Jésus-Christ en Syrie : je suis venu pour sauver le monde !
Les chrétiens sont des gens héroïques qui font parfois des gestes qui n’ont de cesse de m’étonner. Il se trouve qu’à la fin de la semaine dernière deux événements majeurs ont ébranlé l’importante communauté chrétienne de Syrie.

Le premier concernait la demande formulée par un nombre important d’individus d’obédience chrétienne qui ont sollicité l’obtention de la citoyenneté russe auprès de l’Ambassade de Russie en Syrie. Cette démarche symbolique prouvait que le seul espoir de ces gens est intrinsèquement lié à la présence orthodoxe russe dans la région. La deuxième facette de la même réalité concerne l’inauguration de la statue du Christ la plus haute du monde, dont la taille dépasse celle de Rio de Janeiro.

Cet événement aurait été orchestré par le Patriarcat de Moscou, un sculpteur arménien et le clergé orthodoxe syrien. La statue porte une inscription en araméen disant : « Je suis venu pour sauver le monde ! »


Nous avons demandé à Thierry Meyssan, premier journaliste de France vivant et travaillant en Syrie, de nous donner une idée de l’existence des chrétiens dans la région et du contexte à l’origine de l’érection de ce monument grandiose.

Thierry Meyssan. « La situation des chrétiens ici est la même que celle de toutes les personnes favorables à l’organisation laïque de la société. On peut distinguer la situation entre les gens qui s’en tiennent à une société du type saoudien et puis tous les autres impliquant toutes les minorités religieuses, dont les chrétiens ! Les chrétiens ici représentent la communauté la plus importante du Proche-Orient. C’était le cas il y a quelques années. Ça l’est encore plus depuis le départ en mars des chrétiens en Irak. Il y a un mois, survint une série d’attaques dans un village syrien dans la montagne où l’on continue à parler araméen. Ce village a été pris par les rebelles et puis repris par l’armée nationale. Pendant la période de la domination des contras il y a eu des massacres importants.»

LaVoix de la Russie. Croyez-vous à l’avenir des chrétiens en Syrie après le départ de Bachar al-Assad ?

Thierry Meyssan. « En premier lieu, la possibilité pour les chrétiens de vivre en Syrie, c’est quelque chose qui semblait acquis depuis des siècles et qui a vraiment été une caractéristique de la civilisation syrienne. A mon sens, aucune autre civilisation n’a été capable de le développer parce qu’ici les gens cherchaient à s’entraider. Par exemple, vous avez la Grande Mosquée de Damas où se trouvent enterrées les reliques de Saint Jean-Baptiste ! Et vous avez tous les jours, pendant des siècles et encore aujourd’hui des chrétiens et des musulmans priant ensemble dans cette mosquée ! Cette mosquée a été créée sur l’emplacement d’une ancienne église qui elle-même fut un ancien temple de Jupiter, etc. Et quand les musulmans fondèrent cette mosquée, ils ont dédommagé les chrétiens en leur donnant une église un peu plus loin. Et aujourd’hui encore les moines qui tiennent cette église appellent les musulmans à venir faire leurs prières de musulmans tandis que les imams appellent les chrétiens à aller à la messe. Donc c’est vraiment une communauté très ancienne !

Si l’Etat laïc syrien devait être renversé, bien évidemment il n’y aurait plus de société laïque ici. Il y aura une dictature religieuse de type saoudien. Et dans ce cas les églises seraient interdites et les chrétiens devraient partir. On se rappelle qu’en Arabie saoudite il est interdit d’avoir des églises et que le fait de prier comme un chrétien peut servir de cause d’incarcération même s’il y a des exceptions pour les compagnies tenues par les Occidentaux. »

LVdlR. Avez-vous entendu parler de l’inauguration de la statue de Jésus-Christ créée en Arménie, commandée par le Patriarcat de Moscou et les Orthodoxes syriens et qui, haute de ses 36 mètres, se dresse maintenant même au cœur des hostilités entre les camps rivaux ?

Thierry Meyssan . « Non, je n’ai pas entendu parler de cela parce qu’ici il y a eu une semaine de vacances. Il n’y a pas eu de journaux! »

Commentaires de l’Auteur. A chacun sa vérité. Pendant que la France renie sa religion en détruisant les églises et se taisant pudiquement à propos du sort des chrétiens syriens massacrés tous les jours en Syrie, les Russes, eux, collectent de l’argent dans les paroisses pour aider les malheureux et leur envoyer des vivres. Le témoignage poignant de Thierry Meyssan prouve une fois de plus le rôle désastreux que joue l’Arabie saoudite soutenue par le Qatar et la France dans cette région du Proche-Orient. T


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Jésus-Christ en Syrie : je suis venu pour sauver le monde !

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Octobre 2013 à 10:08 | 4 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Syrie : une statue monumentale du Christ érigée en symbole de paix le 08/11/2013 04:53


Syrie : une statue monumentale du Christ érigée en symbole de paix


On connaissait la monumentale statue du Christ rédempteur du Corcovado, qui domine de ses 30 mètres la ville de Rio de Janeiro, au Brésil. Ce record de hauteur est désormais dépassé avec la statue en bronze de Jésus Sauveur, 32 mètres, érigée le 14 octobre dernier, au sommet des montagnes des Chérubins à Seidnaya en Syrie, à une vingtaine de kilomètres de Damas.


Une trêve conclue pour la mise en place de la statue


Seidnaya est une ville où la langue araméenne, la langue du Christ, est encore parlée par certains habitants. C’est également l’un des sanctuaires chrétiens les plus visités d’Orient, situé sur la traditionnelle route de pèlerinage de Constantinople à Jérusalem.

Il y a quelques semaines, ce village de Syrie ripostait à l’infiltration de groupes non identifiés. Grâce à la médiation des Eglises orthodoxes russe et d’Antioche, une trêve a été établie entre les trois factions dominantes du secteur pour les trois jours nécessaires à la mise en place de cette statue de Jésus étendant les bras sur le pays.


Une sculpture devenue espoir de paix


Le projet a vu le jour en 2005, bien avant le déclenchement de la révolution et de la guerre civile en Syrie, à l’initiative du patriarcat gréco-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, et avec le soutien de la Fondation russe Saint Paul et Saint Pierre. Selon Samir El Gabban Chakib, directeur de cette Fondation, le projet visait initialement à rétablir et renforcer les liens spirituels de la Russie avec les pays du Proche Orient ».

La sculpture, réalisée par l’arménien Artush Papoian, dans l’espoir de voir un arrêt rapide des effusions de sang en Syrie a reçu le nom de : « Je suis venu sauver le monde ». Elle devient à présent le symbole de l'espoir de la paix, non seulement en Syrie mais aussi dans l'ensemble du Moyen-Orient. Située en hauteur, elle peut être vue du Liban, de Jordanie, de Palestine et d’Israël.


(Avec Aléteia)





2.Posté par Vladimir.G le 19/01/2014 19:09
Cesser immédiatement les violences, entamer la reconstruction du pays, et amorcer le dialogue entre les différentes communautés : voici les trois actions clefs vivement souhaitées par le Saint-Siège, pour aboutir à un retour à la paix en Syrie.

Diplomates et experts internationaux, dont l’ex-premier ministre britannique Tony Blair, l’ex-vice-président égyptien Mohamed El Baradei, des représentants de l’Eglise qui travaillent sur place comme Mgr Audo d’Alep, et le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, intervenus à la rencontre du Vatican sur la Syrie, le 13 janvier dernier, sont unanimes : les divisions de la région sont à l’origine du conflit syrien, il faut donc que tous ses acteurs soient actifs pour y mettre un terme. Notons aussi la présence du père Alexis Dikarev, qui représentait le Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou.

La rencontre était à huis clos, organisée par l’Académie pontificale des sciences, sur le thème « Pouvons-nous restez indifférents ? ». (Aleteia).

C’était une semaine avant la conférence de paix sur la Syrie, Genève II, prévue de s’ouvrir le 22 janvier à Montreux, en Suisse. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, la présente comme « une occasion unique de mettre fin à la violence en Syrie et d’assurer le rétablissement de la paix en répondant aux attentes des Syriens ».

« Le monde attend quelque chose de très positif de Genève II, et des pas vraiment significatifs vers la paix », « , il faut donc que « tous les acteurs de région y participent … y compris l’Iran car, après l’accord qui vient de passer sur la question nucléaire, c’est un pas très positif et on espère que cela soit contagieux », déclare le cardinal Tauran sur les ondes de Radio Vatican.

Sources:
http://mospat.ru/fr/2014/01/16/news96792/
http://www.aleteia.org/fr/international/actualites/syrie-la-voix-du-saint-siege-avant-la-conference-de-paix-5061605268127744

3.Posté par Vladimir.G le 21/01/2014 18:41
L'Eglise russe pour la paix en Syrie

Message du Primat de l’Église orthodoxe russe aux participants de la conférence internationale « Genève 2 »

Aujourd’hui, le monde espère de vous des mesures efficaces pour parvenir à un règlement pacifique du conflit qui ensanglante la Syrie. Les responsabilités dont vous êtes chargés sont inappréciables. La tragédie qui se déroule en Syrie depuis déjà trois ans est d’une ampleur colossale : des centaines de milliers d’innocents ont été victimes du conflit armé, les réfugiés et les déplacés se comptent par millions.

Au nom de l’Église orthodoxe russe, je vous appelle à faire tout ce qui est en votre pouvoir pour obtenir l’arrêt immédiat et inconditionnel des opérations militaires et la mise en place d’un dialogue entre tous les Syriens, auquel pourraient participer toutes les forces politiques et l’ensemble de la société civile. Nous sommes convaincus que la Syrie doit rester un état où les droits et la dignité des représentants de tous les groupes nationaux, ethniques et religieux sont respectés. La sécurité et la liberté religieuse des chrétiens qui vivent au Moyen Orient depuis plus de deux mille ans et font partie intégrante de la société syrienne, doit leur être absolument garantie, au même titre que celles des autres habitants du pays.

Le premier pas vers la paix et la stabilité doit être la libération des otages et l’empêchement de toute profanation des sanctuaires religieux, des monuments culturels et historiques. On ne sait toujours rien du sort de deux hiérarques chrétiens, les métropolites Paul et Jean Ibrahim, enlevés l’année dernière au mois d’avril dans les environs d’Alep. La supérieure et plusieurs moniales du monastère Sainte-Thècle de Maaloula sont toujours retenues en captivité. Leur libération immédiate serait un témoignage probant de la bonne volonté de l’opposition dans la recherche de la paix et de la concorde sur le sol syrien.

L’Église orthodoxe russe prie pour la paix en Syrie et fait tout ce qui est en son pouvoir pour aider les populations en détresse, indépendamment de leur nationalité ou de leur confession religieuse. Mais la situation de misère dans laquelle se trouvent des centaines de milliers de gens victimes du conflit armé, aussi bien en Syrie que les réfugiés des pays voisins, exige de nouvelles opérations humanitaires de grande envergure de l’ensemble de la communauté internationale.

J’appelle tous les hommes de bonne volonté à faire leur possible pour arrêter l’escalade de la violence en Syrie, mettre un terme à l’intervention des groupes terroristes et extrémistes, à tout soutien financier ou militaire extérieur à ces groupes. J’appelle à laisser le peuple syrien décider lui-même la voie qu’il souhaite prendre.

J’appelle les hommes dont les mains sont rougies du sang des civils à réfléchir et à cesser toute iniquité. Rappelez-vous qu’il est facile de détruire un monde, mais que les blessures d’une guerre se pansent des décennies entières, que les vies humaines ne seront jamais rendues. Tout pas vers la réconciliation, vers le rétablissement de l’ordre et la mise en place d’une nouvelle prospérité sera béni de Dieu.

Je prie aujourd’hui pour que la semence de paix que les participants de la conférence sont invités à semer porte de bons fruits pour chaque habitant de la Syrie.

Le 18 janvier 2014 l’higoumène Arsène (Sokolov), représentant du Patriarcat de Moscou et de toute la Russie au Patriarcat d’Antioche et de tout l’Orient est arrivé en Syrie avec une délégation composée de représentants de la Douma et du Conseil de la fédération de Russie, ainsi que d’organismes religieux et publics.

Le premier jour de sa visite à Damas, la délégation a visité un hôpital, où sont soignées les personnes blessées pendant le conflit.

Le soir, l’higoumène Arsène (Sokolov), représentant du Patriarche de Moscou auprès du Patriarche d’Antioche a célébré le rite de la grande bénédiction des eaux pour la fête de la Théophanie.

Le lendemain, le groupe russe a été reçu par le Président syrien Bachar Assad. L’entretien a porté sur les possibilités de règlement de la situation dans le pays, de solution politique à la crise et la question de l’aide humanitaire aux populations civiles.

L’higoumène Arsène (Sokolov) a lu le message de salutation du Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie au chef de l’état syrien. Damas, ville biblique, et la Syrie en général sont dénommées depuis l’antiquité « berceau du christianisme », a rappelé l’higoumène, soulignant que « l’Église russe ne peut rester indifférente aux souffrances des chrétiens syriens, ni à celle des musulmans traditionnels et des populations civiles subissant les attaques de terroristes ».

Dans sa réponse, B. Assar a assuré que l’état et l’armée continueraient à faire leur possible pour la défense des chrétiens et des autres minorités religieuses.

Le Président syrien, s’entretenant avec les membres de la délégation, a souligné que la Russie, à la différence de beaucoup d’autres pays, aidait la population civile non seulement en paroles, mais en actes, envoyant en Syrie de l’aide humanitaire. Comme on sait, une collecte d’aide humanitaire à l’intention des populations de la Syrie ruinée par le conflit a été organisée avec le soutien de l’Église orthodoxe russe par, entre autres, la Société impériale orthodoxe de Palestine. Huit cargaisons de produits alimentaires, de médicaments, de matériel médical et d’alimentation enfantine ont déjà été convoyées en Syrie. Par ailleurs, les fonds collectés dans les diocèses de l’Église orthodoxe russe pour l’aide au peuple syrien ont été transférés sur le compte du Patriarcat d’Antioche.

A l’issue de la rencontre, l’higoumène Arsène (Sokolov) a offert à B. Assar le livre de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille « Liberté et responsabilité » traduit en langue arabe.

Le 20 janvier, au Patriarcat d’Antioche, la délégation russe a été reçue par l’évêque Nicolas. Les visiteurs se sont ensuite rendus dans un orphelinat où sont actuellement accueillies les petites orphelines éduquées au monastère Sainte-Thècle de Maaloula avant la prise du couvent par les rebelles. Le père Arsène a offert des icônes aux jeunes élèves. De l’aide humanitaire en provenance de Russie a été remise à l’orphelinat.

u 15 au 17 janvier 2014, au quartier général du Conseil œcuménique des Églises de Genève (Suisse), se sont déroulées des consultations des représentants des églises-membres du CŒE et de l’Église catholique, sur les voies possibles d’une régulation de la crise syrienne. La rencontre avait lieu à l’initiative du secrétaire général du CŒE, le docteur Olga Tveit.

Des Primats et des représentants des Églises chrétiennes de Syrie et d’autres pays du Moyen Orient, parmi lesquels le Catholicos de l’Église apostolique arménienne Aram I, le Patriarche gréco-catholique melkite Grégoire III Laham, le Patriarche Joseph III Yunan de l’Église syro-catholique.

L’Église orthodoxe russe était représentée par l’archimandrite Philarète (Boulekov), vice-président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou et l’archiprêtre Mikhaïl Goundiaev, représentant du Patriarcat de Moscou au CŒE et auprès des organisations internationales de Genève.

Lakhdar Brahimi, représentant spécial de l’ONU et de la Ligue des états arabes sur la Syrie, a pris part à l’une des réunions.

Les participants ont adressé un message aux membres des délégations de la conférence « Genève II » sur la question syrienne, qui ouvrira la semaine prochaine à Montreux (Suisse). Il contient un appel à cesser immédiatement les opérations militaires, à assurer la paix, l’intégrité territoriale et l’indépendance de la Syrie « La nature et la tradition multiethnique, multreligieuse et multiconfessionnelle de la société syrienne doivent être préservées. La mosaïque fluctuante qu’est la société syrienne exige des droits égaux pour tous les citoyens. Les droits de l’homme, la dignité et la liberté religieuse pour tous doivent être confirmés et garantis conformément aux normes internationales » dit le message.

Les représentants des Églises ont remarqué que tous les groupes de la société syrienne (l’état, l’opposition, la société civile dans son ensemble) devaient être intégrés au processus de développement du pays, à l’installation d’une paix durable et de la sécurité.

Source: https://mospat.ru/fr

4.Posté par La Syrie, nouveau lieu de pèlerinage des touristes russes le 02/03/2016 12:46
Selon Bouchra Yazici, le ministère a déjà mis au point plusieurs projets attractifs pour les touristes russes afin de développer la coopération bilatérale dans le secteur du tourisme.

"Nous avons plusieurs régions qui pourraient présenter un intérêt pour les touristes russes en raison de la coopération étroite entre l'Eglise orthodoxe russe et l'Eglise d'Antioche syrienne. Avant tout, il s'agit des lieux de pèlerinage. A titre d'exemple, je vais citer le voyage de l'apôtre Paul, qui commence dans le monastère de Saint Moïse l'Abyssin (situé à 90 kilomètres au nord-est de Damas, ndlr.), passe à travers les vieilles villes chrétiennes de Saidnaya et de Maaloula et se termine à Damas", a déclaré le ministre dans une interview accordée à un média russe

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