Message du Recteur

Mes chers frères et sœurs,

En ma qualité de chef de culte de l'Église Orthodoxe en Belgique et donc de responsable de l'enseignement orthodoxe, je vous souhaite la bienvenue sur le site de l'Institut qui porte le nom de l'illuminateur des nations, l'Apôtre Paul.

L'Orthodoxie en Belgique est bien présente depuis longtemps déjà. Cette présence a été officialisée en 1985 par la reconnaissance légale par l'État. Un des avantages de cette reconnaissance fut la possibilité d'avoir des cours de religion orthodoxe dans les établissements d'enseignement du pays.

Pour préparer les enseignants du cours de religion orthodoxe à cette tâche importante et responsable et pour attester leurs capacités d'enseignant, nous avons décidé de procéder à la création de l'Institut «Apôtre Paul» comme le seul établissement de formation théologique officiellement reconnu par les instances de l'Église Orthodoxe en Belgique à cette fin.

La formation des enseignants est assurée par des professeurs de haute qualité qui donnent, chacun selon sa spécialisation, aux futurs enseignants de religion orthodoxe, ces connaissances et ces outils pédagogiques qui sont indispensables pour que l'enseignement de ce cours soit un vrai témoignage de notre foi, un véritable lien avec les traditions et les repères orthodoxes, pour que les élèves puissent connaître les valeurs et les principes de l'Orthodoxie et soient ainsi capables de bien se situer par rapport aux différentes convictions dans la société sécularisée et multi-convictionnelle où nous vivons tout en mettant en évidence la notion de la citoyenneté européenne.

L'Institut est ouvert à toutes les personnes de confession chrétienne orthodoxe qui souhaitent se former afin qu'ils obtiennent le droit de devenir enseignants de cours de notre religion dans l'éducation. En plus, l'Institut invite toute autre personne désirant approfondir ses connaissances sur la foi et la vie orthodoxes, à suivre ses cours.

Il faut bien souligner que l'Institut «Apôtre Paul» est ouvert à toute l'Orthodoxie, toutes juridictions ecclésiales confondues. D'ailleurs les professeurs sont d'origines orthodoxes diverses en appartenant aux différentes juridictions présentes en Belgique. Ainsi l'Institut se veut une preuve, parmi d'autres, d'unité dans notre foi commune où, comme Saint Paul le dit si bien, «il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ» (Gal. 3:28).

En plus, l'Institut «Apôtre Paul» développera des activités diverses comme encore un témoignage de la foi orthodoxe en Notre Seigneur Jésus-Christ dans la société contemporaine et comme une invitation ouverte à toute personne désireuse de mieux connaître l'Orthodoxie qui, outre les personnes qui tant bien que mal la représentent, ne cesse d'être la Sainte Église Catholique et Apostolique du Christ qui a su garder la vraie foi vivante des prophètes, des apôtres et des Pères tant dans son enseignement que dans la richesse de sa sainte Tradition au travers des siècles.

Je vous prie de bien vouloir soutenir l'œuvre de l'Institut et, si vous souhaitez une formation théologique orthodoxe, de ne pas hésiter à vous y inscrire et à suivre ses activités.

Que la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ, par les prières de saint Paul, Son apôtre, soit avec vous tous!

Avec mes vœux paternels,

le Métropolite Panteleimon de Belgique,
recteur de l'Institut

......................................................
Qui sommes nous?

Le Conseil d'administration de l'Institut

Président: Son Eminence le Métropolite Panteleimon de Belgique, Archevêque du Patriarcat Œcuménique de Constantinople
Vice-Président: Son Excellence l’Evêque Athénagoras de Sinope
Secrétaire: Rév. Père Evangelos Psallas
Trésorier: Rév. Père Stavros Triantafyllou
Membre: Rév. Père Panagiotis Moschonas
Directeur: Rév. Dr. Constantin Kenanidis
Direction

Recteur: Son Éminence le Métropolite Panteleimon, Archevêque du Patriarcat Œcuménique de Constantinople
Directeur: Rév. Dr. Constantin Kenanidis
Corps professoral

Rév. Dr. Constantin Kenanidis
Rév. Dr. Grégoire Papathomas
Rév. Dr. Christos Filiotis
Rév. Dr. Adamandios Avgoustidis
Rév. P. Stavros Triantafyllou
Rév. P. Dominique Verbeke
Rév. P. Panagiotis Moschonas
Rév. P. Evangelos Psallas
Rév. P. Athanase de Theux
Rév. P. Ciprian Popescu
Rév. P. Serge Model
Rév. Dr. Sorin Selaru
Dr. Jean-Claude Larchet
Dr. Dimitra Papakyritsi
Mme Elizabeta Kitanovic

Site internet du nouvel Institut de théologie orthodoxe à Bruxelles Enseignement orthodoxe.be

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 20 Août 2013 à 22:59 | 69 commentaires | Permalien


Commentaires
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69.Posté par Vladimir.G le 02/10/2013 10:33
Une formation à l’orthodoxie
Bruxelles Bruxelles a enfin un lieu pour former les professeurs de religion orthodoxe.

L’orthodoxie est reconnue depuis 1985 en Belgique mais n’avait pas encore d’Institut théologique. C’est fait ! Ce samedi 5 octobre, le Métropolite Panteleimon, archevêque du Patriarcat œcuménique de Constantinople qui en sera le recteur et son directeur, le Révérend Dr Constantin Kenanidis le lanceront officiellement à la Chapelle de la Résurrection, rue Van Maerlant 22-24 à Etterbeek.

"L’Orthodoxie est bien présente chez nous depuis longtemps déjà bien avant sa reconnaissance" explique le Métropolite. "Celle-ci permet cependant d’organiser des cours de religion orthodoxe dans nos écoles. Pour préparer les enseignants à cette tâche importante et responsable et pour attester leurs capacités d’enseignant, nous avons décidé de créer l’Institut Apôtre Paul qui sera le seul établissement de formation théologique officiellement reconnu par l’Eglise orthodoxe à cette fin. Les futurs enseignants de religion orthodoxe seront dotés des outils pédagogiques indispensables pour que l’enseignement de ce cours soit un vrai témoignage de foi mais permette aussi de se situer par rapport aux différentes convictions dans la société sécularisée et multiconvictionnelle où nous vivons et cela en mettant en évidence la citoyenneté européenne". L’Institut est ouvert aux chrétiens orthodoxes mais toute personne désirant approfondir ses connaissances sur la foi et la vie orthodoxes est aussi la bienvenue. Précision importante encore : l’Institut sera aussi ouvert à tous les courants de l’Orthodoxie. A l’image de ses professeurs qui sont d’origines orthodoxes diverses.

"L’Institut se veut donc une preuve d’unité dans notre foi commune où, comme St Paul le dit si bien, il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ (Gal. 3,28)" conclut le Métropolite.

Christian Laporte
Rue Joseph Claes 91 1060 Bruxelles; Tél. 0471/40.47.77 ou frconken@gmail.com
Laporte Christian Publié le mardi 01 octobre 2013 à 05h41 - Mis à jour le mardi 01 octobre 2013 à 05h41

68.Posté par Marie Genko le 02/09/2013 19:56
Cher Sebastian, cher Vladimir,

Merci pour tout l'historique concernant l'autonomie et de l'Eglise orthodoxe en Finlande et en Estonie.

Il est tragique de penser à toutes les ruines que la révolution russe a laissé derrière elle !!!

Il est tout à fait compréhensible que, aussi bien l'Etat Estonien que l'Etat Finlandais, ne voulaient rien avoir en commun avec le pouvoir bolchevique...

Mais ce qui me surprend est ce droit, qui semble acquis à Constantinople, de donner des autonomies à des entités ecclésiales qui veulent se retrancher d'un territoire canonique orthodoxe existant?

Ne sommes nous pas devant un excès de pouvoir par rapport aux autres patriarcats?
Excès de pouvoir qui compromet l'HORIZONTALITE TRADITIONNELLE de l'autorité dans l'Eglise orthodoxe?

Je ne voudrais pas que mes paroles soient comprises comme une agression contre le Patriarcat de Constantinople, mais simplement comme une question.

L'Evangélistaion des Nations ne pourra se faire que par l'exemple de l'harmonie et de l'entente entre les Patriarcats orthodoxes.
Et pour cela il est impératif que les règles des Canons orthodoxes soient bien respectées par tous les Patriarcats, y compris celui de Constantinople.

Existe-t-il réellement un Canon, qui octroit un tel pouvoir exorbitant au seul patriarcat de Constantinople?
Je me souviens qu'il avait été décidé aux réunions de Chambésy que seule l'Eglise mère avait le droit d'octroyer une indépendance à une entité ecclésiale dépendant d'elle....
Et encore dans ce cas, il me semble me souvenir que cette autonomie ou cette autocéphalie doit être impérativement reconnue par l'ensemble des patriarcats orthodoxes?

Quelle tristesse que la réunion du grand concile panorthodoxe soit remise sine die....

Nous avons tous tant besoin de voir vivre le consensus de tous nos patriarches.
Il me semble que notre monde moderne a lui aussi besoin que certaines règles soient clairement définies afin que les Canons ne soient plus cités, ou utilisés, pour justifier des divergences entre les Patriarcats!

Merci encore, Sebastian pour votre dernière phrase qui essaye de dédendre la position du Père Grigorios Papathomas. C'est très charitable de votre part.
S'il n'y avait pas eu dans l'article du Père Grigorios autant d'agressivité envers une Eglise orthodoxe soeur, je l'aurais probablement lu avec moins de douleur et d'incompréhension !
Pour moi sa démarche est inacceptable.

67.Posté par Vladimir.G le 02/09/2013 19:26
Bien cher Sebastian,

Vos interventions sont passionnantes car vous connaissez vraiment bien le sujet. L'intervention des autorités civiles dans l'autonomie de l'Eglise de Finlande est vraiment évidente; de la participation "d'un délégué de l'état finnois" à la connivence des autorités turques... Mais où placez -vous le décret No 139 du 11 février 1921 du saint patriarche Tikhon lui accordant l'autonomie au sein de l'Eglise russe? Je crois que l'Estonie en a aussi bénéficié...

Les degrés d'autonomie des différentes Eglises ou métropoles sont très variables: si les Eglises d’Ukraine (PM) et de Finlande (sont très indépendantes). Il n’en est pas de même pour beaucoup d’autres ainsi celle d’Estonie est dirigée par un évêque grec nommé par Constantinople…

Et pour le père Grigorios (Papathomas) je n’ai rien lu de lui montrant qu’il ne s’alignerait pas sur la ligne dure de Constantinople quant à la diaspora. Auriez-vous des références autres que des paroles de secondes main (verba volens… :-.)).

66.Posté par Sebastian le 02/09/2013 13:41
chère Marie, cher Vladimir,

L'Église orthodoxe de Finlande est né en 1917, quand le Finlande devenait indépendante et incorporati des régions qui n'avaient pas fait partie de la Grande-Duché Russe, mais de la Russie propre (Carélie d'ouest). Dans cette partie de la Finlande se trouvaient des caréliens orthodoxes, dont le nouveau gouvernement de Finlande voulait faire des finlandais loyaux. Donc, il fallait donner un statut d'église étatique à l'Eglise orthodoxe. Mais comme l'archéveque de Finlande, Seraphim (Lukianov - en 1945 sera l'archéveque des paroisses en France qui resteront sous Moscou) n'était pas convaincu qu'une église étatique était la solution, le gouvernement envoyait une délégation à Constantinople pour changer la juridiction. Dans cette délégation, il y avait un délégué de l'état finnois, un réprésentant de l'église orthodoxe, l'archéveque de l'église orthodoxe d'Estonie (qui saisit l'opprtunité de s'y joindre) et Hermann Aav, un archipretre veuf d'Estonie, designé pour remplacer l'archéveque Seraphim.

Quand la délégation arrivait en Constantinople (juillet 1923), le patriarche (Meletios IV) était juste en train d'etre expulsé de là, mais les autorités turques le donnaient encore une semaine, à cause de la délégation finno-estonienne qui venait d'arriver. Donc, le Saint Synode et le patriarche décidaient, dans une atmosphère pas tout à fait tranquille, d'accorder aux deux églises une autonomie sous l'omophore de Constantinople "jusqu'à ce que l'église russe soit de nouveau libre à exercer son juridiction sur elles".

Dès lors, personne n'est d'accord qu'est-ce qui s'est passé exactement, parce que les deux églises devéloppèrent très différemment qu'en Russie, comme on sait. En Finlande, cette devéloppement continue jusqu'aujourd'hui, tandis qu'en Estonie, il y avait des ruptures en 1940, en 1945 et dans les années 1990.

Que voulais-je dire avec la phrase "Les dévéloppements dans l'Archéveché m'étonnent un petit peu à cette égard, parce que je connais les représentatitfs de Constantinople différemment... ". D'abord, j'aurais du dire 'représentants'. Quand je suis en Estonie, il me semble que l'église sous Constantinople agisse plus librement et avec moins de pression d'en haut que celle de Moscou. Peut-etre le statut de l'Archeveché est un autre, peut-etre que les dirigeants sont moins courageux, mais dans l'Archéveché maintenant, il me semble que la meme sorte de soumission que j'expérience dans l'église estonienne de Moscou soit présent, et cela m'etonne un peu.

D'ailleurs: konstantin, ancien participant de ce forum et spécialiste du droit canon, m'écrivait, il y a quelques mois, que père Papathomas ne suit pas la ligne dure de Constantinople quant à la diaspora (sauf peut-etre dans le cas d'Estonie). Je ne suis pas tout à fait sur comment interprèter cela, mais je vous le dis tout de meme.

65.Posté par Vladimir.G le 01/09/2013 22:52
La Finlande a été christianisée par les missionnaires russes de Novgorod à partir du XIIe siècle et, après l'annexion du duché de Finlande par la Russie (1809) une grande partie des élites se convertirent à l'Orthodoxie. Après la révolution de 1917 le pays proclama son indépendance mais dut subir une guerre civile fomentée par les communistes mais gagnée par les Blancs. Le saint patriarche Tikhon lui accorda l'autonomie au sein de l'Eglise russe (décret No 139 du 11 février 1921) mais, sous la pression des autorités politiques, elle demanda l'autocéphalie à Constantinople. Appliquant sa doctrine selon laquelle seul le patriarche de Constantinople peut accorder une autonomie, Constantinople promulgue un tomos qui ne fit que confirmer l'autonomie de l'Eglise de Finlande en la plaçant sous son propre omophore (1923). L'Eglise russe ne fut pas consultée et contesta ce coup de force anti canonique jusqu'en 1957. Notons que l'Eglise de Finlande avait réitéré sa demande d'autocéphalie en 1980 mais Constantinople n'a pas donné suite.

Avec l'Eglise luthérienne, largement majoritaire, l'Eglise orthodoxe est officiellement reconnue et financée par l'état finlandais. Pour plus de détail sur la situation de l'Eglise de Finlande voire l'interview de son primat sur http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/La-Finlande-un-exemple-de-symphonie-Eglise-Etat_a3158.html

64.Posté par Marie Genko le 01/09/2013 18:39
@Sebastian,

Peut-être aurez-vous la patience de nous expliquer ce que vous voulez dire lorsque vous écrivez:

"Les dévéloppements dans l'Archéveché m'étonnent un petit peu à cette égard, parce que je connais les représentatitfs de Constantinople différemment... "

J'avoue mal connaître l'Histoire de l'Eglise autonome de Finlande et j'ignore comment elle a obtenu son indépendance et qui la lui a accordée?

Je suis plutôt sous l'impression que Moscou a, jusqu'à présent, lâché plus facilement les brides de ses diocèses à l'étranger, que ne l'a fait Constantinople...?

Votre opinion d'observateur extérieur est certainement la bienvenue ici.
Merci par avance. Marie

63.Posté par Sebastian le 01/09/2013 14:58
Il faut dire qu'il y a une grande diffèrence entre la conception d'autoritè de Constantinople et celle de Moscou. Dans le cas d'Estonie, on put très bien le voir:

Quand les métropolites Stéphane et Kornilij se rencontrent et ils arrivent à une décision, Stéphane la regarde comme prise, tandis que Kornilij la présente au Saint Synode de Moscou, qui l'accepte ou non.

La meme chose se passe en Finlande, où les orthodoxes agissent tout à fait indépendamment, rapportant à Constantinople les décision comme des faits accomplis.

Chez le patriarcat de Moscou, il me semble que l'autorité n'est pas tellement délégué plus bas dans l'hierarchie.

Les dévéloppements dans l'Archéveché m'étonnent un petit peu à cette égard, parce que je connais les représentatitfs de Constantinople différemment...

62.Posté par Vladimir.G le 01/09/2013 10:08
PS: Je voudrais nuancer ce que mon jugement précédant (59) a de trop simpliste. Si les pères Grégoire et Job sont clairement alignés sur Constantinople pour ce qui concerne sa vision de l'organisation de la diaspora, il n'en est peut être pas de même du père Siméon: s'il partage la vision de la "Fraternité orthodoxe" il serait partisan de la fondation d'une Eglise locale autocéphale, ce qui ne va pas dans le sens de la politique du Phanar telle que je la comprends (lien précédant).

L'Eglise de Finlande est bien sous l'omophore de Constantinople avec un degré d'autonomie qui semble important (pas d'évêques grecs...). La situation de Daru rappelle plus celle de l'Eglise ruthène des USA, rattachée de fait à l'archidiocèse grec...

61.Posté par Marie Genko le 31/08/2013 23:33
Cher Irénée,

Ce que vous écrivez au sujet de l'Eglise orthodoxe de Finlande est tout à fait intéressant.

Le problème auquel semble se heurter l'avenir de l'Archevêché, Archevêché que vous souhaitez autonome, ou même autocéphale comme l'OCA, ce problème réside peut-être dans la différence entre l'éccésiologie russe et celle de Constantinople.

L'ecclésiologie défendue actuellement à Constantinople, comme nous avons pu le lire tout au long de ce fil, est celle de l'autorité de Constantinople sur toute la diaspora orthodoxe, en dehors des terres traditionnellement orthodoxes. (Chalcédoine Canon 28)
Ce qui veut dire que Sa Sainteté Bartholomé considère normal que tous les Orthodoxes en Occident soient sous son omophore.
Comme les autres patriarcats ne sont pas d'accord, le rattachement des diasporas respectives à leurs Eglises mère, est actuellement toléré par Constantinople!

Mais il me semble que l'Archevêché a peu de chance d'obtenir davantage d'autonomie de la part de Sa Saintetée Bartholomée que celle dont il a joui jusqu'à présent...
Je peux bien sûr me tromper!
Mais notez que c'est toujours un évêque du Patriarcat de Constantinople qui a obtenu aux réunions de Chambésy d'être à la tête des assemblées des évêques des différents pays occidentaux !

Il est vraisemblable aussi que c'est dans cette optique que l'autocéphalie de l'OCA n'a jamais été avalisée par le Patriarcat de Constantinople...

Il a par ailleurs été rappelé, toujours aux réunions de Chambésy, que seule l'Eglise Mère peut donner l'autonomie...

Si l'archevêché n'avait pas mené une véritable politique de rejet de son Eglise mère, et aurait au contraire essayé de négocier avec elle, comme la fait en son temps l'OCA, il est possible que la situation serait tout autre?

Mais je ne peux que redire que nous sommes tous dans la main du Seigneur et que nous devons nous en remettre à Lui.

60.Posté par Irénée le 31/08/2013 22:19
La question de la présence ou non du mot "russe" dans l'intitulé de l'archevêché ne me semble pas être celle qu'il faudrait poser.
Le problème bien plus général est la présence des références nationales dans le nom de l'Eglise. Et "russe" n'est pas plus problématique que "grec" ou "roumain".
Malheureusement, cette question ne peut être réglée que d'une manière globale. Le cas de l'archevêché ne constituant qu'une des composantes du paysage orthodoxe en France et plus largement en Europe occidentale.
Personne ne conteste, par exemple, que l'Eglise de Russie soit à l'origine de la présence orthodoxe en Finlande. Mais dès que cela a été possible, il y a bien eu une Eglise orthodoxe de Finlande, qui ne renie pas ses origines slaves, son patrimoine liturgique et spirituel, ne conteste pas que d'une certaine manière l'Eglise de Russie soit bien son Eglise mére... Mais pour autant l'Eglise orthodoxe en Finlande n'est ni un diocèse de l'Eglise de Russie, ni un archevêché russe en Finlande dépendant de Constantinople.
Avec bien entendu une autre histoire et d'autres spécificités, c'est également vrai de l'Eglise du Japon ou de l'OCA en Amérique.

59.Posté par Vladimir.G le 30/08/2013 21:54
"Si nous laissons tomber le mot "russe", il n'y a aucune raison de ne pas fusionner avec le diocèse grec! Chose qui serait d'ailleurs probablement et plus canonique et plus salutaire pour mettre définitivement fin aux querelles internes entre les pro grecs et les pro russes?"

Il semble évident à un observateur extérieur que c'est là que tout mène et les trois candidats l'illustrent parfaitement: deux soutiennent fidèlement la ligne de Constantinople et le 3ème a quitté Moscou pour rejoindre Constantinople. La mission de celui qui sera élu sera soit de fusionner cet inutile "doublon" en laissant, au mieux, un vicariat particulier comme il était proposé dans la première lettre du patriarche, soit de garder une façade autonome en "demandant et recevant les instructions du Phanar sur les questions qui y surgissent" comme il est précisé dans la seconde lettre.

58.Posté par Marie Genko le 30/08/2013 20:30
Cher Daniel,

Archevêché des églises russes d'Europe occidentale, est depuis près de cent ans le nom de l'archevêché.

C'est de ce nom qu'il tire son autonomie et sa raison d'être!

Je vois mal comment changer ce nom sans saper la légitimité de cette structure ecclésiale, qui prétend être le continuateur de l'oeuvre du métropolite Euloge et des exilés russes qui ont été ses fondateurs ?

Il est impossible de l'appeler "l'archevêché des Eglises orthodoxes d'Europe", puisqu'il y a d'autres juridictions orthodoxes en Europe occidentale et d'autres archevêques...

Il est tout aussi impossible d'envisager de l'appeler "Archevêché russe du diocèse grec d'Europe occidentale".
Il y aurait une véritable antinomie dans cette appellation!

Si nous laissons tomber le mot "russe", il n'y a aucune raison de ne pas fusionner avec le diocèse grec !
Chose qui serait d'ailleurs probablement et plus canonique et plus salutaire pour mettre définitivement fin aux querelles internes entre les pro grecs et les pro russes?

Mais si vous avez une proposition à faire pour une nouvelle appellation, elle est la bienvenue!

Avec toute mon amitié Marie

57.Posté par Daniel : à quoi sert l'adjectif "russe" dans "Archevêché russe" le 30/08/2013 17:43
@ Marie Genko

"Il y a dix ans, je ne savais rien en dehors de quelques prières et de la connaissance de l'Ancien et du Nouveau Testament, que je me suis efforcée de transmettre à mes cinq enfants."

Une bonne connaissance du Nouveau et de l'Ancien Testament, même des faits n'est pas si mauvaise que cela.

@ Nicolas

Vous vous demandez à quoi sert l'adjectif "russe" dans "Archevêché russe". C'est une question pertinente.

L'Eglise orthodoxe du Japon a été fondé par un missionnaire russe mais s'appelle Eglise du Japon, l'OCA de même s'appelle Eglise d'Amérique. Le seul adjectif qui devrait demeurer est celui indiquant le lieu car l'église est territoriale.

56.Posté par Marie Genko le 30/08/2013 15:41
Cher Nicolas, (votre message 52)

Rassurez-vous, nous sommes vraiment nombreux à avoir appris une foule de choses sur "Parlons d'Orthodoxie", moi la première.

C'est parce que j'aime de tout mon coeur le Christ et ma foi orthodoxe que je me suis, comme vous, intéressée à l'histoire de l'Eglise.

Il y a dix ans, je ne savais rien en dehors de quelques prières et de la connaissance de l'Ancien et du Nouveau Testament, que je me suis efforcée de transmettre à mes cinq enfants.

Mais les divisions à l'intérieur de l'archevêché, et la honte des recours devant les tribunaux, m'ont sortie de mon confortable train train de mère de famille ...

Je ne sais toujours pas grand chose, mais suffisamment peut-être pour être capable de me cabrer devant ce qui me semble une aberration!

Tchetnik a raison, lorsqu'il dit que nous avons un devoir de témoignage, c'est à dire d'évangélisation!

Pour moi ce devoir de témoignage passe, entre autres, par l'exemple de la confiance et des relations fraternelles entre les différents patriarcats orthodoxes.

Restez parmi nous surtout, votre regard est neuf et en cela il est précieux.

Avec toute mon amitié Marie

55.Posté par Tchetnik le 30/08/2013 11:48
"""l'église de là-bas" (pour reprendre les termes chers à Tchetnik) leur est nécessaire!""

-L'"Église de la bas" est nécessaire pour transmettre l'Évangile. Pas pour assurer une ambiance folkorique.

Après, nous sommes pour beaucoup exilés ou immigrés pour des raisons X et Y, cel ane doit pas amener à une substitution de la mission de l'Église en réserve indienne.
Surtout pour ceux auxquels nous n'avons rien demandé.


54.Posté par Marie Genko le 30/08/2013 10:30
Chère Galina,

Merci pour le lien de votre message 46. Je viens enfin de trouver le temps de le relire à tête reposée.

La situation en Estonie est vraiment triste, et elle résulte du fait que la règle du respect du territoire canonique d'une Eglise localement établie n'a pas été observée!

La propagande politique des années 90, violemment opposée à la Russie post soviétique, a produit ses effets et le peuple orthodoxe estonien a voulu voir dans le clergé du patriarcat de Moscou, non plus les Pasteurs chargés du salut de leur troupeau, mais des ressortissants d'un peuple ennemi!

C'est un peu ce qui se passe pour l'archevêché des églises russes d'Europe occidentales, l'Eglise mère est rejetée pour des raisons éminamment politiques.

C'est profondément triste, mais nous devons je suppose prendre acte de la faiblesse du raisonnnement humain.

Le plus pénible est l'injustice subie par ceux qui se voient arracher les murs de leurs églises...

Voilà ce qui arrive lorsqu'on ne respecte pas les canons orthodoxes...
Comme l'écrit Sebastian dans son message 49, il est tout à fait probable que les deux parties ont commis des erreurs.
Souvent les Russes manquent cruellement de diplomatie et cela leur fait du tord

En vous remerciant à nouveau. Marie

53.Posté par Marie Genko le 30/08/2013 09:26
Cher Irénée,

Ce que vous dites est tout à fait juste!
Simplement je me permets de vous rapporter les paroles du Métropolite Emmanuel, lors de la dernière assemblée générale de la paroisse Alexandre Nevsky lorsque Monsieur Basile Breslavtzev lui a posé la même question que celle que vous venez de formuler!

Je cite Mgr Emmanuel de mémoire:

"Nous avons déjà de la peine à trouver un candidat, alors plusieurs....!"

Cher Irénée nous devons hélas rester réalistes.

Lorsque vous écrivez:

"Et c'est bien là que se situe la base de la réflexion concernant l'avenir de l'orthodoxie en France ( et plus largement en Europe occidentale) Le métropolite ou le primat devrait être un homme de Foi et un Pasteur avant tout, et s'entourer ensuite d'évêques et de prêtres capables de prêcher et ce célébrer sans oublier de transmettre les traditions de leur culture.
Nous aurions ainsi un bon travail pastoral en direction des émigrés ou de leurs descendants, et aussi une action missionnaire plus que jamais nécessaire aujourd'hui. Mais pas une juxtaposition de juridictions nationales ! "

1/ Vos paroles citent presque la lettre du Père Syméon Cossec....

2/ La juxtaposition des juridictions nationales a encore de beaux jours devant elle.

Vous êtes probablement Français de souche et il vous est difficile de comprendre combien l'Eglise joue un rôle de véritable bouée de sauvetage à celui qui se sent lancé sur les flots démontés d'une terre étrangère!
Il faut avoir ressenti dans sa chair l'angoisse de ses propres parents pour comprendre combien "l'église de là-bas" (pour reprendre les termes chers à Tchetnik) leur est nécessaire!
Tous les patriarcats orthodoxes l'ont bien compris et admis.

Tant qu'il n'y aura pas un patriarche orthodoxe à Rome, les juridictions existeront en Occident et commémoreront les patriarches de leurs Eglises mère respectives.

Le jour béni où Rome sera à nouveau orthodoxe, ce jour là, en Occident, nous commémorerons tous Sa Sainteté l'évêque de Rome, indiscutablement premier dans l'ordre des dyptiques.

Avec toute mon amitié Marie

52.Posté par Nicolas le 30/08/2013 09:11
Merci beaucoup sébastien,

j'ignorais tout à fait ce fait (langue estonienne), et c'est très important de le savoir.
Il est malheureusement plus facile de croire à des sortes de caricatures.
Cet échange aussi riche que fraternel contribue à les faire tomber,
au profit de la vérité. J'en rends grâce à Dieu.

Marie, je mesure combien ma méconnaissance des canons
rend difficile ma participation tant cela est complexe, et me dépasse.
J'espère ne pas être le seul que cet échange instruit,
et je vous remercie chaleureusement.

Bonne et sainte journée à tous.

51.Posté par Marie Genko le 30/08/2013 00:18
Cher Nicolas,

Votre message 45.
Il est tout à fait légitime de souhaiter écouter une liturgie dans une langue compréhensible!
Si ma mémoire ne me trompe pas le diocèse de Chersonèse a été le premier en France à fonder une paroisse orthodoxe francophone....D'ailleurs vous pouvez vous rendre dans l'église Notre Dame Joie des affligés et Sainte Geneviève (4 rue Saint Victor 75005) et vous pourrez écouter une liturgie en Français dans une église qui dépend du Patriarcat de Moscou.
J'ai moi-même assisté à une liturgie en Italien dans la crypte de la toute nouvelle église qui vient d'être construite à Rome.
Si le patriarcat de Moscou le permet et l'encourage en Europe occidentale, je ne vois vraiment pas pourquoi il défendrait l'usage de la langue locale ailleurs, dans ce que vous appelez si joliment les pays de l'ex-empire.

Enfin vous écrivez:

"Il semble évident que "l'identité patriarcale" ne devrait ni empêcher le développement des églises locales ni gommer les altérités culturelles et nationales, n'est-ce pas ?"

Là, je crois, qu'il faut faire très attention. Les territoires patriarcaux sont eux-mêmes des Eglises établies localement et ces Eglises ont un territoire canonique (reconnu canonique).

Il me semble extrêmement dangereux de modifier ces territoires canoniques, qui ne pourraient qu'être amputés pour permettre de donner un nouveau territoire à une nouvelle Eglise Locale!

Il faudrait pour cela au moins le consensus de tous les patriarcats orthodoxes!

Qu'une entité ecclésiale, issue d'un patriarcat se crée sur le territoire canonique d'un autre patriarcat, cela n'est en principe admissible que dans la mesure où cette entité ecclésiale commémore le Patriarche du lieu.

C'est exactement le cas d'une communauté russe servie en Turquie par un prêtre russe et qui commémore le Patriarche de Constantinople parce que cette entité ecclésiale se trouve en Turquie sur son territoire canonique.

Je ne peux que répéter que la création de l'Eglise autonome d'Estonie est, selon les règles orthodoxes,du pur phylétisme.

Que les patriarches de Russie et de Constantinople aient été mis devant le fait par le gouvernement estonien doit être compris comme la méconnaissance de ce gouvernement des règles de l'Eglise orthodoxe.

Pour moi, le service pastoral des fidèles orthodoxes d'Estonie est un premier devoir des instances supérieures de nos Eglises....et si les Orthodoxes d'Estonie refusent d'entrer dans une église du patriarcat de Moscou, même si cela est une abérration, il est impossible de les laisser sans pasteur !
Donc il faut, dans un cas pareil, que les patriarcats concernés parviennent à trouver une solution à cet imbroglio.
Mais il me semble souhaitable que les solutions soient toujours être prises en consensus par les parties concernées, afin d'éviter toute mésentente ou malentendu.

Ce n'est malheureusement pas ce qui a été fait en Estonie et les conséquences ont failli entraîner une rupture de communion entre Moscou et Constantinople.

50.Posté par Irénée le 29/08/2013 23:14
Marie, vous avez sans doute raison dans votre compréhension des choses...
Un russophone serait certainement le bienvenu ! Mais il n'est pas exclu non plus que cet archevêque puisse faire élire par la suite un ou plusieurs évêques pour l'aider dans sa tache. Si lui n'est pas parfaitement russophone, l'un de ses auxiliaires pourrait l'être, e, étant chargé plus spécifiquement de la pastorale auprès des russophones !
Et c'est bien là que se situe la base de la réflexion concernant l'avenir de l'orthodoxie en France ( et plus largement en Europe occidentale) Le métropolite ou le primat devrait être un homme de Foi et un Pasteur avant tout, et s'entourer ensuite d'évêques et de prêtres capables de prêcher et ce célébrer sans oublier de transmettre les traditions de leur culture.
Nous aurions ainsi un bon travail pastoral en direction des émigrés ou de leurs descendants, et aussi une action missionnaire plus que jamais nécessaire aujourd'hui. Mais pas une juxtaposition de juridictions nationales !

49.Posté par Sebastian le 29/08/2013 22:43
@Nicolas

Les services en estonien se déroulent dans toutes les deux juridictions. En fait, l'Eglise relevant à Moscou essaye de se montrer très Estonien. Une fois par semaine, la liturgie dans la cathédrale de Tallinn se déroulent en estonien et les administrateurs aussi parlent bien l'estonien.

En fait, l'estonien de l'eveque Stephanos et bien pire que beaucoup des pretres de l'autre églse. Père Grigorios ne parle pas d'estonien du tout.

Je ne dis pas que l'Eglise de Moscou soit mieux que celle de Constantinople. Je dis simplement que toutes les deux églises ont fait des 'bétises', qu'elles ne peuvent plus simplement faire la population oublier.

48.Posté par Nicolas le 29/08/2013 22:40
Sauf erreur de ma part, il n'y avait pas de ??? dans le message que j'ai envoyé.
si besoin : http://fr.wikipedia.org/wiki/Estonien
merci.

47.Posté par Marie Genko le 29/08/2013 20:16
Je suis tout à fait d'accord avec Victorov.

Mgr Emmanuel a rempli son rôle, et il pourrait parfaitement continuer à gérer l'archevêché!

L'élection d'un archevêque est l'expression d'une volonté d'autonomie, l'affirmation d'une volonté de continuer l'Histoire de l'Archevêché dans le respect de la mémoire de ses fondateurs.

Du moins c'est ainsi que je le comprends.

Je souhaite donc en conséquence voir élu un archevêque RUSSOPHONE, qui soit à la fois un Pasteur et un homme de Paix!

Comme l'écrit Irénée:
"qu'il soit né au Rwanda ou au Chili n'a rien à voir avec la mission qui sera la sienne ! "

46.Posté par Galina le 29/08/2013 20:01
Merci Victorov , je vous recommande l'interview avec le père Igor Prekup

"Père Igor - Ne soyez pas naïf! Quand le métropolite Stephanos a abordé la possibilité de l’établissement d’une "Église orthodoxe unie d'Estonie", Sergueï Moudrov qui l’interviewait s’est fait préciser : «sous la juridiction de Constantinople» Et Mgr Stephanos répondit: «Non, nous sommes une église autonome, comme en Finlande, même si nous recevons l'aide de Constantinople. Nous devons garder cette autonomie, et si le Patriarcat de Moscou sera d'accord, vous pouvez organiser une Église autonome."

Comment comprendre ceci ? Est-ce que Son Eminence n’est pas au courant que le degré d'autonomie peut être différent, et même très large, mais que l'autonomie est toujours une indépendance limitée dans la juridiction d’une Eglise autocéphale? Il est invraisemblable qu’il s’agisse d’un cas d'ignorance des canons et de l’ecclésiologie: Mgr Stephanos a reçu une bonne formation théologique, il dispose d’une vive intelligence Alors qu'est-ce que c'est?
Voilà, dès que Sergei Moudrov faisant preuve de persistance et a commencé à essayer de clarifier de quel patriarche cette Eglise autonome unifiée devait relever, l'évêque Stephanos a habilement manœuvré et a immédiatement fait dériver la conversation sur le manque notoire de coopération de la part de l'Eglise russe. Lui propose juste de coopérer et de concélébrer et nous exigeons de lui des propriétés qui, selon lui, n'a pas leur problème, mais relève des relations entre l'Église et l'État"

Père Igor - "Il convient de dire la vérité. Nous savons que chaque organisation confessionnelle faisant partie du Conseil des Eglises d’Estonie bénéficie de subventions publiques dont les sommes sont définies par cet organisme. En 2002 la République d’Estonie a versé à l’entité dirigée par le métropolite Stephanos un dédommagement de 35.500.000 couronnes estoniennes lorsqu’il a été décidé d’officialiser l’Eglise orthodoxe estonienne, patriarcat de Moscou.

Il a récemment été décidé de verser à l’entité métropolite Stephanos un dédommagement de l’ordre de cinq millions d’euros pour la perte du monastère des Grottes de Pskov. (Une précision : avant 1945 le territoire où se trouve le monastère se situait en Estonie). Il existe d’autres biens situés dans la région de Pskov pour lesquels l’Etat estonien a attribué des dédommagements à la structure ecclésiale de Constantinople.
L’Estonie a officialisé en 1993 l’entité ecclésiale relevant du patriarcat de Constantinople en violation de deux dispositions de la loi sur les églises et les paroisses. Les pouvoirs publics ont contribué aux décisions de justice que cette entité ecclésiale, encore non reconnue par le patriarcat de Constantinople, souhaitait voir adoptées. Par la suite le président et le premier-ministre d’Estonie sont intervenus auprès du patriarche Bartholomé afin qu’il accepte cette entité schismatique sous son omophore. "

Suite

45.Posté par Nicolas le 29/08/2013 18:49
D'accord avec Viktorov sur le serbe chrétien.

Puis-je me permettre de soulever une autre réflexion sur l'Estonie ?

Parmi ce que l'église estonienne (Constantinople) a mis en place,
il y a notamment des liturgies en langue estonienne, ??? avec des tons qui sont aussi
assez particuliers. (C'est écoutable sur le site de l'évéché d'Estonie).

Cela semble légitime pour une population de souhaiter une langue liturgique compréhensible,
et si l'on se dit attaché à l'église locale, on ne peut que soutenir cela.
(Etant français, j'apprécie de prier en grec, en roumain ou en russe, et aussi dans ma langue maternelle)

Cela est-il envisageable sous le patriarcat de Moscou dans les Pays de "l'ex-empire ?"
(Ce terme ne blessera personne j'espère, cela me semble plus approprié que "ex-urss")

Il semble évident que "l'identité patriarcale" ne devrait ni empêcher le développement des églises locales ni gommer les altérités culturelles et nationales, n'est-ce pas ?

Merci pour vos éclairages et pardon pour ma maladresse.

44.Posté par Victorov : Dans ce cas, quelqu'un peut-il m'expliquer le 29/08/2013 17:56
Dans ce cas, quelqu'un peut-il m'expliquer :

1. Pourquoi l'Archevêché s'intitule-t-il encore "des églises orthodoxes russes" ?
2. Qu'est-ce qui justifie son existence indépendante de la métropole (grecque) du Patriarcat oecuménique en France, par exemple ? Mgr Emmanuel me semble un excellent évêque, pourquoi en faut-il un autre séparément ?

Ou les traditions spécifiques de la "rue Daru" sont importantes et il faut les préserver (et dans ce cas, choisir quelqu'un qui les connaisse un tant soit peu) ou elle n'ont pas d'importance, et alors cet archevêché-exarchat n'a plus lieu d'être en tant que tel.

43.Posté par Tchetnik le 29/08/2013 15:33
""Le Serbe se sentira probablement dépaysé dans une église en Géorgie etc...""


-Si le Serbe est Chrétien il comprendra que la Géorgie n'est pas la Serbie, qu'il n'a pas de légitimité à réclamer une église "comme là bas" et que la Liturgie de l'Église en Géorgie est exactement la même qu'en Serbie.

Un Chrétien se sent bien en famille à l'Église quelle qu'elle soit.

"Les Orthodoxes sont attachés à leurs racines patriarcales,""

-Ils sont surtout attachés à leurs patries respectives, ce qui est logique et légitime tant quMon n'en fait pas un monopole dans une Église censée s'adresser à tous dans un pays qui n'est pas celui de la patrie en question.

Il n'existe pas d,"identité patriarcale" en dehors des juridictions propres aux nations, à leur histoire spirituelle et à leur espace historico-politique. En dehors de ces espaces, ces juridictions sont HS. A moins qu'elles ne se recentrent sur leur véritable mission qui est d'évangéliser les nations.

""c'est la raison de la présence de tant d'évêques de juridictions différentes sur les territoires non traditionnellement orthodoxes.""

-Avec le résultat qu'on sait et que beaucoup ont déjà convenablement décrit.
Une seule juridiction est nécessaire, pas forcément Cple du reste, simplement la première uqi vient sur le sol du pays et qui y fait du travail de mission digne de ce nom.

""Le gouvernement au pouvoir en Russie a compris que l'Orthodoxie est le salut du peuple russe. ""

-Il semblerait que ce soit au moins en partie le cas, avec un résultat qui, en Russie, est très positif, non seulement sur la vie spirituelle de l'Église mais aussi dans son impact sur l'ensemble de la vie publique.

""L'Orthodoxie est aussi le Salut du genre humain!""

-Plus exactement le Christianisme Orthodoxe est le Salut du genre humain, on est bien d'accord.

D'où l'importance de ne pas en faire une affaire ethnique qui ne concerne pas les nations dans leur ensemble, surtout celles qui sont terre de mission.

42.Posté par Irénée le 29/08/2013 15:14
Je ne comprends pas bien cette question de LIENS évoquée par Victorov. Est-ce que saint Jean de Shangaî avait des "liens" avec San Francisco avant d'en être l'évêque ?

Certes il accompagnait ou rejoignait des émigrés russes ... mais les exemples sont innombrables dans l'histoire de l'Eglise de Pasteurs qui n'avaient pas à priori de "liens" avec leur troupeau quelques années avant d'en devenir l'évêque !

La situation serait-elle différente dans l'Europe du XXIè siècle ? Serions nous plus nationalistes ? Plus enfermés dans nos identités culturelles ? J'espère que non... Ou alors on n'est pas sorti de l'auberge !
Le Père Job nous vient du Canada et d'une famille d'origine ukrainienne, le Père Syméon quant à lui a des origines bretonnes je crois !

Faudrait-il pouvoir justifier de plusieurs générations nées à l'ombre de la cathédrale de la rue Daru pour pouvoir servir l'Eglise ? Les critères des statuts me semblent personnellement déjà trop restrictifs. Pourquoi ne pas accepter le Pasteur que Dieu enverra ? qu'il soit né au Rwanda ou au Chili n'a rien à voir avec la mission qui sera la sienne !

41.Posté par Daniel le 29/08/2013 13:48
Ne pas avoir eu de lien pourrait convenir, pas de lien, pas d'identification avec les factions en lutte...

40.Posté par Marie Genko le 29/08/2013 13:04
@Daniel,

A ma connaissance, il n'a jamais été question que l'archevêque Innocent ait été envisagé pour être élu archevêque des églises russes d'Europe occidentale!

Il était en son temps l'archevêque de la juridiction du Patriarcat de Moscou en Europe occidentale, c'est à dire chargé des fidèles orthodoxes russes en dispersion en Occident.

L'Archevêché est devenu en un siècle une entité pluriethnique, il est donc normal que son archevêque puisse s'exprimer en plusieurs langues!

Veillons à comparer ce qui est comparable.

39.Posté par Marie Genko le 29/08/2013 11:31
@ Daniel et Irénée,

Pardonnez-moi si mon ressenti à la lecture des travaux de Père Grigorios Papathomas vous a semblé être une critique à son égard.
Je ne connais pas le Père Grigorios et je lui souhaite tout le bien possible comme à tout le clergé de l'Eglise orthodoxe.
Les délégués de l'archechevêché, chargés de l'élection de l'archevêque, choisiront en leur âme et conscicence.
Je souhaite simplement que le futur archevêque ne se pose pas en ennemi d'une entité patriarcale orthodoxe, quelle qu'elle soit, et à plus forte raison contre l'Eglise mère de l'Archevêché des églises russes d'Europe occidentales.

Avec toute mon amitié Marie

38.Posté par Victorov: p. Grégoire, avec ses éminentes qualités théologiques, n'a jamais eu (et n'a, à ce jour encore) AUCUN LIEN avec l'Archevêché le 29/08/2013 11:29
J'ai simplement rappelé que le p. Grégoire, avec ses éminentes qualités théologiques, n'a jamais eu (et n'a, à ce jour encore) AUCUN LIEN avec l'Archevêché, que ce soit du point de vue historique, canonique, linguistique ou, si l'on peut dire, psychologique (Est-il d'ailleurs français ou citoyen grec ? Et qui peut dire s'il s'efforcera de préserver l'autonomie de l'archevêché ou, au contraire, de le soumettre encore plus à Constantinople ?).

Ceci étant, rien n'empêche, depuis le changement statutaire proposé, de l'élire Archevêque. Mais il faut que les électeurs votent en toute connaissance de cause. C'est un minimum "démocratique", me semble-t-il...

37.Posté par Daniel le 29/08/2013 11:07
Le typikon slave, qu'est-ce que c'est? C'est globalement le typikon de Saint Sabbas avec de petites nuances en Russie, en Serbie etc. Le typikon grec, c'est globalement celui de Violakis avec des modifications apportées au 19e siècle au typikon de Saint Sabbas. Mais le typikon de Saint Sabbas est toujours disponible en grec, et utilisé dans les monastères; donner moi un bon typikon et sans souci on peut apprendre à passer facilement de l’un à l’autre. Ce n’est pas la mer à boire.

Concernant la connaissance des langues, il a une connaissance basique du russe. L'Archeveque Innocent, lui, ne connaissait que le russe... un peu juste...

http://www.saint-serge.net/article.php3?id_article=106

36.Posté par Marie Genko le 29/08/2013 10:35
Cher Nicolas,

Permettez-moi d'ajouter encore que c'est par commodité, pour distinguer une tradition patriarcale d'une autre, que nous employons le terme "Orthodoxie russe" ou "Orthodoxie roumaine".

Nous sommes tous bien entendu avant tout Orthodoxes!

Et lorsque j'ai écrit que l'Orthodoxie est le Salut du genre humain, cela ne veut absolument pas dire que je considère que les hommes de bonne volonté, semblables au Bon Samaritain, ne sont pas aimés du Seigneur.

Je voudrais clore cette discussion sur une note moins douloureuse.
Nous avons un vieux proverbe russe qui nous dit:
Vis cent ans...Etudie cent ans...et tu mouras ignorant....

Nous sommes tous ignorants. Le savoir est une chose bien relative!

Le plus important n'est pas le Savoir, mais l'Amour du Christ et l'Amour de Sa Vérité.

35.Posté par Irénée le 29/08/2013 10:30
Une fois de plus, on ne peut que regretter le ton inutilement polémique pris par les commentaires sur les probables candidats à la charge d'archevêque pour le diocèse de la rue Daru.
Il suffit de lire les dossiers figurant, par exemple, sur le site de l'Institut saint Serge pour voir que le père Grégoire a fait deux années de russe à l'Inalco, puis un stage d'été à Moscou en 1994...
http://www.saint-serge.net/article.php3?id_article=106
Je répondrais aussi à Victorov que sa connaissance de l'ordo ne se limite pas à celui de l'Eglise de Grèce ! Je peux témoigner de célébrations en français, et je n'imagine pas que ses séjours réguliers en Estonie comme professeur aient pu se dérouler sans qu'il mette les pieds à l'église !
Il ne s'agit pas de prendre publiquement position ici pour l'un ou l'autre des candidats, mais de simplement éviter les calomnies et les mensonges qui circulent, soient par malveillance, soit par ignorance...
Quant à la proposition de "référendum", il y a des statuts qu'il convient de respecter. Cet archevêché est sans aucun doute celui dans lequel les fidèles et les clercs sont le plus consultés pour les décisions importantes, et en particulier pour le choix de leur archevêque.

34.Posté par Nicolas le 29/08/2013 09:16
Chère Marie,
Merci beaucoup pour vos explications et votre bienveillance à l'égard de mon ignorance.
Je comprends mieux.
Que Dieu nous aide,
et que la Mère de Dieu nous pardonne d'autant déchirer la tunique de son fils.

33.Posté par Victorov: Non seulement le p. Grégoire ne connaît pas le russe, mais il n'a jamais, je crois, célébré en slavon ni même en français selon l'ordo de tradition "slave". le 29/08/2013 07:41
@Nicolas

Vous avez raison : personne dans l'archevêché (sauf les théologiens et les étudiants de Saint-Serge) ne connaissait ce candidat.

Mais lui-même ne connaît ni l'histoire ni les traditions de l'Archevêché, dont il n'a jamais fait partie. Son seul "lien" avec la "rue Daru" est son enseignement à l'Institut de théologie, où enseignent d'ailleurs aujourd'hui des professeurs de toutes origines (serbes, roumains, etc.).

Non seulement le p. Grégoire ne connaît pas le russe, mais il n'a jamais, je crois, célébré en slavon ni même en français selon l'ordo de tradition "slave". Il ne connaît que le typikon grec et les usages de Constantinople et de l'Eglise de Grèce, dont il relève. C'est un savant théologien grec, qui fut même, me suis-je laissé dire, candidat aux fonctions de métropolite grec de France (avant l'arrivée de Mgr Emmanuel).

Indépendamment de ses qualités personnelles, c'est comme si on élisait un Américain président de la République française...

Quant au référendum, ce pourrait être une bonne idée, si l'on interroge bien l'ensemble des fidèles, et non les seuls membres du clergé ou des conseils paroissiaux ...

32.Posté par Marie Genko le 29/08/2013 00:42
Cher Nicolas,

Oui, l'empire russe a été détruit par une pensée démoniaque, le communisme.

Mais la foi orthodoxe a réussi à remaître de ses cendres dans ce qui reste de cet empire et qui s'appelle toujours la Russie.

L'Orthodoxie n'a pas de frontières politiques, elle ne doit pas en avoir puisque le phylétisme a été condamné par un concile.
Mais l'unité dans la foi des Orthodoxes est aussi l'altérité des Eglises localement établies, comme l'explique le Père Grigorios Papathomas.

L'altérité de ces Eglises localement établies, autocéphales est le reflet du génie des peuples qui ont insufflé dans le rite de leurs liturgies leur propre génie musical et culturel.
C'est ce que nous pourrions définir comme "l'identité patriarcale" d'un territoire canonique orthodoxe.

Et c'est bien cette identité patriarcale qui vit actuellement dans les anciennes provinces de l'empire russe, comme l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, l'Ukraine....

C'est d'ailleurs la Russie Kievienne qui a apporté sa propre identité patriarcale orthodoxe sur ce qui est devenu le territoire canonique de l'Eglise russe. Territoire, incontesté durant les trois siècles du règne des Romanov.

Pour revenir à l'altérité, les Orthodoxes ont tous la même Foi, mais l'identité patriarcale peut sembler étrangement différente d'un territoire canonique à un autre.

Le Serbe se sentira probablement dépaysé dans une église en Géorgie etc...

Les Orthodoxes sont attachés à leurs racines patriarcales, c'est la raison de la présence de tant d'évêques de juridictions différentes sur les territoires non traditionnellement orthodoxes.

Cette présence plurijuridictionnelle n'est pas du tout souhaitable selon nos Canons, mais il semble impossible de faire autrement en Occident tant qu'il n'y aura pas un patriarche orthodoxe à Rome.

Le témoignage des Orthodoxes n'aura de valeur que si nous vivons véritablement en Christ.
L'Orthodoxie rayonnera dans le monde lorsque la rivalité des hommes sera noyée dans l'amour de Dieu.
Voilà pourquoi nous devons aimer tous nos frères orthodoxes, nous devons prier pour ceux qui sont aujourd'hui persécutés et martyrisés dans le monde.
Enfin nous devons faire confiance aux différents patriarches orthodoxes et prier pour ceux qui sont soumis à des pressions et des dictats de gouvernements musulmans ou athées.

Oui, le Père Grigorios Papathomas a raison lorsqu'il écrit que le gouvernement russe soutient l'Orthodoxie.

Après 75 années de persécutions et de violences contre l'Eglise, cela me semble la moindre des choses que d'aider à la reconstruction des églises.

Le gouvernement au pouvoir en Russie a compris que l'Orthodoxie est le salut du peuple russe.

L'Orthodoxie est aussi le Salut du genre humain!

Et je regrette amèrement que la laïcité chère à la République française enfonce notre pays dans une décadence tragique....

Enfin, en ce qui concerne votre dernier paragraphe, je crois que depuis déjà plusieurs années différentes influences se sont heurtées au sein de l'archevêché.

La Russie, son gouvernement et son Eglise sont vilipendés dans la presse française!
Cela a une influence non négligeable sur les fidèles de l'archevêché.
Et certains d'entre eux, il est possible même qu'il s'agisse de la majorité??? souhaitent un statut quo et rester sous la juridiction de Constantinople.
Les pro russes ont été soigneusement éloignés des conseils paroissiaux, certains ont même été excommuniés....

Même si quitter sa paroisse est toujours douloureux, je pense que nous ne devons pas nous heurter en Eglise!
Si certains veulent être fidèles à leurs racines qu'ils aillent dans les paroisses du diocèse de Chersonèse ou dans celles de l'Eglise russe Hors Frontières.

Ce qui me remplit de tristesse est de me souvenir des efforts de la génération de nos parents (exilés russes) qui, malgré leur terrible dénuement, ont de toutes leurs forces soutenu leurs églises et entretenu leurs prêtres. Eux ne se poseraient pas de questions, ils n'hésiteraient pas à revenir vers leurs racines....

Voilà, cher Nicolas, j'espère avoir répondu à vos questions.

Avec toute mon amitié Marie

31.Posté par Nicolas le 28/08/2013 21:31
Gloire à Dieu !
Je me réjouis que cela ait contribué à faire connaître ce candidat.
C'est mieux que ce soit maintenant n'est ce pas ?
Je vous prie de pardonner mon ignorance totale de l'Histoire, et des canons,
je ne suis pas à la hauteur, aussi vous serez indulgents à mon égard.
3 remarques :
- Puis-je me risquer à dire que "l'empire de Russie" n'existe plus ?
Pourquoi, à qui et au nom de quoi les pays baltes devraient-ils être fidèles à Moscou aujourd'hui ?

- Il est pour moi un peu étrange de lire le terme d' "Orthodoxie" suivie de l'adjectif "russe".
Je ne crois pas que c'est l'engagement du père Grigorios porte sur cela,
lui qui dénonce avec fermeté l'ethnophylétisme qui fait des ravages dans notre Eglise.

- Vous parlez de Constantinople qui "avalerait" l'archevêché créé par Moscou.

Sans qu'il soit nécessaire de rappeler le contexte dans lequel cette migration a eu lieu,
pourquoi l'archvêché n'a-t-il pas organisé une sorte de referendum auprès de l'ensemble de ses fidèles,
pour connaître la proportion effective de ceux qui souhaitent effectivement un retour ?
C'est très naïf pardonnez-moi, je mesure probablement mal les enjeux...

merci à tous.

30.Posté par Marie Genko le 28/08/2013 19:38
@Nicolas, votre message 26,

Merci infiniment d'avoir mis en ligne le travail du Père Grigorios Papathomas!
Je viens de le parcourir et, malgré ma fatigue, qui diminue beaucoup mes facultés de lecture, je suis vraiment sous le choc de ce que je viens de lire!

Deux observations à chaud:

1/ au début de son texte le Père Grigorios parle des modalités d'absorbtion d'une Eglise établie localement par une autre et cela me donne à penser que c'est exactement ce qui est en train de se produire pour l'archevêché des Eglises russes d'Europe occidentale, créé par l'Eglise de Russie et avalé actuellement par Constantinople!

2/ Le Père Grigorios écrit en fin de texte, avec juste raison, que celui qui ne connaît pas l'Histoire ne peut être théologien.
Je répondrai à cela que l'Histoire des Orthodoxes des pays Baltes a été, durant plus de deux siècles, intrésèquement liée à l'Orthodoxie russe.
Sous l'empire russe toute l'aristocratie balte, allemande et protestante à l'origine, devenait orthodoxe par mariage avec des Russes!
Lorsque les aristocrates baltes faisaient carrière dans l'empire Russe, ils devenaient orthodoxes pour pouvoir accéder aux fonctions les plus hautes. Et cela était le cas des plus grandes familles d'Estonie de Lithuanie et de Lettonnie.
Je sais de quoi je parle, mes meilleurs amis sont les descendants de ces familles, et il serait injuste de ne pas mentionner mon propre mari dont la famille tire ses origines de Lettonnie...

Enfin ce qui me dérange le plus est l'accusation de volonté d'influence politique russe au travers d'un paravent religieux...!!!!!

Sommes-nous Orthodoxes enfin?
Voulons nous travailler au triomphe de l'Orthodoxie dans le monde ?
Dans cette perspective, nous devons nous soutenir les uns les autres et non nous jeter des pierres et nous soupçonner du pire mutuellement.....!

Cher Père Grigorios, j'ignore si vous avez le temps de lire ce Forum?
Je vous demande Pardon de vous parler aussi franchement, votre seule excuse est certainement votre jeunesse!

Vous ignorez certainement combien tant et tant de famille baltes ont été durant des siècles profondémént fidèles à l'empereur de Russie et à l'Orthodoxie russe!

L'agressivité de votre texte envers l'Eglise de Russie me fait simplement mal!
Elle me fait mal, parce que vous êtes un homme d'Eglise et au dire de chacun un grand théologien!
Elle me fait mal parce qu'en agressant l'Orthodoxie russe c'est l'Orthodoxie toute entière que dévaluez!

Si vous aviez dit que Constantinople pour subvenir aux besoins pastoraux d'Estoniens en rupture politique avec la Russie avait créé une structure d'accueil afin que ces gens ne retournent pas vers leurs temples protestants, je l'aurais parfaitement compris et accepté.
Mais l'agressivité de votre texte me fait monter les larmes aux yeux!

Que Dieu vous bénisse et vous éclaire

29.Posté par Marie Genko le 28/08/2013 14:59
Chers Vladimir, Nicolas, Galina, Daniel et toux ceux que cette question intéresse,

Tout d'abord, je vous souhaite à tous une excellent fête de la Dormition du la Mère de Dieu.
Oui l'analyse de SEBASTIAN, qui est un observateur extérieur, est tout à fait importante et bienvenue!

Bien que je sois assez abrutie de fatigue en ce moment, je me souviens tout de même que la création d'une nouvelle juridiction de Constantinople en Estonie avait été très mal vécue par le Patriarcat de Moscou.
Il est tout à fait évident que la création d'une Eglise orthodoxe dépendant du Phanar a été souhaitée par les Estoniens qui voulaient rompre tous liens avec Moscou.
Et ceci pour des raisons politiques!

Plusieurs questions se posent:

A/ Les Patriarcats doivent-ils se scinder selon des impératifs politiques pour répondre à la volonté populaire d'un instant précis dans la vie d'un Etat?
(Nous tombons dans ce cas dans une forme de phylétisme)

B/ Dans le cas spécifique de l'Estonie, le patriarcat de Moscou pouvait-il démontrer que l'Estonie était depuis toujours son territoire canonique?
(Il me semble me souvenir que Sébastian nous a écrit que ce n'était pas le cas?)

Ce qui prime est la nécessité du service pastoral des fidèles orthodoxes.
Voilà ce que nous ne devons pas perdre de vue.

Je me sens tout à fait incapable de répondre avec discernement à ces questions...

Merci pour le lien, Galina, j'avais bien lu l'article de l'archiprêtre Igor Precoup, mais après cinq semaines d'un rôle intensif de mère de famille, dont j'ai largement dépassé l'âge, je pense devoir attendre d'avoir la tête assez reposée pour le relire attentivement...

Amitiés à tous Marie

28.Posté par Sebastian le 28/08/2013 14:52
Merci à tous pour votre commentaire

a) je connais le père Papathomas depuis plusieurs ans, mais seulement en contexte académique (évidemment). Il est un théologien et professeur très doué avec du charisme et de la rhétorique. Ses textes sont, oui, parfois très difficiles à comprendre, mais il sait dire ce qu'il a l'intention de dire.

b) Je le connais aussi un peu à travers la situation estonienne, où je le trouve un peu loin de la réalité. Son but dans ce contexte-là n'est pas de clarifier ce qui s'est vraiment passè en Estonie, mais de prouver que ce que dit Moscou soit faux.

c) Je suis surpris qu'il soit sur la liste des candidats, mais je le lui souhaiterais s'il devienne éveque. Il aura un autre regard sur les choses et j'en suis sur qu'il saurait s'adapter.

d) Comme disait Vladimir: je regarde la situation d'en dehors. Pour moi, c'est pas important qui devient archéveque, mais comment vous (surtout les paroissiens de l'archéveché) recevrez le nouveau archéveque. C'est pour cela que je suis la discussion sur ce blog. Parfois, j'aimerais participer, parce que je suis un peu orthodoxe dans le coeur ;-)

27.Posté par Vladimir.G le 28/08/2013 10:30
Le père Grigorios suit exactement la "LE PROJET DE CONSTANTINOPLE" que je décris dans mon article "Quelles-voies-pour-l-Orthodoxie-en-Occident"(1). C'est cela qu'explique Sebastian, sans prendre lui même partie, car Sebastian est un chercheur académique et a, de ce fait, un regard plutôt objectif sur l'objet de ses études, l'Orthodoxie en Europe occidentale. Je le remercie particulièrement car je trouve cette participation très importante pour nous, qui le regardons de l'intérieur et avec passion...

(1) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Quelles-voies-pour-l-Orthodoxie-en-Occident_a3164.html

26.Posté par Nicolas le 27/08/2013 13:26
@Galina
Il serait honnête de partager également le travail du père Grigorios,
accessible par ce lien :
http://www.orthodoxie.com/lire/analyses/le-cas-de-labso/

Le père Grigorios milite contre les dérives impérialistes dans l'église...
Eh oui il y en a !
Eh non, ça ne plait pas à tout le monde !

25.Posté par Galina le 27/08/2013 13:13
@ Marie Genko
le problème de Papathomas est le manque de discernement entre la réalité et l'idéal. "Un ouvrage démentant des contre-vérités historiques et canoniques vient de paraitre en Estonie" Lien ICI

24.Posté par Nicolas le 27/08/2013 10:45
Le père Grégoire est bien trop intelligent pour ne pas faire la différence entre réalité pratique et idéalisme canonique !! C'est un homme érudit certes, mais qui ne passe pas sa vie que dans les livres.
C'est aussi un homme de terrain, par exemple en Estonie.

C'est important de garder un certain cap à l'esprit, même si on sait qu'il est impossible de l'atteindre, cela garantit d'avancer, et de maintenir une certaine fermeté.

Et après tout, comme dit Marie, rien n'est impossible au Seigneur !

23.Posté par Daniel le 27/08/2013 10:12
@ Marie Genko

Si l'archimandrite Grigorios a accepté de figurer dans la liste des candidats retenus, c'est en son âme et conscience... De toute façon, le candidat idéal n'existe pas, l'évêque idéal non plus. Une fois en poste, il faut prier pour lui car la tâche ne sera pas facile... N'oublions pas que certaines personnes sont parfois sublimés par la fonction...

22.Posté par Marie Genko le 27/08/2013 09:40
Cher Sébastian,

Je me réjouis de vous lire à nouveau. Merci d'être resté parmi nous!

Merci aussi pour vos remarques concernant le Père Grigorios Papathomas, nous sommes nombreux à très mal le connaître.

Lorsque vous écrivez:

"Ce que j'ai compris, c'est qu'il ne défend pas la primauté de juridiction de Constantinople, mais simplement le prérogatif de Constantinople d'exercer la juridiction là où il n'y a pas encore d'église locale."

Je pense comprendre ce que vous voulez dire, même si cette approche demanderait à être détaillée.

Simplement cette vision des choses ne me semble pas réaliste, dans la mesure où, selon les aléas de l'Histoire, certains patriarcats sont plus à même d'être missionnaires que d'autres et cela au fil des siècles....

Et pourquoi un prêtre orthodoxe Serbe ou Palestinien devrait-il être sous l'autorité du Phanar en Amérique du Sud ou en Australie, par exemple...???

Enfin lorsque vous écrivez:

"Cela dit, le problème de Papathomas (et bien d'autres spécialistes légaux) est le manque de discernement entre la réalité et l'idéal. Si Papathomas devenait éveque, il lui fallait sortir de sa monde idéaliste académique et s'engager beaucoup davantage avec la réalite."

Je comprends mieux que la vision du Père Grigorios vole très haut au-dessus de la réalité terrestre! Peut-être cela explique-t-il que le quotidien des fidèles orthodoxes dispersés sur la planète n'est pas vraiment tangible pour lui....?

Je ne sais pas s'il faut lui souhaiter de devenir archevêque, car cela serait lui infliger une épreuve bien difficile!

21.Posté par Marie Genko le 27/08/2013 09:12
Cher Perplexio,

Le respect et la déférence que vous éprouvez pour le Père Grigorios Papathomas contribue à le rendre éminemment sympathique!
Merci pour lui, et aussi pour nous, puisqu'il est question qu'il soit choisi pour devenir le pasteur de l'archevêché des Eglises russes d'Europe occidentale!

Croyez bien que je ne souhaite pas en rajouter une couche à propos de la querelle concernant la primauté.
Je souhaite simplement que le témoignage orthodoxe s'efforce de devenir exemplaire.

Et cette exemplarité ne peut rayonner sans amour en Christ partagé entre tous les Orthodoxes!!!

Enfin ne soyez pas perplexe, tout est possible au Seigneur ....

20.Posté par Perplexio le 26/08/2013 23:37
Chère Madame Genko (13), à votre première remarque permettez-moi de répondre ceci : à chacun son péché mignon. Si la grande érudition de Père Grigorios est le sien, avouez qu'il y a pire.

Sur votre deuxième remarque très pertinente certes, tout a été dit et redit sur l'éternelle question de la primauté, querelle humaine trop humaine depuis la nuit des temps. N'en rajoutons pas une couche.
Disons que si elle préoccupe cet excellent professeur, il n'y a aucune raison de lui en vouloir même si nous ne partageons pas ses convictions.

Quant à votre vision d'une grande ronde finale pardonnez-moi, disons qu'elle me laisse … perplexe.

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