Au début de l’année une bataille juridique avait opposé le diocèse de Coutances en France à un libre-penseur, René Lebouvier, militant depuis 2001, pour s'être débaptisé, c’est-à-dire pour que son nom soit définitivement rayé du registre de baptême dans lequel il figurait depuis près de 70 ans. L’évêque du lieu, Mgr Lalanne, avait fait appel de la décision du Tribunal qui le sommait de rayer le nom du plaignant du registre au nom des principes garantissant la vie privée. Ils seraient environ un millier en France à demander chaque année la débaptisation, une manière pour beaucoup de se dissocier des prises de position de l’Église sur le préservatif, la contraception ou l’homosexualité.
Quelles sont les conséquences religieuses de cette démarche ? La mention du baptême constitue-t-elle effectivement une atteinte à la vie privée ? Manuella Affejee avait posé la question à Bernard Callebat, professeur de droit civil et de droit canon, vice-doyen de la faculté de droit canonique de Toulouse Lien

Vatican II : l'herméneutique de la continuité, une fiction ?

A lire ce qui s'écrit à propos de Vatican II, on a du mal à croire que ce Concile puisse être interprété comme un évènement qui s'inscrirait dans la continuité de la Tradition catholique. Ceux qui en font aujourd'hui l'apologie, qu'il s'agisse de Pedotti ou de O' Malley, revendiquent bel et bien la rupture de la continuité et s'en félicitent.Le fond de notre pensée, soyons clairs et pour parler en termes informatiques, est que le concile a supprimé les "anti-virus" de l'appareil ecclésial et que, depuis lors, toutes sortes de "virus" sont occupés à détruire et à fragiliser tous "les circuits" et dispositifs que la Tradition avait patiemment mis en place au fil des siècles antérieurs. Et on nous promet que le "menu déroulant" introduit par Vatican II est encore loin d'avoir produit tous ses effets "positifs"! Nous pensons que la seule possibilité, pour en sortir, est d'identifier tous ces "virus" délétères et de les neutraliser. Ce n'est pas à nous qu'il appartient de les désigner, mais, faute de procéder à cette entreprise d'assainissement, on ne pourra empêcher que toutes les dérives en cours ne continuent à produire leurs effets dévastateurs. Il suffit de comparer la situation (vocations, vie des paroisses et des communautés, liturgie, missions...) actuelle avec celle que l'on connaissait avant le concile pour s'en persuader. Nous en avons assez de ces exercices stupides qui s'apparentent à l'art de se chatouiller pour se faire rire quand, par exemple, on veut nous convaincre que l'extinction des vocations est "une chance" pour le laïcat qui serait ainsi invité à assumer ses responsabilités. SUITE ICI

Rédigé par Larissa le 10 Août 2012 à 12:20 | 4 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par T.Schakhovskoy le 12/08/2012 16:41
Etrange article qui semble réduire le baptême à une inscription dans un registre... est-il possible que les "dégâts" de Vatican II aient atteint de telles proportions ?

2.Posté par Marie Genko le 12/08/2012 23:15
Un moine m'a dit un jour que Vatican II avait plutôt rapproché les Catholiques des Orthodoxes...!!!
Comme je ne connais pas les dispositions qui ont été prises au cours de ce concile, il m'est difficile d'en parler.
Je pense qu'il serait intéressant de connaître ces dispositions.
Je ne suis pas persuadée que ce soit Vatican II qui soit la cause profonde de la crise qui seccoue le monde catholique?
Les campagnes de presse de notre Société de plus en plus laïque n'en sont probablement pas étrangères?

3.Posté par de Miller de La Cerda le 13/08/2012 14:51
Cher Marie,
en tant qu'ancien élève des Oratoriens (Ecole Massillon) à cette époque, et d'après les opinions passionnées que s'échangeaient mes camarades entre eux (reflet de leurs conversations en famille), ainsi que mon expérience postérieure, particulièrement au régiment et dans ma vie professionnelle (journalistique), je pense que c'est plutôt l'interprétation de certaines dispositions "généreuses" (mais sans doute imprudentes) du concile Vatican II par des clercs "gauchisants" - à l'occasion adeptes de la dite "théologie de la libération" - qui sont en cause... Plutôt que le concile en tant que tel, qui a, semble-t-il, réaffirmé les bases traditionnelles du catholicisme. Par exemple, des dispositions concernant la forme de célébration de la messe (abandon du latin, prêtre tourné vers l'assemblée des paroissiens, etc.) qui, d'exceptionnelles ou expérimentales sont devenues la règle générale, voire une obligation sous l'influence de religieux progressistes tellement ouverts sur ce qu'il croyaient être "le monde" qu'ils en ont oublié, souvent, leur vocation sacrée et leur service de Dieu...
Et de ce fait même, ils se sont éloignés de leurs frères orthodoxes, restés traditionnels, et même de beaucoup d'Anglicans. Paradoxalement, c'est l'arrivée du pape Benoît XVI, tellement décrié par ces mêmes clercs progressistes, qui a ravivé le rapprochement avec notre église : jamais, malgré les différences qui nous séparent encore sur différents terrains, les catholiques n'ont été aussi proches des orthodoxes dans leur regard sur toutes les misères du "meilleur des mondes" tel qu'il nous est imposé dans l'actualité...
Alexandre de Miller de La Cerda

4.Posté par Marie Genko le 13/08/2012 22:48
Cher Alexandre,

Merci pour votre témoignage, il rejoint tout à fait ce que je supposais être le fait de l'Eglise catholique depuis Vatican II

Avec toute mon amitié Marie

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