Le premier ministre V. Poutine restitue le monastère Novodevitchi à l'Eglise orthodoxe
L'Etat russe va restituer à l'Eglise orthodoxe le célèbre monastère de Novodevitchi à Moscou et continuer à lui rendre des lieux de culte qui avaient été confisqués par le régime soviétique, a promis mardi le Premier ministre Vladimir Poutine au patriarche Kirill.
"Nous prévoyons de libérer complètement le monastère de Novodevitchi en 2010 et de le rendre à l'Eglise orthodoxe russe", a déclaré M. Poutine, selon des images retransmises à la télévision russe, au cours d'une rencontre à la résidence du patriarche à Moscou.

"C'est une nouvelle très importante, eu égard à l'importance historique et spirituelle du monastère pour Moscou et pour tout le pays", a répondu Kirill, qui recevait le chef du gouvernement à l'occasion du Noël orthodoxe, célébré le 7 janvier.

Le monastère, l'un des plus anciens et des plus beaux de Russie, fondé en 1524, avait été fermé en 1922. Il a depuis le statut de musée - relevant du Musée historique d'Etat - même s'il a retrouvé son activité religieuse en 1994, trois ans après la chute de l'URSS.

Le premier ministre V. Poutine restitue le monastère Novodevitchi à l'Eglise orthodoxe
M. Poutine s'est par ailleurs engagé à restituer à l'Eglise des biens en bon état et promis deux milliards de roubles (45 millions d'euros) pour la restauration d'églises et de monastères en 2010, soit 25% de moins qu'en 2009.
Le Premier ministre a souligné que 12.000 édifices devaient encore être restitués à l'Eglise et que nombre d'entre eux étaient en "piteux état" et ne pouvaient être rendus ainsi.
Depuis 2005, une centaine d'églises et de monastères ont été restitués ainsi qu'un grand nombre d'icônes, d'objets de culte et de reliques, a rappelé Vladimir Poutine.
Le Premier ministre, qui reste considéré comme l'homme fort de la Russie, a par ailleurs salué la contribution de l'Eglise à "l'éducation des citoyens dans un esprit de patriotisme et d'amour de la Patrie".
Le patriarche lui a aussi rendu hommage pour avoir "réussi à prendre les mesures qui ont évité que ce qui avait été bâti ces dernières années ne soit détruit dans la spirale de la crise (économique)".

Vladimir Poutine a beaucoup oeuvré pendant sa présidence (2000-2008) au rapprochement de l'Etat et de l'Eglise, en pleine renaissance depuis la disparition de l'URSS.

Source La Croix AFP
en russe Lenta ru

Rédigé par l'équipe de rédaction le 5 Janvier 2010 à 19:38 | 4 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par l'équipe de rédaction le 08/01/2010 21:17
Russie : La vérité est la valeur fondamentale de l’être

Message de Noël du patriarche Cyrille de Moscou à tous les orthodoxes

ROME, Vendredi 8 janvier 2009 (ZENIT.org) -
Face à la crise mondiale que vit l'humanité, le patriarche orthodoxe Cyrille de Moscou et de toutes les Russies, propose dans son message de Noël, célébré hier jeudi 7 janvier chez les chrétiens d'Orient (selon l'ancien calendrier julien), de se laisser orienter par la vérité divine qui est « la valeur fondamentale de l'être ».

Dans la nuit de mercredi à jeudi, veille de la Nativité, le patriarche (élu le 27 janvier 2009), a célébré à Moscou sa première divine liturgie de Noël, en la cathédrale du Christ-Sauveur, retransmise en direct par la télévision publique.
6.000 fidèles étaient présents à la célébration dont le président russe, Dmitri Medvedev, et son épouse Svetlana.

Selon les sondages, deux russes sur trois ont célébré Noël. Près de 135.000 croyants ont assisté aux célébrations religieuses dans les églises de Moscou, dont le nombre, ces dernières années, est passé de 400 à 800, alors que des messes ont été célébrées dans les 30.000 autres temples de l'Eglise orthodoxe, dans toute la Russie et dans d'autres pays du monde.

Le premier ministre et ancien président russe, Vladimir Poutine, a profité des fêtes pour annoncer la restitution à l'Eglise orthodoxe russe du célèbre monastère de Novodevichiy, dans le cimetière duquel sont enterrés les personnalités russes les plus illustres et qui relève aujourd'hui du Musée historique de l'Etat.

Dans le message qu'il a écrit pour ce Noël, le patriarche renvoie à la vérité divine qui « est la valeur fondamentale de l'être », expliquant que l'on ne peut réaliser en plénitude sa vie si le fondement de cette dernière est basé sur l'erreur ou le mensonge.

Car, « n'est-ce pas précisément la substitution de vraies valeurs aux fausses valeurs qui explique largement le sens toujours croissant du terme ‘facteur humain' dans les événements tragiques qui emportent des centaines de vies humaines ? », s'est demandé le chef de l'Eglise orthodoxe russe.

C'est également ainsi que l'« on explique la crise qui, à l'échelle de la planète entière, ébranle l'économie, la politique, l'environnement, la vie familiale, les relations entre les générations et bien d'autres aspects », a-t-il ajouté dans son message qui puise aux mêmes racines évangéliques que la dernière encyclique de Benoît XVI, Caritas in veritate.

Mercredi, en la solennité de l'Epiphanie, le pape a adressé ses vœux de Noël aux Eglises orthodoxes. Le patriarche Cyrille avait fait de même quelques jours auparavant pour les Eglises occidentales, présentant ses vœux de Noël et de nouvel an au pape et aux fidèles catholiques.
« En cette grande fête de la Nativité du Christ et du Nouvel An, veuillez recevoir mes vœux les plus sincères! Dans les situations de la civilisation moderne, où beaucoup perdent la boussole morale et spirituelle, l'Etoile de Bethléem montre encore à tous ceux qui cherchent la lumière de la Vérité divine, la voie qui conduit au Seigneur », a dit le patriarche dans son message, publié sur le site web officiel du Département pour les relations ecclésiastiques extérieures du patriarcat de Moscou.

2.Posté par wormwood le 09/01/2010 10:56
Certes, deux russes sur trois ont célébré Noël. Quelle proportion a célébré la Nativité de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ ?

3.Posté par Vladimir le 09/01/2010 20:54
@wormwood
Et que voulez-vous qu'ils célèbrent d'autre? La fête de Noël était interdite et totalement remplacée par le Jour de l'an pendent 70 ans. C'est là qu'on dresse le sapin, distribue les cadeaux et festoie... Noël, 7 jours après, est obligatoirement rupture avec les rites bolchéviques et retour aux racines, à la sainte Russie et à la religion.

4.Posté par Nikita Krivocheine le 10/01/2010 09:15
Jusqu'en 1927 la célébration du Nouvel An était en URSS rigoureusement prohibée. Le Nouvel An était considéré comme un préjugé bourgeois. C'était la période l'omnipuissance de "la culture prolétarienne" (RAPP). Mais la pression était telle que le régime finit par céder. Pendant toute la période qui a suivi la Saint Sylvestre, et à partir des années 60 le 13 janvier restèrent les fêtes les plus aimées et les plus populaires: laïques, donc sans risque, et politiquement neutres ce qui les rendait doublement agréables.

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