Le cœur et l’âme de la Cathédrale orthodoxe russe du quai Branly, de la Sainte-Trinité
Vladimir Poutine achève son voyage diplomatique en France par une visite à la cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité à Paris.

Parmi les visiteurs : des russes, émigrés de fraîche date ou descendants d'exilés « blancs ». Des touristes étrangers, des promeneurs parisiens. Et des chrétiens, bien sûr, orthodoxes de multiples nationalités ou catholiques intrigués par un rite qu'ils connaissent mal. La liturgie du samedi matin est dite en français et non en slavon. Sainte Geneviève, protectrice de Paris, et saint Denis, son premier évêque, figurent en bonne place au côté des saints russes sur l'iconostase.

C'est là que vit Mgr Nestor, évêque de Chersonèse.

Le père Georges Sheshko fronce les sourcils: " Bien sûr, recevoir la presse relève de ses fonctions au sein du diocèse de Chersonèse, représentant en France du patriarcat de Moscou. Et Dieu sait que les médias se sont intéressés à la cathédrale r usse du quai Branly, la Sainte-Trinité. Mais justement. « Nous avons eu quelques mauvaises expériences », explique le jeune prêtre, sanglé dans sa robe noire. N'est-on pas allé jusqu'à accuser sans rire les cinq bulbes dorés d'abriter les antennes des services secrets russes ? C'était à l'hiver, quelques jours avant que la cathédrale soit consacrée par le patriarche Cyrille.

Le Centre spirituel et culturel orthodoxe a cessé depuis d'occuper les colonnes des journaux mais l'intérêt - moins paranoïaque - reste vif.

« Dans les premiers temps, il y avait tellement de curieux pendant l'office que nous avons décidé d'ouvrir tous les jours de 15 à 19 heures pour répondre aux questions, explique le père Georges. Cette nouvelle paroisse est comme une page blanche : des personnes qui viennent aujourd'hui nous ne savons pas lesquelles resteront. Nous avons une vocation missionnaire, notre travail ici est d'accueillir tout le monde, de créer de la confiance. »
Le cœur et l’âme de la Cathédrale orthodoxe russe du quai Branly, de la Sainte-Trinité

À l'heure des vêpres, ce samedi-là, une assemblée d'une soixantaine de personnes assiste, debout, à l'office, dans les fumées d'encens et le chant a cappella du chœur, qui se tient au balcon. Les murs blanchis à la chaux sont encore nus. Des peintres russes travailleront à partir de cet été à les couvrir de fresques - on aperçoit de discrets essais de couleur sur l'une des parois.

Cierges, livres et icônes peuvent être achetés à l'entrée du centre. Des expositions sont organisées dans les salles du deuxième étage.

Les ateliers de peinture traditionnelle d'icônes ont lieu désormais au 2e étage du bâtiment, avec vue sur les coupoles dorées. Des cours de slavon et d'exégèse biblique y seront également dispensés à la prochaine rentrée et, dans les autres salles de classe de l'étage, les enfants suivent l'école paroissiale les mercredis et samedis. « Nous avions plaidé pour qu'il y ait là un établissement secondaire franco-russe privé, sous contrat, ce qui n'existe pas à Paris ...///
Le cœur et l’âme de la Cathédrale orthodoxe russe du quai Branly, de la Sainte-Trinité

Le cœur et l’âme de la Cathédrale orthodoxe russe du quai Branly, de la Sainte-Trinité

« Nous avons de très bons retours de la part des fidèles », assure aujourd’hui le père Georges Sheshko, l’un des quatre prêtres qui y officient. « Il y a beaucoup plus de place, c’est plus confortable pour les sacrements ».

Françoise, une élégante sexagénaire aux origines russes dont c’est la première visite, confirme : « je trouve l’endroit magnifique, très clair et accueillant, je vais en parler autour de moi », et notamment dans son église habituelle, Saint-Serge, rue de Crime : « Je suis ravie de voir un nouveau lieu de culte orthodoxe implanté dans Paris », ajoute-t-elle en essuyant une larme, avant de se frayer un chemin parmi les croyants pour embrasser une icône.

Une émotion partagée par Anastasia, jeune femme blonde au foulard fleuri, qui vient à l’office de la cathédrale « tous les dimanches » : « C’est également plus pratique pour moi car j’habite à côté », explique l’habituée, employée à la tour Eiffel. « Mais, en semaine, je continue à aller à l’église des Trois-Saints-Docteurs, rue Pétel, qui est très différente ! »....Suite La Croix


Le président russe Vladimir Poutine s’est rendu à la cathédrale de la Sainte-Trinité à Paris. A son arrivée au Centre, le chef de l’état Russe était accompagné du Ministre de la culture V. Medinsky, du chargé des affaires du Président de la Russie A. Kolpakov, de l’ambassadeur de Russie en France A. Orlov, du maire de Paris A. Hidalgo, du maire du VII ème arrondissement de Paris R. Dati et de membres de la délégation russe. A son entrée dans le bâtiment dédié aux expositions, une maquette de tous les édifices du Centre lui a été présenté par l’architecte en chef du Centre culturel, Jean-Michel Wilmotte.

Puis l’hôte de marque et son entourage ont visité la cathédrale de la Sainte-Trinité ou ils ont été acceuilli par son recteur – l’évêque de Chersonèse Nestor entouré du clergé de l’église. Son éminence à présenté à Vladimir Poutine les particularités de la décoration de la cathédrale et à offert au Président une icône de la Sainte-Trinité. Le leader russe à son tour, à offert à la cathédrale une icône de André Roublev : «L’hospitalité d’Abraham »...Suite

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Juin 2017 à 09:20 | 0 commentaire | Permalien



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