La responsabilité  des chrétiens orthodoxes
En cette semaine du Pardon il faut nous demander pourquoi, après un siècle de présence orthodoxe au cœur des terres traditionnellement latines, nous n’avons pas su éclairer nos frères séparés Catholiques et Protestants pour revenir tous ensemble à la foi qui nous était commune durant le premier millénaire de la chrétienté.
Ne devons nous pas demander au Seigneur de nous pardonner, pour avoir si mal témoigné notre foi !

Car le témoignage orthodoxe n’a pas été crédible aux yeux des peuples qui ont accueilli les exilés de la révolution russe.


Aussi loin que mes souvenirs me permettent de revenir en arrière, les images, chères à mon cœur des églises orthodoxes se présentent à moi, toujours identiques à elles-mêmes. Partout, la maison de Dieu réservait le même accueil aux fidèles qui franchissaient son seuil. Nous laissions derrière nous l’Occident, sa culture et sa civilisation et nous pénétrions dans un temple du Seigneur, marqué d’un sceau étranger. Là, tout n’était que recueillement, encens et prières. Les exilés russes emplissaient ces églises et la splendeur de la liturgie byzantine nous frappait d’un inépuisable émerveillement.
Au fil des années, nous avons pu croire, qu’en dépit de l’étrangeté de notre rite, les autochtones furent sensibles à sa beauté puisque nos églises n’ont pas désempli.

Aujourd’hui le slavon est souvent abandonné au profit du Français en France, et au profit des langues locales dans d’autres pays d’Europe. Cette constatation devrait nous réjouir puisqu’elle signifie que notre religion s’est véritablement enracinée dans nos pays d’accueil. Mais en réalité, un siècle s’est presque écoulé et les Orthodoxes sont encore bien minoritaires en Occident.
Notre témoignage n’a pas été convainquant. Quelles ont été nos erreurs ? Nos fautes ?

Lorsqu’on veut témoigner le Christ, on ne peut le faire que par l’exemple de l’amour.

Au début du siècle dernier, à peine arrivés en exil, nos prêtres et nos évêques se sont scindés en trois juridictions différentes : l’Eglise orthodoxe russe Hors Frontières, l’archevêché des Eglise russes d’Europe occidentale et l’Eglise russe du Patriarcat de Moscou! Nous avons oublié combien cette déchirure fut douloureuse, pourtant dans bien des familles les fils s’opposèrent à leurs pères et les amitiés les plus indéfectibles furent brisées. Depuis ce jour, l’esprit de division n’a jamais cessé de nous habiter et les journaux de l’Europe entière se réjouissent de publier nos différents et nos litiges !

Nous possédons le trésor de la foi orthodoxe et nos divisions nous rendent incapables de transmettre autour de nous la vérité de notre foi !

Certains affirment :
« Nous sommes à présent des Occidentaux, nous voulons, comme l’Eglise orthodoxe d’Amérique, devenir l’Eglise Locale Orthodoxe d’Occident ! »
« Mais qui sommes-nous pour prétendre créer une église locale en Occident ? » s’est exclamé lors d’une causerie à l’Eglise d’Exelmans le recteur de Saint Serge, notre Institut de théologie orthodoxe.

La question que je me pose est :
L’usage de la langue locale rend-elle notre religion orthodoxe de tradition russe, occidentale ?

Car la particularité de l’orthodoxie a toujours été l’acculturation au sein des peuples qui l’ont adoptée. Le génie et la culture de chaque peuple épouse sa foi orthodoxe, la marque de façon indélébile et s’identifie à elle.
Un chemin similaire a été suivi en Occident ! Autour de nous, nous pouvons voir le christianisme latin modelé par le génie et la culture des peuples occidentaux. Même la rupture protestante est restée imprégnée par quinze siècles de romanité.
Jusqu’à Vatican II, l’identité des peuples a été négligée par la volonté centralisatrice de Rome au profit d’un rite latin commun. En conséquence, nous constatons qu’une majorité d’Occidentaux s’identifient à leur religion respective, catholique ou protestante.
Ce sont des différences de dogmes qui séparent les chrétiens. Si nous voulons agir de façon œcuménique, ne devons nous pas espérer et prier pour qu’advienne ce jour voulu par Notre Seigneur, ce jour de la plénitude et de la communion du monde chrétien ? Le jour où nous partagerons ensemble une foi orthodoxe dans le sens littéral de ce mot !

Le jour du triomphe de l’Orthodoxie !

Il nous faut prier avec ferveur pour que l’Esprit Saint nous permette de reconnaître les torts que nous avons eu les uns envers les autres. En ce carême qui commence, demandons, « Pardon !», faisons acte de repentance et d’humilité, pour qu’il nous soit accordé de revenir ensemble à une foi identique.
Ainsi les occidentaux seront-ils véritablement orthodoxes dans le rite latin qui a toujours été celui de leur Eglise. Et nous resterons tous fidèles à notre tradition deux fois millénaire de la diversité des visages de la chrétienté.

Comment serait-il possible de nier la légitimité du territoire canonique des chrétiens occidentaux et prétendre créer chez eux, « l’Eglise Locale du Christ » ?

Il est grand temps de comprendre que seul l’amour fraternel entre tous les orthodoxes peut nous rendre crédibles. Il est grand temps de réparer nos fautes et témoigner notre foi orthodoxe dans l’unité des juridictions russes, qui aurait du, depuis le début du siècle dernier, être la notre !
Ainsi prendront fin toutes les procédures et les litiges, qui éclaboussent notre religion d’un parfum de scandale dans les journaux qui nous fustigent.
N’est-il pas temps pour l’archevêché de revenir vers son Eglise mère enfin libérée du joug athée ?
Ce sera une démarche de réconciliation, d’humilité et d’amour, la seule digne d’un chrétien orthodoxe authentique. La seule qui pourra mettre fin aux querelles judiciaires qui nous minent. Ne sommes nous pas tous ensemble, avec les Russes de Russie, les héritiers de nos belles églises ?

Revenir vers notre Église mère est la seule démarche qui nous permettra de participer à la plénitude de la vie conciliaire de l’orthodoxie, dont nous sommes privés aujourd’hui.

L’unité des juridictions orthodoxes russes sera le premier pas franchi vers l’authenticité de notre témoignage, le premier pas vers ce triomphe de l’Orthodoxie, l’unité de tous les chrétiens !

Appelons le de toutes nos forces ! Pour que nos voix puissent enfin se faire entendre et interdisent les effusions de sang qui déciment sous nos yeux le genre humain.

Le jour du triomphe de l’orthodoxie sera l’aube d’une ère nouvelle, celle de la Paix voulue et donnée par le Christ à l’homme nouveau, enfin converti.

© Pour " Parlons d'orthodoxie" par Marie Genko

Rédigé par Marie Genko le 18 Février 2010 à 16:10 | 24 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Jean V. le 18/02/2010 19:20
Si je puis me permettre cette réflexion critique, je crois que cet article reflète les préoccupations de quelqu'un de l'intérieur, ce qui est tout à fait respectable... mais passe tout à fait à côté d'une des réponses essentielles à la question posée.
L'Eglise orthodoxe, comme d'autres Eglises d'ailleurs, est perçue par le public comme l'alliée d'un pouvoir politique... N'est-ce pas pour cela d'ailleurs que le communisme l'a persécutée?
Ce qui est en jeu n'est pas la foi, ni les querelles juridictionnelles que le monde ne comprend pas et dont il n'a rien à faire. Ce qui est en jeu c'est le césaro-papisme, l'alliance avec le pouvoir, avec les riches et les puissants. La nostalgie d'une Byzance où les pouvoirs civils et religieux étaient confondus, quoi qu'en disent les théologiens avec leur notion quelque peu fumeuse de "symphonie" des pouvoirs.
Aujourd'hui encore, lorsqu'à Pâques, je vois à la télévision grecque l'archevêque d'Athènes chanter le tropaire de Pâques devant des militaires au garde à vous brandissant l'étendard national, je suis mal à l'aise.
En occident, l'Eglise romaine a le même problème... Elle est perçue comme l'alliée des riches et des oppresseurs, quels que soient ses discours sur "l'option pour les pauvres". Et les scandales pédophiliques n'arrangent rien. Au moins, rendons grâces à Dieu de ce que l'Egl. orthodoxe semble moins atteinte par ce mal là!
En pays protestant aussi, il y a aussi des Eglises "nationales"... pas toujours très tolérantes avec les dissidents et les mécréants. Il y a à peine un demi-siècle, dans une région calviniste des Pays-Bas, les passants jetaient des pierres à une personne se déplaçant en vélo un dimanche - je n'invente pas, je connais personnellement la petite-fille de cette victime de l'intolérance théocratique et c'est elle qui m'a raconté cette affaire!
Bien sûr, il y aura toujours des saints hommes pour courageusement refuser de se faire manipuler, refuser d'être les leviers du pouvoir, refuser de prêcher la soumission à un pouvoir oppresseur en échange du paradis chrétien... Mais toutes les Eglises sont perçues, malgré ces belles exceptions, comme trop compromises avec les pouvoirs de ce monde. Ont-elles fait leur métanoïa? Sans doute pas assez... Les média nous montrent partout des hiérarques, de quelque obédience que ce soit, qui s'efforcent de "reconquérir" la société et, à cet effet, font la cour au monde politique... Mais est-ce la société qu'il faut christianiser ou le coeur de l'homme? La société doit-elle être gouvernée par des lois religieuses? Faut-il imposer, via la législation, nos normes à ceux qui n'y adhèrent pas de l'intérieur de leur coeur?
En somme, à mon avis, le problème réel n'est pas propre à l'orthodoxie. Mais il faut le regarder en face: nos sociétés ont trop souffert de l'alliance du religieux avec le pouvoir, et pour ce qui est de l'orthodoxie russe, si je ne veux justifier en rien la persécution bolchévique - que Dieu m'en garde! - j'en suis toujours à me demander si Dieu, à travers ces événements terribles, n'a pas voulu parler a Son Eglise, lui montrer qu'elle devait prendre plus de distance avec une certaine mondanité. A-t-elle accepté d'écouter la leçon ou, de retour en grâce, refera-t-elle les mêmes erreurs?
Pardon a tous si mon discours peut paraître provoquant. Il faudrait sans doute écrire plus en longueur et en nuances... Au moins, j'espère avoir pu faire part de mon questionnement et faire avancer nos réflexions.

2.Posté par Marie Genko le 19/02/2010 10:22

Cher Jean,

Pardonnez moi de voir et de ressentir les choses de façon totalement différente de votre approche personnelle.
Avant la révolution française, le roi était le Père très chrétien de la nation.
Tout comme un père de famille, il se préoccupait d'éduquer, de nourrir et de donner à ses enfants le moyen de sauver leurs âmes.
Pour moi, un gouvernement républicain devrait avoir les mêmes préoccupations.
Même si, dans nos sociétés pluricultuelles, différentes religions se trouvent sur le sol d'un même pays, le gouvernement de ce pays se doit de donner aux citoyens les moyens de pratiquer librement leur culte. Cela se fait d'ailleurs dans de nombreux États de l'UE, où les prêtres sont rémunérés par l'Etat.
C'est hélas chez nous en France, qu'une majorité de médias, violemment anticléricaux, ont développé une image négative de la coopération nécessaire entre l'Église et l'État, responsables, l'un comme l'autre, du bien physique et spirituel de la société dont ils ont la charge.
Pour reprendre ce que vous écrivez, je dirai que le communisme a persécuté l'Église orthodoxe, non parce qu'elle était perçue comme l'alliée d'un pouvoir politique (ceci est à nouveau une vision complètement occidentale) mais parce que le communisme était une émanation diabolique de l'orgueil humain!
Idem pour la persécution des prêtres sous la terreur de 1789.
Pour le croyant, paysan, ouvrier, ou intellectuel, L'ACCEPTATION DE SON ÉTAT FAIT PARTIE DE SA FOI CHRÉTIENNE.
Il est question dans l'Évangile de faire fructifier ses talents, et non d'envier aux autres des biens matériels.
Ne soyez pas mal à l'aise lorsque vous voyez l'archevêque d'Athènes chanter le tropaire de Pâques devant des militaires au garde à vous, brandissant leur étendard national!
Réjouissez vous au contraire de ce que les Grecs soient fiers de leur foi chrétienne et qu'ils le signifient à la face du monde!
L'Église n'est pas l'alliée des riches!
Souvenez-vous qu'il est plus difficile à un riche de rentrer dans le Royaume des Cieux qu'à un chameau de passer par le chat de l'aiguille!
Pardonnez-moi, mais il me semble que c'est à nouveau une vision socialiste que de voir les chose sous cet angle!
Si certains riches affichent avec orgueil leur foi, ils sont semblables aux pharisiens de l'Évangile!
Mais l'Église ne devrait pas en être compromise pour autant!
Ne croyez pas que les scandales de mœurs, ou d'intolérance, soient l'apanage de la religion catholique, ou protestante, nous avons les nôtres aussi!
Enfin, j'ajouterai que nous sommes tous pécheurs, et les hommes d'église le sont aussi, même si une responsabilité plus lourde pèse sur leurs épaules.
Voilà pourquoi, il est si nécessaire de soutenir nos prêtres de nos prières et de notre amitié.
Pour conclure je vous demande "Pardon" d'avoir si mal exposé ci-dessus mon propos.
Je souhaitais plaider pour l'amour et l'union entre les juridictions russes, comme pour une première étape nécessaire à UNE UNION FUTURE DE TOUS LES CHRÉTIENS DANS UNE SEULE ET MÊME FOI, et ceci dans l'espoir que le Seigneur voudra bien nous prendre en pitié et sauver notre malheureuse humanité, qui s'avance inexorablement vers le suicide collectif des guerres actuelles et à venir.

3.Posté par Manu le 19/02/2010 11:19
Bonjour,
Article très intéressant, merci.

Jean V,

"Mais toutes les Eglises sont perçues, malgré ces belles exceptions, comme trop compromises avec les pouvoirs de ce monde."

Dans certains cas cela me semble peu contestable et cela même au delà de la perception personnelle, mais dans d'autres ce sont des avis faux ou qui servent uniquement à porter atteinte à l'image des Eglises visées. En fait en lisant cette phrase j'ai tout de suite penser à ce que vivent nos frères et soeurs irakiennes (d'ailleurs plusieurs ont encore été tués ces derniers jours, dont deux étudiants, paix à leurs âmes), les Eglises sur place se font parfois accusées par certains d'être de collusion avec l'Occident (soit les dirigeants et la politiques qu'il mène), d'en être une sorte de bras étendu, ce qui est faux à plusieurs égards. Sur quoi se fonde ses rapprochements ? Je ne peux pas prétendre le savoir, mais à mon avis c'est sur le fait que la religion est la même (certains ne font pas trop différence entre les confessions), et d'autres sujets plus ou moins liés. Ceci est un exemple pour moi d'accusations infondées ou généralisatrice qui servent à médire sur ces Eglises et ses fidèles. Dans un pays comme celui être présenté comme un vendu, un traître affilié au pouvoir oppresseur c'est le discrédit et les menaces assurées. D'autant plus quand dans ces pays là l'Eglise est vraiment centrale à la vie de toute la communauté, en tant que minorité ils se concentrent autour et y puisent leurs forces.
Ceci dit je pense que vous avez malgré tout raison, et je dirais même qu'en pays catholiques, le Vatican par ce qu'il représente a malgré lui fait éloigner des gens de la foi. Je me base sur plusieurs discussions avec des personnes qui appréciaient le message chrétien, ne trouvait rien de critiquable, au contraire, mais avaient beaucoup à redire sur l'Eglise romaine... (je ne parle pas des attaques gratuites et réductrices que l'on voit dans les médias ou ailleurs, mais de déceptions plutôt sincère).
Mais bon il y aura toujours des ennemis de l'Eglise, et si toutes les attaques ne sont pas injustifiées, loin de là, certaines le sont tout de même.

"La société doit-elle être gouvernée par des lois religieuses? Faut-il imposer, via la législation, nos normes à ceux qui n'y adhèrent pas de l'intérieur de leur coeur?"

Personnellement je suis pour la séparation des pouvoirs politiques et religieux, mais pour la "christianisation" de la population. La vie en société ne doit pas être régit pas la loi imposant aux gens des comportements, mais peut se baser sur les préceptes chrétiens mis en pratique par la population d'elle même. En résumé je pense que si la plupart des gens, ou en tout cas une bonne partie, sont chrétiens alors la vie en société en sera influencée, en tout cas dans ce gravite autour de ces communautés. Le meilleur exemple en France est la communauté musulmane, elle ne fait pas de lobbying politique mais islamise sur certains points son environnement par sa présence.
La présence, l'écoute, la réponse aux interrogations et besoins, permet aussi aux Eglises de se faire apprécier pour ce qu'elles font et de mieux se faire entendre auprès des gens, qui s'ouvrent davantage à son message. En ce sens je ne pense pas que ce soit par des changements politiques ou une pression quelconque qu'on change l'opinion, c'est par la conscience de la population elle même que peut se créer des choses plus solides et ancrées dans la vie de tous les jours.

4.Posté par Francodeport le 19/02/2010 16:55
Bonjour Marie,

Selon les perspectives, le ressenti et l’expérience de chacun votre article peut susciter de nombreux et variés commentaires.

Je fais juste une remarque au sujet d’une des formulations qui apparaît vers la fin :
Vous écrivez : « L’unité des juridictions orthodoxes russes sera le premier pas franchi vers l’authenticité de notre témoignage ».
Je pense qu’il est plus juste de dire : l’authenticité de notre témoignage est le premier pas vers l’unité des juridictions orthodoxes russes. Encore que je pense que les mots « juridictions orthodoxes russes » soient de trop. Il conviendrait simplement de dire : l’authenticité de notre témoignage est le premier pas vers l’unité.

5.Posté par Marie Genko le 19/02/2010 22:07

Cher Francodeport,

Vos remarques sont bienvenues car le ressenti et l'expérience d'autrui sont toujours un enrichissement pour chacun d'entre nous.
Pour moi, il ne peut y avoir d'authenticité dans les divisions.
Pour essayer de revenir à L'UNITÉ DE TOUS LES CHRÉTIENS, chaque chrétien catholique, protestant ou orthodoxe doit exiger de sa hiérarchie de faire les efforts nécessaires pour rendre cette unité possible.
Que chacun s'efforce de balayer devant sa porte, comme le dit le proverbe.
Je ne parlerai donc en ce qui me concerne, que de l'Orthodoxie.
Il est un FAIT HISTORIQUE que les émigrés russes se sont scindés en trois juridictions distinctes dans les années vingt.
Et c'est la raison pour laquelle nous subissons aujourd'hui des situations comme celle du procès de Nice ou celui de Biarritz.
Si les juridictions russes se fondaient à nouveau en une seule, comme l'a proposé Sa Sainteté Alexis II de bienheureuse mémoire, tout prétexte de procédure judiciaire disparaîtrait.
Voilà pourquoi j'ai écrit:
"L'unité des juridictions russes sera le premier pas franchi vers l'authenticité de notre témoignage.."
J'ajoute au passage, que cela ne veut pas dire que tous les fidèles de l'archevêché seraient obligés de se soumettre à un clergé russe venu de Russie!
Regardez ce qui se passe dans l'Église russe Hors Frontières, absolument rien n'a été changé depuis qu'ils se sont rattachés au patriarcat de Moscou!
Mais parce que nous serons jugés devant le redoutable tribunal du Christ sur l'image que nous aurons donnée de notre christianisme, il est impératif de retourner sur un chemin d'amour et de respect entre les orthodoxes .
Si nous avions donné l'image d'un christianisme authentique, il y a des années que notre exemple aurait éclairé nos frères séparés occidentaux!
Il y a des années que la nécessité de refaire l'unité des chrétiens ne serait pas resté à l'état de rêve ou de vœux pieux!.
ET Là EST NOTRE RESPONSABILITÉ, CAR NOTRE TÉMOIGNAGE NE PÈSE RIEN TANT QUE NOUS NE NOUS SERONS PAS NOUS-MÊMES VÉRITABLEMENT CONVERTIS !


6.Posté par Marie Genko le 20/02/2010 09:22

Cher Manu,

Votre témoignage en faveur des chrétiens persécutés en Irak est essentiel, car il nous rappelle là aussi notre RESPONSABILITÉ de citoyen occidental compromise malgré nous dans la guerre d'Irak et celle d'Afghanistan!
La haine musulmane contre les Occidentaux va se perpétrer durant plusieurs générations et elle poursuivra les enfants de nos enfants!
Comment témoigner l'amour du Christ auprès de ces populations martyrisées par nos soldats depuis déjà tant d'années?
Comment venir en aide aux chrétiens locaux martyrs, eux aussi, de la vengeance des autochtones?
Alors que les peuples continuent à développer des armes toujours plus destructrices, il me semble de plus en plus urgent de supplier le Seigneur de permettre L'UNITÉ DES CHRÉTIENS, afin que notre voix pèse enfin sur les politiciens et nous permette de METTRE FIN A DES GUERRES DE PLUS EN PLUS DESTRUCTRICES POUR L'HUMANITÉ TOUTE ENTIÈRE!



7.Posté par Daniel le 20/02/2010 13:03
Marie Genko demande : " pourquoi, après un siècle de présence orthodoxe au cœur des terres traditionnellement latines, nous n’avons pas su éclairer nos frères séparés Catholiques et Protestants pour revenir tous ensemble à la foi qui nous était commune durant le premier millénaire de la chrétienté. " Vaste question...

Cela est une question de volonté ou plutôt de non volonté : il apparaît manifeste que la hiérarchie catholique n'a nulle envie de revenir sur les erreurs du catholicisme. Elle campe sur ses positions : primauté du pape, filioque, immaculée conception etc et ce en dépit d'années de dialogue théologique.

Il y a une autre question de volonté : les orthodoxes n'ont pas voulu effectuer de travail missionaire ou avoir une attitude missionaire à l'égard des populations protestantes ou catholiques locales, et là je parle de Monsieur tout le monde. Dans certaines paroisses, certaines personnes qui voulaient devenir orthodoxes, en venan du catholicisme furent même invitées à rester catholqiues. La hiérarchie orthodoxe ont préféré une attitude proche du confusionnisme affirmant que les différences étaient mineures et qu'au fond, catholique, orthodoxe ou protestant, ça ne changeait pas grand chose. On peut se référer au livre de Jean-Louis Palierne, "Où se cache l'Eglise orthodoxe en France?" paru à l'Âge d'Homme.

A cela s'ajoute le phylétisme. qui fait que certains orthodoxes d'origine immigré considèrent leurs églises comme des conservatoires des traditions nationales, de la culture nationale, de la langue nationale où sont qui n'appartiennent pas à leur ethnie ne sont pas le bienvenu...


8.Posté par Marie Genko le 20/02/2010 14:54
Cher Daniel,

Le dernier paragraphe de votre message me fait sursauter!

1/Les Russes venus en France en 1920 étaient des exilés et non des immigrés!

2/Les orthodoxes issus de familles orthodoxes, et NON DE FAMILLES OCCIDENTALES VENUES A L'ORTHODOXIE, sont naturellement attachés à l'identité de l'orthodoxie de laquelle ils sont issus!
Demandez donc à un Grec ou à un Géorgien de changer ses habitudes liturgiques au profit d'inaugurations, qui auraient pour but de faire croire aux Catholiques ou aux Protestants que nos liturgies n'ont aucune différence avec celles de nos frères séparés!
Vous vous ferez immédiatement traiter de Catho, mondialiste, universaliste et que sais-je encore!
Il ne s'agit pas de phylétisme mais de respecter l'identité et les coutumes, NON DES NATIONS, comme vous paraissez le croire, mais L'IDENTITÉ DES TERRITOIRES CANONIQUES qui ont, depuis les premiers siècle de l'Église? laissé s'épanouir le génie propre des peuples qui adoptaient le christianisme.
J'ajouterai même que si les Orthodoxes, en dépit de l'étrangeté de leurs rite liturgique, avaient donné l'exemple de l'Unité et de l'amour fraternel entre Orthodoxes, aucun prosélytisme n'aurait été nécessaire
Car LA VÉRITÉ PARLE D'ELLE-MÊME et l'extraordinaire humanité de notre religion aurait depuis longtemps fait prendre conscience de leurs erreurs à ceux qui sont en dehors de notre Eglise!

9.Posté par Daniel le 20/02/2010 20:59
Cher Marie,

Je ne me limitais pas au cas des Russes, effectivement exilés et non immigrés... Par phylétisme, je faisais allusion à des faits réels où certains voulant rejoindre telle ou telle paroisse, venant d'une autre religion entendaient comme réponse : "vous ne pouvez la rejoindre car vous n'êtes pas russes, ou grecs ou autre". Ou que faites-vous ici car cous n'avaez pas telle nationalité ou telle origine. Je dois admettre que l'archidiocèse grec aux Etats-Unis a aussi une réputation (fausse ou pas de club ethnique) Le Père Andrew Phillips relate sur son site ses expériences pour devenir orthodoxet dans les années 60; dans l'Eglise Russe Hors Frontière en Angleterre, on n'avait pas voulu le recevoir car il n'était ni russe ni d'origine russe... Je ne parlais pas de changer la façon de procéder dans les usages liturgiques mais stigmatisait le repliement ethnique qui conduit à faire passer l'ethnie avant la foi... Une telle attitude existe à des degrés divers (de l'inexistant au très fort) mais elle a desservi l'orthodoxie.

10.Posté par Marie Genko le 21/02/2010 19:45
Cher Daniel,

Merci pour votre réponse, tels que vous relatez les faits ci-dessus, ils peuvent en effet sembler choquants.
Pourtant ce n'est pas sans fondement que les Orthodoxes se sont repliés sur eux-mêmes.
Je m'explique:
Lorsque, au début du siècle dernier, les Orthodoxes sont arrivés en nombre important en Occident, et qu'il s'y sont installés, ils ne savaient pas s'il s'agissait d'un exil temporaire ou définitif.
Ils se sont soudain trouvés entourés par un monde majoritairement catholique, d'un catholicisme sûr de lui et terriblement prosélyte!
Les choses ont changé pour les Catholiques aujourd'hui, mais il y a 90 ans, ils étaient encore les maîtres indiscutables de tout un tissus social français, idem pour les Protestants dans l'Europe du Nord.
Lorsqu'une minorité se sent fragilisée dans un environnement, qui lui est contraire, elle se replie sur elle-même, c'est une réaction tout à fait normale. Et il est si sécurisant et confortable de rester entre soi...

Par ailleurs, ce que vous écrivez à propos du Père Andrew Phillips est tout autant explicable.

Vous savez, aussi bien que moi, à quel point les orthodoxes sont conscient que c'est en grande partie grâce à leur prudence et à leur respect des traditions que le Seigneur leur a permis de garder intacte leur foi.
En exil, sur une terre étrangère, il semble de toute première nécessité de ne changer en rien les coutumes en vigueur et de rester aussi proche que cela est possible de l'esprit qui a été transmis par son Église mère. Intégrer un autochtone dans son sein, c'est pendre le risque d'introduire une personne formatée jusqu'au plus profond d'elle-même par plusieurs siècles d'un christianisme totalement différent de l'orthodoxie.
Comme j'ai tenté de l'expliquer plus haut les territoires canoniques de l'Église une et indivise du premier millénaire de notre christianisme ont permis à chaque patriarcat de laisser les fidèles de leurs diocèses respectifs exprimer dans leur rite le génie qui leur était propre.
Le monde Latin, habité jusqu'à ce jour par l'esprit des lois de l'empire romain, est extrêmement éloigné et de l'esprit byzantin et peut-être plus encore de celui des Slaves.
Depuis le schisme de 1054 il s'est de surcroit éloigné de notre Foi.
Introduire un Latin en Orthodoxie slave, cela implique d'exiger de lui une véritable métamorphose!
Car il devra laisser derrière lui toute une mentalité étrangère au monde dans lequel il souhaite s'intégrer.
Voilà ce qui conduisait dans les années 60, et peut-être encore parfois aujourd'hui, les Orthodoxes à recevoir, avec la plus grande prudence, les personnes qui sont convaincues du bien fondé de nos dogmes.
En définitive, ce n'est pas à nous à nous adapter au monde latin qui, comme vous le dites, persévère dans ses erreurs dogmatiques. Mais c'est à nous a lui montrer l'éblouissante clarté de notre religion orthodoxe, afin qu'il corrige ses dogmes et redevienne orthodoxe dans le rite latin qui a toujours été le sien.
Voilà pourquoi il me paraît si IMPORTANT DE RESPECTER LES TERRITOIRES CANONIQUES, même ceux des hérétiques, car notre responsabilité est de les ramener à la pureté de la foi qui nous était commune.
Cette responsabilité chacun d'entre nous devra en répondre devant le redoutable tribunal du Christ. Pour que notre témoignage devienne authentique il nous faut nous convertir nous mêmes et mettre fin à nos querelles.
ET CE JOUR LA NOUS VERRONS LE TRIOMPHE DE L'ORTHODOXIE.






11.Posté par vinika le 21/02/2010 20:03
la France est une terre d'histoire catholique. De règne papal. Pourquoi les catholiques devraient t'ils devenir orthodoxes ? D'ailleurs l 'orthodoxie n'est pas "religion" mais "confession " de la religion chrétienne. La religion Chrétienne a trois confessions : catholiques, orthodoxes et protestants.
L'église est pouvoir temporel, elle existe dans un lieu et un temps donné; La foi est en nous même après notre mort. Prions pour nos frères persécutés dans le monde quel que soit leur confession et même leur religion. Soyons comme le "bon samaritain... "Bon carême

12.Posté par Marie Genko le 21/02/2010 21:59

Chère Vinika,

Je n'ai pas voulu dire que les Catholiques doivent adopter notre rite byzantin, au contraire il faut qu'ils conservent les coutumes et les usages qui sont depuis deux millénaires ceux de leur territoire canonique.
Par contre il est important pour l'unité de tous les chrétiens que nous confessions ensemble une seule et même foi.
Le jour où tous les chrétiens croiront aux mêmes dogmes, ce jour là tous les chrétiens seront unis!
Ils seront unis comme ils l'étaient durant le premier millénaire du christianisme.
Et ce jour là, la foi de tous les chrétiens sera orthodoxe dans le sens littéral de ce mot!
Pour que cette nécessité de l'unité des chrétiens soit plus claire, je ne résiste pas à la tentation de vous copier ici un court extrait du livre du Père Michel Evdokimov,

"Les chrétiens orthodoxes" (flammarion)

"Une chrétienté divisée voit son témoignage singulièrement dévalué à la face du monde, qui ne croit plus aux belles paroles, mais veut des actes. Rome et Constantinople demeurent nécessaires l'une à l'autre. Pour toutes les deux, le schisme fut une tragédie, à l'origine de bien d'autres schismes ultérieurs, qui ne cessent de tourmenter une humanité en quête d'un modèle d'unité qui la transcende et dans lequel elle puisse se reconnaître."

Mais avant de reconstruire l'unité du christianisme ne devons-nous pas offrir au monde un témoignage crédible et reconstruire l'unité des juridictions orthodoxes issues de la diaspora russe blanche?
Voilà quelle est aujourd'hui notre responsabilité.

13.Posté par Daniel le 22/02/2010 07:42
La France ne peut être une terre historique catholique car ce qui va engendrer le catholicisme sous son sens actuel n'apparait que vers le 11e siècle et est imposé par les carolingiens. Avant les gens étaient orthodoxes, mais le siège de Rome a été "pris" par les Francs qui y ont imposés de papes filioquistes. Vous pouvez lire à ce sujet, "Le filioque, une mystification fatale" de Cyriaque Lampryllos à l'Âge d'Homme. Quand le Filioque est apparu, un pape a même fait graver le bon texte sans Filioque à Rome, ce qui prouve bien qu'il n'était pas catholique (au sens actuelle), mais orthodoxe (au sens moderne). Le catholicisme est une innovation qui s'est imposée (ou a été imposé comme en Irlande) sur des terres anciennement orthodoxes.

14.Posté par vinika le 22/02/2010 07:49
oui Marie tout à fait d'accord. J'avais mal compris votre propos. Il faut revenir à une unité. En Christ. A la grâce de Dieu!

15.Posté par Marie Genko le 22/02/2010 10:01
Cher Daniel,

Vous avez entièrement raison, le territoire canonique de l'évêque de Rome s'est vu imposer le "filioque" par les carolingiens et ceci en réaction contre l'hérésie d'Arius.
Ce qui n'empêche pas les diocèses soumis, avant et après le schisme, à Rome d'avoir développé leur propre originalité cultuelle.
C'est cette originalité cultuelle, qu'il convient de respecter, ainsi que le territoire canonique de l'Église latine, et ceci jusqu'au moment où notre TÉMOIGNAGE ORTHODOXE sera devenu suffisamment convainquant pour que les Catholiques et les Protestants nous rejoignent dans une unité de foi.
Et ce ne sont pas nos divisions et nos procès qui rendent notre témoignage CRÉDIBLE!

L'assemblée des évêques de France, présidée dans L'AMOUR ET LA CHARITÉ, par un représentant du PATRIARCHE DE CONSTANTINOPLE, est une SOLUTION D'ATTENTE DU RETOUR DE TOUS LES CHRÉTIENS A UNE SEULE ET MÊME FOI.
Cette assemblée des chrétiens orthodoxes issus d'autres Églises mères, sera le jour béni de l'unité des chrétiens présidée, dans l'amour et la charité, par un représentant du Saint Père de Rome, SELON L'ORDRE DES DIPTYQUES.
Je n'ai jamais fait d'études de théologie, aussi je vous serai très reconnaissante de me corriger si je que j'écris ne vous semble pas conforme à notre pensée orthodoxe.
Merci par avance.
Marie

16.Posté par vinika le 22/02/2010 10:43
je n'ai pas écris que la France est une terre historique catholique mais une terre d'histoire catholique... Que le catholicisme s'y est implantée profondément jusqu'à une certaine époque...

17.Posté par vladimir le 22/02/2010 11:21
Je ne saurais être d,accord avec Vinika; oui, l'Orthodoxie n'est pas une religion, comme l'écrit le p. Alexandre Schmemann, L'ORTHODOXIE EST L'ÉGLISE dont les autres confessions se sont séparées. Et l'Église (j'insiste sur la majuscule: avec une minuscule il s'agit d'un bâtiment) n'est pas "pouvoir temporel", qui "existe dans un lieu et un temps donné": elle est le Corps vivant du Christ, fondé par Lui pour exister jusqu'au Jugement dernier. "L'Église est une avec le Seigneur, écrit St Jean de Kronstadt (in Mgr Kalistos Ware, "L'Orthodoxie" p. 309). Son corps fait de Sa chair et de Ses os. L'Église est la vigne vivante, nourrie de Lui et se développant en Lui, On ne peut jamais penser à l'Église en dehors du Seigneur Jésus Christ, du Père et du Saint Esprit." C'est en ce sens là que, quand nous prions pour l'unité de l'Église, nous entendons que tous les Chrétiens doivent, un jour, rejoindre l'Orthodoxie.
Nos divisions, elles, sont bien le fait le "pouvoir temporel, qui existe dans un lieu et un temps donné". Et dans ce sens là, aucune de nos subdivisions ne peut prétendre représenter l'Église mais, tous ensemble, malgré notre indigence et nos pêchés individuels, nous somme l'Église...

18.Posté par Larissa le 22/02/2010 11:21
@vinika

"une certaine époque...????"
Faudrait-il attendre l'Apocalypse ou Nostradamus aurait fixé une date?

19.Posté par Volkoff le 22/02/2010 12:56
@vinika -"jusqu'à une certaine époque..."
C’est dans l’Évangile selon saint Matthieu, au chapitre 16, verset 4, que Jésus emploie cette expression : “Ainsi, le visage du ciel, vous l’interprétez bien, et pour les signes des temps vous n’en êtes pas capables ! Génération mauvaise et adultère ! Elle réclame un signe, et de signe, il ne lui sera donné que le signe de Jonas.”
On a ironisé parfois sur ces fameux “signes des temps”. On a pu souligner qu’ils ont dans la bouche du Seigneur Jésus une saveur eschatologique forte : ils annoncent les temps ultimes, le moment du jugement !

20.Posté par vinika le 22/02/2010 13:36
je ne parle pas "des signes des temps "... Je pensais simplement que depuis plusieurs générations, il y a de moins en moins de "croyants " catholiques dans les églises, que les églises sont vides. Je me disais qu'il y a encore eu une époque où les églises étaient bondées, et que chaque fête était fériée et fêtée religieusement...Je me disais que dans mon entourage il y a des jeunes qui cherchent et se cherchent... Mais qui ne se tournent plus vers l'église.

21.Posté par Volkoff le 22/02/2010 14:04
@ vinika
Au XXe siècle, surtout au sortir des deux guerres mondiales et du communisme ( Crimes, terreur, répression...), elle est devenue la grande revendication des hommes, de tous les hommes dans tous les peuples et dans tous les domaines de leur existence : liberté morale, liberté économique, liberté sociale et politique.

Double tâche pour l’Église, alors : encourager les hommes à aller au bout de ce que signifie être libre en se libérant de toute obéissance qui ne soit pas, d’une façon ou d’une autre, obéissance à Dieu ; être une communauté de liberté dans une réponse toujours plus exacte à Dieu qui révèle


22.Posté par Xenia Krivocheine le 23/02/2010 08:39
@vinika
Légère augmentation du nombre de catholiques dans le monde (Vatican)

Le nombre de catholiques a légèrement augmenté dans le monde en 2008: avec 19 millions de baptisés en plus, cette religion représente 17,40% de la population mondiale, contre 17,33 en 2007, a indiqué le Vatican samedi.

Le Vatican publie traditionnellement chaque année une synthèse des données statistiques sur les baptisés et le clergé catholique à travers le monde à l'occasion de la sortie du nouvel annuaire pontifical.
On comptait en 2008 1,166 milliard de baptisés contre un peu moins de 1,147 milliard en 2007, soit une évolution positive de 1,7%. Dans le même temps, la population mondiale est passée de 6,62 milliards à 6,7 milliards, relève le Vatican.
Dans le même temps, le nombre d'évêques a augmenté de 1,13%, passant de 4.946 à 5.002. Si la croissance est "significative" en Afrique (+ 1,83%) et sur le continent américain (+ 1,57%), l'Océanie a enregistré une chute de 3%. L'Asie et l'Europe sont au-dessous de la moyenne mondiale avec respectivement + 1,09% et + 0,7%.
Le nombre de prêtres est également en augmentation: Ils étaient 409.166 en 2008 contre 408.024 l'année précédente.
Mais, conséquence de la chute des vocations et du vieillissement du clergé en Europe, si les prêtres de ce continent sont toujours les plus nombreux, ils sont cependant passés de 51,5% du total à 47,1% entre 2000 et 2008, tandis qu'augmentait la proportion des prêtres africains, asiatiques et américains.


CITE DU VATICAN, 20 fév 2010 (AFP)

23.Posté par Marie Genko le 23/02/2010 09:11

Chère Vinika,

Vous avez raison d'écrire quela France était extrêmement catholique à une certaine époque.
Dans mon enfance, juste après la seconde guerre mondiale, je peux assurer que les Catholiques étaient encore dans l'illusion qu'ils étaient la vraie et infaillible religion, majoritaire sur la surface de notre monde.
D'ailleurs un bon nombre de personnes pensent toujours ainsi, même si les chiffres et le manque de vocations les inquiète et a tout de même très nettement entamé leurs certitudes!
Comme Xénia nous le communique ci-dessus, il y a un léger retour vers le catholicisme.
Nous pouvons louer le ciel du fait que l'homme ressent toujours le besoin de Dieu, même noyé dans notre civilisation matérialiste.
Cependant, c'est vers l'unité des chrétiens dans la vraie foi, que nous devons tourner nos efforts.
Cette unité des chrétiens, nous sommes nombreux à la souhaiter, autant chez les Catholiques que chez les Protestants et les Orthodoxes.
Alors efforçons nous de donner l'exemple d'une orthodoxie sans divisions ni querelles, une orthodoxie illuminée par la vraie foi, celle de l'Église des sept conciles.
Aimons nous les uns les autres, comme Notre Seigneur nous a aimés, et l'Esprit Saint viendra éclairer les cœurs et permettre à tous les chrétiens de retrouver leur unité.

24.Posté par vinika le 23/02/2010 12:52
oui j'ai lu ça ce matin, légère augmentation des catholiques... Chère Marie vous êtes très fervente et certaine de ce que vous écrivez.

J'admire cette conviction pleine et entière.
J'ai du mal à penser que les catholiques sont dans l'illusion qu'ils sont la vraie église infaillible. D'ailleurs jamais ils ne le pensent ! du moins ceux que je rencontre.
Oui les hommes cherchent Dieu mais certains changent totalement de religion, ou vont dans une secte.
Chacun suit son propre chemin parfois i lest de perdition mais bon le fils prodigue est toujours bienvenu.

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