Par Nicolas Kazarian, enseignant à l’Institut Saint-Serge - 20 mai 2010

Deuxième destination sur la liste des déplacements officiels du souverain pontife en dehors de l’Italie, Chypre. Après Fatima en mai, le Pape Benoît XVI se rendra du 4 au 6 juin 2010 sur cette île de Méditerranée orientale, à peine plus grande que la Corse. Au programme de cette visite officielle, un pèlerinage sur les pas de l’apôtre Paul, mais aussi des rencontres avec les autorités religieuse et politique du pays. Mais de quel pays parle-t-on ? En effet, depuis 1974 l’île est partagée en deux, suite à l’invasion de la Turquie en réaction à un coup d’Etat des nationalistes chypriotes grecs et soutenu par la junte militaire athénienne. Depuis, deux entités cohabitent : l’une au sud, internationalement reconnue,

la République de Chypre ; l’autre au nord, recouvrant 37 % du territoire insulaire, dont l’entité politique appelée « République Turque de Chypre Nord » n’est reconnue que par la Turquie. C’est donc dans un contexte géopolitique complexe que le voyage du Pape se déroulera. Si Jean Paul II avait été l’ouvrier de la chute du mur de Berlin, Benoît XVI arrivera-t-il quant à lui à renverser la « ligne verte », ce no man’s land séparant le nord du sud, actuellement sous administration onusienne ?
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Photo: Signature d'une déclaration commune de Benoît XVI et Chrysostomos II, Primat de l'Église de Chypre, le 16 juin 2007 au Vatican.

Rédigé par Vladimir Golovanow le 21 Mai 2010 à 19:26 | 2 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Irénée le 28/05/2010 12:29
Quelques extraits de la déclaration de Mgr Athanase, métropolite de Limassol publiées le 23 mai.
Ces réactions me semblent assez proche de l'état d'esprit d'une majorité des évêques de l'Eglise de Grèce, de Chypre, et d'ailleurs...

"Nous pouvons organiser un dialogue avec n’importe qui, et encore plus avec les hétérodoxes et les
personnes d'autres religions. C'est une chose d'avoir un dialogue et une autre de recevoir le pape comme un évêque canonique qui, pour nous orthodoxes, est un hérétique, éloigné de l'Église, et donc même pas un évêque.
Parce que l'Église orthodoxe conserve la foi apostolique et l'expérience des prophètes inchangée jusqu’à ce jour. Les papistes, malheureusement, après avoir s'être séparés de l'Église, ont inclus de nombreux dogmes hérétiques dans leurs croyances; ils ont changé le symbole de foi, et surtout ils ont élevé le pape à la position de seul et unique représentant de Dieu sur la terre.
Ils disent que le pape est infaillible, et que quiconque n’est pas en communion avec le Pape n’est pas en communion avec Dieu. Ils ont officiellement déclaré ces enseignements dans leurs synodes.
Lorsque vous avez ajouté au Symbole de la Foi des choses qui n'y ont pas été écrites par les saints
Pères, ainsi que de nombreux autres mensonges, cela constitue une hérésie. Telle est la réalité.
Il s’est séparé de l'Église depuis dix siècles maintenant. Il n'est pas un évêque canonique et n'a aucun rapport avec la réalité de l'Église une, sainte, catholique et apostolique, l’Église du Christ. C'est une chose de le recevoir comme un évêque canonique et une autre chose que de parler avec lui en tant qu’hétérodoxe afin de lui révéler la vérité de la Foi orthodoxe et la Tradition.
Nous aimons le Pape, nous aimons les papistes comme on aime tous les hommes ; nous ne les méprisons pas, nous ne les rejetons pas en tant que personnes, mais nous n'acceptons pas leur hérésie, nous n'acceptons pas les mensonges, nous n'acceptons pas la duplicité.
Parce que nous les aimons, nous devons leur dire la vérité. "


Le texte complet se trouve à : http://orthodoxie.typepad.com/files/interview_mgr_athanase.pdf

2.Posté par Daniel le 28/05/2010 14:59
Merci pour cet interview du Métropolite de Limassol que je voulais traduire en français d'ailleurs, mais c'est chose faite.

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