Erbil (Agence Fides) 21/09/2015 – Le nouveau Patriarche de l’Eglise assyrienne d’Orient (orthodoxe) s’appellera Gewargis Sliwa III et la cérémonie liturgique de prise de possession sera célébrée à Erbil le 27 septembre prochain. Il succède à Dinkha IV, mort en mars dernier aux Etats-Unis, après un mandat patriarcal de 39 ans.

Le Synode de l’Eglise assyrienne d’Orient a choisi son nouveau Patriarche le 16 septembre. Gewargis Sliwa III, ancien Métropolite d’Irak, Jordanie et Russie, était le seul Métropolite assyrien encore résident en territoire irakien. Le siège patriarcal assyrien, suite à l’exil du Patriarche Eshai Shimun XXIII, a quitté le Proche-Orient depuis 1933 et s’était installé depuis 1940 à Chicago (Etats-Unis). Depuis 2006, a débuté le projet de construction d’une résidence patriarcale à Erbil, projet qui se poursuit encore aujourd’hui et rend ainsi plausibles les rumeurs concernant un possible transfert du siège patriarcal dans la capitale du Kurdistan irakien.

Gewargis Sliwa III est né le 23 novembre 1941 à Habbaniya, en Irak. Il a effectué ses études d’abord à Bagdad puis aux Etats-Unis. Il a été ordonné prêtre en juin 1980 et Archevêque métropolite pour l’Irak en 1981. (V.G.)

"Église des deux conciles"

Encore appelée Église apostolique assyrienne de l'Orient' Église chaldéenne orthodoxe ou Sainte Église apostolique catholique assyrienne de l'Orient (‘Ittā Qaddishtā wa-Shlikhāitā Qattoliqi d-Madnĕkhā d-Ātārāyē) ce patriarcat est une Église autocéphale de tradition syriaque orientale qui fait partie de l'ensemble des Églises des deux conciles nées du refus des conclusions du concile d'Éphèse (431) et qualifiées à tort de « nestoriennes ».

Selon la tradition, elle aurait été fondée par l'apôtre Thomas Elle entrait dans la juridiction du patriarcat d'Antioche avant sa séparation en 424.

Le chef de l'Église porte le titre de Catholicos-Patriarche de la Sainte Église Apostolique Catholique Assyrienne de l'Orient (ou celui, plus traditionnel, de Métropolite de Séleucie-Ctésiphon, Catholicos et Patriarche de l'Orient), avec résidence actuelle à Morton Grove, près de Chicago aux États-Unis. Ses membres sont estimés entre 250 000 et 400 000 personnes entre Proche- Orient (Irak et Syrie)

Source

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 27 Septembre 2015 à 10:35 | 2 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Vladimir. G: Ses membres sont estimés entre 250 000 et 400 000 personnes entre Proche- Orient (Irak et Syrie) et diaspora (USA, Europe) le 27/09/2015 14:24
Ses membres sont estimés entre 250 000 et 400 000 personnes entre Proche- Orient (Irak et Syrie) et diaspora (USA, Europe)

La fin de la phrase s'était perdue...

2.Posté par av aleksandr le 29/09/2015 15:01
Le Mar Gigarwas Sliwa III est le successeru du Mr Dinkha, récemment décédé et auquel malheureusement on fait assez peut référence. Il a été un homme de dialogue, tant avec l'Eglise catholique romaine (comme la plupart des Eglises syrienne-orthodoxes, surtout celle de Jérusalem) mais aussi et la chose est moins rappelée avec l'Eglise orthodoxe qu'il venait de visiter à Moscou avant son décès.

Le nouveau patriarche assyrien a refusé, ainsi que le Saint Synode de son Eglise qui reste éclatée, de se refaire l'union officiellement avec l'Eglise assyro-chaldéenne dont le patriarche Raphaël Louis Sako est la tête. Dans les faits, les assyro-chaldéens catholiques acceptent la concélébration, surtout dans des régions de diasporas avec les Assyriens orthodoxes. L'union n'est pas acceptée pour diverses raisons dont je crois utile de souligner certains points. L'Eglise catholique assyro-chaldéenne bénéficie d'un soutien massif de Rome, mais où que cela soit dans les diasporas, la culture et l'Eglise, la langue "vénérable" (araméen authentique), les rites et le calendrier liturgique passe lentement et de manière insidieuse, peu claire, vers la latinisation ou bien la communauté reste "allogène" à des populations de tradition occidentale. Le clergé d'Irak et du Proche-Orient a du mal à s'inculturer. Ceci sans mentionner les drames des "migrants ou réfugiés" qui affluent mais qui affluaient déjà depuis la fin des années 1970.

Les Assyriens orthodoxes ont une paroisse très connue à Moscou, dans la Fédération de Russie, ils sont assez présents et naturellement dans le Caucase bien que la chose soit peu connue et reste assez confidentielle. Il existe, au sein de la communauté assyrien des groupes "orthodoxes de tradition byzantine" ou qui font un pont entre les traditions de l'Orient et qui utilisent l'araméen. Pour être franc, dans ce contexte particulièrement ardu, difficile à décrire en peu de mots, le maintien d'une Eglise orientale assyrienne "originelle" marque aussi un point de résistance qui est soutenu et présent dans le monde slave. Il ne correspond pas aux références occidentales souvent influencées voire dépassées par les mouvements vers un Occident peu préparé à cet afflux imposant et difficile à décoder.

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