En visite en Roumanie du 3 au 7 décembre 2013, le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, été reçu le 4 décembre par le patriarche Daniel, chef de l’Eglise orthodoxe roumaine, qui l'a remercié pour le soutien offert par l’Eglise catholique à son Eglise. Le cardinal suisse poursuit sa visite et rencontre la communauté grecque-catholique «uniate» à Blaj et Cluj-Napoca.

L'Eglise catholique aide notamment l'Eglise roumaine à travers des bourses d’étude pour des théologiens roumains. Le patriarche Daniel l'a également remercié pour l’accueil des communautés orthodoxes roumaines par de nombreuses Eglises catholiques d’Europe.

Le patriarche Daniel a souligné «l’importance du témoignage commun dans une société sécularisée, la solidarité avec les chrétiens persécutés en divers coins du monde», rapporte le 5 décembre Radio Vatican. Le chef de l'Eglise orthodoxe roumaine a également souligné la nécessité de maintenir, dans le dialogue théologique entre les deux Eglises, «un équilibre de réciprocité et complémentarité entre la primauté et la synodalité, en tenant compte de l’évolution historique différente entre l’Orient et l’Occident».

Le chemin vers l'unité est encore long

Le cardinal Koch l'a remercié pour la contribution des représentants de l’Eglise orthodoxe roumaine aux travaux de la Commission mixte de dialogue théologique orthodoxe-catholique, souligne l’agence de presse catholique italienne SIR. Il a aussi exprimé l’espoir, qu’à travers le dialogue et la réflexion commune, «on puisse dépasser les difficultés rencontrées actuellement dans la rédaction d’un document de travail convergent au sujet du rapport entre la primauté et la synodalité d’un point de vue théologique».

«Notre souhait et notre plus grande joie seraient d’arriver à l’unité dans l’Eucharistie et à l’unité des deux Eglises, d’Orient et d’Occident. Nous avons tenté de trouver des solutions à ces thèmes que nous nous sommes proposés et la rencontre avec le patriarche Daniel nous fait espérer pour l'avenir», a encore déclaré le cardinal Koch. SUITE Kipa/Apic

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Appel à l’unité et à la dignité roumaine de l’Eglise orthodoxe de Roumanie

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 6 Décembre 2013 à 10:03 | 3 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Vladimir G. le 06/12/2013 10:53
Les positions de l'Eglise de Roumanie, 2ème par le nombre parmi les Eglises orthodoxes, sont visiblement très proches de celles de sa "grande sœur" l'Eglise russe en ce qui concerne les relations avec Rome, le dialogue théologique et les difficultés, y compris immobilières, avec les "Uniates" ...

2.Posté par Daniel le 06/12/2013 13:11
Je pense que l'interdiction des oraisons communes, qui est strictement canonique d'ailleurs, fit suite à l’affaire Corneanu, du nom de Nicolas (Coeneanu) du Banat qui communia lors d’une liturgie uniate et aussi à celle d’un évêque, Sophronie d’Oradea, l’un orthodoxe et l’autre uniate qui avaient concélébré la bénédiction des eaux à la Théophanie. Ces deux affaires causèrent une certaine agitation, surtout la première. Les intéressés ne subirent aucune sanction.

Dans les faits, j’ignore si cette interdiction est respectée, en Roumanie, et encore plus en Europe occidentale.

http://www.orthodoxie.com/actualites/europe/la-communion-du/

3.Posté par Alexis le 09/12/2013 14:17
En effet, il y a des épines, pas celles de la couronne du Christ. Ce qui me semble préoccupant, c'est que les orthodoxes en occident (et ailleurs) se préoccupent beaucoup d'oecuménisme, alors que les oraisons communes sont interdites mais pratiquées, mais que d'un autre côté, ils n'arrivent pas à avancer d'un seul pas: les problèmes entre juridictions relèvent plus de la politique politicienne et des réseaux franc-maçons (présents à haut niveau en Roumanie et à Constantinople...) que de l'écclésiologie orthodoxe... L'uniatisme est un vrai problème, mais il me semble que la position de l'église roumaine sera plus confortable lorsqu'elle aura elle-même coupé avec ce qui reste de régime communiste, et que cessera la persécution des moines vieux calendaristes...

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