Ce geste de couper une cape en deux parties pour n'en donner que la moitié peut sembler curieux, mais il faut savoir que tout militaire romain devait payer la moitié de son uniforme tandis que l'autre moitié restait propriété de la cavalerie. Saint Martin ne pouvait donc pas s'en défaire sans courir le risque d'être accusé de détourner les deniers publics.

La légende de St Martin de Tours

St Martin, patron des ânes est né bien loin de Tours en Pannonie (ancienne région de l’Europe centrale sur le moyen Danube) aux alentours de l’an 317. St Martin de Tours est un véritable personnage de légende.

Il est l'un des saints les plus populaires de France : des centaines de villages et d'églises portent son nom ; d'innombrables vitraux, sculptures, enluminures représentent la scène du partage de son manteau d'officier avec un pauvre.

A Tours, nombre de monuments sont ornés à son honneur.

Fils d'un officier de la cavalerie romaine, Saint Martin grandit dans la région de Pavie, en Italie où son père avait reçu quelques lopins de terre.

A l'âge de 10 ans, Martin se présenta de sa propre initiative pour recevoir l'enseignement de l'église chrétienne mais ses parents, restés païens refusèrent son choix et, alors que le jeune homme ne rêvait que de vie monastique, son père l'inscrivit de force dans la cavalerie de l'armée.

C'est au cours du passage de sa cohorte romaine dans les environs d’Amiens (où il fut sans doute baptisé en 339) que se situe la plus populaire anecdote de la vie de Saint Martin. Agé alors de 18 ans, il faisait route à cheval quand il rencontra un mendiant, pauvrement vêtu dans le froid hivernal. Dégainant son épée, il tailla en deux sa cape pour en donner la moitié au pauvre (scène représentée sur la Tour Charlemagne).

Ce geste de couper une cape en deux parties pour n'en donner que la moitié peut sembler curieux, mais il faut savoir que tout militaire romain devait payer la moitié de son uniforme tandis que l'autre moitié restait propriété de la cavalerie. Saint Martin ne pouvait donc pas s'en défaire sans courir le risque d'être accusé de détourner les deniers publics.

On peut penser que ce geste, répondant aux principes qu'il avait appris dans l'évangile, était aussi en quelque sorte une manière de tourner en dérision les principes militaires auxquels il était astreint contre son gré
Selon la légende, lorsque Saint Martin mourut en novembre 397, sa dépouille fut ramenée à Tours le long du fleuve et sur son passage, les arbres se mirent à fleurir. Depuis, chaque année à cette période, le temps se radoucit l’espace de quelques jours, c’est ce que l’on appelle “l’été de la Saint Martin” pendant lequel sont allumés les fameux “feux de la Saint Martin”.

A Tours, on éleva une modeste basilique remplacée bientôt par une église romane puis une église gothique. La crypte où reposaient ses reliques reçut la visite de nombreux rois : Clovis, Charlemagne, Philippe-Auguste, Henri IV, Louis XIV, etc.
Suite
St Martin de Tours  ( 317- 397 )

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 13 Novembre 2020 à 01:48 | 1 commentaire | Permalien


Commentaires

1.Posté par A Budapest, célébrations du 1700e anniversaire de saint Martin de Tours le 01/01/2017 17:28
Le 27 décembre 2016, l’évêque Tikhon de Podolsk, administrateur du diocèse de Hongrie, et l’archevêque Georges de Michalovce-Košice (Église orthodoxe des Terres tchèques et de Slovaquie), ont célébré la Divine liturgie à la cathédrale de la Dormition de Budapest.

Le clergé du diocèse de Hongrie et plusieurs prêtres du diocèse de Michalovce-Košice concélébraient l’office célébrant le 1700e anniversaire de la naissance de saint Martin de Tours. La jeunesse orthodoxe de la cathédrale Saint-Nicolas de Vienne, en pèlerinage en Hongrie avec la bénédiction de Mgr Tikhon, assistait à la liturgie.

Après l’office, l’évêque Tikhon et l’archevêque Georges ont célébré un requiem à l’intention des victimes de la catastrophe aérienne survenue le 25 décembre au-dessus de la Mer Noire.

Mgr Tikhon a ensuite prononcé quelques mots de bienvenue à l’intention de l’archevêque Georges, lui souhaitant un joyeux Noël et l’aide de Dieu dans son travail de pastorale avec les fidèles orthodoxes de Slovaquie.

Mgr Georges a transmis les condoléances de Sa Béatitude le métropolite Rostislav des Terres tchèques et de Slovaquie.

Après avoir remercié Mgr Tikhon de Podolsk de son accueil, l’archevêque Georges a souhaité de bonnes fêtes à l’assistance. Il a insisté sur l’exemple de saint Martin de Tours, dit Martin le Miséricordieux, pour les fidèles orthodoxes de Hongrie, de Slovaquie et du monde entier.

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