Le pourcentage de chrétiens a diminué de moitié en treize ans en Palestine
Le pourcentage de chrétiens en Palestine a été divisé par deux en treize ans. C'est ce que révèle une étude réalisée par le professeur Hanna Issa. La diminution serait en grande partie due aux phénomènes d'émigration et à des taux de croissance démographique beaucoup moins élevés que dans la population musulmane.

Le pourcentage de chrétiens dans les territoires palestiniens a passé de 2 à 1% entre 2000 et 2013. Par ailleurs, Jérusalem qui, en 1948, comptait 27'000 chrétiens, a vu leur nombre se réduire à quelque 5'000. Tels sont quelques-unes des données recueillies par le Professeur Issa, chrétien palestinien, enseignant de Droit international et Secrétaire général du Comité islamo-chrétien pour la sauvegarde de Jérusalem et des Lieux Saints. Sur la base de ses études, il a qualifié la diminution du nombre des chrétiens au Moyen-Orient de "catastrophe sociale", rapporte l'agence Fides.

Les conditions minimales d'une existence digne font défaut

La diminution du nombre de chrétiens est due aux phénomènes d'émigration mais surtout à des taux de croissance démographique beaucoup moins élevé que dans la majorité musulmane. Dans tous les cas – remarque le Père Manuel Musallam, longtemps curé à Gaza et désormais responsable des rapports avec les communautés chrétiennes du Département des relations extérieures du Fatah – il faut affronter de manière sérieuse les facteurs politiques, économiques et sociaux qui favorisent le départ des chrétiens. SUITE

Photo: Le Mur de séparation vu depuis le camp de réfugiés
Le pourcentage de chrétiens a diminué de moitié en treize ans en Palestine


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 15 Avril 2013 à 16:27 | 16 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Irénée le 16/04/2013 09:43
La diminution du nombre de chrétiens au Proche-Orient est effectivement un phénomène tout à fait dramatique. Mais il ne faut pas trop simplifier ou globaliser.
Les raisons de cette situation ne sont pas exactement les mêmes en Egypte et en Palestine par exemple, et se focaliser exclusivement sur la radicalisation des populations musulmanes ces dernières années me semble un peu simpliste... Surtout si on ne se pose pas la question des raisons et des racines de cette radicalisation...
On oublie aussi de rappeler que dans une région comme la Palestine, 98% des chrétiens étaient des orthodoxes, unis dans une seule et même communauté. Si cette unité s'était maintenue, la communauté chrétienne aurait beaucoup mieux résistée... malheureusement les pays européens au milieu du XIXè siècle, soutenant le Vatican ont largement contribué à fractionner ces communautés et à les affaiblir.

2.Posté par Perplexio : On voit l'arbre à ses fruits le 16/04/2013 11:38
C'est vrai.
Souvenons-nous que récemment encore Rome voulait "re-évangéliser la Russie".
Certes au lieu de diviser la chrétienté par ses intrusions elle ferait mieux de commencer par "re-évangéliser" la fille aînée de sa propre Eglise.
On voit l'arbre à ses fruits.

Mais ne cachons pas ceci, parmi d'autres nombreuses gracieusetés :

- " Les incroyants seront rassemblés dans la géhenne pour qu'Allah puisse distinguer le méchant du bon, mettre méchant sur méchant, et les entasser tous dans la géhenne, car ils seront perdants. (…) Combattez-les pour anéantir la tentation et pour qu'il n'y ait de culte qu'à Allah."
- " Aux incroyant l'affreux tourment".
- " Les incroyants sont comme une bête qu'on appelle et qui n'entend qu'une voix confuse. Sourds, muets, aveugles, ils ne comprennent pas."
- " Tuez-les où que vous les trouviez, chassez-les d'où ils vous chassaient."
- " Ceux qui ne croient pas à nos versets, nous les pousserons au feu. Chaque fois que leur peau sera brûlée, nous leur donnerons une autre peau pour qu'ils goûtent le tourment".
Etc.. etc .. etc..
("traduction revue et corrigée suivant les indications de l'Institut de Recherches Islamique d'El Azhar")
En Orient des chrétiens meurent tous les jours sous nos yeux, on se demande pourquoi.

3.Posté par Tchetnik le 16/04/2013 14:28
105 000 Chrétiens meurent chaque année du simple fait d'être Chrétien, en effet.

Irénée a raison de souligner cependant que, pour la Palestine, les raisons de la réduction du nombre de Chrétiens sont plus vastes et complexes qu'enSyrie ou en Irak par exemple.

Il semble cependant que Rome soit (un peu) revenue sur ce genre de politique, comprenant que la place perdue par les autres églises ne serait pas regagnée par elle, la situation géopolitique étant très différente de ce qu'elle fut alors.

4.Posté par Irénée le 16/04/2013 17:19
Merci pour ces commentaires, mais je ne partage pas l'idée selon laquelle l'islam serait coupable de tout... La plupart des musulmans n'ont jamais lu le coran d'une manière systématique en faisant un minimum d'effort de compréhension et d'analyse... la lecture que nous en faisons avec notre culture n'est pas transposable telle quelle... La clé me semble plus être dans la pauvreté, l'ignorance, la manipulation voire l'utilisation des populations vulnérables par des leaders sans scrupules. Le recours à la religion par des bandits de toutes couleurs ne devrait pas nous amener à une réaction aussi simpliste... demain ce seront peut-être des fondamentalistes évangéliques se disant chrétiens qui assassineront, et pour autant le christianisme ne sera pas à vouer aux enfers !
Pour en revenir au sujet de ce post, et sans vouloir contester ce que dit Tchetnik, la situation en Syrie et au Liban n'est pas très différente celle de de la Palestine. Sans l'uniatisme grec-catholique et dans une moindre mesure syriaque-catholique, les communautés chrétiennes seraient plus fortes et plus soudées... En Irak c'est une autre histoire....

5.Posté par Irénée le 16/04/2013 17:36
Lors d'une réunion que s'est tenue ces derniers jours à Dublin, l'archevêque Théodose, du Patriarcat de Jérusalem a déclaré que tous les palestiniens chrétiens souffraient de manque de liberté, étaient victimes de nombreuses injustices, et étaient considérés en Israël comme des citoyens de seconde zone, ce qui avait amené plus de 35% des chrétiens à quitter leur terre d'origine.
Les délégués de différentes dénominations chrétiennes de Palestine ont appelé à l'occasion de cette rencontre à Dublin au boycott des produits israeliens provenant des territoires occupés, et regretté le soutien inconditionnel des Etats-Unis à la politique israélienne.
http://www.irishtimes.com/news/palestinian-christians-dwindling-in-number-due-to-political-situation-1.1361325

6.Posté par Daniel le 16/04/2013 18:19
Dans les territoires palestiniens, le nombre de chrétiens se réduit comme peau de chagrin, que ce soit dans l'islamiste Gaza ou dans les zones sous contrôle de l'autorité palestinienne...

7.Posté par Tchetnik le 16/04/2013 18:25
Cependant, force est de constater que certaines religions sont par essence plus violentes et plus mortifères que d'autres.

Si il existe partout des gens interprétant dans un sens qui justifie la violence leurs textes, lesdits textes peuvent déjà être à la base plus favorables à une violence institutionnalisée que d'autres.

Pour l'islam, les Ulémas, censés être "lettrés", ne condamnent pas les violences comm, au contraire.

L'Islam ce n'est pas que le Coran, mais aussi les Hadith, Bukhari, Muslim...lesquels surajoutent une violence déjà bien exprimée dans le Coran.


8.Posté par Daniel FABRE le 16/04/2013 20:27
@ Irénée
vous dites : " Sans l'uniatisme grec-catholique et dans une moindre mesure syriaque-catholique, les communautés chrétiennes seraient plus fortes et plus soudées."
je ne comprends pas ce que vous voulez dire par là sinon il faut rajouter les protestants, les évangélistes, les catholiques etc....car j'ai vécu plusieurs mois là-bas et de façon très immergé, en particulier à Nazareth qui a une très forte et très " soudée " communauté uniates, grecque melkite, une communauté orthodoxe un peu plus réduite et une communauté catholique pur jus bien sur et évidement une communauté musulmane, il est à noter que la majorité sont palestiniens d'origine mais devenu citoyens Israéliens...mais je ne vois pas en quoi l'uniatisme pose un problème de plus....

9.Posté par Irénée le 16/04/2013 21:21
@Daniel
Il y a bien longtemps qu'il n'y a plus de fortes communauté chrétienne à Gara. En 1920, on estimait la présence chrétienne à une douzaine de familles...
En Cisjordanie, il y a encore de forts ilots chrétiens, mais je maintiens que l'éclatement des communautés ne favorise pas leur cohésion... les norvégiens soutiennent les luthériens, et les américains les presbytériens.... c'est loin d'être très favorable à une présence chrétienne ...
@Tchetnik
Vous avez peut-être raison, mais je ne souhaite pas m'engager dans cette approche...

10.Posté par Irénée le 17/04/2013 07:39
@Daniel FABRE
Je citais les grecs-catholiques parce qu'il s'agit à la fois de la communauté la plus importante après les orthodoxes sur place, et aussi parce que c'est la situation la plus flagrante de séparation de l'Eglise orthodoxe. Mais bien entendu, il en est de même pour les latins et les protestants de toutes familles...
Je disais simplement que si l'Eglise locale était UNE et était restée unie depuis toujours leur situation serait plus forte, plus lisible, plus défendable... mais on ne peut ré-écrire l'histoire !
Le fait que les chrétiens vivant en Israel aient la nationalité israélienne ne les empêchent pas d'être des citoyens de seconde zone...

11.Posté par Daniel FABRE le 17/04/2013 09:29
@Irénée vous dites : " Le fait que les chrétiens vivant en Israël aient la nationalité israélienne ne les empêchent pas d'être des citoyens de seconde zone..."
oui, vous n'imaginez pas à quel point ! ainsi, à Nazareth, ces chrétiens là citoyens Israéliens donc mais d'origine palestinienne, demeurent en grand majorité dans la ville initiale de Nazareth, une grande ville dont le maire est d'ailleurs de cette origine, ainsi comme beaucoup de villes en Israël, dès qu'une ville est d'origine palestinienne et peuplée ainsi en majorité, celle-ci se trouvant souvent en plaine ou dans un val entouré de collines, sur la colline, en position dominante donc se trouve construite une ville 100% Israélienne avec le même Nom, mais des habitants d'origine Israélienne. et si déjà vous voulez voir une différence de traitement vous regardez l'état des pelouses qui bordent les villas des uns et celles des autres, celles d'en haut très denses très vertes très florissantes, celles d'en bas très clairsemées, très chiches, assez minables........parceque le tarif de l'eau est plus cher pour ceux d'origine palestinienne.............par exemple.

12.Posté par Tchetnik le 17/04/2013 12:18
@Irénée

En revanche, votre appréciation sur l'éclatement des communautés Chrétiennes, soutenues par des entités nationales ou autres qui finissent par avoir des intérêts antagonistes (Cf Russie Vs Second Empire) est tout ce qu'il y a de juste.

J'ajoute que ces communautés ne font pas toujours preuve d'un esprit de collaboration et de soutien mutuel, trop enfermées dans leur pré carré.


13.Posté par Irénée le 18/04/2013 08:36
@Tchetnik
Merci.
Il faut ajouter, comme je l'ai suggéré plus haut, que les communautés en présence ne survivent parfois que grâce au soutien d'ONG ou de communautés situées à l'étranger. Ce qui crée une situation de dépendance qui ne permet pas toujours une liberté d'action...

14.Posté par Vladimir le 18/04/2013 10:22
Audience avec une délégation du patriarcat latin de Jérusalem
Rome, 16 avril 2013 (Zenit.org) 100 clics

« La Terre Sainte dans le cœur du pape » : c’est le titre d’un communiqué du patriarcat latin de Jérusalem publié après la rencontre entre le pape François et une délégation de Terre Sainte, hier, 15 avril 2013, au Vatican.

Le pape a en effet rencontré le patriarche Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, et ses vicaires pour Israël, la Palestine, la Jordanie et la communauté hébréophone de Terre Sainte. Le nouvel archevêque de Tunis et une demi-dizaine de prêtres du patriarcat latin étaient également présents (cf. Zenit du 11 avril 2013).

Selon le communiqué, cette rencontre a été l’occasion pour la Terre Sainte de « réaffirmer sa communion avec le nouveau successeur de saint Pierre et avec l’Église universelle en apportant les prières des fidèles au nouveau pape ».

La délégation patriarcale a également « demandé au pape François des prières pour la Terre Sainte afin que les chrétiens qui y vivent puissent continuer à demeurer dans les lieux où Jésus a vécu ». Le patriarche Twal a détaillé la réalité quotidienne du « petit troupeau » chrétien qui forme la Terre Sainte.

Les thèmes principaux de l’entretien ont été « la paix au Moyen-Orient, la situation des chrétiens dans la région, mais aussi la crise syrienne et le nombre toujours plus important de réfugiés syriens dans les pays voisins (dont la Jordanie) ».

Après cette rencontre, le patriarche a confié avoir eu l’impression de parler à « un frère » le considérant comme un homme « humble » et « qui a le don de l’écoute sans prétendre tout savoir », au micro de Radio Vatican. A l’issue de la rencontre, le pape a déjeuné avec toute la délégation à la Maison Sainte Marthe.

Dans leur bagages, les membres de la délégation patriarcale repartent avec la ferme intention de dire à leur fidèles « le grand amour du pape pour l’Eglise qui vit et prie dans les lieux où Jésus-Christ a vécu », ajoute la note.
Suite: http://www.chretiente.info/201304162651/la-terre-sainte-dans-le-coeur-du-pape/

15.Posté par Irénée le 18/04/2013 11:09
La restauration du patriarcat latin (qui avait existé pendant les croisades) est certainement l'épisode qui a le plus divisé la communauté chrétienne de Palestine.
Si la terre sainte est vraiment "dans le coeur du Pape", pourquoi ne pas reconnaître simplement et humblement que le successeur de l'apôtre Jacques sur le siège de Jérusalem est le patriarche orthodoxe du lieu, et que la création de diocèses uniates, tout comme la restauration du patriarcat latin ont été des décisions malheureuses dues à une mauvaise analyse et au contexte politique du XIXè siècle.
Alors au lieu de faire des discours oecuméniques bavards et creux, il conviendrait de prendre des décisions courageuses... On peut supposer sans grand risque de se tromper que le grand-père ou l'arrière grand-père de Mgr Fouad Twal était un fidèle de l'Eglise orthodoxe et que ses ancêtres sont devenus catholiques romains afin d'assurer une bonne éducation à leurs enfants...

16.Posté par Un mur israélien entre Bethléem et Jérusalem? Les Palestiniens chrétiens en appellent au pape le 29/04/2013 21:31
La communauté palestinienne chrétienne des environs de Bethléem (Cisjordanie) a adressé lundi une lettre ouverte au pape François protestant contre une décision israélienne de bâtir un mur de sécurité qui va séparer Bethléem de la ville de Jérusalem au profit de colonies.

"Nous sommes menacés de voir la plupart de nos terrains confisqués par l'occupant militaire israélien qui a déjà commencé à construire +le fameux mur" annexant la terre palestinienne chrétienne", écrivent les représentants de la ville chrétienne de Beit Jala, près de Bethléem, dans une lettre au pape obtenue par l'AFP.

Les signataires accusent les autorités israéliennes de vouloir "séparer Bethléem et les régions avoisinantes de Jérusalem et de nos lieux saints".
"Votre sainteté, nous avons été abandonnés face aux agressions israéliennes contre notre peuple sans défense (...) Votre sainteté, votre élection nous a apporté l'espérance que les choses changeraient. Nous avons encore espoir", poursuit la missive envoyée au moment où le pape s'apprête à recevoir le président israélien Shimon Peres.

La justice israélienne s'est prononcée la semaine dernière en faveur de la construction du mur de séparation israélien dans la pittoresque vallée palestinienne de Crémisan, près de Bethléem.

Depuis plus d'un siècle, les Palestiniens chrétiens de Beit Jala, à proximité de Bethléem en Cisjordanie occupée, cultivent les coteaux de Crémisan, célèbres pour leur vignoble -qui produit le vin de messe de Terre sainte- et leur communauté monastique salésienne. Mais la construction de la barrière israélienne, que les Palestiniens ont baptisé "mur de l'apartheid", doit séparer Bethléem, Beit Jala et les villages voisins de la vallée de Crémisan qui va basculer du côté israélien de la clôture.

Les Palestiniens de la région sont convaincus que le tracé du mur a pour objectif de les spolier de leurs terres. Ils accusent Israël d'avoir programmé l'annexion des zones limitrophes de Bethléem afin de séparer cette ville palestinienne de Jérusalem, distante de seulement cinq kilomètres.



En octobre 2012, l'Assemblée des évêques catholiques de Terre sainte avait condamné le tracé planifié par le projet du mur dans la vallée de Crémisan en indiquant que "les décisions de confiscation affecteraient le village d'Al Walaja, ainsi que la vie de 58 familles chrétiennes de Beit Jala, dont la subsistance dépend essentiellement de cette terre".

Deux congrégations locales salésiennes, installées depuis 1891, sont également touchées par le projet de barrière.

La plainte des agriculteurs de Crémisan, un vallée pittoresque de 170 hectares, remontait à 2006. Les plaignants n'ont plus comme seul recours que de saisir la Cour suprême israélienne.

Dans un avis rendu le 9 juillet 2004, la Cour internationale de justice (CIJ) a la barrière illégale et exigé son démantèlement, de même que l'Assemblée générale de l'ONU. Israël excipe de raisons sécuritaires pour justifier sa construction.

"Construire le mur dans la région de Bethléem (...) est une attaque contre le tissu social palestinien et la présence palestinienne chrétienne", a affirmé à l'AFP Nabil Chaath, un dirigeant de l'OLP et du Fatah (nationaliste).

"Séparer Bethléem de Jérusalem pour la première fois dans l'Histoire, spolier les Palestiniens, la plupart chrétiens, de leurs terres pour bâtir et étendre des implantations coloniales, des murs et des check-points israéliens, est un crime cruel qui diminue encore les chances de paix basée sur deux Etats (palestinien et israélien)", a-t-il encore estimé.
SUITE

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