L’Église orthodoxe russe prête à une rencontre entre le pape et le patriarche Kirill
« Jamais dans nos deux Églises n’ont eu autant de raisons de travailler ensemble », a déclaré le patriarche Kirill de Moscou

Au lendemain d’une audience avec le pape François, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, directeur du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, a confié mercredi 13 novembre que l’Église orthodoxe russe est prête à travailler à une rencontre entre le pape et le patriarche orthodoxe russe Kirill.

« Nous ne sommes pas encore prêts à dire quand et où aura lieu cette rencontre mais nous sommes prêts à préparer et à travailler à cette rencontre », a-t-il déclaré à l’agence italienne Ansa, insistant sur le travail principal portant sur "le contenu".

Selon le quotidien La Repubblica, citant lui aussi le métropolite Hilarion, une visite du pape à Moscou n’est pas encore à l’ordre du jour et devrait être précédée d’une rencontre dans un pays tiers. Trois possibilités seraient à l’étude : Bari (sud de l’Italie) – où sont vénérées les reliques de saint Nicolas, patron de la Russie –, Vienne (Autriche) et l’abbaye hongroise de Pannonhalma.

CATHOLIQUES ET ORTHODOXES RUSSES SE RAPPROCHENT SUR LA LIBERTÉ RELIGIEUSE

Au lendemain d’une audience avec le pape François, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, directeur du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, a confié mercredi 13 novembre que l’Église orthodoxe russe est prête à travailler à une rencontre entre le pape et le patriarche orthodoxe russe Kirill.

« Nous ne sommes pas encore prêts à dire quand et où aura lieu cette rencontre mais nous sommes prêts à préparer et à travailler à cette rencontre », a-t-il déclaré à l’agence italienne Ansa, insistant sur le travail principal portant sur "le contenu".

Selon le quotidien La Repubblica, citant lui aussi le métropolite Hilarion, une visite du pape à Moscou n’est pas encore à l’ordre du jour et devrait être précédée d’une rencontre dans un pays tiers. Trois possibilités seraient à l’étude : Bari (sud de l’Italie) – où sont vénérées les reliques de saint Nicolas, patron de la Russie –, Vienne (Autriche) et l’abbaye hongroise de Pannonhalma.

CATHOLIQUES ET ORTHODOXES RUSSES SE RAPPROCHENT SUR LA LIBERTÉ RELIGIEUSE

La rencontre entre François et Hilarion a eu lieu treize jours avant celle, prévue le 25 novembre, du président russe Vladimir Poutine au pape, dans le cadre de sa visite en Italie.

Les relations diplomatiques entre le Patriarcat de Moscou et le Saint-Siège ont semblé se dégeler depuis l’arrivée, en février 2009, du patriarche Kirill même si, sous Benoît XVI, aucun sommet n’avait pu être organisé entre les primats des deux Églises, en dépit des désirs exprimés du côté du Vatican.

Une pierre d’achoppement entre Rome et Moscou reste la question des grecs-catholiques en Ukraine, berceau de l’orthodoxie russe. Les « uniates » ukrainiens, fidèles catholiques en communion avec Rome, ont suscité longtemps une haine séculaire des orthodoxes.

Catholiques et orthodoxes russes se rapprochent toutefois sur la question de la liberté religieuse et de la lutte contre le sécularisme, comme l’a souligné la rencontre, mardi à Moscou, entre le patriarche orthodoxe Kirill de Moscou et le cardinal Angelo Scola, archevêque de Milan.

INQUIÉTUDE POUR LA SYRIE
« Pour nous, la liberté religieuse est le summum de la liberté de conscience, a expliqué le cardinal Scola, qui était accompagné par Mgr Paolo Pezzi, archevêque catholique à Moscou. L’interdiction de l’expression publique de la foi n’a pas de sens. Il faut au contraire encourager ces expressions dans un libre dialogue. »

L’archevêque de Milan a par ailleurs salué les efforts du patriarche Kirill en faveur des chrétiens du Moyen-Orient, notamment en Syrie. « Beaucoup de chrétiens dans cette région subissent le martyre : ils sont expulsés de leurs maisons, leurs églises sont détruites », a-t-il relevé, estimant que, « en Occident, on parle trop peu de tout cela ».

Quelques minutes plus tôt, dans son discours, le patriarche Kirill avait souligné que l’Église catholique et l’Église orthodoxe russe partageaient la même préoccupation pour « la situation des chrétiens dans le monde, et pas seulement là où ils souffrent physiquement, comme le Moyen-Orient, en Afrique, en Asie, mais aussi là où il y a une pression latente sur les chrétiens sous prétexte de tolérance et de multiculturalisme ».

« JAMAIS DANS NOS DEUX ÉGLISES N’ONT EU AUTANT DE RAISONS DE TRAVAILLER ENSEMBLE »
Le patriarche de Moscou a notamment évoqué l’interdiction des symboles chrétiens ou l’utilisation du mot « Noël », le fait que des chrétiens ne pouvaient travailler avec une croix autour du cou « prétendument parce que cela viole les non-croyants et des personnes d’autres religions ».

« Aujourd’hui, la question de la préservation de l’Europe chrétienne, le maintien des sources de la civilisation chrétienne est notre objectif commun, a insisté le primat orthodoxe russe. Jamais nos deux Églises n’ont eu autant de raisons de travailler ensemble. »

Se félicitant de se retrouver « sur nombre de ces questions » avec le pape François, le patriarche Kirill a dit aussi apprécier celle du pape concernant la Syrie. « J’espère que nous continuerons à travailler ensemble pour la paix au Moyen-Orient et en Syrie à faire la paix, et pour les droits des minorités religieuses », a-t-il dit.

De son côté, lors de sa rencontre avec le pape François, le métropolite Hilarion a lui aussi évoqué la question syrienne, notant « la nécessité d’actions consolidées des Églises chrétiennes pour la protection des chrétiens en Syrie », rapporte un communiqué du Patriarcat de Moscou.

N. S. (avec AFP) la Croix

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 13 Novembre 2013 à 19:53 | 17 commentaires | Permalien



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