Liturgie célébrée le 5 mars à Cambo par le père Nicolas Rehbinder
La chapelle d’Artzaindeia – qui signifie en basque « l’appel du berger » -, au cœur de Cambo, avait accueilli pour une célébration dominicale une grande partie des paroissiens orthodoxes habituels venus de l’église russe de Biarritz. Connu comme « la chapelle aux icônes », cet édifice religieux avait été généreusement prêté aux orthodoxes par le Centre Arditeya qui le gère.

C'est la grande majorité des paroissiens avec le chœur qui ont dû hélas quitter leur église russe de Biarritz dont s'est emparée » une petite fraction/faction qui s'est séparée de l'Archevêché des églises de tradition russe groupé autour de la cathédrale de la rue Daru à Paris.

Rappelons qu’à Biarritz face à l’Hôtel du Palais, l’église russe fut construite en 1892 par les Moscovites et les Péterbourgeois. Aujourd’hui, l’édifice en très mauvais état devrait être restauré

Liturgie célébrée le 5 mars à Cambo par le père Nicolas Rehbinder
Cependant cet été, à la suite d’un vote faussé par la présence d’Ukrainiens venus en surnombre d’Espagne, avait été acté le rattachement de l’église russe de Biarritz à un « vicariat » constitué de toutes pièces et en urgence auprès du métropolite grec représentant le patriarcat de Constantinople à Paris.

Lequel, évidemment, n’a pas les moyens de restaurer, ni d’entretenir l’édifice soumis aux « humeurs océaniques » !

Les fidèles de Biarritz se sont ainsi repliés sur la belle « Chapelle aux icônes » de Cambo où le Père Nicolas, avec la chorale de l'église russe de Biarritz dirigée par Wladimir Rehbinder, a pu célébrer la liturgie dominicale.

Un café convivial pris dans le jardin de la chapelle a ensuite réuni les fidèles afin d'envisager l'avenir de la communauté paroissiale de Biarritz autour du prêtre et fils du Père Alexandre, l'ancien recteur de l'église russe de Biarritz entre 1929 et les années soixante.

Parmi les fidèles, une jeune femme apparentée au prêtre était placée devant l'icône de son aïeul par alliance Saint Michel Garicoits.

D'ici-là, les fidèles de Biarritz – transplantés à Cambo – comptent s'organiser.

Liturgie célébrée le 5 mars à Cambo par le père Nicolas Rehbinder
La chapelle aux icônes à Cambo

A quelques centaines de mètres du cœur de Cambo, la chapelle d’Artzaindeia (qui signifie en basque « l’appel du berger ») avait accueilli dimanche dernier une célébration dominicale destinée aux paroissiens orthodoxes habituels venus de l’église russe de Biarritz. Surnommée habituellement la chapelle aux icônes, cet édifice religieux a été généreusement prêté aux orthodoxes par le Centre Arditeya qui le gère.

A l’origine, afin d’avoir un lieu de culte à proximité du centre médico-psychologique pour les prêtres, l’abbé Courtelarre qui dirigeait le centre, avait eu l’idée de leur faire construire en 1960 une chapelle sur le domaine d’Artzaindeia.
D’une longueur de 10 m, l’édifice religieux à la façade blanchie à la chaux fut ainsi édifié dans le style local labourdin. A l’arrière de l’autel, le père de Sooz réalisa les vitraux. A sa suite, le maître verrier Gérald Franzetti créa des dalles de verre aux motifs abstraits. La chapelle fut inaugurée en 1964.

Entre temps, le centre médical avait changé de nom et de fonction pour devenir le « Centre Arditeya », appellation actuelle de l’association qui accueille des prêtres retraités.

Préoccupé par le décor intérieur de la chapelle qu’il souhait achever, l’abbé Courtelarre effectua un voyage en Terre Sainte afin de se ressourcer. Subjugué par la beauté des fresques murales des monastères orthodoxes, il rapporta de nombreux clichés d’icônes.

Il s’adressa à l’artiste-peintre figuratif Albert Proux. Connu localement, ce dernier avait déjà réalisé plusieurs fresques murales dont celles des « Joueurs de pelote » au Trinquet Laduche d’ Ascain, un pilotari de plus de 5 mètres de haut peint sur une façade du trinquet sur la route d’Ohlette)...

Liturgie célébrée le 5 mars à Cambo par le père Nicolas Rehbinder
Bien qu’il n’ait jamais réalisé ce type de travail iconographique si particulier, l’ancien fonctionnaire de police reconverti en artiste affilié à la maison des artistes accepta le défi. Il se documenta en consultant les fresques des églises orthodoxes russes. A l’aide d’un épiscope, Albert Proux les retranscrit avec dextérité sur les façades intérieures de la chapelle.

Baignées dans une lumière jaune « tempera », ses icônes aux inscriptions basques évoquent symboliquement les scènes de la vie biblique : le baptême du Christ, la Dormition entourés des apôtres et des anges . On peut remarquer qu'à la demande de l'abbé Courtelarre, Albert Proux a peint l'icône du grand saint basque Michel Garicoïts. Commencées en février 1984, les travaux s’achèveront pour l’Assomption de l’année suivante permettant d’inaugurer la chapelle une vingtaine d’année après sa création.

L’année dernière, l’adjoint à la culture de Cambo nouvellement élu Robert Poulou avait projeté d’organiser une visite de la chapelle aux icônes suivie d’une conférence sur l’œuvre d’Albert Proux. Arrêté dans ses projets par les problèmes des horaires de confinement, Robert Poulou avait décidé de reporter son programme.

Le père Nicolas Rehbinder a célébré des liturgies dans le bel écrin de la chapelle aux icônes, il y reviendra!

ANNE DE LA CERDA

Liturgie célébrée le 5 mars à Cambo par le père Nicolas Rehbinder

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 7 Mai 2021 à 03:03 | 8 commentaires | Permalien



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