Dossier sur l’Eglise Apostolique Arménienne dans le numéro n°20 du "Messager de l’Eglise orthodoxe russe"


Le numéro 20 (avril-juin 2010) du "Messager de l’Église orthodoxe russe" vient de paraître. Il comprend notamment un dossier sur l’Église orthodoxe et l’Église arménienne.

Présentation de ce dossier : "Le dossier de ce numéro propose la traduction française de la déclaration commune du patriarche Cyrille et du catholicos de tous les Arméniens Karékine II, adoptée à Erevan en mars dernier, une présentation de l’histoire et des spécificités de l’Église apostolique arménienne (par Romaric Thomas), ainsi qu’un survol des différentes Églises orthodoxes orientales (par Christine Chaillot)....suite "Nouvelles d'Armenie"

Rédigé par l'équipe rédaction le 25 Septembre 2010 à 08:00 | 26 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Sa Sainteté le Patriarche Cyrille a rencontré le Patriarche et Catholicos de tous les Arméniens Garéguine II le 01/05/2014 11:52
Le 29 avril 2014, Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a reçu à sa résidence de travail le Patriarche et Catholicos de tous les Arméniens Garéguine II.

Le chef de l’Église apostolique arménienne a adressé ses vœux de Pâques au Patriarche Cyrille et l’a remercié des attentions de Sa Sainteté à la communauté arménienne de Moscou.

Le Primat de l’Église orthodoxe russe a chaleureusement salué son hôte et remarqué le haut niveau de confiance existant dans les relations entre le Patriarcat de Moscou et l’Église apostolique arménienne.

Pendant l’entretien, il a été constaté que la mission des Églises chrétiennes était extrêmement importante et complexe dans la société contemporaine. Elle joue parfois un rôle essentiel dans la préservation de la paix et de la concorde entre les peuples.

Sa Sainteté le Patriarche Cyrille a exprimé ses condoléances au sujet de la tragédie survenue en mars dernier dans un quartier de la ville syrienne de Kessab, où résidaient de nombreux membres de la communauté arménienne de Syrie. D’autres questions d’intérêt commun ont également été abordées.

L’Église apostolique arménienne était représentée à cette rencontre par l’archevêque Ezras Nersissian, chef du diocèse de Nouveau-Nakhichevan et de Russie. Le vice-président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, l’archimandrite Philarète (Boulekov) et le hiéromoine Stéphane (Igoumnov), secrétaire du DREE aux relations interchrétiennes assistaient à la rencontre.

2.Posté par Visite à Rome du Catholicos Karékine II le 08/05/2014 09:33
(RV) Le Catholicos de tous les Arméniens, Karékin II, est en visite au Vatican jusqu'au 9 mai. En 1999, il a été élu 132e Patriarche Suprême et Catholicos de tous les Arméniens. Accompagné d’une délégation d’une dizaine de personnes, Karékine II rencontrera le Pape François jeudi matin, après une visite au Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens. Un moment de prière œcuménique est prévu. Le Patriarche devait également rencontrer le Pape émérite Benoit XVI mercredi, qu’il a déjà rencontré à plusieurs reprises durant son pontificat, en 2008 et 2012.

Responsable du dialogue avec les églises orthodoxes orientales au sein du Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens, le père Gabriel Quicke présente cette visite du patriarche apostolique arménien au micro de Jean-Baptiste Cocagne :

Karékine II, le patriarche de tous les Arméniens

L’Église arménienne comprend deux catholicossats et deux Patriarcats et comprend environ sept millions de fidèles. Les deux catholicossats d’Etchmiadzine et d’Antélias sont en pleine communion mais indépendants du point de vue administratif. Le Patriarcat arménien de Jérusalem et le Patriarcat arménien de Constantinople dépendent d’Etchmiadzine pour les questions spirituelles.

À partir du Concile Vatican II, de nouvelles relations se sont développées entre l’Église catholique et l’Église arménienne. Des représentants des deux catholicossats d’Etchmiadzine et d’Antélias sont membres de la Commission Mixte Internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes orientales.

Karékine II connaît bien le Vatican

En 2000, en plein année du Jubilé, le Catholicos Karékine II a rendu visite à l’Église de Rome. En 2001, le Pape Jean-Paul II a visité à son tour le Catholicossat d’Etchmiadzine. Le Patriarche s’est rendu à nouveau à Rome à l’occasion des funérailles du Pape Jean-Paul II, en guidant personnellement la délégation arménienne. Plus récemment, le Catholicos était également présent lors de l’inauguration du ministère pétrinien du Pape François.

Lors de sa nouvelle visite au Vatican, le Patriarche se rendra également sur la tombe de l’Apôtre Pierre et priera devant la statue de Grégoire l’Illuminateur qui se trouve dans la cour nord de la Basilique du Vatican.



3.Posté par Vladimir.G : une très bonne explication de la question monophysite le 09/05/2014 09:42
Воистину Воскресе

Le numéro 20 (avril-juin 2010) du "Messager" n'est malheureusement toujours pas disponible sur le Web (les téléchargement s'arrêtent depuis bien longtemps au No 19...). Par contre voici une bonne présentation de l'Eglise Arménienne.

Il y a en particulier une très bonne explication de la question monophysite:
"Par quel concours de circonstances les Arméniens furent-ils alors, comme Eutychès qu'ils continuent à anathématiser aujourd'hui encore, taxés de "monophysites" ?
Les Arméniens sont monophysites dans le sens cyrillien du terme (celui du Ve siècle), comme l'Eglise indivise l'était en particulier de 431 à 451 : "C'est le monophysisme du concile d'Ephèse, bien différent de celui d'Eutychès, que sou=tient l'Eglise arménienne". Rappelons encore ce que disait à ce sujet Mgr Ajemian : "L'Eglise d'Arménie s'est mise à l'école de saint Cyrille d'Alexandrie, pour qui le Christ est Un. Par l'incarnation, le Verbe a fait sienne une humanité prie de la Vierge ; mais il n'a subi aucun changement par cette union : sa personne est restée ce qu'elle était, elle s'est faite chair : une seule nature du Dieu-Verbe fait chair". Or c'est pour affirmer cette unité que l'Eglise arménienne, gardant la tradition de l'Eglise universelle des premiers siècles, célèbre, le 6 janvier, en la Théophanie : la Nativité, l'adoration des mages, et le Baptême du Christ au Jourdain.
La mentalité arménienne est concrète : le Christ est Un et ne peut être divisé. Il est Monogène (Fils Unique) du Père, et il a tout assumé de l'homme. Cela ne signifie nullement que l'Eglise arménienne ait succombé au monophysisme. En particulier, cela ne signifie pas que, du fait de l'Incarnation, le Fils ait cessé d'être Dieu, ou que son humanité en ait été moins parfaite.
Le coeur de l'Eglise arménienne est "incarnationnel", et cela va jusqu'à l'extrême engagement du Verbe Incarné : sa Crucifixion et sa Résurrection. Et parce que sa foi est "incarnationnelle", l'expression de cette foi ne peut être que crucifiée : elle est une Eglise qui, tout au long de son histoire, par le témoignage et le martyre, a su porter dans sa chair le réalisme de l'Incarnation. Elle est une Eglise crucifiée qui vit dans l'espérance de la Résurrection. Aujourd'hui, et il a fallu quinze siècles pour cela, les théologiens reconnaissent qu'il y avait, autour du " monophysisme", un dramatique malentendu dans les formulations, et "les choix ont été tout autant politiques que dogmatiques".

http://www.acam-france.org/contacts/index_eglises_apostoliques_documents.htm

4.Posté par Daniel le 09/05/2014 12:05
Je renvoie au livre de Jean-Claude Larchet "Personne et nature ; La Trinité, Le Christ, L'homme : Contributions aux dialogues interorthodoxe et interchrétien contemporain"cqui contient 2 textes sur la question et au miracle de Sainte Euphémie qui, commémorée dans les ménées, continue de crier aux oecuménistes que les monophysites ne sont pas orthodoxes. Mais, il faudrait ouvrir les ménées en dehors des dimanches.

5.Posté par justine le 09/05/2014 16:55
Il n'y a pas seulement le monophysitisme d'Eutychès, mais aussi celui de Sévère d'Antioche dont les Arméniens, tout comme les Coptes, Ethiopiens, Syriaques et Indiens, continuent à suivre la christologie hérétique. Il ne faut tout de même pas prendre les Saints Pères du 4e Concile Oecuménique comme des idiots qui n'auraient pas su pourquoi ils proclamèrent l'anathème contre ces gens, ni ceux des 5e, 6e et 7e Conciles Oecuméniques qui les ont confirmés.

A part les écuménistes, tous les théologiens orthodoxes sont d'accord pour souligner le bien-fondé de cet anathème, depuis St Maxime le Confesseur jusqu'à Saint Justin de Celije en passant par St Jean Damascène. Et bien sûr, comme le rappelle Daniel, il y a le jugement de Sainte Euphémie. Mais les "illuminés" modernes évidemment se prennent pour plus intelligents que les Saints.....

Si les Arméniens sont orthodoxes, d'après leurs dires, pourquoi n'acceptent-ils pas tous les Conciles Oecuméniques? Ils prétendent suivre Saint Cyrille, mais en déformant ses écrits, les interprêtant à leur facon, et ensuite ils disent que ce n'est qu'une question de mots. Pourquoi alors refusent-ils l'enseignement orthodoxe sur la divinisation de l'homme? C'est le noyau même de l'Orthodoxie et non pas une question de mots!

6.Posté par Vladimir.G : Relations avec les Églises orientales anciennes (préchalcédoniennes) le 09/05/2014 19:26
L'Église orthodoxe russe prend part au dialogue avec les églises orientales préchalcédoniennes au niveau panorthodoxe depuis 1961. Dans un premier temps, de dialogue se déroula dans le cadre de rencontres officieuses. Depuis 1985, ses représentants qui font partie de la Commission théologique mixte mènent un dialogue théologique officiel avec ces Eglises. Les travaux consacrés durant de nombreuses années à l'étude des causes et du caractère de la division existant entre l'Église orthodoxe et les églises qui n'ont pas reçu les définitions du IVe Concile oecuménique (de Chalcédoine) ont abouti à la "Seconde Déclaration et proposition aux Églises " (Chambésy, Suisse, 1990).

Concernant le bilan provisoire du dialogue panorthodoxe avec les églises préchalcédoniennes et le document élaboré au cours de ce dialogue, c'est la décision de l'Assemblée des évêques de l'Église orthodoxe russe de 1997 qui fait autorité: "Après étude de l'information relative au développement du dialogue entre l'Église orthodoxe et les Églises orientales orthodoxes (préchalcédoniennes), rendre hommage à l'esprit de fraternité, de compréhension mutuelle et d'effort commun de fidélité à la Tradition apostolique et patristique qui est exprimée par la Commission théologique mixte pour le dialogue entre l'Église orthodoxe et les Églises orientales orthodoxes dans la "Seconde déclaration commune et propositions aux Églises " (Chambésy, Suisse, 1990)".

La "Déclaration" ne doit pas être considérée comme un document définitif, suffisant au rétablissement de la pleine communion entre l'Église orthodoxe et les Églises orientales orthodoxes: elle contient en effet des imprécisions dans diverses formulations christologiques. Il faut exprimer l'espoir que les formulations christologiques continueront à être précisées au cours de l'étude des questions de caractère liturgique, pastoral et canonique, de même que les questions concernant le rétablissement de la communion ecclésiale entre les deux familles d'Églises de tradition orthodoxe et orientale". Se basant sur la décision de l'Assemblée des évêques que nous venons de citer, le Saint Synode, dans sa session du 30 mars 1999, a pris la décision de prolonger le dialogue théologique bilatéral de l'Église orthodoxe russe avec les Églises préchalcédoniennes.

In "Principes fondamentaux régissant les relations de l'Eglise orthodoxe russe avec l'hétérodoxie"

7.Posté par justine le 10/05/2014 13:53
En quoi ce que vous citez changerait-il quoique ce soit au fait que pour l'Eglise Orthodoxe, les monophysites sont et demeurent hors d'elle a cause de leur christologie heretique?

8.Posté par Vladimir.G : Simplement un point de vue fraternel ? le 10/05/2014 15:53
et "l'espoir que les formulations christologiques continueront à être PRECISEES au cours de l'étude des questions de caractère liturgique, pastoral et canonique, de même que les questions concernant le rétablissement de la communion ecclésiale entre les deux familles d'Églises de tradition orthodoxe et orientale"...

Notez bien que PRECISEES ne s’applique pas qu'à l'une des deux parties dont parle ce texte ...

9.Posté par Clovis le 10/05/2014 23:21
On ne raye pas un millénaire et demi de foi par un simple anathème. Ces nuances "monophysites" sont très intéressantes, même si elles traduisent une vision erronée de l'hypostase du Christ au sein de la Trinité. Mais les arméniens ont eux aussi gardé leur foi dans les conditions que nous savons et c'est déjà une réjouissance. Il ne nous revient pas de leur claquer la porte au nez, mais le moins que l'on puisse faire serait déjà comprendre d'où vient cette "erreur", et qu'elle est l'essence de cette erreur.
Hérétique est un mot qui a une très valeur et une très grande force, dont le jugement nous dépasse, ce n'est pas à employer à la légère et encore moins par n'importe qui sur un forum, de surcroît sur l'Orthodoxie. Il y a pour moi une sorte de malaise à l'idée de se gargariser de la Vérité et de vouloir ne la garder que pour soi-même, tout en reprochant aux autres de ne pas la partager.
Ce sont les hommes qui ont créé les schismes et les divisions au sein de l'église, ne revient-il pas à ces hommes là d'essayer de corriger leurs errances, fraternellement et éviter de s'envoyer des anathèmes par émissaires interposés ?
Il ne s'agit pas de se croire plus intelligent que les Saints, et il ne faudrait pas non plus, et inversement, s'imaginer parler en leurs noms et en celui de l'Eglise.
Chaque chose en son temps, lorsqu'il était le temps de comprendre la foi et d'établir ses dogmes, des Grands Conciles Œcuméniques, que ceux qui les refusaient aient été frappés d'anathème est une chose que personne ne doit discuter, en revanche, qu'aujourd'hui confortés dans notre foi, il y ait une tentative de dialogue pour repartir sur des bases saines pour ramener les brebis au sein du troupeau, voilà qui est plus que louable et mille ans après cela ne paraît jamais trop tôt.

10.Posté par justine le 11/05/2014 14:48
Le malheur precisément de toutes les heresies, c'est que l'orgueil, l'arrogance et la volonté de s'imposer de quelques personnes, des hérésiarques, ont entraîné et entraînent des millions d'âmes dans des erreurs dont elles ne peuvent juger et que par loyauté à la hiérarchie de leur Eglise ils acceptent comme vérité. Ainsi se cimentent ces erreurs au long des siècles et les rendent pratiquement inamovibles. Pour cette raison, les Saints Pères de toutes les époques ont combattu impitoyablement les hérésies et leurs créateurs dès les débuts, sachant et prévoyant ce qui allait se produire autrement. Il est extrêment regrettable qu'on ne comprenne plus cette leçon de l'histoire et qu'aujourd'hui les vrais pasteurs de l'Eglise qui s'efforcent de faire ce travail indispensable sont traités de "fanatiques", de "zélotes" et quoi encore par les faux pasteurs pour lesquels le salut des âmes n'est rien face à leurs propres intérêts.

11.Posté par Clovis le 11/05/2014 22:10
...
No comment.

12.Posté par Vladimir.G : "Nous avons complètement oublié que celui qui a tort, c'est celui qui a raison" le 13/05/2014 15:56
Prenez toutes les images de l'Ecriture Sainte où Dieu nous est présenté comme l'Epoux fidèle d'une création qui est devenue infidèle, Celui qui toujours sera retrouvé, dont le cœur n'a jamais changé. Il y a ce fait central de la solidarité totale, de la solidarité finale de Dieu avec Ses créatures dans l'Incarnation. Dieu qui devient homme pour toujours, Dieu qui entre dans l'histoire, qui, dans la personne du Verbe incarné, acquiert une destinée (si l'on peut s'exprimer ainsi) et qui, l'ayant acquise, emporte le fait humain et tout le fait visible et invisible dans les profondeurs du mystère de Dieu dans l'Ascension, — car c'est le Verbe incarné qui est à la droite du Père. Il y a là une solidarité absolue, non pas avec le saint, mais avec le pécheur, avec tout le monde et avec chacun, en vue de sauver ceux qui peuvent être sauvés.

Eh bien, c'est rarement notre attitude à nous. Nous avons trop souvent l'impression que Dieu, c'est notre Dieu à nous, que nous sommes les vrais enfants, tandis que les autres sont des enfants d'adoption, que Dieu traite gentiment, qu'Il supporte, mais qui, évidemment, ne peuvent se comparer à nous. Nous nous sentons très dignes de Dieu, mais les autres, on peut marcher dessus... Il y a le fait que nous ne nous sentons pas du tout solidaires du pécheur... Nous ne sommes pas non plus solidaires dans le sens d'une responsabilité. Nous avons complètement oublié que celui qui a tort, c'est celui qui a raison: si je possède la vérité et ne suis pas capable de la communiquer, que puis-je demander à celui qui est dans l'erreur et n'est pas capable de découvrir en moi la vérité ?

Mgr Antoine de Souroge, "DIALOGUE OECUMENIQUE", janvier 1967

13.Posté par justine le 14/05/2014 13:08
"celui qui a tort, c'est celui qui a raison" - slogan type d'une epoque qui a perdu le nord....

14.Posté par Vladimir.G : "plus un cri d'agonie de ma propre âme " le 14/05/2014 14:02
Nous avons divisé le christianisme et nous n'avons pas toujours réalisé à quel point c'est tragique parce que nous vivons à différents niveaux. Il y a peu de moments où les doctrines problématiques, parfois complexes, jouent un rôle. Combien de fois la primauté du pape de Rome détermine les actions d'un croyant catholique-romain au cours de sa journée? Combien de fois l'enseignement de l'Église Orthodoxe sur la sainte Trinité fait la différence dans son comportement vis à vis d'autrui? Combien de fois tel ou tel passage des Écritures cité par Calvin et d'autres théologiens de la Réforme détermine nos actions? Nos vivons et agissons et sommes en relation les uns avec les autres à un niveau vraiment différent, et ce niveau est soit la reconnaissance mutuelle, l'acceptation, et au mieux l'amour mutuel, ou au contraire – l'estrangement, l'incompréhension, et parfois la haine.

MGR ANTOINE DE SOUROGE: in "SERMON SUR LA SEMAINE DE PRIERE POUR L’UNITÉ", vers 2001

15.Posté par Daniel le 14/05/2014 16:49
Monseigneur Antoine de Souroge semblait vraiment faire preuve d'adogmatisme...

16.Posté par Vladimir.G : Apporter au monde une nouvelle présence du Christ le 15/05/2014 10:41
Nous devons promouvoir une vision différente et chercher une approche nouvelle.
...
Le père Georges Florovsky a dit un jour que les conciles œcuméniques avaient été légitimement convoqués, certes, et qu'ils avaient légitimement proclamé la vérité de l'orthodoxie, mais qu'ils n'avaient jamais apporté de réponse aux hérétiques et à ceux qui s'étaient séparés de l'orthodoxie., Nous avons condamné ces hérétiques, nous avons vu en eux des personnes en dehors de l'Église, mais nous n'avons trouvé aucun langage, aucun argument pour les retenir dans l'Église, si ce n'est des arguments intellectuels, philosophiques, mais aucun qui ait trait à l'essentiel de la vie chrétienne. Nous sommes aujourd'hui retombés dans la même situation.

In "Intervention du métropolite Antoine à l'Assemblée de son diocèse le 9 juin 2001."
http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Mgr-Antoine-de-Souroge-DIALOGUE-OECUMENIQUE-III-le-nouvel-oecumenisme_a3631.html

"J'aime mieux être homme à paradoxes qu'homme à préjugés"

17.Posté par justine le 15/05/2014 14:17
Il faudrait citer les propos du Père Georges Florovski en direct et dans leur contexte, non pas indirectement et séparé de celui-ci. Car certes, les Conciles Œcuméniques n'ont pas fait tort aux hérétiques comme veut l'insinuer cette référence arbitraire. Ce ne furent pas eux qui les exclurent de l'Eglise. Les hérétiques auxquels les Conciles avaient à faire – Ariens, Nestoriens, Monophysites etc. – s'étaient eux-mêmes séparés et exclus de l'Eglise en reniant sa Foi et la remplaçant par leurs propres doctrines. Les Conciles par la suite n'ont que constaté le fait et, les ayant trouvés fermement établis dans leurs choix personnels et indisposés à revenir à la Foi droite, ont achevé cette séparation de fait par le retranchement canonique, et ceci pour deux raisons: 1. pour les inciter au repentir et 2. pour protéger les fidèles du poison des doctrines hérétiques.

L'homme a été créé libre, Dieu lui a donné la faculté de discernement et de choix, et par là, il porte aussi la responsabilité de son choix. Mais aujourd'hui on traite les hommes comme des bébés qui n'ont ni liberté, ni choix, ni responsabilité. Et avec ce traitement on les rend effectivement tels.

Ainsi on croit qu'il faut flatter les gens et les cajoler pour rester ou revenir dans l'Eglise. Mais ce n'est pas ainsi qu'on devient ou reste chrétien! Pour être Chrétien, il faut être héros. N'oublions jamais que l'Eglise est bâtie sur le sang des martyrs. Les premières liturgies furent célébrées sur leurs tombes, et jusqu'à ce jour chaque église et consacrée en insérant des reliques de saints martyrs dans son autel.

18.Posté par Vladimir.G : Ce n''''est qu''''ensemble, comme un seul corps, que nous serons Ton Église! le 15/05/2014 16:15
"Et pourtant, il y a encore beaucoup dont je dois me repentir, il y a encore beaucoup que j'ai à apprendre de mon prochain, et ce n'est qu'ensemble, comme un seul corps, que nous serons Ton Église, et Ton Église dans son entièreté, non pas en séparation mais dans l'Esprit Saint, devenant le lieu où le Dieu Un dans la Trinité est un avec l'humanité qui a accepté de renoncer à la sagesse de ce monde, pour ne plus connaître que la sagesse de Dieu."

MGR ANTOINE DE SOUROGE: in "SERMON SUR LA SEMAINE DE PRIERE POUR L’UNITÉ", vers 2001
(Cf. commentaire 14)

19.Posté par IVAN le 15/05/2014 20:20
"Nous nous sentons très dignes de Dieu, mais les autres, on peut marcher dessus... Nous avons complètement oublié que celui qui a tort, c'est celui qui a raison: si je possède la vérité et ne suis pas capable de la communiquer, que puis-je demander à celui qui est dans l'erreur et n'est pas capable de découvrir en moi la vérité ? " Métropolite Antoine de Souroge

@ 13: L'intervenante n'a manifestement pas compris- ou fait semblant de ne pas comprendre?- la signification des paroles de ce grand spirituel et pasteur hors pair. Qu'elle les relise attentivement et à plusieurs reprises!... le fait d'avoir isolé un bout de phrase de son contexte, en le qualifiant en plus, de slogan, est un parfait exemple de désinformation, d'irrespect pour l'auteur et de mépris pour les lecteurs , qui ne sont pas des crétins.

20.Posté par IVAN le 15/05/2014 20:40
@ Daniel 15: "Monseigneur Antoine de Souroge semblait vraiment faire preuve d'adogmatisme"...
Une seule chose m'apparaît claire et indubitable: Mgr Antoine était un grand spirituel et pouvait
" s'élever de la chair à l'esprit". Et comme dit St Paul;
" Le spirituel juge de tout, mais lui, personne ne peut le juger".

21.Posté par Daniel le 16/05/2014 00:44
Antoine de Souroge a manifestement une ecclésiologie non orthodoxe proche de la théorie des branches! Je cite : "et ce n'est qu'ensemble, comme un seul corps, que nous serons Ton Église, et Ton Église dans son entièreté, " L'Eglise selon lui viendrait de la fusion de groupes existants et n'existeraient pas en ce moment... Le lyrisme est une chose l'orthodoxie une autre. Quant à ces talents pastoraux, ils sont contestés et contestables: culte de la personnalité (parfois à ses dépens), aucune construction d'église majeure, infiltration d'un esprit anglican high church via des réceptions trop rapides; c'est à mon sens une personnalité surévaluée.

22.Posté par Tchetnik le 16/05/2014 08:17
Un "spirituel" demeure un homme qui peut se tromper. Et qui n'est par conséquent pas à l'abri de la critique. Et sur ce thème en particulier, force est de reconnaitre que sa vision des choses est toute personnelle et ne correspond ni aux Pères de l'Église ni au simple bon sens.

23.Posté par Vladimir.G : "De même, ce n''''est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu''''il se perde un seul de ces petits" le 18/05/2014 12:12
Il est curieux de constater comme les extraits que je propose sur ce fil font plus réagir que les textes complets publiés précédemment. Je n'ai pas d'explication à ce paradoxe...

Le contresens du commentaire 13 a été justement relevé par Ivan. Il en est de même pour le commentaire 17: Mgr Antoine cite le père Georges pour souligner que les Concile " avaient légitimement proclamé la vérité de l'orthodoxie," et ce faisant rejeté les "hérétiques" SANS LEUR APPORTER DES REPONSES à leur questionnement. Et nous faisons de même, sans chercher "aucun langage, aucun argument pour les retenir dans l'Église."

Et pourtant, ne représenteraient-ils pas ces brebis égarées pour lesquelles le pasteur "laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve" (Luc 15.4)?
" Et, s'il la trouve, je vous le dis en vérité, elle lui cause plus de joie que les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. De même, ce n'est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu'il se perde un seul de ces petits." (Mt 18.13-14)

Conclusion: "Il est essentiel de ne plus se faire la guerre, mais de trouver des points communs où nous pouvons créer"
Métropolite Paul de Minsk et de Sloutsk (http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Minsk-accueillera-le-forum-catholique-orthodoxe-les-2-6-Juin-2014_a3682.html)

24.Posté par Tchetnik le 18/05/2014 16:20
Il est assez imprudent d'affirmer qu l'Église n'aurait pas apporté de réponse aux hérétiques puisque les conciles se firent avec leur participations, ils purent y développer leurs arguments et qu les dogmes qui ont ensuite été proclamés ont été justement rédigés de manière à infirmer intellectuellement leur enseignement et leur compréhension de Dieu.

La réponse st contenue dans les conclusions des conciles. Que les hérétiques n,aient pas souhaité les accepter est un autre problème.

De même le Christ n'a-t-il pas cherché à retenir ceux qui jugeaient Ses paroles sur Sa chair et Son sang trop dures...

25.Posté par justine le 18/05/2014 18:08
A Vladimir, post 23: C'est peut-etre votre insistance qui agace...?
Les Conciles ont donne toutes les réponses nécessaires. Se reporter aux actes conciliaires ainsi qu' aux réponses spécifiques des Saints Pères (Sts Cyrille d'Alexandrie, Maxime le Confesseurs, Jean Damascene, pour ne nommer que les plus connus). En effet, Dieu ne veut pas qu'aucun de ces petits ne se perde, pour cela leurs pasteurs devraient enfin se résoudre à revenir de leurs erreurs, afin que ces petits puissent etre réconciliés à l'Eglise.
Chercher le moindre dénominateur commun n'est pas la voie de la paix, laquelle est la voie de la vérité et de la sincérité. Ne cherchons pas une pseudo-paix, mais la paix véritable, laquelle réside dans l'unité de la Foi.

26.Posté par La conférence internationale à Etchmiadzine le 13/06/2014 09:56
Une conférence internationale de deux jours intitulée « la crise en Syrie, un défi pour les communautés chrétiennes » a débuté le 11 Juin au saint Siège d’Etchmiadzine.

Présidée par sa Sainteté Karékine II, Patriarche suprême et Catholicos de tous les Arméniens, la conférence réunit des représentants des Eglises du Moyen-Orient, de Syrie, de la Fédération de Russie, d’Europe et des États-Unis d’Amérique. Le Catholicos Karékine II a inauguré la conférence en tant que co-président du comité exécutif du Conseil oecuménique des Eglises. Participent également à la conférence, M. Hovik Abrahamian, Premier ministre d’Arménie, M. Olav Tveit, Secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises, des ambassadeurs accrédités en Arménie, des représentants de l’ONU....Suite

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