V.G.
La rencontre des religions à Assise n'est pas du « syncrétisme »

Le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier se fait l’avocat des chrétiens d’Orient et souligne que la rencontre des religions à Assise est tout autre chose que du « syncrétisme ».
Le patriarche Bartholomée Ier a en effet pris la parole, ce jeudi matin, en la basilique Sainte-Marie-des-Anges, lors de la Journée d’Assise 2011 pour la justice et la paix dans le monde.

Il met en garde contre « la marginalisation accrue des communautés chrétiennes du Moyen-Orient » : « Dix ans après les événements dramatiques du 11 septembre, a-t-il commenté, et à l’heure où les « printemps arabes » n’ont pas mis fin aux tensions intercommunautaires, la place des religions dans les fermentations du monde reste ambiguë ».

Aux yeux du patriarche de Constantinople, l’esprit d’Assise « possède un sens tout à fait particulier, qui découle de la capacité même des religions à investir le champ sociétal pour y promouvoir de la paix

DÉCRYPTAGE: À l'invitation de Benoît XVI, 300 représentants des 13 grandes traditions religieuses étaient réunis, jeudi, à Assise. Lors de la rencontre «pour la paix» à Assise, Benoît XVI a tenté de sortir les religions du piège dans lequel elles se sont enfermées, c'est-à-dire l'idée que les religions sont les seules causes de violence et de guerre.

On savait Benoît XVI adversaire du risque de syncrétisme lié à des sommets interreligieux comme celui qu'il a présidé jeudi à Assise. Toutes les précautions ont été cette fois prises pour éviter une telle confusion.

Mais le plus fort de la rencontre a été la tentative de ce pape de sortir les religions du piège dans lequel elles se sont enfermées.
Ce piège, c'est accréditer l'idée que les religions sont aujourd'hui les seules causes possibles de violence et de guerre. Preuve implicite: les religions se réunissent pour affirmer que la violence est une déformation de… la religion !
Benoît XVI a fait exploser ce paradigme. Il a poussé à fond l'analyse des causes de la violence. Le terrorisme peut, certes, avoir une origine religieuse, mais la violence s'explique tout autant par le refus de Dieu… Avec, jeudi, l'athéisme d'État et aujourd'hui, l'athéisme pratique où «la violence devient une chose normale». Le Pape a changé la direction du projecteur en le braquant sur le monde «sans Dieu» également générateur de violence.

La seconde façon de sortir de ce piège a été d'élargir ce combat aux non-croyants. Non pas aux athées qui refusent Dieu mais aux agnostiques qui n'osent plus croire à Dieu.

C'était l'autre nouveauté de ce rassemblement. Avoir symboliquement invité des personnalités comme Julia Kristeva(1) au même titre que des leaders religieux pour sortir précisément d'une problématique exclusivement religieuse. Et ne plus «spécialiser» ce combat pour la paix qui n'est pas effectivement du seul ressort des religions (.Jean-Marie Guénois) Le Figaro

Pour Bartholomée Ier la place des religions dans les fermentations du monde reste ambiguë.

Auparavant plusieurs responsables religieux de premier plan - le dalaï-lama, absent, était excusé - avaient pris la parole. Le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, a situé l'enjeu de cette rencontre: «La place des religions dans les fermentations du monde reste ambiguë. (…) Nous devons nous lever contre la déformation du message des religions, de ses symboles par les auteurs de la violence. (…) La seule manière de nous lever contre l'instrumentalisation belliciste des religions et condamner fermement les guerres et les conflits et de nous placer comme des médiateurs de paix et de réconciliation.» Le Ffigaro.

Plus de 200 délégations dont 176 de traditions non chrétiennes

Puissance invitante, Benoît XVI n’aura cessé, durant cette journée, de serrer des mains, celles des nombreuses délégations présentes : 176 délégués de traditions religieuses non chrétiennes et non juives (en 1986, ils n’étaient que 28), dont 67 bouddhistes de onze pays, 48 musulmans (ils n’étaient que onze en 1986). Sans oublier, une dizaine de représentants juifs et, évidemment, 31 délégations d’Églises, communautés ecclésiales et organisations chrétiennes mondiales.La Croix

À Paris, l’esprit d’Assise a soufflé aussi sur le Trocadéro

Trente personnalités religieuses se sont réunies jeudi 27 octobre sur l’esplanade des Droits de l’homme à Paris à l’occasion du 25e anniversaire de la rencontre interreligieuse d’Assise. Ils ont fait entendre un vibrant message pour la paix.
La Croix

(1) La seule femme, Julia Kristeva, non croyante déclarée, a appelé à un « humanisme féministe », et à passer de « l’ère du soupçon » à celle du « pari ». La Croix.



Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 4 Novembre 2011 à 14:42 | 30 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Daniel le 27/11/2011 13:23
Le Patriarche Bartholomée a tenté de couper court aux critiques qui ne manqueront pas de surgir suite à la participation de représentants orthodoxes à la rencontre d'Assise (version 3), se défendant de syncrétisme. A dire vrai, cette rencontre n'a pas prôné un mélange des croyances et ne saurait être accusée de syncrétisme. Néanmoins, elle a promu un esprit qui est aux antipodes du christianisme, quel qu'il soit.

Il suffit pour cela de se pencher sur la liste des invités. On y trouve les traditionnels juifs et musulmans, négateurs de la divinité du Christ et bon nombre de religions non monothéistes ou traditionnelles, osons utiliser le mot : des païens, des idolâtres. Hindouistes, bouddhistes, zoroastriens, membres de religions traditionnelles (terme qui n'a aucun sens en fait)... Il semble que les représentant orthodoxes à cette rencontre ait oublié la tradition de l'Eglise à l'égard des polythéistes. Ces Dieux sont des démons, enseigne la Bible, et les vies de Saints ne manquent pas d'histoires où les saints triomphent de faux dieux, en fait des démons... Imagine-t-on le Saint Prophète Elie qui fit tuer les prêtres de Baal, Saint Paul et les Apôtres et les évangélisateurs des différents pays organiser une réunion pour promouvoir la paix entouré de prêtres polythéistes?

Confrontés aux païens, les apôtres et leurs successeurs prêchaient le Christ, dénonçant l'erreur des faux dieux et le fausses pratiques qui y étaient attachées comme la magie, la divination etc.

De nos jours, ces souvenirs semblent oubliés car les délégations chrétiennes (toutes communautés confondus) par leur présence à Assise, ont légitimité ces religions et pratiques abominables aux yeux de Dieu. Après l'oecuménisme qui conduit à penser que toutes les formes de christianismes se valent, on induit les gens à penser que toutes les religions se valent et disent la même chose.

Cela avait commencé lors de la première rencontre à Assise en 1986 à l'invitation de Jean-Paul II. Ce pape, qui en son temps embrassa tout de même un exemplaire du Coran (1), ce qui en dit quand même long, mit à la disposition des délégations, des églises catholiques pour qu'elles y réalisent leur rite. C'est un ainsi quand dans l'une d'elle, les bouddhistes posèrent une statue de Bouddha sur l'autel, brûlèrent de l'encens devant et récitèrent leurs prières (2).

Quand on pense que les matryrs chrétiens refuaient de brûler de l'encens en l'honneur des dieux et que parfois, par leur prière, des statues de dieux se brisaient, cela laisse songeur.

Cette année, les prières furent privées dans des endroits mis à disposition... On imagine encore mal les apôtres mettre à disposition des locaux pour qu'y soient exécutés des mystères païens!

Le clou du spectacle est venu en la personne de Monsieur Wande Abimbola, sorcier nigérian (du Nigéria) qui a chanté un hymne en l'honneur d'une divinité de son pays en présence du pape, et bien sûr des délégués chrétiens dont des orthodoxes. Une recherche sur cette personne permet facilement de trouver que sa religion inclut la pratique de la divination!

S'il y a esprit d'Assise, c'est bel et bien celui de la la Grande Babylone! A ce rythme-là, il ne manquera plus que Wicca et les satanistes! Qu'attendent donc les délégués orthodoxes pour cesser d'assister à pareille abomination?

Cela confirme les craintes que l'oecuménisme entre chrétiens, déjà en lui-même très critiquable car niant de façon implicite ou explicite le caractère unique et exclusif de l'Eglise orthodoxe, ne soit qu'une étape avant une sorte de pan-religion qui s'étendrait aux monothéismes juifs et musulmans avant d'englober toutes les croyances possibles de la terre.


1 : photo de Jean-Paul II embrassant le coran http://www.deceptioninthechurch.com/popekiss.html

2 : video montrant la cérémonie bouddhiste en 1986 à partir de : http://www.youtube.com/watch?v=NPUSHxh83Tk (à partir de la 5e minute de la vidéo)

3 : Assise 2011 : le sorcier nigérian prie en présence des autres délégués : http://www.traditioninaction.org/RevolutionPhotos/A442rcVoodoo.html

4 : le site du sorcier nigérian : http://www.wandeabimbola.com/orisas-and-initiations/
Il précise bien pratiquer la divination

2.Posté par vladimir le 27/11/2011 17:07
LES EVEQUES ORTHODOXES SALUENT L’ESPRIT D’ASSISE, SIGNE DE PAIX, ET RAPPELLENT L’IMPORTANCE CRUCIALE DU DIALOGUE, NOTAMMENT INTERRELIGIEUX !

Paris le 24 octobre 2011 --- L'assemblée des évêques orthodoxes de France a tenu sa réunion périodique à son siège le 18 octobre 2011 sous la présidence du métropolite Emmanuel et a évoqué plusieurs sujets qui étaient à l'ordre du jour de cette session de travail.

II. A l’ occasion des vingt-cinq ans de la rencontre des grandes religions à Assise le lundi 27 octobre 1986, les évêques orthodoxes saluent l'esprit d'Assise qui a marqué cette rencontre historique, esprit qu’il convient de perpétuer dans le monde d’aujourd’hui. Ils rappellent toute l'importance cruciale d’une manière générale, de toutes les formes de dialogue, et du dialogue interreligieux en particulier, comme facteur de connaissance et reconnaissance réciproques, un facteur de paix, de progrès et de respect mutuel. PLUS QUE JAMAIS, DANS LE MONDE EN CRISE QUI EST LE NOTRE, L'OUVERTURE A L'AUTRE EST UNE NECESSITE VITALE NON SEULEMENT POUR PACIFIER LES ESPRITS ET LES MEMOIRES MAIS AUSSI POUR POUVOIR AGIR ENSEMBLE POUR LA PAIX ET LE DEPASSEMENT DES TENSIONS GENEREES PAR LES CRISES...

Communiqué de l'AEOF
http://www.aeof.fr/articol_51590/les-eveques-orthodoxes-saluent-lesprit-dassise-signe-de-paix-et-rappellent-limportance-cruciale-du-dialogue-notamment-interreligieux-.html

3.Posté par justine le 27/11/2011 17:41
En ce qui concerne la comédie des "réunions pour la paix", un homme de Dieu de notre époque a dit:
"Il y en a qui s'y mettent avec de bonnes intentions. Mais quand se rassemblent des mages, des adorateurs du feu, des Protestants, un tas de gens de toutes sortes, pour amener la paix dans le monde, comment trouveront-ils secours? Que Dieu me pardonne, ces choses sont de vieux chiffons du diable. La paix peut-elle venir d'un rassemblement de pécheurs? Comment la paix peut-elle venir quand les hommes ne se réconcilient pas avec Dieu? Ce n'est que lorsque l'homme se réconcilie avec Dieu que peut venir et la paix intérieure et la paix extérieure.
Mais pour que l'homme puisse se réconcilier avec Dieu, il faut qu'il prenne conscience de ses péchés, qu'il se repente, qu'il vive en accord avec les commandements de Dieu. Alors viendront en lui la Grace et la Paix de Dieu. Et à partir de ce moment, il pourra également aider à la paix autour de lui."
(Ancien Paissios de la Sainte Montagne, "Paroles" Vol. 2, "Eveil spirituel", p. 356).

4.Posté par vladimir le 28/11/2011 17:09
Je pense qu'on ne peut pas tout mettre sur le même plan dans notre monde corrompu: il y a le Mal... et il y a le moindre mal!

Le Christ a résumé la Loi et les prophètes en deux commandements:
- Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cour, de toute ton âme et de tout ton esprit.
- Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

Il est évident que " le grand, le premier commandement" est essentiel, et nous considérons que seule la foi orthodoxe permet de le suivre pleinement. Mais faut-il pour autant négliger "le second, qui lui est semblable"? "L'Esprit d'Assise" n'est-il pas justement la mise en œuvre de ce second commandement? Ce "facteur de connaissance et reconnaissance réciproques" n'est-il pas un condition indispensable pour "aimer son prochain comme soi-même". Je vais peut être trop loin en disant que je ne comprends pas Ancien Paissios car je ne vois d ans cette citation aucun amour pour ces "mages, adorateurs du feu, Protestants, un tas de gens de toutes sortes, qui sont pourtant, et avant tout, nos prochains…

5.Posté par Daniel le 28/11/2011 23:54
On n'a pas besoin de connaître les croyances du prochain pour l'aimer; on peut l'aimer du simple fait qu'il soit à l'image et à la ressemblance de Dieu, et pour cette raison désirer son salut...L'amour du prochain est par ailleurs indissociable de la vérité. . On n'aime pas du tout son prochain en le laissant empêtrer dans ses erreurs surtout quand il s'agit d'un paganisme qui dissimule des choses très douteuses comme la divination de ce brave sorcier nigérian... Au contraire, en assistant à sa prière, on a légitimé ses pratiques. Il a invoqué une divinité Olokun, à laquelle on offrait parfois jadis des sacrifices humains, ce qui en dit quand même long sur la nature réelle de la dite divinité.

Enfin, que veut dire "reconnaissance réciproque"? Est-ce la reconnaissance de la légitimité des traditions spirituelles de chacun? Si oui, c'est entièrement anti-orthodoxe, la seule tradition spirituelle légitime est l'orthodoxie. L'esprit d'Assise, c'est implicitement reconnaître le caractère acceptatble de toutes les religions représentées.

Veuillez m'excuser, je suis vieux jeu et j'ai sans doutre trop lu les menées. Il est donc inconcevable à mes yeux que :

- Sainte Justine ait assisté à la prière de Cyprien quand celui-ci était un prêtre païen, histoire de mieux connaître les riches traditions du paganisme dans un esprit de dialogue interreligieux

- que les prophètes de l'Ancien Testament qui appelaient le peuple élu à se détourner des faux Dieux ait organisé des rencontres avec les prêtres de Baal pour mieux "se connaître et se reconnaître" et favoriser la paix el vivre ensemble dans les royaumes d'Israël et de Juda

- etc

Je précise que les orthodoxes ont une bonne connaissance des mages adorateurs du feu, très présents jadis dans l'Empire perse et qui martyrisèrent Saint Jacques le Perse, Sainte Shushanik (Géorgie). Ce sont de vieilles connaissances que nous ne connaissons que trop.

Dans l'office des Menées pour Saint Jacques le Persan, on lit dans le cathisme après la 3e ode des matines : "Pour ceux de la terre le Christ a fait surgir depuis la Perse un astre nouveau, le divin Jacques grâce auquel il dissipa LES TENEBRES DE L'ERREUR [...]". Puis dans l'exapostilaire, après la 9e ode du canon donc, "L'ERREUR DES PERSES, tu l'as consumée".

Pourquoi donc nous demander de "connaître et de reconnaître" ce qui est une erreur, chose dont nous avons conscience depuis des siècles? Il faudrait peut-être plutôt nous demander d'expliquer à ces mages adorateurs du feu, leurs erreurs et pourquoi l'orthodoxie est la vrai religion. Ce serait en effet faire preuve d'amour à leur égard en manifestant un désir sincère pour leur salut... Mais ce n'est absolument pas le but du dialogue interreligieux, dommage...

6.Posté par justine le 29/11/2011 11:12
Honneur aux « vieux » comme Daniel, ce sont d’eux que nous avons besoin, depuis toujours et plus encore aujourd’hui!

L'amour vrai et authentique tel que l'avait l'Ancien Paissios et tel que l'ont tous les hommes de Dieu n'est pas la sentimentalité de ce monde, et ils ne sont pas concernés par le verbalisme au sujet de l'amour et de la paix, mais sacrifient tout leur être pour Dieu et les hommes. Ils sont les vrais disciples du Christ qui par Amour pour les hommes S'est incarné et est monté sur la Croix. Le Christ ne visait pas à la "compréhension réciproque" avec les Pharisiens et les Sadducéens et n'a pas chargé Ses Apôtres de prêcher une "compréhension réciproque" parmi les aveugles du monde, mais de leur apporter le salut selon le Grand Dessein Divin et de leur rendre la vue. Mais il semble qu'on a oublié aujourd'hui l'essence pour se perdre dans les réflexions humaines, les gentillesses et politesses diplomatiques....

Un autre homme de Dieu de notre époque, Saint Nikolaj (Velimirovic) d’Ohrid, a dit au sujet des vains efforts humains pour la paix:
"De même qu'on ne peut commencer à construire une maison par le toit, de même on ne peut construire la paix avant d'avoir acquis la vertu.
Nous ne parlerions pas tant au sujet de la paix si la vertu n’était pas ébranlée dans le monde entier. Car alors, la paix couleraient tout naturellement de la vertu. Aujourd’hui on parle plus de la paix qu’à n’importe quelle autre époque et en même temps, les hommes commettent plus d’adultères que jamais. Et on parle de la paix non pas dans le but de revenir à la vertu comme condition indispensable de la paix, mais pour fabriquer la paix à l’aide de méthodes et d’habileté humaines.
Le Fondement et l'Auteur de la vertu, c'est notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. La pierre fondamentale de la paix universelle pourrait-elle être autre que Celui qui Seul est nommé Prince de la Paix?" Et il invite tous à s'abreuver à "L'Evangile du Christ qui de par sa nature est la Science, unique en ce monde, de la Paix".
("Lettres hiérapostoliques", Lettre 99, écrite à la veille de la 2e Guerre mondiale à un théologien allemand qui reprochait aux Orthodoxes de ne pas s’occuper assez de la paix mondiale).

7.Posté par vladimir le 30/11/2011 23:45
"Si je n'ai pas l'Amour, je ne suis rien". "L'Esprit d'Assise" c'est la mise en œuvre concrète de cet Amour dans la reconnaissance l'autre tel qu'il est, à Son image.

''Crois-moi, femme, l'heure vient où ce n'est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père". C'est pour moi l'exemple de la relation aux autres religions, les Samaritains étant les hérétiques de l'époque. Le Christ n'a pas jugé utile de les convertir pour demeurer avec eux pendent deux jours. Et, comme j'avais écrit dans mon commentaire précédent, je pense qu'il faut choisir entre le Mal et le moindre mal. Le Mal est haine de l'autre, destruction, violence et on ne peut aller contre que par l'Amour. Nous Chrétiens, qui prétendons nous gouverner par les commandements du Christ, dont "le second, qui lui est semblable" nous devons agir en conséquence car la foi sans les actes est morte. Assise est bien la concrétisation de notre Amour de ces autres, en qui nous ne voyons qu'un moindre mal et avec qui nous pouvons, ensemble, combattre le Mal. Car c'est bien de cela qu'il s'agit: combattre la violence par l'Amour comme nous y appelle le patriarche Bartolomé:
" Car, c'est de l'indifférence que naît la haine.
" C'est de l'indifférence que naît le conflit.
" C'est de l'indifférence que naît la violence.(cf lien)

Et malheureusement, chers Daniel et Justine, je ne vois toujours pas le moindre reflet du second commandement dans vos citations… quels que soient les mérites de leurs auteurs puisqu'ils ont atteint la sainteté.

http://infocatho.cef.fr/fichiers_html/archives/deuxmil11sem/semaine43/210nx432eglisefa.html

8.Posté par Daniel le 01/12/2011 21:32
Je voudrais revenir sur l'épisode de la Samaritaine... Les Samaritains sont hérétiques pour les Juifs et réciproquement. Jésus rencontre la Samaritaine de façon fortuite mais ne la laisse pas dans sa fausse croyance de samaritaine car il répond clairement "Le salut vient des Juifs" affirmant nettement à son interlocutrice le statut hérétique des Samaritains. Puis, son interlocutrice le reconnaît comme Messie et part l'annoncer aux gens de la ville qui les reçoivent. On ne peut pas dire que ces gens et la Samritaine n'ont pas été converti car ils ont reconnu le Christ comme Messie! Le Christ a limité sa prédication aux Juifs même lors des ces allées et venues il a rencontré et aidé des non Juifs qui l'ont reconnu de façon implicite comme messie. Par la suite, il a envoyé les disciples baptiser toutes les nations... les baptiser par amour et par souci de leur salut. A l'inverse, de l'indifférence pour le salut de l'autre, qui est un manque d'amour, naît le refus de lui faire part de la foi orthodoxe.

La distinction de moindre mal et de Mal est aussi trompeuse car derrière le mal, petit au grand, il y a le Malin, ou le Diable. Ou s'arrêtent la couprue entre moindre mal acceptable et grand mal. De là, ma boutade d'inviter satanistes et Wicca à Assise...

Je me demande comment vous voyez un moindre mal dans un sorcier nigérian pratiquant la divination, invoquant une divinité à laquelle on offrait jadis des sacrifices humains. La divination est une pratique démoniaque au sens propre, quant aux Dieux des païens, cela est dit et redit maintes fois dans les textes liturgiques, la Bible etc, ce sont très souvent des démons...

Le véritable amour aurait consisté à l'éclairer sur la foi orthodoxe. Peut-être aurait-il été un nouveau Saint Cyprien (ancien prêtre païen à ne pas confondre avec Saint Cyprien de Carthage) qui renonça au paganisme et à la magie et détourna bien de païens du culte des idoles et des démons... Hélas, l'indifférence pour son salut a fait que le Patriarche Bartholomée ne lui a pas touché mot de tout cela? Comment peut-on par amour laisser une personne persister dans la mort spirituelle qu'est le culte des démons.

Que répondra le Patriarche Bartholomée au jour du jugement sur ce point précis?

9.Posté par Marie Genko le 02/12/2011 08:43
Cher Daniel,

Même si je n'oserai pas porter des jugements aussi catégoriques que les votres, je trouve votre commentaire N°8 excellent.

Pourquoi n'avons nous pas, chacun d'entre nous, le courage de dire au hérétiques et aux magiciens que nous sommes convaincus que le Salut est dans l'Orthodoxie?
Pourquoi nos saints Patriarches, que nous respectons profondément, ne nous donnent-ils pas l'exemple d'un amour brûlant pour le Salut du monde, en clamant envers et contre tous la pureté de notre Foi?
Pourquoi enfin sommes nous si enclins à nous comporter comme des politiques, comme des tièdes?

Peut-être que notre ami Daniel Fabre voudra bien nous retrouver la citation exacte de l'Evangile concernant les tièdes...?

A vrai dire je crois que nous sommes terriblement absorbés dans la fébrilité de nos sociétés éminemment politiques, éminemment consomatrices, des sociétés de plus en plus fracturées et plurielles dans leur composantes, des sociétés enfin ou notre minorité nous porte à la prudence et à la timidité.

Et n'ayons pas peur de le dire enfin, notre attitude est la conséquence de notre manque de Sainteté.

Les Saints pouraient-ils tolérer des querelles judiciaires entre orthodoxes?

Chers Daniel, c'est à chacun d'entre nous de faire notre examen de conscience et de nous réformer!
Chaque Orthodoxe a la responsabilité de témoigner le Christ, et le témoignage de chaque orthodoxe ne sera digne de Foi que lorsque ses propres actions le seront aussi.

Avec toute mon amitié Marie




10.Posté par vinika le 02/12/2011 14:24
"Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent : mais il disparut à leur vue. "
"Mais leur vue était comme voilée de manière qu'ils ne pouvaient le reconnaître"
"Et voici que je suis avec vous tous les jours jusqu'à la consommation des siècles"

Nous ne savons rien, nous ne connaissons rien, et nous parlons ,et nous écrivons et nous jugeons les autres. Nous n'aimons pas l'autre, le prochain comme le Christ l'a demandé ; Nous ne prenons pas exemple sur le bon Samaritain, ni sur la Samaritaine ; nous n'avons pas d'humilité ; Nous classons les gens suivant des étiquetages religieux, agnostiques, etc... C'est l'intolérance qui donne l'intégrisme et l'intégrisme engendre haine et violence ; "C'est ce qui sort du coeur de l'homme qui le souille " (de mémoire) et non ce qui y entre. L'Esprit d'Assise c'est l'amour de François et son humilité, et le cantique des créatures mais peut-être que les orthodoxes préféreraient que cela se passe à Sarov ? pourquoi ne pas changer de ville ? et de Saint ?





11.Posté par Liuba le 02/12/2011 15:47
Un grand merci, Vinika.

12.Posté par justine le 02/12/2011 16:05
A Marie, message no 9 (lequel dit des choses tres correctes):

Dans l'Apocalypse se trouve cette parole du Christ à l'Ange de Laodicée: "J'ai vu tes oeuvres, que tu n'es ni chaud ni froid. Je voudrais que tu sois ou froid ou chaud. Mais puisque tu es tiède et ni chaud ni froid, Je vais te cracher de Ma bouche. " (Ap 3,15ss)

13.Posté par vladimir le 02/12/2011 17:04
Pour moi le Mal domine ceux qui, refusant le second Commandement d'Amour, nient leur prochain et mettent cette haine en pratique dans la violence. Par contre ceux qui sont dans l'erreur mais appliquent en actes ce Commandement d'Amour et luttent contre la violence ont, d'après moi, une place au Royaume. Je ne sais plus qui a dit qu'on peut être Chrétien par ses actes et il me semble que c'est cela "l'Esprit d'Assise" et c'est à cela qu'appelle le patriarche Bartholomé dans son discours: "Réinvestir le religieux par le religieux, telle est l'exigence nécessaire afin de promouvoir la dimension humanitaire d'une figure du divin se voulant miséricordieuse, juste et charitable." (ibidem)

Le véritable amour de Dieu, c'est Le reconnaitre dans toute la création, comme le prêchaient saint François ou saint Séraphin (merci Vinika), et le véritable amour du prochain, c'est reconnaitre l'autre pour ce qu'il est: « Amen, je vous le dis, chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces petits, à moi non plus vous ne l’avez pas fait. » (Matthieu 25, 31-46). Le sorcier nigérian ne fait plus de sacrifices humains, tout comme Abraham. Je peux l'aimer comme Jésus aima les Samaritains et, tout comme Lui, partager le gite et le couvert avec tous ceux qui, de bonne foi, cherchent la Vérité dans l'amour du prochain. "Il ne s'agit pas, comme certains l'insinuent, de faire du dialogue interreligieux, un dialogue oecuménique, dans une perspective syncrétiste a dit le patriarche Bartholomé (ibidem). " Bien au contraire, la vision que nous prônons dans le dialogue inlerreligieux possède un sens tout à fait particulier, qui découle de la capacité même des religions à investir le champ sociétal pour y promouvoir de la paix. Tel est l'esprit d'Assise, tel est aussi la voie sur laquelle le Patriarcat œcuménique de Constantinople s'est engagé depuis de nombreuses années."


14.Posté par Daniel le 02/12/2011 21:36
@ Marie Genko (message 9)

Je vous rejoins quasi totalement: notre statut de communauté minoritaire nous rend frileux, mais à tort. Quand les apôtres durent partir en mission, ils étaient encore plus minoritaires, sans de grands moyens financiers mais confiants... Et ils "prirent au filet le monde entier". Ce n'est donc pas le nombre qui manque mais la force de la foi. Il est aussi évident comme vous le dites que nous devrions montrer l'exemple et qu'en nous regardons, le mondre devrait se dire "Regardez comme ils s'aiment"... En la matière, honte à nous!

@ Vladimir (message 13)

Vous tombez dans plusieurs travers et erreur. Mais je puis mal vous comprendre...

Vous semblez juger la sorcellerie acceptable à partir du moment où elle ne pratique pas les sacrifices humains. En aparté, je vous signale que les sacrifices humains existent toujours en Afrique, en témoignent les disparitions d'albinos en Afrique de l'Est et celles d'enfants en Ouganda pour des pratiques magiques dont vous trouverez écho sur internet. J'espère en effet que ce sorcier nigérian s'en abstient. La sorcellerie, la magie, l'astrologie et la divination ne sont en rien acceptables pour un orthodoxe et même pour un chrétien. Il s'agit là de commerce avec les démons.

Je ne saurais trop de vous conseiller la lecture de la vie ou du synaxaire pour Saint Cyprien et Sainte Justine et le texte des menées (vêpres et matines correspondant). Je vous rappelle l'attitude de Saint Pierre à l'égard de Simon le Magicien et de Saint Paul à l'égard de la devineresse qui, possédée par un démon, pratiquait la divination.

Jésus aima en effet les Samaritains et se fit connaître à eux comme étant la Vérité :"Le salut vient des Juifs". Autrement dit, il les délivra de leurs fausses croyances. Mais comment prétendez-vous faire la même chose avec le sorcier nigérian si vous ne lui dites pas que ce qu'il fait est erroné, et si, ô abomination, vous assistez de surcroît à son rituel comme le firent l'ensemble des délégués chrétiens. "Qu'y a-t-il de commun entre le Christ et Bélial?" demande Saint Paul? Ce n'est pas imiter Jésus.

La rencontre d'Assise, ce n'est pas "cherche la Vérité dans l'amour du prochain": si cela était vrai, elle prêcherait la Vérité, la Vie à savoir le Christ, comme unique Sauveur et unique chemin vers la paix. Au contraire, Assise prône que chacun conserve sa religion, niant ainsi le caractère unique et salvateur du christianisme. Est-ce cela l'Amour du prochain, lui dissimuler l'eau vive qui le désaltérera. Depuis quand laisse-t-on mourir de soif les gens par amours?

Votre notion d'Amour me semble plus proche du sentimentalisme relativiste de nos jours que de l'amour chrétien. Que veut dire dans votre bouche ; "reconnaître l'autre pour ce qu'il est ", "nier le prochain". C'est le type même de phrase passe-partout propre à notre époque qui ne veut rien dire et tout dire. Je vous serais reconnaissant de préciser ce que vous entendez par là.

Enfin, vous frisez le panthéisme avec votre phrase: "Le véritable amour de Dieu, c'est Le reconnaitre dans toute la création". A vous lire, on croirait que l'essence de Dieu est présente au sein de la création. Si vous entendez cela, permettez-moi de vous corriger. L'essence de Dieu lui est propre. De Dieu, ne nous parvient que la grâce ou ses divines énergies. "Cette grâce agit dans et à travers les vies de chacun, le rendant capable d'accepter la Vraie Foi". (citation de l'Archevêque Séraphin de Sofia). La grâce divine en dehors de l'église peut en effet agir mais pour conduire les gens à l'Eglise, pas pour les laisser demeurer dans l'erreur... certainement pas l'erreur de la sorcellerie et des cultes rendus aux démons...

Aujourd'hui, nous fêtions Saint Barlaam, chrétien âgé qui refusa de sacrfiier aux idoles préférant avoir la main brûlée plutôt que d'offrir l'encens. L'ode 8 du canon qui lui est consacré aux matines dit en autre:

"Brûlant du feu de la piété, tu consumas comme ronces les vaines apparences du démon en t'écriant : Chantez le Christ, exaltez-le dans tous les siècles".


15.Posté par vinika le 03/12/2011 11:22
« La Croyance erronée que l'essence de Dieu est partout dans sa création , ou que son Être est présent dans quelques aspects de sa création , sert de justification du culte de la création . Un tel culte peut s'appeler le culte de Dieu à travers Sa création . »

http://www.rappel01.fr/article-l-islam-religion-de-tous-les-prophetes-77518051.html

16.Posté par vinika le 03/12/2011 11:23
Texte du Père Lev Gillet :

« Dieu, que l’essence divine, est un Amour sans limites, un Amour qui s’exprime non seulement dans les hommes, mais dans le monde total, dans le monde des animaux, des plantes, des fleurs, des minéraux, les étoiles, les galaxies… Je crois qu’il y a là un aspect que nous oublions bien vite et que nous oublions de manière d’autant plus étrange que les orthodoxes parlent très souvent, précisément, de leur piété cosmique ; ils parlent de l’univers, de la terre – mais quelle est la place de cette piété cosmique dans leur vie personnelle, dans leur spiritualité personnelle ? » Si nous voulons comprendre quelle pourrait être une telle piété, je vous engage à lire attentivement le psaume 103 (104), en particulier les trente premiers versets de ce psaume. Voyez d’ailleurs, comment en général les livres de l’Ancien Testament nous font participer à tout l’acte créateur. Dans ce psaume 103, c’est le monde entier des animaux, depuis les poissons jusqu’au quadrupèdes, jusqu’au loup, qui entre en jeu. Ils nous sont représentés comme étant l’objet d’une sollicitude divine. Nous retrouvons d’ailleurs ceci dans l’Évangile ; il n’arrive rien à un oiseau, à un pinson, qui ne soit permis par Dieu (cf. Mt 6,26 ; Lc 12,24). La bonté de Dieu s’étend à chacune de ses créatures.
Eh bien, est-ce qu’il n’est jamais arrivé à tous ces orthodoxes qui parlent si volontiers de leur piété envers la terre et de leur conscience cosmique, est-ce qu’il ne leur est jamais arrivé, par exemple, de prendre dans leur main une pierre, de prendre dans leur main une fleur, et d’être capable, pendant une heure, d’en faire un objet de méditation et d’union avec Dieu ? De quelle manière ? Il y aurait d’abord un procédé très simple que connaissent bien tous ceux qui pratiquent la prière de Jésus. On peut essayer de prononcer le nom de Jésus non seulement sur les hommes, mais aussi sur les animaux, les chiens familiers, sur les animaux sauvages, les tigres et les lions, et aussi prononcer le nom de Jésus sur les pierres, sur les fleurs, sur les fruits, sur la neige, sur la pluie, sur le soleil, sur la lune. Nous trouvons tout cela dans l’Ancien Testament, et surtout dans ce psaume 103, et rappelez-vous aussi le cantique des trois enfants dans la fournaise appelant le vent, la pluie à bénir le Seigneur (cf. Dn 3,51-90). »

Père Lev Gillet Un moine de l’église d’orient

17.Posté par vinika le 03/12/2011 12:25
TEXTE GRÉGOIRE PALAMAS
« Dès lors qu’il y a trois caractères de Dieu, l’essence, l’énergie, les hypostases divines de la Trinité, ceux qui ont été rendus dignes d’être unis à Dieu jusqu’à être avec lui un seul Esprit, comme l’a dit le grand Paul : « Celui qui s’attache au Seigneur est avec lui un seul Esprit » (1 Co 6, 17), car il a été montré plus haut que ceux qui en sont dignes ne s’unissent pas à Dieu dans son essence, et tous les théologiens, attestent que Dieu n’est pas participable dans son essence. L’union selon l’hypostase se trouve être le fait du seul Verbe, le Dieu-Homme. Ceux qui ont été rendus dignes de s’unir à Dieu s’unissent donc par l’énergie. Et l’Esprit suivant lequel celui qui s’attache à Dieu est un avec Dieu, est et est appelé énergie incréée de l’Esprit, mais non essence de Dieu, même si cela déplaît à ceux qui pensent le contraire. Car Dieu l’a prédit par le Prophète : ce n’est pas mon Esprit, mais « de mon Esprit, que je répandrai sur ceux qui croient » (Jl 3, 1) (trad. J. Touraille, Chapitres 75).

18.Posté par vinika le 03/12/2011 12:41

Saint Amboise dit : " le Père est Dieu le Fils est Dieu le Saint-Esprit est Dieu et ce ne sont pas trois Dieux mais un seul Dieu qui a trois personnes. "

"C'est la nature humaine tout entière telle qu'elle a été créée en Adam et qui se perpétue dans toute la race humaine qui constitue l'image de Dieu en l'homme, image qui ne se trouve dans aucune partie de ses parties mais dans sa totalité." Grégoire de Nysse; De la création de l'homme.

"La vraie grandeur de l'homme n'est pas dans sa parenté avec l'univers, mais dans sa participation à la plénitude de la vie, dans le mystère en lui de l'image et de la ressemblance" Grégoire de Nysse

"Dieu dit : " faisons l'homme..." Le pluriel démontre que Dieu n'est pas solitude. C'est le conseil Divin qui prouve que la création n'est l 'oeuvre, ni de la nécessité, ni du divin, mais un acte libre et réfléchi." Lossky

19.Posté par vladimir le 03/12/2011 15:08
Bien cher Daniel,

Je crois qu'il faut d'abord combattre le Mal, qui est le refus du Second Commandement, la haine de l'autre, la violence... Ce sont bien les objectifs déclarés de "l'Esprit d'Assise": "Ils rappellent toute l'importance cruciale d’une manière générale, de toutes les formes de dialogue, et du dialogue interreligieux en particulier, comme facteur de connaissance et reconnaissance réciproques, un facteur de paix, de progrès et de respect mutuel. Plus que jamais, dans le monde en crise qui est le nôtre, l'ouverture à l'autre est une nécessité vitale non seulement pour pacifier les esprits et les mémoires mais aussi pour pouvoir agir ensemble pour la paix et le dépassement des tensions générées par les crises." (1) Pour moi c'est là l'application concrète et pratique du Second Commandement, comme le fait aussi le Bon Samaritain.

Ensuite, bien évidement, nous devons témoigner de notre foi contre le moindre mal: les fausses croyances et religions qui, je le répète, sont dans l'erreur mais appliquent en actes ce Commandement d'Amour et luttent contre la violence. Et c'est bien ce que font à Assise les représentants de l'Orthodoxie, qui n'ont jamais accepté aucune perspective syncrétiste mettant les différentes religions sur le même plan (cf. discours du patriarche Bartholomé). Affirmer le contraire est un procès d’intention infondé.

Ce que je ne comprends pas dans vos textes, c'est que vous ne dites jamais comment, concrètement, vous allez appliquer ce Commandement à ces frères humains là. Comment appliquez vous envers eux « Amen, je vous le dis, chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces petits, à moi non plus vous ne l’avez pas fait. »

Et ce sont les textes de Vinika (merci encore), qui expliquent bien mieux que moi ce que j'entends par "Aimer Dieu dans toute sa création": "Bénissez le Seigneur, vous toutes ses œuvres, dans tous les lieux de son règne! Mon âme, bénis le Seigneur!"

(1) http://www.aeof.fr/articol_51590/les-eveques-orthodoxes-saluent-lesprit-dassise-signe-de-paix-et-rappellent-limportance-cruciale-du-dialogue-notamment-interreligieux-.html

20.Posté par justine le 03/12/2011 16:54
Il me semble que le débat dévie quelque peu de son sujet. Laissons les hautes contemplations à ceux qui en sont dignes et de ce fait savent de quoi ils parlent.
Pour récapituler : A Assise, des « leaders religieux » se sont donc réunis pele-mele – patriarches orthodoxes et sorciers, juifs et idololâtres etc. - pour, affirment-ils, « l’amour et la paix ». Nous qui mettons notre confiance en la Sainte Ecriture, nos Saints Peres et la Tradition spirituelle de l’Orthodoxie, nous disons que cet « amour « n’est pas le vrai Amour et que cette « paix » n’est pas la vraie Paix, et nous dénonçons l’hypocrisie des « représentants » orthodoxes participant à de telles réunions. Les défenseurs de « l’esprit d’Assise » de leur cote affirment que ces réunions sont un impératif de l’ « amour ».

Ils ne veulent rien entendre sauf ce mot, dont ils sont comme hypnotisés et dont ils ont une conception plutôt nébuleuse, toute émotionnelle et de ce fait déformée. Abusant de ce haut don de Dieu à l’âme humaine, les meneurs de jeux font appel à ce mot pour égarer les non-prévenus et en font un nouvel « isme », l’agapisme (du mot grec « agapi » qui veut dire amour). Qu’on lise donc les « 4 Centuries sur l’Amour » de Saint Maxime le Confesseur pour avoir une notion plus claire de l’Amour chrétien véritable et se débarrasser des scories du sentimentalisme.

D’autre part, même si cela risque d’être inutile, il faut rappeler une fois de plus que la mission de l’Eglise dans ce monde, celle confiée à elle par le Seigneur Lui-même et ceci jusqu’à la Seconde Parousie, c’est d’ »instruire toutes les nations, les baptisant au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, leur enseignant à garder tout ce que Je vous ai commandé » (Mt 28,20). Voilà la véritable œuvre d’Amour. Une oeuvre qui exige le plus haut courage et le plus haut sacrifice. Qui pourrait l’accomplir sans la Grâce divine, et comment pourraient avoir la Grâce ceux qui affligent Dieu par leur hypocrisie, leurs mensonges, leur désir de plaire aux hommes?

21.Posté par justine le 03/12/2011 17:33

A Vladimir
Des exemples comment appliquer concrètement le commandement de l’amour de manière orthodoxe: On pourrait citer St Germain d’Alaska qui mit toute sa vie au service des Aléoutes, les amena au Christ, leur procura l’éducation et les aida dans tous les problèmes de la vie quotidienne, ou le moine Ignace Grigoriatis et d’autres comme lui qui se sacrifièrent et se sacrifient pour les pauvres d’Afrique et d’Inde, les libérant du joug de la sorcellerie en leur apportant la Lumière du Christ, bandant aussi leurs plaies corporelles, ou les Anciens Paissios, Porphyrios et tant d’autres qui par le sang de leur coeur et leur prière avec larmes devant le Seigneur délivraient d’innombrables jeunes et moins jeunes de nos mégavilles captifs du péché, de la drogue, de la dépression etc. Ou encore le simple chrétien à l’âme forte qui, à son lieu de travail ou dans sa famille, tous les jours exerce son ministère en renonçant à ses « droits » en faveur de l’autre, recherchant non son propre bonheur, mais celui de l’autre, acceptant avec joie, pour l’amour du Christ, la pauvreté, les injustices et le mépris, etc. etc.

22.Posté par vinika le 03/12/2011 19:20
Texte du Cardinal Etchegaray :

"Assise a été le symbole, la mise en scène de ce que l'Eglise doit être par vocation propre dans un monde en état flagrant de pluralisme religieux: confesser l'unité du mystère du salut en Jésus-Christ. Quand Jean Paul II a essayé de rendre compte aux cardinaux et aux membres de la Curie de ce qui s'était passé à Assise, il a prononcé un discours qui me semble le plus éclairant pour la théologie des religions (22 décembre 1986). Insistant sur le mystère d'unité de la famille humaine fondé tout à la fois sur la création et la rédemption en Jésus-Christ, il a dit: "Les différences sont un élément moins important par rapport à l'unité qui, au contraire, est radicale, fondamentale et déterminante". Assise a ainsi permis à des hommes et à des femmes de témoigner d'une authentique expérience de Dieu au coeur de leurs propres religions. "Toute prière authentique, ajoutait le Pape, est suscitée par l'Esprit Saint qui est mystérieusement présent dans le coeur de tout homme"

23.Posté par Daniel le 03/12/2011 21:48
@ Vinika (message 22)

De grâce, non pas Jean-Paul II, le pape "catholique" qui :
-embrassa le coran
- permit aux bouddhistes et d'autres idôlatres de célébrer dans des églises catholiques à Assise
- se fit bénir par un chaman indien
etc

Drôle de façon de "confesser l'unité du mystère du salut en Jésus Christ" sans le Christ. Nous ne sommes plus dans le christianisme nous sommes en plein dans "L'Unité transcendante des religions", mais ce n'est pas une doctrine chrétienne!

24.Posté par Daniel le 04/12/2011 00:28
Une petite réflexion sur 2 points. Le pluralisme ou le caractère pluraliste de la société n'est pas un phénomène nouveau pour le christianisme. Le christianisme dès son apparition se trouve immergé dans un environnement pluraliste, cotoyant toute sorte de païens (il y en avait de toutes les sortes dans l'Empire romain), des Juifs, des Samaritains, des philosophes en Grèce... Les Apôtres devaient sans doute ignorer l'Amour car il ne leur est jamais venu à l'esprit d'organiser pareille rencontre malgré l'environnement pluraliste de leur temps...

Le Bon Samaritain; Il faut rappeler l'interprétation patristique du Bon Samaritain. Ce n'est pas une invitation aux bonnes oeuvres sociales (qui ne sont pas sans valeur) mais une explication du salut. Le Bon Samaritain est le Christ lui-même qui sauf l'homme blessé par les brigands (l'homme pécheur et déchu en fait), le soigne et le remet au bon soin de l'aubergiste, à savoir l'Eglise.

Voici ce que dit Saint Ambroise de Milan interprétant la parabole (la totalité du texte est ici :
http://art-sacre.net/evangile/f_79_7.html

"Quels sont ces larrons, sinon les anges de la nuit et des ténèbres, qui parfois se travestissent en anges de lumière (2 Corinthiens 11,14), mais ne peuvent s’y tenir?"

"car le nom de Samaritain signifie gardien: telle est sa traduction. Qui est ce gardien ? N’est-ce pas Celui dont il est dit: “Le Seigneur garde les petits” (Ps 114,6) ? "

"L’hôtelier donc, c’est celui qui a dit: “Le Christ m’a envoyé prêcher l’évangile” (1 Corinthiens 1,17). Les hôteliers sont ceux auxquels il est dit: “Allez dans le monde entier, et prêchez l’évangile à toute créature”: et “quiconque croira et recevra le baptême, sera sauvé” (Marc 15,16) : oui, sauvé de la mort, sauvé de la blessure qu’on infligée les larrons."

La parabole du Bon Samaritain dit donc clairement que le Salut de l'homme est dans l'Eglise, église dont le travail consiste à apporter le salut.

25.Posté par vladimir le 04/12/2011 17:07
Et voici, à mon sens, une application très concrète de "l'Esprit d'Assise": le 28 novembre 2011, a eu lieu à Erevan une rencontre tripartite des leaders religieux de Russie et de Transcaucasie, à laquelle ont pris part le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, Allahsukur Pasa-zade chef de la Direction des musulmans du Caucase et le Patriarche-Catholicos de tous les Arméniens Garéguine II. Un document a été publié à la suite de la rencontre:
"Nous sommes de nouveau réunis aujourd’hui pour chercher une solution aux conflits et contribuer à l’établissement d’une paix juste dans le Caucase. Poursuivant la tradition des précédentes rencontres, nous confirmons que le travail du clergé et des fidèles est apte à influer directement et positivement sur la situation dans notre région.

Malheureusement, de nombreux peuples de la région sont toujours divisés par la haine et la méfiance. Nous subissons tous les conséquences de conflits mal réglés. Les radicaux politiques et les autres forces destructives tentent d’utiliser les différences nationales et religieuses pour donner un fondement à des déclarations et à des actes radicalement étrangers aux traditions religieuses.

Nous estimons que les médias, en particulier électroniques, font trop peu pour soutenir la collaboration interreligieuse et internationale. Une large audience devrait être accordée non aux extrémistes, qui sèment la discorde et la haine, mais aux leaders des communautés religieuses et nationales qui prêchent la paix et ont l’intention de dialoguer entre eux.

Nous témoignons de ce que les rencontres des chefs religieux de nos pays ont non seulement largement contribué à la cessation du stade armé des conflits, mais ont également évité le passage de ces conflits à une confrontation religieuse.


Conscients de la responsabilité de la mission qui nous est confiée, nous appelons avec insistance les chefs d’état à poursuivre les efforts nécessaires pour que l’hostilité et la haine appartiennent au passé.
Nous nous adressons aux fidèles des religions traditionnelles de nos pays des paroles d’amour et de paix. Nous espérons que les fidèles sincères continueront à apporter un esprit de réconciliation dans les relations internationales et s’opposeront aux tentatives d’utiliser la religion à des fins malhonnêtes.
Qu’une paix solide et juste soit instaurée sur la terre bénie du Caucase et nos peuples hériteront de la prospérité.
http://www.mospat.ru/fr/2011/11/28/news53490/

26.Posté par vladimir le 04/12/2011 19:56
Je vois trois points intéressants dans le commentaire de Daniel:

1. Merci pour ce texte de Saint Amboise. Son explication est en effet très intéressante: le Christ c'est donc l'hérétique Samaritain. Et si l'auberge est l'Eglise, de quelle Eglise s'agit-il? Celle que fréquente l'hérétique? Mais à la grande question du pharisien que reprend Jésus "qui est mon prochain ?" Saint Amboise répond "… nul n’est plus notre prochain que Celui qui a guéri nos blessures, aimons-Le comme Seigneur, aimons-Le aussi comme proche : car rien n’est si proche que la tête pour les membres." Donc, d'après Saint Amboise, Jésus répond "le prochain c'est Moi" et le second commandement devient identique au premier…

Il y avait aussi une autre explication, que je ne retrouve pas, où le Christ est aussi Celui qui est blessé, celui qui souffre…

2. Je pense qu'il y a quand même une différence fondamentale entre notre société et celle des Apôtres (et aussi de Saint Amboise): la sécularisation. Au temps des Apôtres tout le monde avait une religion, et le Mal passait donc obligatoirement à travers une religion; c'est allé si loin que les religions, même le Christianisme, sont devenues synonymes d'exclusion, de négation de l'autre et de violence: "tuez les tous, Dieu reconnaitra les siens" peut s'appliquer à tous, y compris aux Orthodoxes (pensons à la répression des Vieux-Croyants en Russie: par exemple la prise des Solovki, en 1676, 300-500 défenseurs, 14 survivants!) Mais de nos jours la séparation passe clairement entre ceux qui respectent le Second Commandement et le placent en tête de leurs préoccupations, quelle que soit leur religion, et ceux qui le nient en recourant à la violence: je suis bien entendu d'accord avec le patriarche Bartholomé appelant à "Réinvestir le religieux par le religieux, … afin de promouvoir la dimension humanitaire d'une figure du divin se voulant miséricordieuse, juste et charitable."

3. Pour les Samaritains, ce qui me semble essentiel c'est de suivre l'exemple que le Christ nous donne là: il ne les aborde pas en disant "Hérétiques! Convertissez-vous!" mais bien comme des frères avec qui on partage ce qu'il y a de plus précieux dans ces contrées désertiques, l'eau, le gite… Tout en affirmant que la vrai foi et ailleurs: "Jérusalem est le lieu saint, d'où vient le Salut". Je pense que là est l'Esprit d'Assise, puisque chaque religion s'affirme dans la tolérance et l'amour des autres avec qui elle partage l'essentiel. Et je vous propose sur le sujet une homélie du père Alexandre Men.

"Le Seigneur dit : "Jérusalem est le lieu saint, d'où vient le Salut. Femme, crois-Moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père, mais partout, en esprit et vérité. Dieu est Esprit."

Quel grand secret Lui a-t'Il révélé! Vous n'avez pas à croire que Dieu vit dans un temple, bâtiment ou église particulier: il n'est pas un seul lieu sur terre où Il ne demeure. Il n'y a seulement qu'un endroit où on ne peut Le trouver, c'est là où règne le mal. Il appelle chacun d'entre nous, nous disant que Dieu est Esprit, et que ceux qui L'adorent doivent dès lors adorer en esprit et en vérité.

Cela ne signifie pas que nous ne devons pas nous rassembler en église. C'est une grande bénédiction de prier les uns avec les autres. Cela ne veut pas dire que nous ne devons pas avoir d'Icônes devant nous, car elles nous remémorent le Seigneur et Ses saints. Cela ne signifie pas non plus que nous ne devons pas allumer de cierges devant les Icônes, car ils illuminent les images saintes et symbolisent notre sacrifice à l'église. Mais le plus important sacrifice doit se situer dans le coeur. Car nul sacrifice n'est agréable à Dieu, à moins que l'esprit ne soit tourné vers Lui en vérité, en honnêteté et en portant bon témoignage.

Cet esprit et vérité, c'est notre foi, une foi vraie et forte. L'ESPRIT ET LA VERITE SONT AMOUR, L'ESPRIT ET LA VERITE SONT SERVICE. Cet esprit est accessible non pas seulement aux saints, aux gens extraordinaires, choisis dès le sein maternel, mais à tous." (J'ai mis les majuscules)
http://stmaterne.blogspot.com/2007/05/p-alexander-men-jsus-et-la-samaritaine.html

27.Posté par Daniel le 05/12/2011 00:46
@ Vladimir (message 26)

Sur l'interprétation de la parbole du bon Samaritain, au lien que j'ai donné, vous trouverez aussi celles de Clément d'Alexandrie. Le Christ est bien le bon Samaritain. C'est l'interprétation patristique orthodoxe de cette parabole. On la trouve aussi chez Origène et c'est dommage que les orthodoxes ne la connaissent pas.

Clement d'Alexandrie :

"Qui est ce Samaritain sinon le Sauveur lui-même? Qui est celui qui nous fais miséricorde, à nous, qui sommes presque tués par les puissances des ténèbres qui nous infligent les blessures de nos peurs, désirs, fureurs, tristesses, fraudes, plaisirs? Seulement Jésus est le médecin de ces blessures; c’est lui qui déracine les vices; lui qui panse avec le vin de son sang (de la vigne de David) les âmes blessées ; lui qui du cœur de l’Esprit tire l’huile et le répand largement. C’est lui qui tient fermement les liens du salut: la charité, la foi, l’espérance."

Le Christ utilise le nom de Samaritain, car comme le dit Saint Ambroise de Milan, Samaritain veut dire gardien

"Ne méprisez pas non plus, à cause de ce nom de secte, Celui qu’en interprétant ce nom vous admirerez: car le nom de Samaritain signifie gardien: telle est sa traduction. Qui est ce gardien ? N’est-ce pas Celui dont il est dit: “Le Seigneur garde les petits” (Ps 114,6) ? De même donc qu’il y a un Juif selon la lettre, un autre selon l’esprit, il y a aussi un Samaritain du dehors, un autre caché. Donc ce Samaritain qui descendait - “qui est descendu du ciel, sinon Celui qui est monté au ciel, le Fils de l’homme, qui est au ciel” (Jean 3,13)?"

Il va de soi qu'un esprit missionaire s'accompagne d'un certain doigté et d'une adaptation à l'interlocuteur. Peut-être ces Samaritains étaient-ils bien disposés. Car le Christ a quand même traité certaines personnes de "race de vipères", fouetté quelques marchands du temple, et dit aux apôtres de secouer la poussière de leurs sandales quand ils n'étaient pas reçus

"Si l’on refuse de vous accueillir et d’écouter vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville, en secouant la poussière de vos pieds. Amen, je vous le dis : au jour du Jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins sévèrement que cette ville."

28.Posté par justine le 05/12/2011 07:50
Pardonnez-moi, mais vous citez le patriarche Bartholomée qui se fait, dans ses paroles, avocat de la miséricorde, la justice et la charité. Mais sans doute ignorez-vous que par ses actes il fait tout le contraire, et l'exemple le plus frappant c'est l'attitude qu'il a envers les moines du Monastère Esphigmenou au Mont Athos. Il ne cesse de pousser la Sainte Communauté à appeler la police afin de chasser par la force brutale ces vieux moines dont l'unique crime est de s'opposer aux violations des saints canons et aux trahisons de la Foi orthodoxe par ce même patriarche, en refusant de le commémorer pendant la liturgie. Il n'est aucune question, dans cette affaire, ni de dialogue, ni d'amour, ni de miséricorde, ni de justice. Et ces vieillards confesseurs se trouvent ainsi depuis longtemps, par les pressions du patriarche "miséricordieux", privés d'accès au ravitaillement alimentaire, à l'aide médicale, d'électricité, bref de tout ce que la société séculière appelle "les droits de l'homme". Mais les confesseurs supportent, avec l'aide de Dieu et des fideles orthodoxes, leur sort, résolus de résister jusqu’à leur mort qui ne va pas tarder. Et ce n'est là, soulignons-le, qu'un exemple parmi d'autres. On pourrait ajouter encore toute la série de personnes excommuniées ou menacées d'excommunication, uniquement parce qu'ils ont osé critiquer le "juste et miséricordieux" patriarche Bartholomée, et parmi ces personnes se trouvent de grands théologiens! Là vous voyez donc le vrai visage de l’oecumenisme, inspiré soi-disant par l’amour.... Rendez-vous enfin à l’évidence que les mobiles de ce mouvement sont tout autres et cessez d’être dupes de paroles.

Le mal se détruit lui-même, disent nos Saints. Dieu Lui-même fera bientôt tomber en entier les masques, car Il voit que trop d'âmes innocentes sont induites en de graves erreurs.

29.Posté par vladimir le 07/12/2011 21:59
Encore merci Daniel. Je trouve ces interprétations patristiques tout à fait percutantes: Jésus est donc le Samaritain hérétique… La position de l'Eglise qui en découle est claire: "Je Te le répète, demain Tu verras, sur un signe de moi, ce troupeau obéissant apporter des charbons brûlants au bûcher sur lequel je Te ferai périr parce que Tu es venu nous déranger. Si en effet quelqu’un a mérité plus que personne notre bûcher, c’est Toi. Demain je Te brûlerai. Dixi."(1)

(1) Les Frères Karamazov 1880, p. 281

30.Posté par Pélagie le 07/12/2011 23:48
@ 27 - Daniel
êtes vous vraiment sûr que les orthodoxes ne connaissent pas cette interprétation de la parabole du
bon Samaritain. Ceux qui ont eu la chance d'entendre ou de lire les homélies de Monseigneur Antoine
de Souroge (AntoineBloom) ne seraient pas d'accord avec vous. d'ailleurs d'autres prêtres l'interprètent de
cette manière. Le Christ est le Samaritain, l'auberge est l'Eglise et les deniers laissés sont les grâces
qui nous sont données,

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