Réflexion sur le modernisme dans mon Archevêché
Marie GENKO

En lisant le journal du Père Alexandre Schmemann, il me semble tout de même que son influence a modifié certaines choses dans l'archevêché [des églises russes du patriarcat de Constantinople en Europe occidentale, siège central rue Daru - NdR].
Trois choses m'ont frappée d'emblée au début de cette lecture.
Tout d'abord, la merveilleuse foi du Père Alexandre, qui écrit être pleinement heureux lorsqu'il célèbre la Sainte Liturgie. Ensuite son immense talent littéraire, qui attache et enchante son lecteur.
Enfin son appréhension pour la confession des fidèles.
Je le cite:
" Je déteste confesser: c'est une torture. De quoi peut-on tant causer dans le christianisme? et pour quoi faire?" (Journal page 21)
"Personnellement, je supprimerais la confession fréquente, à part le cas où la personne a commis un péché flagrant et concret et le confesse, et non point ses humeurs, ses doutes, ses désolations et ses tentations. Et alors que faire de tous ces "états d'âme" habituels."
( Édition des Syrtes, Journal page 51)

Je comprends très bien que la confession des fidèles soit un véritable pensum pour les prêtres!

Mais si les fidèles viennent se confesser, c'est parce qu'ils en ont besoin!
Parce qu'ils ont besoin de sentir cette absolution salvatrice qui leur permet de s'approcher de la Sainte Communion d'un cœur léger!
Avoir fait part à son confesseur de son égoïsme, de son manque de prière et de charité, n'est-ce pas déjà en soi une préparation à recevoir les Saints Mystères?
Et le fait que la Communion fréquente, sans confession préalable, soit encouragée dans mon archevêché, me semble déjà un changement important!
Un changement qui va à l'encontre de notre tradition deux fois millénaire!
Lorsque j'étais enfant, jamais mes parents ne m'aurait aurorisée à m'approcher du Saint Corps et du Saint Sang du Christ, sans m'être confessée au préalable.
Lorsque j'étais enfant, même les Catholiques se confessaient et observaient le jeûne avant la Communion!
Aujourd'hui ils communient à toute heure et en toutes circonstances, dans des cathédrales immenses, de plus en plus désertées!

Allons nous petit à petit glisser, nous aussi, sur cette pente si commode et si facile?
Une pente qui nous mène tout droit à perdre ce sens du sacré que nos frères séparés catholiques et protestants nous envient tant ..!!!
Voilà une réflexion sur laquelle j'aimerais avoir l'avis du Père Timotheos pour lui demander quelle est sa recommandation en matière de confession!

Car si nous pouvons tous avoir infiniment d'admiration pour la vie exemplaire du Père Alexandre Schmemann, nous nous ne devons pas oublier qu'aucun de nous n'est infaillible.


Rédigé par Marie GENKO le 25 Mars 2011 à 12:00 | 120 commentaires | Permalien



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