Nicolas ROSS : Basile Maklakov et la rue Daru
« Parlons d’orthodoxie » a récemment publié un court rappel chronologique de quelques faits marquants qui ont conditionné le statut actuel de la paroisse de la cathédrale Saint-Alexandre-Nevski de Paris. A ma grande surprise, cette publication à caractère purement historique a déclenché dans les cercles dirigeants de l’Archevêché des Églises orthodoxes russes en Europe occidentale des réactions émotionnelles mettant en cause mes compétences, substitut bien inapproprié au débat de fond qu’on pouvait espérer de la part d’éventuels contradicteurs.

Je comprends bien que seuls certains des faits rappelés dans ma petite chronologie aient suscité cette étonnante réaction. L’un d’entre eux est sans aucun doute la référence aux pourparlers entre la paroisse de la rue Daru et l’ambassadeur de Russie à Paris Basile Maklakov, encore reconnu par les autorités françaises et en poste au printemps 1923.

Tenter de convaincre des esprits sectaires par des arguments rationnels semble assez illusoire. Je voudrais donc simplement étayer cet épisode (actuellement sans aucune portée juridique, mais qui a gardé toute sa valeur morale) par la publication exhaustive en français du passage du compte-rendu de la séance du 17 mai 1923 du Conseil paroissial de l’église Saint-Alexandre-Nevski, qui concerne les relations avec Maklakov et les conditions de l’enregistrement de l’association cultuelle de l’église russe de Paris.

Par ailleurs, le lecteur russophone a également la possibilité de consulter l’intégralité du compte-rendu de cette séance grâce à une copie numérisée du texte original disponible * sur ce site.

Nicolas Ross

Compte-rendu de la séance

du Conseil paroissial du 4/17 mai 1923

N° 93 - 8

Étaient présents : le président l’archiprêtre I.G. Smirnov, le vice-président le comte V.N. Kokovtsov, le diacre E.I. Vdovenko, A.A. Goulevitch, V.I. Dmitriev, le comte Hi.I. Kapnist, E.P. Kovalevski, D.A. Nélidov, l’archiprêtre N.N. Sakharov, le protodiacre N.M. Tikhomirov et le chantre M.M. Firsov.

[...]

4. Ont entendu :
Le compte-rendu du vice-président du Conseil paroissial au sujet de l’exécution de la mission attribuée par le Conseil concernant un accord définitif avec B.A. Maklakov à propos de l’enregistrement de la paroisse orthodoxe russe de Paris conformément aux lois françaises et la prise de possession par la paroisse de tout le terrain avec l’église et les maisons qui s’y trouvent.

On peut considérer d’après les informations communiquées au Conseil paroissial par le comte Kokovtsov que, ayant pris connaissance du projet de statuts de la communauté orthodoxe de Paris en cours de légalisation sous la forme d’une communauté religieuse (Société Cultuelle)1, B.A. Maklakov ne trouve maintenant plus aucun obstacle à ce que les membres-fondateurs désignés par la paroisse présentent le projet de statuts élaboré par eux à l’examen et à l’approbation des autorités françaises concernées, à condition de faire mention dans les statuts que la communauté religieuse est fondée pour administrer l’église et tous les biens meubles et immeubles qui lui appartiennent, qui avaient à ce jour appartenu à l’Ambassade de Russie et étaient administrés par elle jusqu’à maintenant. De la même manière, il n’y a pas d’obstacle à ce que le siège social de la communauté se trouve au domicile de l’église : 12, rue Daru. En ce qui concerne ce dernier point, B.A. Maklakov a même écrit une lettre adressée au comte Kokovtsov, que ce dernier a transmise au secrétariat du Conseil paroissial.

Ensuite, B.A. Maklakov a déclaré oralement que, dès l’enregistrement de la communauté selon les règles établies, il lui transmettrait une déclaration écrite précisant que l’édifice entier de l’église, les maisons attenantes et tout le terrain sur lequel ils sont bâtis seront transmis à l’administration de la communauté religieuse qui, de son côté, l’informera également par écrit qu’elle a reçu tous ces biens en sa totale administration et, de cette manière, les rapports réciproques entre l’Ambassade de Russie et la communauté religieuse orthodoxe enregistrée conformément aux lois françaises seront explicités avec précision et toute la plénitude nécessaire.

Mais, indépendamment de cela, B.A. Maklakov considère de son côté comme extrêmement souhaitable et même nécessaire que, en plus d’un tel acte de transmission par lui-même de l’administration de l’église et de ses biens à la communauté, entre cette dernière et lui-même en sa qualité de représentant du dernier gouvernement russe par voie de succession légitime, soit établi un accord écrit particulier stipulant que la communauté religieuse accepte l’obligation de se soumettre, le moment venu, au gouvernement russe légitime qui souhaiterait entrer en possession des biens de l’église en qualité de biens lui appartenant légalement et considérerait comme nécessaire de faire valoir ses droits en ce qui concerne l’église, [droits] qui sont assurés par le fait même de son appartenance à l’Ambassade en tant que partie inaliénable, possédant comme cette dernière les avantages de l’exterritorialité. Cet accord, de l’avis de Maklakov, devrait bien sûr entrer en vigueur à une époque où la Russie serait représentée par un pouvoir montrant dans son attitude envers l’église et l’existence paisible de celle-ci tout le respect nécessaire et, qui, par ailleurs, accepterait l’obligation de protéger l’église elle-même de toutes circonstances fortuites dans lesquelles elle pourrait être menacée de déviations (qu’il serait difficile de prévoir, mais qui ne sont pas à exclure) de la communauté religieuse elle-même par rapport aux objectifs au nom desquels est actuellement projeté son enregistrement en conformité avec la législation française.2

Ce dernier accord devrait être conservé dans des conditions particulières, garantissant son exécution uniquement au moment où celle-ci deviendrait réellement nécessaire.

Se fondant sur le compte-rendu du vice-président, le Conseil paroissial considère que toutes les difficultés qui existaient à ce jour pour soumettre conformément aux lois locales à l’examen des autorités françaises compétentes les statuts permettant l’enregistrement de la paroisse orthodoxe russe en qualité de communauté religieuse doivent être reconnues comme définitivement écartées et qu’il faut donner suite à cette affaire sans aucun délai.

Après avoir écouté à ce propos les commentaires détaillés du membre du Conseil E.P. Kovalevski, le Conseil paroissial considère que dans ce but il faut, avant tout, déterminer avec précision la composition de cette nouvelle communauté religieuse à Paris en la choisissant parmi les personnes qui vivent en permanence à Paris et qui manifestent le plus grand intérêt pour les affaires de l’église.

Il est souhaitable de fixer à 30 personnes le nombre des membres-fondateurs et, après un échange de vues approfondi, le Conseil s’est arrêté sur les membres fondateurs mentionnés sur la liste jointe n° 1, qui doivent sans délai signer le projet de statuts de la communauté religieuse élaboré par le Conseil paroissial.

Ces statuts doivent dès maintenant être soumis à l’examen de la Préfecture de Paris par un Conseil exécutif fondateur de 12 membres, qui prendront sur eux toutes les relations avec la Préfecture concernant l’examen des statuts. La composition d’un tel Conseil exécutif, après un échange de vues entre les présents dont un nombre notable était constitué de membres-fondateurs, est défini sur la liste jointe n° 2.3

Par ailleurs, étant donné que les relations avec la Préfecture concernant la validation des statuts peuvent exiger des contacts directs avec certains des représentants de la communauté religieuse en cours de fondation, le Conseil paroissial considère comme nécessaire de demander au membre du Conseil E.P. Kovalevski de prendre sur lui cette tâche, ce qui a été accepté par ce dernier.

Au moment présent, c’est à cela que doivent se limiter les mesures en vue de la fondation [de l’association cultuelle] prises par le Conseil paroissial, qui transmet désormais sur le plan formel les démarches à effectuer au Conseil exécutif projeté de la future communauté religieuse, tout en conservant bien évidemment dans les faits entre ses mains [le contrôle de] toute cette affaire, étant donné qu’à l’avenir également les obligations de ce Conseil [exécutif] ne concerneront que l’aspect formel de la représentation des intérêts de l’église devant les autorités françaises, alors que toutes les activités d’administration de la paroisse et de l’église devront rester intégralement à la charge de la paroisse et de ses organes électifs, en conformité complète et exclusive avec les Statuts paroissiaux adoptés par le premier Concile local panrusse de Moscou.

Se fondant sur tous les faits énumérées, le Conseil paroissial a décidé de procéder à l’enregistrement de la paroisse orthodoxe russe de Paris sur les bases exposées dans le présent compte-rendu.

Le Président de la Paroisse Jacob Smirnov
recteur de l’église de Paris


NOTES

[i] La terminologie du texte original a été respectée. Il s’agît, bien sûr, d’une « association cultuelle ».

[ii] À savoir : « assurer à Paris l’exercice du culte rigoureusement conforme au rite oriental gréco-russe ».

[iii] « 1) Archiprêtre Père Jacob Smirnoff

2) Archiprêtre Père Nicolas Sakharoff } de la part du clergé

3) Psalmist Michel Firsoff

4) Dmitrieff, Vladimir, Capitaine de Vaisseau,

5) Kartachoff, Antoine, Professeur à la Sorbonne,

6) Kovalevsky, Eugraph, ancien député,

7) Kokovtzoff, comte Vladimir, sénateur, anc. président du Conseil des Ministres,

8) Nelidow, Dimitry, Ministre Plénipotentiaire,

9) Tatistchew, Boris, Conseiller d’État, anc. Directeur Politique au Ministère des Affaires Étrangères de Russie,

10) Trépoff, Alexandre, Sénateur, anc. Président du Conseil des Ministres,

11) Trétiakoff, Serge, Industriel,

12) Schidlovsky, Nicolas, anc. député

de ce nombre

Président : Archiprêtre Jacob Smirnoff,

Vice-présidents : comte Kokovtzoff et l’Archiprêtre Nicolas Sakharoff,

Secrétaire général : Boris Tatistchew,

Trésorier : Dimitri Nelidow. »
......................................................
* CEUX DES LECTEURS QUI SOUHAITERAIENT RECEVOIR L'ORIGINAL DU P.V. DE LA RÉUNION DU CONSEIL PAROISSIAL TENUE LE 4/17 MAI 1923, N° 93-85 (format PDF) PEUVENT ÉCRIRE A:
nikita.xenia@gmail.com

Vous pouvez aussi les télécharger en cliquant sur les liens ci-dessous ("Conseil Daru 1, 2, 3, 4, 5 et 6").
conseil_daru_1.pdf Conseil Daru 1.pdf  (960.66 Ko)
conseil_daru_2.pdf Conseil Daru 2.pdf  (1.02 Mo)
conseil_daru_3.pdf Conseil Daru 3.pdf  (1.2 Mo)
conseil_daru_4.pdf Conseil Daru 4.pdf  (1.35 Mo)
conseil_daru_5.pdf Conseil Daru 5.pdf  (1.14 Mo)
conseil_daru_6.pdf Conseil Daru 6.pdf  (596.19 Ko)

Rédigé par l'équipe de rédaction le 22 Avril 2010 à 11:00 | 14 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par PetiaS le 22/04/2010 13:46
Un grand merci à Monsieur Nicolas Ross pour son abnégation et son courage face "aux esprits sectaires" et aux "déclenchements émotionnels des cercles dirigeants de l'archevêché".

Les paroles partent mais les écrits restent ; et le texte publié aujourd'hui ne manquera pas de soulever de nombreuses questions quand à l'avenir de la cathédrale St Alexandre de la Néva.

2.Posté par vladimir le 22/04/2010 15:27
Oui! Merci à Nicolas qui apporte une preuve incontestable de la volonté des fondateurs de l'Archevêché. Cette preuve confirme totalement ce que j'écrivais ici-même en juillet dernier (cf. http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Londres-eglise-russe-de-la-Dormition_a16.html?com, commentaire 10)

3.Posté par B.Volkoff le 22/04/2010 15:44

Comment ne pas reprendre cet admirable passage :

« Cet accord, de l’avis de Maklakov, devrait bien sûr entrer en vigueur à une époque où la Russie serait représentée par un pouvoir montrant dans son attitude envers l’église et l’existence paisible de celle-ci tout le respect nécessaire et, qui, par ailleurs, accepterait l’obligation de protéger l’église elle-même de toutes circonstances fortuites dans lesquelles elle pourrait être menacée de déviations (qu’il serait difficile de prévoir, mais qui ne sont pas à exclure) de la communauté religieuse elle-même par rapport aux objectifs au nom desquels est actuellement projeté son enregistrement en conformité avec la législation française »

Tout y est ! L’espoir et la prescience.
Voilà des « Russes Blancs » authentiques , pas ceux de pacotille que prétend fallacieusement représenter un certain groupement cultuel balnéaire ! Voilà des gens qui savaient que les soviets sont éphémères et qui s’étaient consacrés à une prévoyante et sage sauvegarde des biens de l’Eglise et de l’Etat russes libres.
Il est vrai qu’en 1923 il était plus simple de souhaiter la reconquête : la ROVS, encore en ordre de combat, n’était pas décapitée, aucun espoir n’était interdit. Le Tout Puissant a disposé autrement : imaginer trois ans après la fin de la guerre civile que le régime bolchevik allait tout simplement se décomposer en l’espace de quelques décennies n’allait pas de soi.
C’est chose faite !
Aussi, il est certain que la prochaine Assemblée paroissiale de la cathédrale s’inspirera du ferme souhait de ses pères fondateurs et votera à l’unanimité le retour de la cathédrale au sein de l’Eglise mère à nouveau indépendante et de la propriété de l’ambassade de la Fédération Russie désoviétisée depuis le 21 août 1991 à ses légitimes détenteurs.

J’ai réceptionné les originaux qui m’ont été envoyés à ma demande : comme Dieu a bien disposé de conférer au papier plus de longévité qu’à l’être humain…

4.Posté par Nicolas le 22/04/2010 16:23
@B.Volkoff

Tout à fait d'accord avec vous : encore une preuve irréfutable de la volonté de nos prédécesseurs de voir cet état de fait TEMPORAIRE.

Merci Monsieur Ross.

5.Posté par Cathortho le 22/04/2010 16:44
Certes au regard du document publié par Mr Nicolas Ross il faudra beaucoup de mauvaise foi pour nier que la Russie est aujourd'hui " représentée par un pouvoir montrant dans son attitude envers l’église et l’existence paisible de celle-ci tout le respect nécessaire ".

Je joins à ceux de Petia S, Vladimir, et Nicolas, mes remerciements à Mr Nicolas Ross.

6.Posté par vladimir le 22/04/2010 18:08
Juste pour information: Nicolas Ross est un historien spécialisé dont les livres parlent de l'Église russe de Paris et ses fidèles des origines à 1917, du gouvernement du général Wrangel en Crimée, de l'enquête sur le meurtre de la famille impériale, de la vie de l'Archevêché de Daru sous Mgr Euloge (édité en russe)... etc. Il a été membre du conseil paroissial de la Cathédrale de Daru pendent 17 ans et a étudié ses archives pour ses publications...

7.Posté par Daniel le 22/04/2010 18:17
Juridiquement s'il y a occupation même illégale de 30 ans au moins, le bien devient propriété de l'occupant même illégal. Je pense donc que la Russie ne pourrait plus revendiquer l'édifice de ce fait, mais je ne suis pas juriste.

8.Posté par T. Schakhovskoy le 22/04/2010 20:15
@Daniel : si vous n'êtes pas juriste, pourquoi prendre la parole sous cet angle et sous cet angle seulement ? Moi non plus je ne le suis pas, et même s'il me semble qu'il y a clairement eu un transfert sous condition explicite, ce qui change peut-être la donne, je ne vais pas gloser là-dessus.

En revanche, nous sommes tous compétents pour juger de l'aspect moral de cette affaire. A ce titre, je me sens le droit de dire haut et fort que quand on se proclame chrétien, orthodoxe, fidèle serviteur de l'Eglise du Christ et j'en oublie sûrement, bref quand on est un membre de cette Fraternité qui se targue d'orthodoxie "correcte" et n'arrête pas de donner des leçons de morale à tous ceux qui s'opposent à ses desseins, on devrait au minimum avoir le respect scrupuleux de la parole donnée...
Et là, grâce à ce magnifique document - merci cher Nicolas Ross ! - si émouvant avec son papier jauni et ses lettres tapées sur une vieille machine à "ancienne orthographe", on voit parfaitement quels ont été le contexte et les conditions dans lesquelles l'ambassadeur Maklakoff a pu imaginer de priver la Russie de ce patrimoine inestimable. Non, ce n'était pas pour créer le "germe de l'embryon de la graine" d'une Eglise locale, mais tout simplement pour SAUVER la cathédrale des griffes des Soviets ! Pour mieux la RESTITUER le jour venu, à une Russie libérée du cauchemar bolchevique et à une Eglise russe vivant au grand jour et accomplissant sa mission.
Et, de toute évidence, ce jour est venu, loué soit le Seigneur, glorifiés soient les innombrables martyrs qui ont donné leur vie pendant tout ce temps... Oui, la Russie a expié, comme l'a dit S.S. le patriarche Kirill, que Dieu l'assiste dans sa lourde tâche.
Pour le nier, pour refuser la dette d'honneur - un honneur de chrétien - souscrite en ce jour de mai 1923, il faut vraiment avoir laisser une envie de pouvoir luciférienne pénétrer dans son âme.
Que Dieu réveille les consciences au sein de l'Archevêché ! Que nous puissions tous nous réveiller de ce mauvais rêve et en finir avec les calculs de ceux qui veulent maintenir notre division désormais totalement obsolète et scandaleuse.

9.Posté par Cathortho le 22/04/2010 22:32
Il faudrait effectivement être un juriste extrêmement compétent, ce que personne n'est ici semble-t-il, pour pouvoir se prononcer sur la légitimité ou non, de la part de l'Etat russe, de revendiquer la propriété de la cathédrale Saint Alexandre Nevsky. La règle des 30 ans n'est certainement pas suffisante pour empêcher la Russie de revendiquer cette propriété, en effet les choses doivent être certainement plus complexes puisque, concernant la cathédrale Saint Nicolas de Nice, elle n'a pas (la règle des 30 ans) été retenue par le tribunal de grande instance. A moins de considérer ce tribunal comme tout aussi incompétent que nous !!! Ou de l'accuser de partialité en faveur de l'Etat russe !!!

10.Posté par Jean Vandersmissen le 23/04/2010 09:33
@Cathorto: Le cas de Nice est différent puisqu'il s'agissait d'un bail emphytéotique de 99 ans. A Paris, il n'y a pas de bail.

11.Posté par Daniel le 23/04/2010 09:40
@ Tamara

Le fait de ne pas être juriste ne doit pas nous empêcher d'avoir en tête l'aspect juridique et ce dans tous les aspects de notre vie. Ca nous épargnerait bien des soucis car quand la situation se gate, tout finit au tribunal. Par ailleurs, tout résident en France devrait savoir qu'il peut plaider sa cause lui-même sans avocat devant les tribunaux admistratifs et la cour d'instance ou même les prud'hommes ce que je fis avec succès du temps de ma jeunesse. En tant qu'entrepreneur j'ai eu aussi à faire du droit pour la gestion de l'entreprise.

Pour Nice, je savais d'avance quoique non juriste de profession que la règle des 30 ans ne serait pas retenue du fait du bail. Mais pour Daru, je ne connais pas les détails, mais je signale juste que ce serait un élément de droit crucial.

12.Posté par vladimir le 23/04/2010 10:03
Un petit point de droit: ce que vous appelez "la règle des 30 ans" (droit d'usucapion) n'a pas été retenue pour Nice car l'ACOR jouissait du bien dans le cadre d'un bail. Pour Daru c'est différent car la portée juridique de "convention Maklakoff" reste à établir. De toute façon je n'ai jamais entendu parler d'une quelconque action de l'état russe sur cette base.

Du pont de vue moral, par contre, sa portée semble incontestable... elle sera pourtant contestée, dès le 8 mai, par "les esprits sectaires" qui remplacent les faits par leurs propres convictions...

13.Posté par Cathortho le 23/04/2010 11:02
@ Jean Vandersmissen et Vladimir

Merci pour vos rectifications, effectivement le cas de Nice et celui de la rue Daru n'est pas tout à fait le même du point de vue juridique. Il est par contre le même du point de vue moral. Faisons donc confiance à la justice de notre pays, ce qui n'est pas le cas de certains parmi " les esprtis sectaires " qui n'hésitent pas à accuser le tribunal de grande instance de Nice (conjointement avec le patriarcat de Moscou et le gouvernement russe!) d'avoir failli à l'honneur.

14.Posté par B.Volkoff le 30/04/2010 13:54
Sur le site"des étudiants russes" (ACER) je lis hier, le 29.04 :

« Je trouve indigne de quelqu'un qui se présente comme un historien, les insinuations que multiplie ces derniers temps sur des sites douteux M. Nicolas Ross »
Or, j’ai pu prendre connaissance du fort intéressant et plus qu’opportun aperçu historique de M. Nicolas Ross sur le site www.bogoslov.ru/text/740738.html

Il s’agit de l’une des adresses les mieux informées, les plus scientifiquement compétentes de toute « la toile » orthodoxe. Comment percevoir « sites douteux » = Bogoslov.ru?

S’agirait-il de "Parlons"? Je n'ose pas le croire...
J’espère que non.

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