Voila une nouvelle qu'elle est bonne. Une rencontre ausommet entre deux pays qui ont tout intérêt à rester alliés.

N'oublions pas les gestes généreux du Saint Empereur Nicolas II qui permirent le sauvetage de 300 000 Arméniens. Ainsi que les nombreux conseillers techniques Russes dans l'armée d'Artzakh.

N'abusez quand même pas trop de l'Araspiol les enfants.

Plus sérieusement, je pense que le patriarche Cyrille rencontrera au cours de ce voyage le catholicos Garéguine II, primat de l'Église Apostolique d'Arménie", ce qui pourrait constituer un grand pas dans le processus de rapprochement entre l'Orthodoxie et les "Eglises non-chalcédoniennes", dont fait partie cette Église.

L'Arménie est le premier royaume chrétien. Dans son Histoire ecclésiastique, Eusèbe de Césarée cite une correspondance que le roi Abgar d'Edesse — que l'on identifie comme étant « Abgar V Oukama » (= « le noir ») — aurait eue avec Jésus pour le prier de venir le guérir d'une maladie réputée incurable. Dans sa réponse, notre Seigneur aurait écrit : « Lorsque j'aurai été élevé, je t'enverrai un de mes disciples pour te guérir de ton infirmité et te donner la vie, à toi et à ceux qui sont avec toi. » Eusèbe rapporte que le disciple en question fut Thaddée, qui évangélisa la ville d'Edesse et son roi. Sans doute déjà regardé comme apocryphe, le récit de cette correspondance fut néanmoins repris par Moïse de Khorène (fin Ve siècle) dans son Histoire d'Arménie, qui l'attribue à Laboubnia (ou Leroubna), présenté comme archiviste à Edesse et contemporain du roi Abgar et des disciples de notre Seigneur. En tout cas le royaume Arménien, allié de Rome dans sa lutte contre les Perses Sassanides, devient officiellement chrétien au tout début du IVe siècle, avant Constantin. (cf. http://www.eglise-armenienne.com/Eglise_histoire.htm)

Eglise «pré-chalcédonienne» (avec les Églises copte orthodoxe, orthodoxe d'Ethiopie, et orthodoxe syriaque les «pré-chalcédoniens» seraient environ 27 millions) l'Église apostolique d'Arménie n'a pas reçu le concile de Chalcédoine (451) mais sa doctrine est spécifique: caractérisée par des fondements antiochiens (qui imprègnent notamment son Symbole de la foi) et par une interprétation de saint Cyrille d'Alexandrie I (376 - †444) et des Pères de l'Eglise qui lui sont antérieurs, essentiellement les Pères cappadociens. (http://www.eglise-armenienne.com/faq/faq4.htm). Après le concile de Chalcédoine, qui rejette l'hérésie monophysite et proclame l'unité du Christ en deux natures, les «pré-chalcédoniens» furent considérés comme des hérétiques monophysites, ce qu'ils ne sont pas car il n'y a pas de désaccord réel avec l'Orthodoxie – uniquement des questions de formulation. Cela a été confirmé lors de rencontres théologiques qui ont eu lieu de 1964 à 1990 et qui ont conclu que rien ne s'opposai à la restauration e la communion rompue depuis... 1500 ans! (d'après Mgr Kalistos Ware, "L'Orthodoxie, l'Église des sept conciles.)

Désolé,

Mais Edesse est un peu loin de l'Arménie Traditionnelle, autour des lacs de Van, Sevan et Ourmia.

En fait, cette conversion remonte au roiTiridate IV qui fut converti par Saint Grégoire l'Illuminateur vers 303. Ce dernier,avait été jeté dans une fosse (visible à horvirap, très beau monastère près de l'Ararat) par ce roi qui voulait célébrer une fête paienne. Le roi devenu malade (il se prenait pour un sanglier...), on fit appel à Saint Grégoire pour le guérir, ce qui fut naturellement chose faite. L'Arménie devint alors officiellement Chrétienne, par le baptême de son souverain, comme ce fut le cas dans toute l'Europe.

Cependant, Edesse reste très célèbre pur son école théologique ( fondée par Bardesane vers 154?) dont saint Ephrem fut issu. C'est aussi à Edesse que les images non faites de main d'homme de la Sainte Face et du Linceul (longtemps confondues) ont été découvertes vers 544.