupe de commentateurs reste très minoritaire... mais ce n'est pas une raison pour ne pas tenir compte de leurs attentes tout à fait raisonnables. A conditions qu'ils ne les imposent pas comme des dogmes, comme cela s'était passé dans les exemples cités plus haut.

187.Posté par OLTR - WEB-MASTER le 25/09/2013 10:10
Le sujet du "Concile grec" et du phylétisme a été abordé sur le site de L'OLTR. Nous invitons les lecteurs à prendre connaissance avec ce texte proposé sur le lien ci-dessous.

186.Posté par Marie Genko le 25/09/2013 09:35
@Daniel,

Lorsque vous écrivez:

"Quand le peuple s’oppose à l’œcuménisme, Vladimir oublie soudain qu’il détient la vérité et conseille de suivre des évêques œcuménistes"

Pardonnez-moi, mais qui est ce peuple qui s'oppose à l'oecuménisme?
Vous Daniel? et combien d'autres avec vous?????

Je pense que je vous suis entièrement lorsque vous parlez d'ethicité et de nationalisme, les deux sont inacceptables.

Par contre, lorsque vous parlez de territorialité, vous ignorez systématiquement l'existence d'une vie orthodoxe occidentale qui a duré mille ans.
Vous occultez la canonicité du territoire de l'évêque de Rome. Territoire appelé à redevenir Orthodoxe.

Enfin en ce qui concerne votre dernier argument :

"- elle permet de diviser des diocèses afin qu’ils aient une taille humaine. Entre nous croyez-vous qu’un seule homme, un évêque puisse surveiller correctement un diocèse allant de Gibraltar à Narvik, de Dublin à la Sicile ?"

Je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas plusieurs évêques dans chaque juridiction ?
Lorsque Mgr Emmanuel souhaitait un évêque vicaire pour la pastorale de l'archevêché des églises russes d'Europe occidentale, sa démarche était tout à fait légitime.

Enfin je vais conclure en vous disant, à mon corps défendant, ce que j'éprouve à vous lire:

Patience, la génération des Vladimir et la mienne, celle des derniers enfants nés de parents élevés en Russie et fidèles indéfectiblement à leur Eglise mère, va bientôt disparaître!

Vous pourrez enfin mordre la main qui vous a nourris et retrouver votre chère autonomie!

Fasse le Ciel que l'acculturation à l'Occident n'entraîne pas les Orthodoxes vers de nouvelles hérésies!

185.Posté par Daniel le 24/09/2013 16:13
@ Vladimir

Quand le peuple s’oppose à l’œcuménisme, Vladimir oublie soudain qu’il détient la vérité et conseille de suivre des évêques œcuménistes. Mais quand ce même peuple oublie que l’organisation est territoriale, soudain Vladimir se ressouvient du peuple. En somme, on se souvient de lui quand on partage la même opinion. C’est entièrement illogique.

Par ailleurs, l'affirmation « le peuple détient la vérité » est fausse. Cela voudrait dire que le peuple serait infaillible ou une sorte de critère supérieur, ce qui n’est pas la vision orthodoxe qui affirme qu’une chose est vraie par elle-même et que les gens sont le peuple orthodoxe car ils sont dans le vrai, quand bien même ce ne serait qu’une seule personne. A ce rythme, il faudrait par exemple supprimer le jeune car la majorité du peuple ne jeune pas. Ou encore, lors de la crise monothélite, le peuple orthodoxe s’était réduit a un petit troupeau, mais c’était le peuple car il confessait la foi orthodoxe.


Le "concile grec" (1872) comme vous dites fut admis par toute l'orthodoxie et n'est pas typiquement grec. En outre, l'autocéphalie de l’eglise géorgienne n’a pas été sur une base nationale et certainement pas ethnique mais aussi territoriale ; elle a concerné en premier lieu l’est du pays, l’ouest en partie dépendant de Constantinople pendant un certain temps. Par la suite, dans des circonstances peu claires, l’ouest a aussi été uni religieusement à l’est.

Si on prend le critère national, il n’y a aucune raison de refuser les autocéphalies ukrainienne, monténégrine, macédonienne car ce sont des pays indépendants etc. Si on prend le critère ethnique, il n’y a aucune raison de refuser que les Estoniens ethniques ne veuillent pas appartenir à l’Eglise de Russie et les accuser de phylétisme, ou au final que chaque ethnie veuille son église bien à elle. A nouveau, c’est une question de logique.

La position des "territorialistes" est la plus naturelle :
- elle est sanctionnée par la pratique
- ces canons furent validés par des conciles œcuméniques
-réduit le risque que des clercs parfois douteux vagabondent de juridiction en juridiction
- elle n’empeche pas le maintien des traditions liturgiques propres à des paroisses qui peuvent être de diverses traditions, calendriers etc
-réduit le risque que des clercs parfois douteux vagabondent de juridiction en juridiction
- elle n’empeche pas le maintien des traditions liturgiques propres à des paroisses qui peuvent être de diverses traditions, calendriers etc
- elle permet de diviser des diocèses afin qu’ils aient une taille humaine. Entre nous croyez-vous qu’un seule homme, un évêque puisse surveiller correctement un diocèse allant de Gibraltar à Narvik, de Dublin à la Sicile ?

184.Posté par Vladimir.G le 24/09/2013 11:23
Tout à fait d'accord avec Marie, en ajoutant que la cohabitation entre ceux, visiblement peu nombreux, qui recherchent l'acculturation à tout crin, et ceux, largement majoritaires, qui veulent le maintien des traditions culturelles, est à mon sens le grand défi de la diaspora orthodoxe... Et le Peuple de Dieu détient la Vérité y compris pour l'application des canons dans des circonstances aussi imprévisibles il y a 1500 ans que celles que nous vivons (cf. explication du père Alexandre...)

Le débat entre nationale et territoriale me semble largement biaisé: la notion d'Eglise territoriale ne s'applique bien que dans le cadre de l'Empire romain alors que des Eglises clairement nationales apparaissent en Orient dès le IVe siècle (Arménie, Géorgie...) et ce mouvement prendra de l’ampleur avec la disparition de l'Empire et l'évangélisation des Slaves. Bloqué par la domination turque, le mouvement s'accentuera avec la libération des Balkans (XIXe) et la dislocation de l'empire russe (Pologne). Le "concile grec" (1872) n'a pas réellement résolu la question en condamnant le phylétisme et nous voyons monter la revendication d'une Eglise clairement "nationale" pratiquement dans chaque pays, y compris en France. L'organisation de la diaspora grecque, qui dépend de Constantinople et sur laquelle sont calquées les Assemblées épiscopales, y répond d'ailleurs dans ses grandes lignes... Mais est-ce bien cela ce "respect des canons" proclamé à cors et à cris?

183.Posté par Marie Genko le 23/09/2013 22:49
Daniel,
votre message 182

Lorsque vous écrivez:

"Certains s'exaspèrent à vouloir imposer le slavon/roumain/grec etc en France en ignorant les attentes des migrants de seconde génération et des autochtones convertis."

C'est hélas exact aussi....!
Voilà pourquoi, je suis tout à fait convaincue qu'il faut laisser les fidèles choisir la langue dans laquelle ils souhaitent voir célébrer la Liturgie...
Il me semble tout à fait normal qu'une paroisse fréquentée essentiellement par des francophones souhaite et obtienne une Liturgie en Français!
De même qu'il me semble normal qu'une paroisse, où le nombre de migrants de fraiche date est particulièrement important, célèbre en Slavon, en Roumain ou en Géorgien...

Franchement, je ne vois pas là matière à dispute....?

Pour aller dans le sens de ce qu'écrit Vladimir dans son message N°183, je pense que le temps des hommes n'est pas celui de l'Eglise.
Lorsque le Seigneur le permettra l'Eglise Locale se mettra en place.
Peut-être serez vous encore de ce monde et verrez-vous cet évènement...?

Lorsque vous écrivez aujourd'hui à propos de l'organisation actuelle des Orthodoxes en Occident:

"Cette solution est gênante dans la pratique car elle amène les évêques à se préoccuper en premier lieu de leurs coreligionnaires appartenant à leur ethnie au lieu de se pencher sur tous les orthodoxes ou orthodoxes potentiels d'un lieu donné. Cette structure actuelle nourrit la mentalité du ghetto ethnique."

Je vous trouve sévère, car il me semble que chacun a toujours le droit de s'adresser à un prêtre ou même à son évêque, s'il en ressent le besoin.
Les évêques font de leur mieux pour être au service de tous, mais il est indispensable que les personnes manifestent leurs besoins.

Ayons confiance, prions et tout viendra à son heure!

Marie

182.Posté par Daniel le 23/09/2013 21:53
@ Vladimir

La notion de peuple gardien de la Vérité signifie que le peuple défend la vérité déjà existante et établie par ailleurs, pas qu'il en invente une nouvelle selon ses désirs, qui d'ailleurs, ne manqueront pas d'être changeants. On garde une chose existante sans la déformer. L'église n'est pas une démocratie, elle n'est pas non plus une cléricoratie le peuple et le clergé ne font pas la vérité. A ce rythme-là, on finira avec le mariage gay dans l'église quand le peuple le voudra. La vérité est, se suffit à elle-même, est légitime par elle-même on s'y soumet où on cesse d'être orthodoxe. En matière d'organisation, l'Eglise a tranché depuis belle lurette pour le modèle territorial, et certainement pas ethnique. Il est peut-être temps que tous comprennent qu'on s'adapte à l'église et pas le contraire.

181.Posté par Vladimir.G le 23/09/2013 19:28
Bien cher Daniel,

Bien sur qu'ils doivent respecter les canons... mais

- Les pasteurs doivent aussi être à l'écoute des fidèles puisque c'est le Peuple de Dieu (laos) qui est le Gardien de la Vérité que les évêques proclament (encyclique des patriarches orientaux citée par Kallistos (Ware) de Diokleia). Et en l’occurrence la vox populi est claire pour tous ceux qui ont des oreilles et entendent!

- "Cependant les canons ne sont pas des documents juridiques, ni de simples règles administratives, à appliquer d’une manière purement formelle. Les canons renferment des indications sur la manière de réaliser et de manifester dans des circonstances déterminées l’essence éternelle et immuable de l’Église, et cette vérité éternelle exprimée dans les canons, peu importe que ce soit dans une situation historique tout autre, radicalement différente de la nôtre, constitue le contenu éternel et immuable des canons et fait d’eux une partie intégrante de la tradition de l’Église. « Les formes que prend l’être historique de l’Église sont très variées, écrit un canoniste orthodoxe, c’est une évidence qui se passe de démonstration pour toute personne un tant soit peu familière avec l’histoire de l’Église. Une forme historique de l’existence de l’Église en remplace une autre. Néanmoins malgré la diversité des formes historiques, on y trouve comme un noyau immuable. C’est l’enseignement dogmatique au sujet de l’Église, en d’autres l’Église elle-même. La vie ecclésiale ne peut adopter n’importe quelle forme, mais seulement celles qui correspondent à son essence, qui sont capables de refléter cette essence dans des circonstances historiques données »" (George Florovski, « Sobornost’ » (Catholicité) dans The Church of God, Londres, 1934, p. 63 cité par A. Schmemann, "Église et organisation ecclésiale" Paris, 1949. Traduction : D.S (2007), p2-3,)

180.Posté par Daniel le 23/09/2013 18:56
@ Marie

Votre phrase "Certains s'exaspèrent à vouloir imposer le Français en France en ignorant les attentes des migrants" se retourne en "Certains s'exaspèrent à vouloir imposer le slavon/roumain/grec etc en France en ignorant les attentes des migrants de seconde génération et des autochtones convertis."

179.Posté par Marie Genko le 23/09/2013 08:51
Cher Nicodème,

Si vous jugez de l'Orthodoxie par ses fidèles, comment ne seriez vous pas déçu!
Nous sommes tous pécheurs.
L'Orthodoxie est une source pure, inaltérable malgré toutes nos erreurs humaines, malgré nos sensibilités exacerbées, qui voudraient toujours que le monde tourne à la manière qui semble la meilleure à notre compréhension orgueilleuse des choses!
Certains s'exaspèrent à vouloir imposer le Français en France en ignorant les attentes des migrants, d'autres veulent une Eglise locale maintenant !
Et vous avez raison d'écrire:
OU EST L'AMOUR EVANGELIQUE DANS TOUT CELA.....
Cher Nicodème, lorsque vous allez à la Liturgie, vous allez à la rencontre du Dieu vivant, vous allez vous nourrir de son Saint Corps et de Son Saint Sang!
Si vous avez le sentiment que les paroissiens vous accueillent comme un frère, réjouissez-vous!
Si vous avez le sentiment que vous êtes rejeté, réjouissez-vous tout de même, car vous aurez appris que seul le Seigneur doit importer dans votre vie!
Pardonnez-nous notre humanité et nos faiblesses!

Avec toute mon amitié. Marie

178.Posté par Daniel le 22/09/2013 22:33
@ Marie

Cette solution est gênante dans la pratique car elle amène les évêques à se préoccuper en premier lieu de leurs coreligionnaires appartenant à leur ethnie au lieu de se pencher sur tous les orthodoxes ou orthodoxes potentiels d'un lieu donné. Cette structure actuelle nourrit la mentalité du ghetto ethnique.

177.Posté par Marie Genko le 22/09/2013 20:33
Cher Daniel,

Lisez l'article de F.X. Maigre concernant la vision de l'Eglise du Pape actuel et vous verrez que nous avons des raisons d'espérer que nos frères catholiques ont soif eux aussi de l'unité de tous les disciples du Christ.

Si, à la grâce de Dieu, cette unité des chrétiens se fait, alors aucun d'entre nous n'aura plus lieu de croire, comme vous l'écrivez, :

"... Je veux être le plus grand et placer les miens à la tête de la future église "locale"..."

L'Eglise Locale sera complètement occidentale et dépendra comme autrefois de l'évêque de Rome.

Pour moi l'assemblée des évêques orthodoxes de France est une solution d'attente.
Et il me semble que cette solution ne gêne en rien la pratique et la prière des fidèles.

176.Posté par Nicodème le 22/09/2013 20:10
Cette triste discussion , où l'on a vu certains plus attachés à la langue "liturgique" qu'au message des Ecritures , d'autres , souvent les mêmes , plus attachés aux "canons" qu'aux Evangiles , d'autres enfin avouer , toute honte bue , que , faute de réfléchir par eux-mêmes, , ils "obéissaient" à leurs épiscopes ...plus "orthodoxistes"* qu'eux , tu meurs !!! Nous n'avons pas à renoncer à notre jugement propre ni à "obéir" à des gens capables de dire , je l'ai entendu , qu'il fallait être plus orthodoxe que chrétien !!! Hallucinant !!
Cela me renforce ds ma position parfaitement indépendante . Juste une requête , encore . Que les "orthodoxistes" s'interrogent honnêtement , au moins une fois , sur le nombre d'âmes de bonne volonté qu'ils ont définitvement éloignées de l'orthodoxie , voire du christianisme . Et que les "pasteurs" s'interrogent aussi sur la nocivité du pouvoir paroissial qu'ils ont laissé à ces gens là .

* je dis "orthodoxiste" ds le sens que donnait Olivier Clément , de bienheureuse mémoire

Ah! j'ai oublié . Merci à "Tcheknik" , dont les explications toujours parfaitement posées et étayées auront sauvé ce sujet .Evidemment , lorsque je parle d'"orthodoxiste" , je ne pense pas à lui .

175.Posté par Daniel le 22/09/2013 17:43
@ Vladimir

"nous devons nous conformer à cette décision par obéissance à nos pasteurs et non le leur reprocher par une espèce d'idéalisme assez peu responsable"

Les pasteurs ne sont-ils pas sensés obéir aux canons, à la tradition de l'église? Ah non, c'est vrai, pour eux, il y a l'économie et pour les autres le lourd fardeau. Je ne pense pas qu'idéalisme soit le mot adéquat, l'exigence le serait et c'est le Christ lui-même qui y appelle, Matthieu 5:48, "Vous, soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait." Mais cela nécessite d'aller au-delà des appétits humains, trop humains... Je veux être le plus grand et placer les miens à la tête de la future église "locale"...Des bons pasteurs en seraient capables!

174.Posté par Vladimir.G le 22/09/2013 12:57
Bien chers Marie et Daniel,

Il est évident qu'il serait idéal que "les paroisses roumaines, chinoises, francophones dépendent d'un seul unique évêque local sur des bases territoriales en maintenant leurs pratiques liturgiques particulières" et il y en a, heureusement, des exemples concrets: l'OCA, avec ses diocèses bulgare, albanais et roumain, les paroisses moldave et bulgare de l'Eglise russe (pourtant décriées par certains commentateurs), voire les Eglises autonomes ruthènes et ukrainienne du patriarcat de Constantinople en Amériques. Je pense aussi que c'est l'objectif clairement déclaré par l'Eglise russe en parlant de "servir de creuset à la future Eglise orthodoxe Locale multiethnique" (patriarche Alexis 2 ) ou " permettre la consolidation des communautés orthodoxes vivant dans la diaspora" (Mgr Hilarion)

Toutefois nous ne vivons pas dans un monde angélique: la possibilité de restaurer ainsi l'unité en Amériques, brisée par Constantinople en 1922, avait été concrètement proposée à toutes les juridictions avant l'obtention de l'autocéphalie de l'OCA. Mais, comme l'écrit le P. Jean Meyendorff qui participait aux discussions, "en théorie très exigeant, Constantinople s'est montré en pratique totalement inconséquent (ainsi en 1965 il annula sa juridiction sur le diocèse russe en France et l'appela à retourner sous l'omophore du Patriarcat de Moscou). Les autres Églises n'acceptaient même pas l'idée du passage de leurs "diasporas" dans la juridiction du patriarche grecque..." Rien n'a changé depuis 50 ans et c'est bien toujours l'opposition entre la volonté des croyants de créer des Eglises locales en liens avec les Eglises-mères et la volonté de domination de Constantinople qui bloque toute avancée sur cette question, y compris dans le dialogue préconciliaire. C'est donc par économie que toutes les Eglises acceptent les aménagements à la situation actuelle, dont les Assemblées Épiscopales constituent une première avancée; nous devons nous conformer à cette décision par obéissance à nos pasteurs et non le leur reprocher par une espèce d'idéalisme assez peu responsable. Le Christ nous appelle à être parfait mais prétendre que nous le pouvons déjà est aller un peu vite!

173.Posté par Tchetnik le 22/09/2013 12:47
Quand les Russes ont été évangélisés, la Rus' n'était pas terre Orthodoxe non plus.


Le fait qu'une terre soit terre de mission n'a jamais aboli les exigences des canons et des enseignements.

Après, il est évident que les choses ne se font pas nécessairement d'elles-mêmes et que la Providence divine a quand même besoin des actions et de la responsabilité des hommes pour être concrétisée et fructifiée.

Comment peut-on d'un côté refuser la voix des fidèles quand elle va dans le sens d'une église missionnaire (pas forcément locale à l'origine d'ailleurs) et s'en réclamer quand il s'agit de justifier le maintien en terre non russe, de langues et de coutumes ne correspondant pas au patrimoine et à l'Histoire de la nation et du peuple qui sont sur cette terre...Ou comment affirmer la "voix du peuple = Voix de Dieu" de manière aléatoire.

172.Posté par Marie Genko le 21/09/2013 22:26
@Daniel,

Il est juste que tous les Orthodoxes russes, géorgiens ou autres, sur un territoire patriarcal canonique orthodoxe, comme la Grèce que vous citez, commémorent l'évêque grec local.
Mais nous ne sommes pas sur une terre orthodoxe!
Tout le problème est là!
Je pense en effet que tous les orthodoxes d'Occident dépendront d'un patriarche d'Occident.
Lorsque celui de Rome sera à nouveau orthodoxe!

Et, en attendant, il nous reste à prier et à espérer que ce jour soit proche!

Je suis persuadée que ce n'est pas aux fidèlesà exiger des initiatives précoces....
Et dans l'immédiat, je ne vois absolument aucune autre issue.

171.Posté par Tchetnik le 21/09/2013 21:33

1 Corinthiens 1, 12 J'entends par là que chacun de vous dit: "Moi, je suis à Paul" - "Et moi, à Apollos" - "Et moi,
à Céphas" - "Et moi, au Christ."
1 Corinthiens 1, 13 Le Christ est-il divisé? Serait-ce Paul qui a été crucifié pour vous? Ou bien serait-ce au nom
de Paul que vous avez été baptisés?

La seule "identité" acceptable en l'Église demeure celle de Chrétien. Aucune autre.
Les nations sont un facteur d'enrichissement, mais en aucun cas ne sont pas là pour diviser les Chrétiens ni pour faire de distinguo entre eux. Elles n'enrichissent que si elles demeurent à leur place, à savoir en dessous de l'Évangile. Pas à côté, comme trop de gens veulent les placer.

Ou alors, ce n'est même plus une "religion nationale", mais une "nationalité religieuse".

170.Posté par Daniel le 21/09/2013 19:55
@ Marie (170)

En quoi le fait que les paroisses roumaines, chinoises, francophones dépendent d'un seul unique évêque local sur des bases territoriales nuiraient-elles au maintien de leurs pratiques liturgiques particulières, que vous appelez, à tort d'ailleurs, identité patriarcale? Les paroisses russes et géorgiennes en Grèce dépendent d'un seul évêque, l'évêque grec local.

169.Posté par Marie Genko le 21/09/2013 18:39
Cher Daniel,

Je n'ai hélas pas le temps de développer beaucoup aujourd'hui, mais je tiens à vous remercier pour votre message N° 164.
L'extrait que vous citez et que je reprends ci-dessous est particulièrement riche:

« L’Eglise est œcuménique, catholique, divino-humaine et éternelle, et c’est donc un blasphème, un impardonnable blasphème contre le Christ et l’Esprit Saint de la transformer en une institution nationale, de la réduire à à des aspirations temporelles, transitoires et triviales…

Pour cette raison, c’est une erreur fondamentale d’avoir l’organisme divino-humain de l’Eglise divisé en organisations nationales. Dans le cours de leur histoire, beaucoup d’église locales se sont limités au nationalisme, aux méthodes et aspirations nationales, la nôtre [la serbe] en faisant partie. L’Eglise s’est adapté aux gens alors que cela devrait être le contraire ; les gens devant s’adapter à l’Eglise. Cette erreur a été faite plusieurs fois par notre Eglise ici. […] Il est plus que temps, la douzième heure, que les représentants de l’église cessent d’être rien de plus que des serviteurs du nationalisme et redeviennent des évêques, prêres de l’Eglise une, sainte catholique et apostolique »

Pour ma part, je rappelle que l'organisation de l'église est territoriale...."
Fin de citation.

Nous devrions tous réfléchir davantage à ces paroles:

"C'est aux gens à s'adapter à l'Eglise et non le contraire, parce que l'Eglise, et elle seule, nous conduit au Christ.

Cher Daniel, vous aimez que les choses soient en ordre, et vous croyez, avec raison, au bien fondé des règles de l'Eglise.
Vous souhaitez donc qu'une organisation territoriale orthodoxe se mette en place en Occident.
Nous le souhaitons tous.
La seule différence entre votre approche et la mienne est que vous la souhaitez immédiatement, alors qu'il me semble sage d'attendre que les choses se mettent en place d'elles-mêmes.

Et cela justement parce que ce n'est pas à l'Eglise de s'adapter aux gens, mais bien l'inverse!

Ce qui me semble essentiel par-dessus tout le reste est de ne pas laisser se diluer ce Trésor de la Tradition patristique orthodoxe dans une adaptation locale plus ou moins réussie.

Voilà pourquoi en Occident nous devons veiller jalousement à conserver intact ce qui nous a été transmis.
Chacun d'entre nous est attaché à une identité patriarcale et c'est certainement aussi notre rôle de défendre cette identité qui nous a nourris!
L'Evangélisation, nous la faisons dans notre vie de tous les jours, dans nos témoignages, dans toutes nos actions publiques et familiales.
Témoigner sur un blog orthodoxe est certainement une petite contribution aussi, mais elle ne touche probablement que des orthodoxes.
C'est donc aussi dans la Société que nous devons veiller à témoigner.

168.Posté par Tchetnik le 21/09/2013 14:29
Remise de pendule sur certains mensonges historiques (décidément, on n’arrête pas….)

La tradition de l’Église fait remonter la Christianisation des Daces au IIième siècle. L’archéologie a permis de retrouver des artefacts prouvant la forte présence Chrétienne chez les daces non pas au VIIième siècle, mais au IVième (martyrs de Niculitel, leurs tombes, urnes funéraires, bijoux…) A cela, il faut ajouter que, dans la langue roumaine, la plupart des termes spirituels n’ont pas une racine slave, mais latine, le reste étant d’abord grec et ensuite seulement slavon. Ce qui implique que la christianisation se fit bel et bien en latin et en dace, pas en slavon (vu l’âge réel du slavon, il aurait eu du mal…La première inscription slavonne en Roumanie date de 943 en fait.). Avant les Slaves, ces Chrétiens Daces furent mis en contact plus ou moins heureux avec les Goths.

Ce n’est que sous la suzeraineté Bulgare quand ce peuple fut définitivement christianisé (et on parle là non de cas individuels, aussi nombreux eussent-ils été, mais d’une Christianisation ÉTATIQUE) et que l’Église Bulgare se fut organisée. Comme les Roumains se trouvaient sur ce territoire, ils durent alors entrer dans le moule. Il ne s’agit pas d’un mouvement naturel, mais simplement d’une organisation ecclésiale imposée au Ixième siècle (et pas au VIIIième) par une église dominante.

Après l’incorporation de l’Empire Bulgare dans celui de Byzance, l’église de Mesie fut mise sous la juridiction de l’archévêché d’Ohrid, qui est slave, mais bien loin de la Roumanie.

Contrairement à ce qui est affirmé, l’usage du roumain dans la liturgie se fit dès Neagoe Bassarab et Vassile Lupe vers 1640. Ce n’est pas la « première liturgie » qui date de 1679, mais simplement la traduction complète du livre de prières )par l’évêque Dositej de Moldavie, autre approximation debunkée, donc). Les premières traductions roumaines complètes de la Bible apparurent dès la deuxième moitié du XVIième siècle et furent définitives vers 1688. Comme l’Église en Roumanie était sous suzeraineté politique et épiscopale slave, la langue Roumaine n’a simplement pas pu percer avant comme elle l’aurait logiquement dû, mais elle l’a fait dès qu’elle en a eu la possibilité, ce qui montre bien ce qui est naturel de ce qui est imposé.

En résumé, l’exemple Roumain n’en est pas un, sauf pour ceux qui ne comprennent que la moitié des textes et cherchent à tronquer les faits pour leur donner une signification qu’ils n’ont pas.


Je termine sur ce mythe des « 5 pour cent de convertis » chiffre qui provient d’une étude sans réelle base statistique, dont les critères d’appréciation de ce qui est étranger de ce qui ne l’est pas sont des plus arbitraires et aléatoires. Non seulement ce chiffre est faux, mais en aucun cas il ne constituerait un argument pour une vision renfermée et raciale de l’Église s’il .tait vrai. La seule chose qu’il prouverait serait que les clercs n’auraient pas fait correctement leur travail.



167.Posté par Daniel le 21/09/2013 14:07
@ Vladimir

Il s'agit de Saint Justin de Tchélijé, pas de Saint Nicolas. Il ne parle nul part de supprimer les autocéphalies... Toute la nuance est dans la différence entre national et territorial. L'Eglise a une organisation territoriale pas nationale.

Les dispositions sur l'organisation de la "diaspora" vont à l'encontre des canons qui stipulent par exemple qu'un seul évêque doit être présent dans une ville. Je pense qu'il faut préférer les canons des pères qui est ce que l'église a fait de mieux. Le fonctionnement en mode diaspora étant contraire aux canons et à la notion territoriale de l'église (avec de surcroît des effets pervers de ghetto ethnique), nous sommes donc dans l'attente d'un retour à la situation canonique dans un délai raisonnable... Autrement pourquoi se dire canonique et se dire disciple du Christ si c'est pour vouloir être le premier et tout contrôler?

166.Posté par Tchetnik le 21/09/2013 13:57

Au sujet des Zyrianes (et pour couper court à tout autre mensonge ou manipulation délibérée, si coutumiers), l'évangélisation de ce peuple a constitué l'une des premières œuvres missionnaires de l'Église en Russie, œuvre missionnaire qui allait ensuite donner les travaux de Saint Innocent d'Alaska (qui écrivit un catéchisme en Aleout et qui traduisit les Écritures et les offices dans cette langue) ou Saint Nicolas Venniaminov, qui fit la même chose en Kanjii pour les Japonais (liste non exhaustive)

Saint Étienne de Perm, comme je l'ai rappelé, a justement traduit dans cette langue les livres Saints ET liturgiques, inventant pour cela un alphabet spécifique (plus ou moins inspiré de l'ogamique), qui fut remplacé par le Cyrillique ensuite.

Saint Étienne a d:ailleurs l'intelligence d'effectuer ces traductions non pas à partir de cette autre langue imparfaite qu'est le slavon, mais directement du grec. En fait Saint Étienne fit pour les Zyrianes l'équivalent de Cyrille, Méthode, Clément et Naum pour les Slaves...

Il se trouve que lorsque l'Église Russe fut touchée par un sentiment messianique fort et une conscience sans doute trop développée de la spécificité de son peuple, les langues comme le Zyriane furent progressivement abandonnées au profit du slavon. Il ne s'agit pas là d'un mouvement naturel et son prétexte n'avait en l'occurrence RIEN d'évangélique.
Et revient à la même chose que ce que certains "russes" veulent faire à l'envers chez nous, à savoir imposer une coutume ethnique à des gens qui y sont étrangers et à une église dont ce n'est pas le rôle, mais dans un pays où ils sont cette fois-ci minoritaires...

Cependant, au XIXième siècle, le bon sens des évêques fit que les séminaristes censés aller chez les Komis prenaient des cours de zyriane (ce dès 1843) et que progressivement, l’idée de restaurer cette langue dns l’usage liturgique qu’elle eut autrefois et qu’elle perdit suite à une certaine pression messianique.

Cet effort de renaissance connut sous les bolcheviks le sort que l’on imagine, avec toutes les destructions culturelles que cela implique, en sus du coût humain habituel.

Mais, en 1997, celui qui est alors évêque de Syktyvkar, Mgr Pitirim, œuvre pour la restauration du Zyriane comme langue Et de prédication ET de liturgie et encourage très fortement à nouveau les séminaristes et les prêtres déjà en service dans la république des Komis à apprendre cette langue. Pourtant, les komis, très fortement Christianisés autrefois, ne représentent plus qu’une minorité dans leur propre république…Ce qui démontre à nouveau que le travail de l’Église est non seulement d’assurer la pastorale pour ses fidèles présents, et « pastorale » ne signifie pas « fête folklorique » (ceci pour ceux qui ont besoin d’une explication de texte et qui ont du mal à comprendre que le pirojok n’est pas égal à l’Évangile et que la langue n’est pas égale au contenu. La métonymie n’a pas sa place dans la vie spirituelle, désolé…), mais AUSSI de continuer à répandre la bonne Nouvelle autour d’elle. Et l’exemple Zyriane montre, contrairement aux allégations de certains « Nationaux-Orthodoxes » que l’Église peut très bien accomplir les deux en respectant les identités des peuples et en les préservant là où elles sont légitimes et enrichissantes, mais sans faire de colonialisme mental.

165.Posté par Tchetnik le 21/09/2013 13:35
@Vladimir

Alors, ces fameuses citations Bibliques ou Patristiques pour justifier le racisme et le folklorisme dans l’Église, ça vient ?

Ou déclarez-vous forfait ?

Et Quid des langues Arméniennes, Latines, Coptes, Geez, Syriaques…Sont elles aussi en dessous du slavon, langue pourtant bien plus aléatoire, bien plus récente et qui n’a aucun texte patristique ou liturgique original à son actif ?

Allez, lancez-vous donc, mais par du concret, pas par un énnième Hors-sujet ou un énnième détournement de parole pour en faire une réponse à une question qui n’avait pas été posée. Procédé assez habituel chez vous..

Il faut répondre aux questions précises, c’est ce qu’on attend de tout interlocuteur honnête.

A moins qu’on se soit trompés d’adresse.


164.Posté par Vladimir.G le 21/09/2013 13:19
@ Tchetnik
Je vous laisse dans le caniveau ou vous entrainent vos "propentio au mensonge...un maitre es-Pilpoul" etc.

@Daniel,
merci pour cet intéressant article. Comme je l'ai écrit, cette position est parfaitement respectable (encore que, prise au pied de la lettre, la thèse de St Nicolas reviendrait à supprimer les autocéphalies qui sont pourtant l'un des fondements de la doctrine orthodoxe), mais elle va à l'encontre des décisions unanimes des Eglises, clairement proclamées par les Patriarcats de Russie et de Roumanie et mises en pratique par les autres (y compris la notion de "diaspora orthodoxe" définie au niveau panorthodoxe, comme je l'ai rappelé, et qui ne fait aucune différence entre locaux et immigrés ni ne se réfère à un quelconque retour). Comme c'est le Peuple de Dieu qui détient la Vérité (cf. encyclique des "Patriarches Orientaux"), cette position constitue la Vérité de l'Eglise et, si des positions divergentes peuvent exister et se discuter, elles ne sauraient s'imposer comme des dogmes...

Oui, les Komis et les Oudmourtes ont été récemment russifiés (les campagnes ont gardé leurs langues nationales jusqu'au début du XXe siècle tout en célébrant en slavon), mais ils ne parlent pas plus slavon que les Français ne parlent latin... Je ne connais pas la situation en Iakoutie, mais il s'agit d'une langue du groupe turque comme le tatar, pour lequel des traduction ont été faites au XIXe siècle (alors que les offices en slavon étaient célébrés à Kazan dès le XVIe ...). Par contre, comme je l'ai écrit, le premier évangile en roumain ne date que de 1551-1552 et les premières liturgies de 1679... alors que la christianisation aurait débuté soit au IVe (tradition de l'Eglise), soit au VIIe (travaux historiques).

Tout cela pour démontrer que le maintien des célébrations en langue originale et non vernaculaire pendant plusieurs siècles ne fait pas obstacle à l'évangélisation mais permet de conserver le sens original sans altération.

Mais ce n'est pas là l'essentiel! L'essentiel reste que les Eglises se préoccupent en priorité des besoins pastoraux de leurs ouailles majoritairement fidèles à leur langue de prière originale, grec ancien, slavon, roumain-moldave, géorgien pour ceux que je connais ... Et c'est cela qui est la doctrine unanimement pratiquée et affirmée par toutes les Eglises sans aucun exception. Cela me parait un point consensuel suffisamment important pour être souligné!

163.Posté par Tchetnik le 21/09/2013 09:38
@Daniel

De plus, l'AEOF ne concerne que la France et n'est pas habilitée à parler au nom de l'Église entière. Cette institution est non seulement bancale, aléatoire, mais aussi marquée par un opportunisme politique à court terme.
...........................................


A l'origine, les différentes juridictions ont été créées non pour faire des églises "ethniques" mais pour faciliter l'évangelisation des peuples, en leur parlant la langue qu'ils comprenaient et en incarnant l'Evangile dans le patrimoine culturel et artistique qui était le leur. Cela a été légitime et les résultats furent positifs.

Les églises ont contribué, lors de temps très difficiles (invasions tatares, Turques, communisme...) a préserver non seulement la foi mais aussi l'identité des peuples car cette identité est l'illustration et l'incarnation de la foi.

Ce role historique suscite un patriotisme bien logique et légitime et absolument pas condamnable car on aime sa patrie comme on aime son père et sa mère. Ces patries sont dignes d'être aimées et véhiculent bien des trésors dans leur patrimoine. Mais elles n’auront des choses a dire au monde que si la hiérarchie entre ce qui crée et ce qui est créé est lucidement maintenue. Et la Nation, aussi légitime soit-elle n'a de sens que par et pour l'Evangile quand on est Chrétien. De la sorte, un nationaliste Chrétien aimera d'abord le Christ et l'Eglise et appréciera toute nation dont le patrimoine, l'héritage et le destin de communauté restent fondés sur l'Évangile, notamment pourra ressentir un sentiment de fraternité envers les patrimoines et nations qui auront joué un rôle particulier dans sa découverte du Christianisme. Même s’il appréciera en premier la sienne avec la richesse et la beauté par lesquelles elle incarne et illustre l’Evangile et ne changera pas sa culture pour autant.

Notre véritable patrie n'est pas de ce monde, nos patries terrestres ne devant que l'anticiper.

Les églises Orthodoxes peuvent se servir du patrimoine culturel et historique des nations dans la mesure où il sert à illustrer et a être vecteur de l’Evangile. Elle peut aussi prendre, lorsque les circonstances l’exigent, fait et cause pour une nation et un peuple, pour un héritage culturel et historique dans la mesure ou leur défense coincide avec celle du Christianisme, dans ses enseignements, ses idéaux mais aussi ses fruits, face a la violence, au mensonge, a la calomnie. Mais ce n’est pas le job de l’Eglise que de servir de conservatoire culturel et de maintenir un mode de vie particulier, lequel peut largement être maintenu en famille.

Les enfants des immigré(e)s qui sont nés en Europe Occidentale finissent par avoir des liens de plus en plus distendus avec le pays d’origine des parents, qui n’est pas le leur, avec la langue qui n’est plus la leur. Cela est peut-être regrettable, mais cela ne sert à rien de s’en désoler. Le but de l’Église alors n’est pas de maintenir une culture en tant que mode de vie, faire en sorte qu’ils ne perdent pas la langue, mais plutôt de faire en sorte qu’ils ne perdent pas la foi, qu’ils demeurent Chrétiens en actes et en pensées, dans l’environnement où ils vivent, peu importe lequel. Tant pis pour le reste. Autant leur enseigner l’Évangile dans leur nouveau contexte linguistique et culturel, qui est aussi d’origine Chrétienne Orthodoxe et tout aussi digne de patriotisme, vu que, de plus, c’est leur patrie véritable. Mais on est Chrétien parce que le Christ est notre vraie patrie, la première de nos joies et notre espoir et le sens de nos vies, on n’est pas Chrétien « parce que nos parents l’étaient ». On est Chrétien par conviction personnelle, pas par convention familiale ou ethnique.
Que chacun vienne à l'Eglise avec son patriotisme et son attachement mais que personne ne l'impose comme monopole dans un pays qui n'est pas le leur. Ainsi l’Eglise Orthodoxe aura vraiment des choses a dire au monde et ils comprendront que leurs nations seront bien plus reconnues et appreciées si elles savent partager ce que leur patrimoines particuliers savent exprimer de beau, de juste, et d'universel. On ne peut imaginer la Serbie sans Saint Sava ou sans Lazare, de même on ne peut comprendre la Russie sans Dostoievski et Dostoievski ne peut être compris sans l’Evangile. On ne peut comprendre la Grece sans Papadiamantis et on ne peur comprendre Papadiamantis sans l’Evangile.

Autrement, nous ne sommes plus dans une vision Chrétienne de l'Église, mais talmudique, à savoir un Salut assuré pour une ère de paix et de prospérité assurée sur terre, sans aucune eschatologie ni espérance en un Royaume Divin céleste, puisque ledit royaume doit se construire sur terre avec le peuple élu comme berger, le reste comme troupeau.

162.Posté par Daniel le 20/09/2013 23:37
@ Vladimir (161)

Saint Justin de Tchélijé avait abordé la question dans un article plus vaste publié ici http://orthodoxinfo.com/general/inwardmission.aspx

Traduction partielle et un peu rapide

« L’Eglise est œcuménique, catholique, divino-humaine et éternelle, et c’est donc un blasphème, un impardonnable blasphème contre le Christ et l’Esprit Saint de la transformer en une institution nationale, de la réduire à à des aspirations temporelles, transitoires et triviales…

Pour cette raison, c’est une erreur fondamentale d’avoir l’organisme divino-humain de l’Eglise divisé en organisations nationales. Dans le cours de leur histoire, beaucoup d’église locales se sont limités au nationalisme, aux méthodes et aspirations nationales, la nôtre [la serbe] en faisant partie. L’Eglise s’est adapté aux gens alors que cela devrait être le contraire ; les gens devant s’adapter à l’Eglise. Cette erreur a été faite plusieurs fois par notre Eglise ici. […] Il est plus que temps, la douzième heure, que les représentants de l’église cessent d’être rien de plus que des serviteurs du nationalisme et redeviennent des évêques, prêres de l’Eglise une, sainte catholique et apostolique »

Pour ma part, je rappelle que l'organisation de l'église est territoriale et que la diaspora, c'est une notion juive, compréhensible dans le sens où il y a une terre promise donnée par Dieu., dans laquelle on rêve de revenir. La notion de terre promise n'existe pas dans l'orthodoxie. A moins de changer de religion, et de ne pas remarquer que nombre d'immigrés après des générations sont des gens purement locaux ne se considérant pas comme une diaspora et de rêvant pas de retour au pays.

Que les komis ne célèbrent plus en komi est logique, ils ont été russifiés! Ce qui n'empêche pas que des chants aient été célébrés en langues iakoute récemment (1). Ou que linguistiquement, les enfants d'immigrés soient francisés ou américanisés assez vite.


(1) http://www.orthodoxie.com/actualites/des-chants-seront-executes-en-langue-iakoute-lors-de-la-liturgie-patriarcale-en-la-cathedrale-du-christ-sauveur-a-moscou-a-loccasion-du-380eme-anniversaire-du-rattachement-de-la-yakoutie-a-la/

161.Posté par Daniel le 20/09/2013 23:14
@ Marie (157)

J'ignore quelles décisions prend l'AEOF étant donné que ce n'est pas un synode et que les évêques qui la composent sont seuls maître à bord de leur diocèse. Comme je l'ai déjà signalé, la publication de compte-rendus détaillés et précis des réunions de travail de l'AEOF contribuerait à sa crédibilité. Pour l'heure, ces compte-rendus ne permettent même pas de savoir qui était présent et qui a dit quoi mais se contentent de platitudes : "dans une excellente ambiance, nous avons étudié..."

160.Posté par Tchetnik le 20/09/2013 19:54
@Vladimir G


Oké.

Rprenons donc.

« « C'est bien dommage cette insistance à pinailler et jouer sur les mots » »

-C,est effectivement bien dommage cette propentio au mensonge. Ne nous en voulez pas de la debunker. Vous avez affirmé une chose fausse au sujet de l’Église Roumaine, on s’est contentés, pour plusieurs d’entre nous, de rétablir la réalité des faits.
Dont acte.

« « Que vous le vouliez ou non, il n'y a pas d’offices célébrés en komi (zyriane) ou oudmourte à ce jour (je le sais pour y être allé!) » »

En l’occurrence Étienne de Perm avait bel et bien traduit Et Sainte écriture ET textes liturgiques en Zyriane, désolé.

Et on peut redire le caractère ULTRAMINORITAIRE ET MARGINAL de ces exemples, non seulement faux, mais qui ne remettraient pas en cause le caractère universel et évangélisateur d’une Église qui pour ce faire, s’adapta toujours dans les contextes culturels locaux.

D’ailleurs, quid du latin, de l’arménien, du syriaque, du Geez…toute langue vérnaculaires à l’origine bien plus anciennes que votre slavon qui ne restera jamais qu’une vulgaire langue de traduction avec ses erreurs, ses décallages, ses contresens qu’il fallut à maintes reprises corriger.

« « et il n'y en a pas eu en roumain jusqu'en 1679... comptez vous-même! » »

-C’est déjà fait Et cela ne fait TOUJOURS pas 1000 ans, ni même 900. Et n’enlève rien au fait que votre vulgaire langue de traduction n’est naturelle ou chez elle ni chez les Komis, ni chez les Roumains, ni chez personne d’autre que les peuples Slaves qu’elle évangélisa.

« « Et si vous avez UNE SEULE citation patristique ou Biblique à faire valoir pour soutenir votre position face à la mondialisation et aux migrations du XXe siècle, je suis preneur » »

-Non fils.

C’est ce qu’on appelle de l’ »inversion accusatoire ».

Tout d’abord, il faudra que vous expliquiez honnêtement (un truc révolutionnaire chez vous) en quoi la « mondialisation » rendrait le slavon obligatoire et en quoi elle justifierait la vision raciste et folkloriste de l’Église que vous semblez tant affectionner en sachant que ses résultats sont désastreux et qu’elle est antichrétienne.

Ensuite, nous dire en quoi la « mondialisation et les migrations » du XXième siècle :

-seraient inévitables en dehors des quelques adorateurs de Jacques Attali et autres membres éminents de la « communauté ».

-en quoi elles bouleverseraient le message des Pères et la mission de l’Église et

-en quoi elles rendraient « universelles et obligatoires » votre folklore local pour des gens qui sont dans nos nations chez eux et qui ne sont en rien concernés par ledit folklore.

Surtout, il faudra expliquer cette curieuse schizophrénie à tenir un disours à faire frémir Walter Darré quand il s’git de défendre « la tradition de nos pères », les « racines familiales », le « souvenir de notre patrie perdue » (où vous devriez du reste retourner) pour ensuite tenir un discours digne de la LICRA quand il s’agit de renier aux gens qui vous hébergent ces mêmes attachements patriotiques et familiaux et justifier votre présence sur une terre qui n’est pas celle de votre nation.

Et ensuite que vous répondiez avec honnêteté à la question posée.
Il est assez bizarre de défendre ainsi bec et ongles des langues pseudo-sacrées auxquelles de votre propre aveux, vous ne comprenez rien…

« « En attendant j'en reste aux positions des Eglises énoncées par leurs représentants officiels » »

-Représentants qui ne concernent qu’une fraction infime de l’Église et qui ne remettent absoluement pas en cause ni les écrits des Pères, ni ceux des Saintes Écritures.

Bis repetita sur les évêques qui allument les Hannoukiah ou se prosternent devant le coran. Un évêque n’étant pas infaillible, son ministère ne vaut rien sans l’enseignement de l’Église au nom duquel il a été créé évêque. Et dont il ne peut faire ce qu’il veut.

Autre exemple de double langage qui consiste à se référer aux évêques comme une voix infaillible pour savoir les contester quand cela vous arrange.

« « et vous laisse à vos ratiocinations personnelles, que je respecte totalement, comme je l'ai écrit, mais ne partage pas. » »

-De la part d’un maitre es-Pilpoul, on peut le prendre pour un compliment. Et une jolie tentative de botage en touche qui ne vous sauvera pas de ce qui suit :

SI VOUS AVEZ UNE SEULE CITATIO PATRISTIQUE OU BIBLIQUE À FAIRE VALOIR POUR JUSTIFIER VOTRE VISION RACISTE ET FOLKLORISTE DE L’ÉGLISE’ ON EST PRENEURS.
SINON’ IL NE VOUS RETSE PLUS QU’À Y RENONCER.

Mais pas de faux-fuyants, pas de X lignes de pilpoul, pas de réponse à côté de la plaque ou d’exemple ultramarginaux sortis de leur contexte et généralisés à outrance. Du vrai, du clair, du bon, du concret, du franc.


Pour ma part, en attendant que vous ayez enfin l’honnêteté de reconnaitre que vous défendez une vision fondamentalement antichrétienne de l’Église (quand vous deviendrez Chrétien, vous le reconnaitrez, rien n’est jamais perdu), je vous laisse à vos délires de folklore et racialistes.

Heureusement que l’Église possède en son sein des gens bien plus raisonnables qui savent mettre les choses à leur juste place, sans mettre un signe = entre ce qui est le propos fondamental de l’Église et ce qui n’en est que des vecteurs locaux.

159.Posté par Vladimir.G le 20/09/2013 18:04
Bien cher Tchetnik,

C'est bien dommage cette insistance à pinailler et jouer sur les mots. Que vous le vouliez ou non, il n'y a pas d’offices célébrés en komi (zyriane) ou oudmourte à ce jour (je le sais pour y être allé!) et il n'y en a pas eu en roumain jusqu'en 1679... comptez vous-même!

Et si vous avez UNE SEULE citation patristique ou Biblique à faire valoir pour soutenir votre position face à la mondialisation et aux migrations du XXe siècle, je suis preneur. En attendant j'en reste aux positions des Eglises énoncées par leurs représentants officiels et vous laisse à vos ratiocinations personnelles, que je respecte totalement, comme je l'ai écrit, mais ne partage pas.

158.Posté par Tchetnik le 20/09/2013 17:50
Par ailleurs parler de "grec ancien" pour la langue liturgique et évangélique est une erreur.

La Koiné n'étant pas le grec de Platon.

157.Posté par Tchetnik le 20/09/2013 16:37
« « Je parle de langue de célébration » »


-C’est sans doute pour cela que vous avez employé le verbe « évangéliser » pour les Roumains…Au temps pour la "mauvaise foi", donc.

« « ce n'est que pour cela que nous défendons l'usage du grec ancien et du slavons, comme seules langues à même de rendre la pensée des Pères liturgistes » »

-Cela y ressemble pourtant bel et bien, en sachant que le slavon entrainerait déjà ces fameuses erreurs et « déperdition » que vous dénoncez à tort dans les autres langues.

« « Par contre, que ce soit les Komi ou les Roumains ils ont gardé les langues liturgiques traditionnelles pendant des siècles pour leurs célébrations » »

-Ils ont aussi adopté le zyriane pour les unes, le roumain pour les autres car le slavon ne leur est tout simplement pas naturel. Il a été imposé par une puissance suzeraine. Donc rien d’évangélique là dedans, ni de logique, ni de courant, ni d’habituel.
On pourrait parler des Aleouts ou des Japonais, ou encore des innombrables peuples évangélisés dès l’Antiquité Tardive, avec les langues Syriauqes, Geez, Arméniennes, Coptes…


« « car, en France aussi, nous sommes nombreux à vouloir conserver le grec ancien ou le slavon comme base des célébrations » »

-Et nous sommes au moins aussi nombreux à penser l’inverse…ce pour des raisons certainement plus conformes aux Évangiles.

« « alors que lecathéchisme et les ermons se font évidement en langues modernes. » »

-La langue moderne dans ce pays étant le français et aucune autre du reste. Ce que les votres n’ont toujours pas compris après 90 ans de présence (et d’assimilation de leurs enfants) chez nous.

« « La conversion des Bulgares n'a pas COMMENCE en 864, contrairement à votre affirmation: » »

-La conversion de la nation Bulgare, si. Le Christianisme adopté comme idéal de vie commune et comme projet de société, si. Le fait que certains Bulgares aient été Christianisés avant ne signifie pas que la totalité du peuple l’étaité ou alors, il faut faire remonter la conversion de la France au IIième siècle…Conversion ne signifie pas Christianisation, la différence n’est pas très compliquée à comprendre.

« « c'est durant bien plus de 1000 ans que les Roumains ont célébré en langues différentes du langage parlé: d'abord grec et latin puis passant au slavon entre VIIe et IXe siècles (cela fait environ 1200 ans au total, voire plus de 1600 ans en partant de saint André!). » »

-Ce qui est quand même très différent de votre faux posutlt de base selon lequel « les roumains ont utilisé le slavon pendant 1000 ans » ». Encore, un effort.
Le latin est déjà une langue plus proche du roumain que le slavon du reste.
Et en tout état de cause, les Roumains n’ont JAMAIS été évangélisés par les Slaves. En effet, ce serait plutôt le contraire…

« « E t c'est bien cela qui est intéressant: le fait de conserver des langues liturgiques différentes des langues vernaculaires ne fait pas obstacle à l'évangélisation! » »

-On vous a prouvé le contraire en citant le cas des églises nestoriennes en Chine ou même Orthodoxe en Corée.

« « Et pour ce qui concerne votre excellente citation de Mgr Hilarion, vous savez comme moi que "Le dialogue /de l'Eglise orthodoxe/ avec l'Église catholique romaine est fondé et doit rester fondé à l'avenir sur le maintien de la succession apostolique des ordinations." Il est donc parfaitement cohérent en refusant le prosélytisme en pays de tradition catholique: "dans ce cas la mission doit avoir lieu en collaboration avec les Eglises chrétiennes existantes » »

-Je vois mal en quoi une décision purement opportuniste et politique à court terme pourrait contredire et la Sainte Écriture et les Pères de l’Église. Ni même en quoi elle justifierait une vision racialiste « völkisch » de l’Église si courante chez les votres. Il va falloir vraiment trouver autre chose.

Je répète :

Si vous avez UNE SEULE citation patristique ou Biblique à faire valoir pour soutenir cette lamentable conception de l’Église et son non moins lamentable résultat, on est preneur. Sinon, le plus simple, serait d’y renoncer, pour le bien spirituel de tous.

156.Posté par Vladimir.G le 20/09/2013 12:57
Merci Marie pour votre approbation...

@Tchetnik,
Autant j'adhère à vos commentaires sur le salut et St Augustin autant ici vous frisez la mauvaise foi. Je parle de langue de célébration - ce n'est que pour cela que nous défendons l'usage du grec ancien et du slavons, comme seules langues à même de rendre la pensée des Pères liturgistes - et vous faites un amalgame avec la langue de prédication. Il n'est pas question, même en Russie ou en Grèce, de prêcher en langues anciennes, y compris en chaire! Par contre, que ce soit les Komi ou les Roumains ils ont gardé les langues liturgiques traditionnelles pendant des siècles pour leurs célébrations et c'est de cela que je veux mettre en avant car, en France aussi, nous sommes nombreux à vouloir conserver le grec ancien ou le slavon comme base des célébrations alors que lecathéchisme et les ermons se font évidement en langues modernes.

Combien pour les Roumains? La conversion des Bulgares n'a pas COMMENCE en 864, contrairement à votre affirmation: elle est attestée dès la fondation au VIIe siècle de la « Bulgarie du Danube » qui englobait Roumanie et Moldavie actuelles (cf. Steven Runciman, Bojidar Dimitrov), les Slaves se convertissant au contact des Daces convertis et des Byzantins alliés. Les saints Cyrille et Methode en sont semble-t-il originaires et c'est saint Boris 1 (Michel après son baptême, comme saint Vladimir sera Basile...) qui paracheva officiellement la christianisation. Donc, si on prend comme départ le IVe siècle, selon la tradition de l'Eglise de Roumanie, c'est durant bien plus de 1000 ans que les Roumains ont célébré en langues différentes du langage parlé: d'abord grec et latin puis passant au slavon entre VIIe et IXe siècles (cela fait environ 1200 ans au total, voire plus de 1600 ans en partant de saint André!). Et c'est bien cela qui est intéressant: le fait de conserver des langues liturgiques différentes des langues vernaculaires ne fait pas obstacle à l'évangélisation!

Et pour ce qui concerne votre excellente citation de Mgr Hilarion, vous savez comme moi que "Le dialogue /de l'Eglise orthodoxe/ avec l'Église catholique romaine est fondé et doit rester fondé à l'avenir sur le maintien de la succession apostolique des ordinations." Il est donc parfaitement cohérent en refusant le prosélytisme en pays de tradition catholique: "dans ce cas la mission doit avoir lieu en collaboration avec les Eglises chrétiennes existantes."

155.Posté par Marie Genko le 20/09/2013 09:26
Cher Vladimir,

Merci pour votre commentaire N° 155
Je suis persuadée que nous sommes nombreux à admirer la sagesse des décisions des évêques de l'AEOF et à respecter leurs décisions.
Ce sont des décisions qui tiennent compte de la force particulière de la Tradition patristique, qui a toujours nourri les Orthodoxes.

Avec toute mon amitié Marie

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