Nouveau martyr : Le père Valerian Novitzky (1897-1930)
Valerian Novitzky est né en 1897 dans la famille d’un simple prêtre de village.

Son saint patron est le martyr Valerian qui avait souffert pour sa foi du temps de l’Empire Romain. Qui pouvait deviner lors du baptême que le nouveau né était également destiné à endurer des souffrances terribles ?

Nous savons peu de choses de son enfance. Il a chanté dans la chorale de la paroisse dont son père avait la charge. Il s’est inscrit au séminaire de Minsk dont il n’a pas réussi à terminer les études car le séminaire fut fermé déjà en 1918. En 1921 le jeune Valerian est étudiant à la faculté de droit de l’université de Minsk.

En 1923, après la mort de son père, il décide de se consacrer à l’Eglise et devient prêtre pour être nommé recteur de la paroisse villageoise de son défunt père. Il expliquait sa décision en disant : « Il est indispensable de sauver la Foi ». C’était un homme d’une grande bonté, un prédicateur éloquent qui réussit pendant les sept qu’il passa dans cette paroisse à faire revenir à la foi de nombreux fidèles égarés.

Le 14 janvier 1930 il est arrêté et emprisonné dans la ville de Sloutzk.

On l’accuse de s’être prononcé contre la collectivisation forcée de l’agriculture ainsi que d’avoir protesté contre la création de cercles antireligieux dans un village voisin. Il disait qu’il allait refuser une sépulture chrétienne à ceux des paysans qui adhèreraient à ces cercles où l’on mettait en scène des spectacles blasphématoires et où l’on incitait les paysans à adhérer au parti bolchevik. Lors de la perquisition effectuée à son domicile on y trouva une lettre qu’il adressait à ses parents résidant en Biélorussie occidentale : c’était une « circonstance aggravante ». Cette lettre était rédigée comme un communiqué du front relatant la terrible situation que vivait l’Eglise.

Les geôliers du père Valerian voulaient obtenir de lui qu’il se défroque et en fasse l’annonce dans la presse.

Il rejeta bien sûr ces offres bien qu’en contrepartie on lui proposait la vie sauve. Sa femme pu le visiter une seule fois. Il fut permis au père Valerian d’écrire une courte lettre à sa femme : « Ma chérie, il m’a été proposé d’abjurer Dieu et d’abandonner mon état pour avoir la vie sauve. J’ai refusé. Comment vas-tu faire pour éduquer toute seule nos enfants ? ». Le couple avait deux filles et un fils. Sa femme répondit : « Mon chéri, ne renonce pas à la foi, reste prêtre, Dieu me viendra en aide ». Ce fut leur dernier échange.

Une Commission spéciale de la NKVD de Biélorussie condamne le 23 février 1930 le père Valerian à être fusillé. Il avait résisté à des interrogatoires d’une extrême cruauté, ne s’était pas reconnu coupable et n’a dénoncé personne.

Les parents du défunt ont par la suite raconté que vers la fin des années 70 le bourreau du père Valerian se mourait dans un village de Biélorussie.

Sur son lit de mort il raconta comment trois détenus furent conduits de leur cellule dans une forêt, deux d’entre eux portaient la soutane et avaient des croix pectorales. Le père Valerian faisait partie de ces trois condamnés. Un homme armé d’un pistolet leur proposa à nouveau de répudier leur foi. Ils refusèrent. On les força à creuser leur tombe et on les exécuta.

Le Concile des évêques de l’Eglise orthodoxe Russe a canonisé le père Valerian le 13 août 2000.

Mémoire éternelle- Вечная память
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"Calendrier orthodoxe"
Traduction " P.O."




Rédigé par l'équipe de rédaction le 22 Juin 2019 à 08:12 | 1 commentaire | Permalien



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