".....Il faut mentionner que le processus de retour du clergé et des fidèles de différentes nationalités à leurs Églises-mères (comme dans le Patriarcat de Moscou et le Patriarcat de Serbie) a déjà commencé depuis longtemps et a montré que, par la responsabilité et la solidarité entre les peuples orthodoxes, les divisions historiques contingentes, fondées dans le passé sur des raisons politiques, peuvent être surmontées".

Le 11 février 2010, le Saint-Synode de l’Eglise orthodoxe roumaine à lancé un appel à l’unité de l’Eglise orthodoxe de Roumanie. Nous vous proposons ci-dessous la traduction du texte intégral de l’Eglise roumaine

Appel à l’unité et à la dignité roumaine de l’Eglise orthodoxe de Roumanie

Au début de l'année 2010, proclamée par le Saint Synode de l'Eglise orthodoxe roumaine année anniversaire de la foi orthodoxe et de l’autocéphalie roumaine, et à l’occasion du 125e anniversaire de l’obtention de l’autocéphalie par l'Église orthodoxe roumaine et du 85ème anniversaire de son élévation au rang de patriarcat, les hiérarques du Saint-Synode tendent la main et adressent un appel sincère à tous les clercs et à tous les fidèles orthodoxes roumains de l'étranger, qui se trouvent, sans bénédiction, dans d'autres Églises orthodoxes sœurs ou dans des structures ecclésiales non-canoniques, à rétablir leur communion directe avec leur Église-mère, sous la juridiction canonique du Saint-Synode de l'Église orthodoxe roumaine.


Les statuts de l'organisation et du fonctionnement de l'Église orthodoxe roumaine indiquant que « l’Eglise orthodoxe roumaine est l'Église du peuple roumain et englobe tous les chrétiens orthodoxes de Roumanie et les chrétiens orthodoxes roumains de l'étranger (art. 5) ; l'organisation canonique et pastorale des fidèles orthodoxes roumains hors de la Roumanie est assurée par le Saint Synode de l'Église orthodoxe roumaine (art. 8). Ce principe est pleinement cohérent avec la décision de la conférence pan-orthodoxe préconciliare à Chambésy-Suisse (6-13 juin 2009), qui stipule que chaque Église autocéphale a le droit de paître sa propre diaspora.

Les principes susmentionnés sont l’expression du devoir de l'Église orthodoxe roumaine et sont fondés sur le canon 16 du 1er concile œcuménique (325), qui énonce le principe selon lequel aucun diocèse n’est autorisé à recevoir en vertu de sa compétence des clercs et des fidèles orthodoxes, sans la bénédiction de l'Église (diocèse) à laquelle ils appartiennent.
À cet égard, il faut mentionner que le processus de retour du clergé et des fidèles de différentes nationalités à leurs Églises-mères (comme dans le Patriarcat de Moscou et le Patriarcat de Serbie) a déjà commencé depuis longtemps et a montré que, par la responsabilité et la solidarité entre les peuples orthodoxes, les divisions historiques contingentes, fondées dans le passé sur des raisons politiques, peuvent être surmontées.

Aujourd'hui, 20 ans après la chute du régime communiste en Europe orientale, alors que la Roumanie est maintenant membre de l'Union européenne et de l'OTAN, et dans le cadre d'une activité sans précédent de l'Église orthodoxe roumaine à l'étranger, grâce à la réorganisation et la création de nombreux diocèses à travers le monde, nous pensons qu'il n'y a pas plus de vraies raisons pour rejeter l'appel du Saint-Synode de l'Église orthodoxe roumaine à l'unité et à la communion orthodoxe roumaine.

Nous sommes convaincus que cette attitude de renouveau et de réconciliation orthodoxe roumaine permettra de consolider et d'intensifier le travail pastoral, missionnaire, social, philanthropique, culturel et éducatif du ministère de l'Église orthodoxe roumaine, partout dans le monde, en renforçant en même temps la dignité orthodoxe roumaine, en permettant à certains orthodoxes roumains de ne plus se considérer comme des « chercheurs d'ombres canoniques » parmi des étrangers.

Nous regrettons que, pour plusieurs raisons, certains de nos frères orthodoxes roumains, pendant le communisme, sont passés dans d'autres juridictions orthodoxes ; mais ce qui était compréhensible dans le passé est devenu injustifiable et regrettable dans l'époque actuelle, car cela équivaut à un éloignement des Roumains les uns des autres, menant jusqu’à à la division de l’Église. Confiants que notre appel à l'unité et la dignité orthodoxe roumaine sera reçu avec joie et sentiment de responsabilité, comme un désir de communion et de collaboration fraternelle, nous partageons avec tous notre plus grand respect et la bénédiction paternelle.

A Bucarest, le 11 février 2010.

Le président du Saint-Synode de l'Église orthodoxe roumaine, †Daniel, archevêque de Bucarest, métropolite de Valachie et Dobroudja, locum tenens du siège de Césarée de Cappadoce et patriarche de l'Église orthodoxe roumaine.

Source : site officiel de l'Eglise orthodoxe de Roumanie traduit du roumain pour Orthodoxie.com

Rédigé par l'équipe rédaction le 20 Mars 2010 à 08:05 | 63 commentaires | Permalien



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