Une Commission responsable du dialogue entre l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (PM) avec l’Eglise orthodoxe ukrainienne (Patriarcat de Kiev) et l’Eglise orthodoxe autonome  d’Ukraine vient d’être installée
Le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (Patriarcat de Moscou) s’est réuni en session le 24 février sous la présidence du métropolite Aganaphele, métropolite d’Odessa. Le Synode a constaté que le métropolite Vladimir actuellement soigné dans un hôpital n’est pas à même, conformément aux conclusions d’une commission médicale, d’assumer ses fonctions.

Monseigneur Onuphrios métropolite de Tchernovtzy et de Bucovine, a été élu au scrutin secret locum tenens de la chaire métropolitaine de Kiev.

Sa Sainteté Cyrille, patriarche de Moscou, s’est entretenu au téléphone avec le métropolite Onuphrios Le patriarche Cyrille a souhaité au métropolite Onuphrios l’aide de Dieu dans sa difficile mission en cette période de difficultés que vit actuellement le peuple ukrainien.


La session du Synode a pris connaissance de l’appel du « patriarcat de Kiev » à l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (patriarcat de Moscou) quant à la nécessité de surmonter le plus rapidement possible la division des orthodoxes en Ukraine. Les membres du Synode ont décidé de se déclarer prêts à la poursuite du dialogue avec le « patriarcat de Kiev » et l’Eglise autonome.

Une Commission sera mise en place dans ce but.

Elle comprendra : Mgr Mitrophane, archevêque de Lougansk et d’Alktchevsk, responsable du DREE, président ; Mgr Théodore, archevêque de Kamenetz-Podolsk ; Mgr Philarète, évêque de Lvov et de Galice, responsable du département de la santé du Saint Synode; l’archiprêtre Nicolas Danilevitch, secrétaire du DREE ; Vladimir Bourega, vice-recteur de l’Académie de théologie de Kiev.

Source PravMir et Mospat

Traduction "PO"
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Lire aussi L'Ukraine orthodoxe: ORTHODOXIE MAJORITAIRE MAIS DIVISEE - 1
L'Ukraine orthodoxe : LE CHEMIN DIFFICILE DE L'UNITE - 2

L’archevêque Alexandre (Drabinko) : « Ce n’est pas l’autocéphalie qui est importante en Ukraine mais l’union des orthodoxes»

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Février 2014 à 18:51 | 20 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Irénée le 24/02/2014 21:45
Le titre aurait pu être ;
Un nouveau métropolite à la tête de l'Eglise orthodoxe en Ukraine.
Il me semble que c'est l'information importante de ce message...

2.Posté par Vladimir.G le 24/02/2014 23:13
Les évènements actuels en Ukraine prennent racine dans son histoire, et en particulier son histoire religieuse. En voici un bref résumé qui peut donner des clés pour comprendre la situation.

X-XVIIe SIECLES: NAISSANCE DE 2 CONFESSIONS CHRETIENNES

FONDATION DE L'EGLISE RUSSE: le christianisme apparait à Kiev au Xe siècle et devient en 988 la religion officielle de la "Rus" (1), cet état féodal qui s'étendait de la mer Noire à la Baltique (2). Le métropolite envoyé par le patriarche de Constantinople s'installe à Kiev, capitale ou règne le Grand Prince, et la métropole de Kiev occupe la 60e place dans les dyptiques du patriarcat de Constantinople. La Rus kiévienne fut détruite au XIIIe siècle par les invasions mongoles, les différentes principautés qui la composaient étant soumises à la Horde d'or jusqu'à la fin du XVe siècle. La chaire est transférée à Vladimir (1354), puis à Moscou, devenue capitale du principal état russe, sans l'accord de Constantinople, mais son titulaire garde le titre de "métropolite de Kiev et de toute la Rus" jusqu'à l'obtention du titre de patriarche de Moscou (1686).

Dès la fin du XIIIe siècle les principautés du nord se rallient à la Lituanie pour échapper au joug mongol; Kiev est occupée par les Lituaniens en 1361 et vers 1400 ils atteignent la mer Noire. Entre temps l'union de la Lituanie et de la Pologne a été scellée (1386) et le catholicisme devient religion d'état, mais le duché reste tolérant (ouverture aux Juifs en 1388-1390). En 1458 la métropole de Kiev se rattache à Constantinople à nouveau, sans l'accord de Moscou qui proclame son autocéphalie peu après (1461).

PERSECUTION DE L'EGLISE ORTHODOXE: c'est durant cette période de domination polonaise que l'Eglise "uniate" est crée par l'Union de Brest-Litovsk (1596), signée par le métropolite de Kiev et 6 évêques sur 8 mais refusée par une grande partie du clergé paroissial, les monastères et les Cosaques (ils vont créer un éphémère état indépendant en 1646 et passer sous protectorat russe en 1654). La métropole orthodoxe de Kiev est alors démantelée: ses biens, églises, monastères passent aux uniates, les Orthodoxes sont privés de tous droits religieux et une sévère répression s'abat sur ceux qui résistent. En 1649 les Ruthène de haute Hongrie, actuelle Ukraine subcarpatique, signent à leur tour une union avec Rome. Les persécutions contre les Orthodoxes deviennent un abcès permanent entre Rome et l'Orthodoxie et c'est d'ailleurs toujours le principal obstacle à une rencontre entre le Pape de Rome et le patriarche de Moscou.

En 1632 Pierre Moghila obtient de la diète la reconnaissance des droits des Orthodoxes et la restitution de quelques églises et monastères. Il est nommé "métropolite de Kiev et de toute la Rus" et son dynamisme va faire renaitre la métropole orthodoxe malgré la poursuite des persécutions administratives.

XVII-XXE SIECLES: VICISSITUDES DE L'HISTOIRE ET MARTYR DES EGLISES

LA SEPARATION: l'Ukraine orientale avec Kiev est rattachée à la Russie en 1667 et la métropole de Kiev rejoint le patriarcat de Moscou en 1686; l'accord de Constantinople est obtenu après de difficile négociations faisant intervenir le Grand Vizir du Sultan. Après les trois "partages de la Pologne" (1773-1795) la majeure partie de l'Ukraine est rattachée à la Russie et la métropole de Kiev, qui garde le contrôle des diocèses orthodoxes de l'Ukraine occidentale, perd son autonomie et suit l'histoire de l'Eglise russe jusqu'à la révolution. Les autorités impériales favorisent le retour à l'Orthodoxie de plusieurs centaines de paroisses "uniates" tout au long du XIXe siècle.

Dans les provinces occidentales rattachées à l'empire austro-hongrois cette Eglise est au contraire favorisée: le décret impérial de 1774 lui attribue les mêmes droits qu'à l'Eglise latine, majoritaire, et lui donne le nom de "grecque-catholique" pour distinguer des latins ces catholiques qui utilisent le rite grec-byzantin, avec clergé marié, Credo sans "filioque", etc. Des Eglises "grecques-catholiques" sont aussi recensées dans d'autres régions de l'empire, en particulier en Roumanie et en Slovaquie (3).

LE MARTYR DES EGLISES: La révolution apporta son lot de souffrance et de désordres en Ukraine qui fut un champ de bataille de 1917 à 1920 (Kiev change neuf fois de mains!). Le métropolite de Kiev Vladimir fut l'un des premiers martyrs (4) et son successeur, le métropolite Antoine (futur primat de l'Eglise Russe Hors Frontières) fut expulsé en octobre 1918 (avec le métropolite Euloge, futur primat de l'Archevêché de "Daru"…). Deux tentatives d'autocéphalies firent long feu en Ukraine soviétique dans les années 1922-25 et la métropole de Kiev subit le martyre de l'Eglise russe, l'Ukraine étant particulièrement frappée par la collectivisation et la famine ("Holodomor").

En Ukraine occidentale annexée par la Pologne, les Eglises orthodoxe et grecque-catholique furent réprimées dans le cadre de la politique de polonisation du pays. Des paroisses qui avaient rejoint l'orthodoxie au XIXe se virent confisquer leurs églises bien que le métropolite André Cheptitsky ait proclamé en 1938 que l'Eglise grecque-catholique ne les revendiquait pas (5). L'Eglise grecque-catholique établit alors un vicariat aux États-Unis.

En 1921 Constantinople reconnait l'autonomie de l'Eglise orthodoxe de Pologne, comme héritière de la métropole de Kiev dont le rattachement à Moscou en 1686 est déclaré non canonique, puis cette Eglise sera déclarée autocéphale en 1924 (autocéphalie reconnue par Moscou en 1948). Une église autocéphale est autoproclamée en Ukraine occidentale dans le même temps. Supprimée lors de l'invasion par l'Armée Rouge (1939), rétablie sous l'occupation allemande (1941-44), tout son épiscopat émigre en 1944 et se rallie aux diocèses orthodoxes ukrainiens de l'émigration, essentiellement en Amériques.

A la fin de la seconde guerre mondiale, l’Eglise gréco-catholique d’Ukraine est liquidée par Staline sous l'accusation d’avoir collaboré avec les nazis et encouragé les revendications nationalistes contre l’URSS. Ses prêtres et évêques sont incorporés dans l'Eglises russe avec tous ses biens. Ceux qui résistent —1500 prêtres et évêques, des centaines de religieux, des milliers de laïcs— sont arrêtés, déportés, exécutés. L’Eglise russe, elle-même persécutée, entérine la situation, certains la justifiant comme le juste retour sur les persécutions des siècles précédents...

AUJOURD'HUI: 1 PAYS, 2 LANGUES, 2 CONFESSIONS, 3 JURIDICTIONS IMPORTANTES…

L'Ukraine suivra les vicissitudes soviétiques jusqu'en 1991 et fera partie des trois pays qui y mettront fin en signât la création de la CEI. Mais l'Ukraine indépendante se heurte à une délicate partition linguistique qui se retrouve sur le plan religieux: bien que la seule langue officielle y soit l'ukrainien, le russe est la langue maternelle de 30% de la population et se retrouve majoritaire dans l'est du et le sud du pays (6); une loi de 2012 entérine cela, après vingt ans de combat politique des russophones, en autorisant l'usage officiel du russe dans les régions (oblasts) où il est majoritaire. De fait, si les locuteurs de l'ukrainien sont majoritaires à 90 % dans l'Ouest, les langues sont pratiquement à égalité dans la capitale (Kiev) et le Centre, et ce sont par contre les russophones qui sont majoritaires à l'est et au sud. De plus les villes sont davantage russophones et russifiées, même dans l'Ouest, alors que les campagnes sont plutôt ukrainophones. Ce clivage se retrouve au niveau confessionnel et aussi dans le mouvement de contestation qui secoue le pays depuis novembre 2013 et dont l'issue est encore incertaine en cette fin février 2014 (carte ibid. 6).

Notons que plus de 75% des ukrainiens se réclament de 3 juridictions chrétiennes de rite byzantin d'après un sondage effectué en novembre 2010 (7) car le clivage confessionnel s'est encore compliqué après l'indépendance.

L’ORTHODOXIE EST FRACTUREE

Selon le sondage ci-dessus (ibid. 7), 78% d'Ukrainiens se déclarent croyants et plus de 67% Orthodoxes. Mais ceux-ci sont divisés entre 2 juridictions issues de l'Eglise russe et plusieurs autres de moindre importance (voir "L'Ukraine orthodoxe" (8) pour plus de détails).

- L'EGLISE ORTHODOXE AUTONOME D'UKRAINE – PATRIARCAT DE MOSCOU: UOC (MP), seule Église canonique, est la première Église d'Ukraine avec 46% des Ukrainiens d'après le sondage ci-dessus (d'autres sondages lui accordent environ 30%, à égalité voire au dessous de l'UOC-KP ci-dessous). Elle bénéficie d'une très large autonomie au sein du patriarcat de Moscou depuis 1990. Présente dans toute l'Ukraine elle joui d'un quasi-monopole dans les régions à majorité russophones. l'UOC-MP compte 45 diocèses, 11 704 paroisses, 9 518 clercs (Institut de la liberté religieuse (9).

- L'ÉGLISE ORTHODOXE D'UKRAINE - PATRIARCAT DE KIEV (UOC-KP), non canonique, est née en 1992 quand le métropolite Philarète, déçu de ne pas avoir été élu patriarche de Moscou en 1990, profite du soutien des autorités pour faire proclamer "le patriarcat de Kiev" par quelques évêques du patriarcat de Moscou et de l'Eglise autocéphale d'Ukraine. En 2010 elle compte 34 diocèses, 4251 paroisses, 3041 prêtres (ibid. 7) et le sondage ci-dessus la crédite de l'appartenance de 22% des Ukrainiens (d'autres sondages lui accordent jusqu'à 35%, à égalité voire au dessus de l'UOC-MP). Elle semble peu présente dans les régions russophones.

- AUTRES EGLISES NON CANONIQUES:
• L'Église Orthodoxe autocéphale d'Ukraine (UAOC), non canonique, 12 diocèses, 668 clercs, 1194 paroisses (ibid. 9) et moins de 1% dans les sondages. Continuatrice de l'Eglise autonome des provinces occidentales d'avant guerre, l'OUAC se réimplanta vers 1990 avec le soutien des autorités, surtout dans les provinces occidentales d'Ukraine, mais sa présence reste clairement très limitée.
• Il existe aussi d'autres groupes très minoritaires qui se sont crées au cours des années 1990-2000, en particulier lors de la réunification de l'Eglise russe avec l'Eglise Hors Frontière (2007). Ils sont généralement liés à des paroisses à l'étranger mais ne comptent guère plus de quelques dizaines de communautés et leur influence n'est pas mesurable...

L’EGLISE GRECO-CATHOLIQUE REPRESENTE UN UKRAINIEN SUR DIX

Mais beaucoup plus en Ukraine occidentale… (ibid. 7). Elle compte 8 diocèses, 3597 paroisses et 2347 prêtres (ibid. 9). Elle a aussi des éparchies hors d'Ukraine en Pologne, Allemagne, France, Grande Bretagne, Russie, Canada (5 éparchies), Etats-Unis (4 éparchies), Brésil, Argentine et Australie…

Elle a été officiellement reconnue en 1989 après la rencontre au Vatican entre Jean Paul II et Mikhaïl Gorbatchev, et la récupération des églises utilisées par les orthodoxes s'est faite par la force après l'indépendance du pays en 1991 avec la complicité des autorités; là ou leurs églises avaient été détruites par le pouvoir soviétique, les gréco-catholiques se sont emparés d'églises traditionnellement orthodoxes et "des communautés orthodoxes sont toujours privées de lieu de culte" vient de répéter Mgr Hilarion de Volokolamsk. Bien que l’Eglise gréco-catholique soit surtout présente en Ukraine occidentale, son siège a été officiellement transféré de Lviv à Kiev en 2005 et le titre du primat a évolué "d'Archevêque majeur de Lviv" à "Archevêque majeur de Kiev et de Galicie", provoquant la protestation de patriarcat de Moscou.

DEMAIN: OU VA L'UKRAINE?

L'histoire que nous avons essayé de résumer montre la profonde division du patchwork ukrainien et la religion en est un indicateur évident. Après les premières violences perpétrées par les forces de l'ordre en novembre 2013 on a pu voir un front uni des représentants des trois principales juridictions pour les reprouver, mais cette unité s'est fissurée quand les manifestants se sont eux-mêmes montrés non seulement violents, mais aussi organisant la violence: si on a vu des prêtres tenter de séparer les belligérants, les Eglises n'ont par contre pas été associées aux négociations car, de fait, elles sont considérées comme partisanes par les partis en présence.

Mais il y a un point qui rassemble actuellement tous les partis en présence et toutes les juridictions: personne n'accepte l'idée d'une nouvelle partition de l'Ukraine sauf quelques politiciens détachés du terrain (le russe Jirinovski par exemple (10)…)

(1) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Saint-Vladimir-le-Grand-Vladimir-le-BEAU-SOLEIL-980-1015-et-le-Bapteme-de-la-Russie_a3205.html?com#comments
(2) http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Kyiv_Rus_T.png
(3) http://risu.org.ua/ru/index/reference/major_religions/~%D0%93%D1%80%D0%B5%D0%BA%D0%BE-%D0%9A%D0%B0%D1%82%D0%BE%D0%BB%D0%B8%D1%87%D0%B5%D1%81%D0%BA%D0%B0%D1%8F+%D0%A6%D0%B5%D1%80%D0%BA%D0%BE%D0%B2%D1%8C/44022/
(4) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Une-eglise-en-l-honneur-du-premier-Saint-nouveau-martyr-sera-construite-a-Moscou_a2549.html
(5) http://www.ukrstor.com/ukrstor/east_west_bridge.html#_Toc468949492
(6) http://www.slate.fr/sites/default/files/photos/ukraine-protests-map-by-language-k.jpg
(7) http://www.radonezh.ru/analytic/14313.html
(8) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/L-Ukraine-orthodoxe-ORTHODOXIE-MAJORITAIRE-MAIS-DIVISEE-1_a1117.html
(9) http://irs.in.ua/index.php?option=com_content&view=article&id=581%3A1&catid=51%3Astats&Itemid=79&lang=ru
(10) http://fr.ria.ru/world/20060708/51067420.html

3.Posté par Entretien téléphonique de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie avec le métropolite Onuphre, locum-tenens de la chaire métropolitaine de Kiev le 25/02/2014 18:19
Le 24 février 2014, une réunion du Synode de l’Église orthodoxe ukrainienne s’est déroulée à Kiev. Conformément aux statuts de l’Église orthodoxe ukrainienne, la réunion était présidée par le métropolite Agathange d’Odessa, doyen des membres du Saint Synode par ancienneté d’ordination.

Un rapport médical ayant constaté l’impossibilité pour Sa Béatitude le métropolite Vladimir de Kiev et de toute l’Ukraine d’exercer sa charge de Primat de l’Église orthodoxe ukrainienne, ce dont les membres du Saint Synode ont pu se rendre personnellement compte après avoir effectué une visite à l’hôpital où est soignée Sa Béatitude, le Synode a décrété qu’il était nécessaire d’élire un locum-tenens.

Conformément aux normes des statuts de l’Église orthodoxe ukrainienne, le métropolite Onuphre de Tchernovtzy et de Bucovine a été élu par scrutin à bulletins secrets.

Peu après son élection, le métropolite Onuphre s’est entretenu par téléphone avec Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, qui lui a souhaité l’aide de Dieu dans sa charge à une période aussi difficile pour l’Église que celle vécue actuellement par le peuple ukrainien.


4.Posté par Vladimir.G le 26/02/2014 18:37
Un conflit religieux pourrait éclater en Ukraine, a annoncé mercredi aux journalistes Sergueï Stepachine, chef de l'ONG russe Société impériale orthodoxe de Palestine, à l'issue d'une audience chez le pape François.

"J'ai clairement exprimé ma position sur ce qui se passe actuellement en Ukraine. Nous y voyons éclater une confrontation entre trois communautés religieuses: l'Eglise orthodoxe russe, la communauté grecque-catholique et l'Eglise catholique", a déclaré M. Stepachine.

Selon lui, il a évoqué cette question lors d'une réception chez le souverain pontife.

"Si j'ai fait part de notre préoccupation, ce n'est pas en vue d'une ingérence dans les affaires intérieures de l'Ukraine, mais pour faire mieux entendre tant la voix du Patriarche [de Moscou et de toutes les Russie] que celle du Saint-Siège dont les positions sont très fortes dans l'ouest de l'Ukraine", a indiqué le président de la Société impériale orthodoxe de Palestine.

ROME, 26 février - RIA Novosti

NB de VG: je ne comprends pas ce que signifie "une confrontation entre trois communautés religieuses: l'Eglise orthodoxe russe, la communauté grecque-catholique et l'Eglise catholique". Aucune confrontation ne me semble envisageable entre la communauté grecque-catholique et l'Eglise catholique, par contre je suis surpris que le pseudo-patriarcat de Kiev (EOU-PK) ne soit pas emntionné.

5.Posté par Daniel le 27/02/2014 09:53
En fait, les relations ne sont pas au beau fixe entre catholique de rite latin, assimilés aux Polonais et uniates, assimilés aux Ukrainiens non plus. Tout cela ne sent pas très bon.

6.Posté par Marie Genko le 27/02/2014 10:24
-Tant qu'un concile pan orthodoxe n'aura pas reconnu le pseudo patriarcat de Kiev, celui ci ne représentera que lui-même c'est à dire une secte auto-proclamée.

-Le concile de Constantinople en 1872 a pourtant bien condamné le phylétisme!

Il me semble nécessaire que les hiérarques orthodoxes restent cohérents et en accord avec les décisions prises en commun lors de ce concile à Constantinople

7.Posté par Vladimir.G le 27/02/2014 12:23
"Tant qu'un concile pan orthodoxe n'aura pas reconnu le pseudo patriarcat de Kiev": vous êtes bien optimiste! Aucun concile pan-orthodoxe n'a reconnu, à ma connaissance, aucune des Eglise autocéphales "modernes" (Grèce, Bulgarie...), ni les Eglise autonomes de Finlande ou d'Estonie...

D'après l'étude (7) de mon commentaire 2 les catholiques latins ne représentent pas 2% de la population et je ne pense pas que S. Stepachine se référait uniquement aux juridictions canoniques: si conflit il peut y avoir, ce serait entre les 3 juridictions qui représentent ensemble plus des 3/4 des Ukrainiens...

De fait on a vu l'EAU-KP et les Grec-catholiques prendre fait et cause pour les insurgés alors que l'EAU-MP restait clairement neutre en condamnant la violence d'où qu'elle vienne...

8.Posté par Daniel le 27/02/2014 14:05
@ Marie (6)

Oui c'est vrai mais sur le terrain, le pseudo-patriarcat de Kiev réunit en son sein un nombre non négligeable de fidèles.

9.Posté par Vladimir.G le 27/02/2014 18:55
Par La Voix de la Russie | Dans l'Église orthodoxe Russe, on est sérieusement inquiet à cause des informations qui arrivent de la part des croyants ukrainiens. Au cours des derniers jours, dans différentes diocèses de l'Église Orthodoxe Ukrainienne sous l’égide du patriarcat de Moscou, ont eu lieu des tentatives de prise des églises et des couvents par les scissionnistes. Le 26 février, le Consistoire Supérieur de l'Église orthodoxe Russe a fait une déclaration spéciale en rapport avec la menace des actions violentes par rapport à l'église canonique de l'Ukraine.

« Nous nous adressons à tous les chrétiens orthodoxes de l'Ukraine, quelles que soient leurs préférences politiques, avec l'appel de ne pas admettre les atteintes sur les objets sacrés. En faisant des prières sur la cessation des différends dans le milieu du peuple fraternel ukrainien, nous appelons à ne pas oublier que la voie vers la concorde civile en Ukraine exclut l'opposition religieuse, les désaccords entre les murs des églises et des couvents », – stipule la déclaration. Le destin de l'orthodoxie ukrainienne canonique, ainsi que les destins des croyants du pays, inquiètent beaucoup tous les Russes, a souligné le patriarche Cyrille.

Nous éprouvons maintenant tous une inquiétude profonde au sujet des événements dans l’Ukraine fraternelle. C’est comme si la même chose se passait dans notre pays ou dans la famille de chacun de nous. Parce que nous sommes liés non seulement par des liens de parenté spirituelle, nous sommes liés par des liens consanguins, par l'histoire commune, les souffrances communes, les joies communes. Le plus dangereux, probablement, c’est que l'on fait couler le sang des innocents, le prix de la vie humaine devient minime, insignifiant.

Aujourd'hui, presque chaque église et couvent de l'Ukraine est gardé jour et nuit par des croyants actifs. Cela s’explique par la crainte que les scissionnistes présidés par le chef autoproclamé du patriarcat de Kiev Filaret Denisenko ne tentent de s’emparer des objets sacrés.

Aujourd'hui, pour le renforcement de ses positions, l'Église orthodoxe Ukrainienne sous l’égide du patriarcat de Moscou a entrepris des mesures. La réunion des archiprêtres a créé une commission sur le dialogue avec les structures schismatiques. À vrai dire, pour le moment, dans l'Église, on estime avec scepticisme le succès du travail de cette commission. L'archiprêtre Nikolaï Balachov explique : Le Synode de l'église Ukrainienne avait créé en 2009 un groupe de travail pour la préparation du dialogue avec les représentants du patriarcat de Kiev. Il comprenait aussi les membres de la commission créée un de ces jours. Alors, l'activité de ce groupe n'a pas été couronnée de succès considérables, malgré le fait qu'alors, c’était aussi une période de pression politique sur l'orthodoxie ukrainienne.

Les prières sur la stabilisation dans la vie spirituelle du pays s'élèvent ces jours-ci dans plusieurs églises de Russie. Le 23 février, dans la cathédrale moscovite de l'Archange Michel à Troparevo, le patriarche Cyrille a prié à genoux pour la paix en Ukraine et pour le peuple ukrainien.

10.Posté par Marie Genko le 27/02/2014 21:49
Chers Irénée, Vladimir et Daniel,

Cette question des territoires canoniques est de toute première importance.
Si nous souhaitons que le témoignage des Orthodoxes soient pris au sérieux par les autres chrétiens, nous ne pouvons pas changer constamment nos règles, ni les édicter pour mieux les ignorer !

Si je souhaite porter le débat sur ce thème, c'est dans le soucis non pas de défendre les agissements d'un Patriarcat ou d'un autre, mais réellement pour que tout Orthodoxe se pose la question de ce qu'il convient de demander à nos théologiens et à nos évêques dans les moments de situations politiques extrêmes, comme celle que nous observons en Ukraine aujourd'hui!

Pour ma part, je supplierais nos prélats de ne pas agir sous la menace ou dans la précipitation!

Car c'est de la crédibilité de l'Orthodoxie toute entière qu'il est question aujourd'hui!

Le métropolite Hilarion Alfeyev a fait un exposé très clair sur les règles relatives aux territoires canoniques!

Comme lui, nous savons que nous pouvons résumer cette règle:
"Une ville- un évêque -une Eglise.

En se fondant sur des données historiques, le métropolite Hilarion écrit :

"nous pouvons donc affirmer que la notien du territoire canonique au niveau des églises épiscopales est apparue dès les temps apostoliques et s'est définie dans la pratique ecclésiastique au II - III siècles."

Le texte du métropolite Hilarion est très long!
Je vais essayer de retrouver sa version intégrale dans les archives de mon ordinateur, car je ne suis en possession que d'un document papier!

En attendant de le retrouver, je vais tout de même reproduire les phrases qui m'ont frappée :

"La juridiction de l'évêque de Rome ne s'étendait pas sur les Eglises orientales, tandis que celle des patriarches orientaux ne dépassait pas les limites de leurs circonspections. C'est ainsi que le principe du territoire canonique était préservé."
........................................................................................................................................................................;
"Si on regarde maintenant l'histoire des églises orthodoxes locales ( en excluant de cette définition les Eglises préchalcédoniennes) on peut affirmer qu'elles ont respecté le principe du territoire canonique sans défaillance jusqu'au début du XXème siècle."
Fin de citation

Cher Vladimir, lorsque vous écrivez:

"Aucun concile pan-orthodoxe n'a reconnu, à ma connaissance, aucune des Eglise autocéphales "modernes" (Grèce, Bulgarie...), ni les Eglise autonomes de Finlande ou d'Estonie... "

Trouvez-vous que cette situation (moderne) soit à l'honneur de toute l'Orthodoxie?

Durant XX siècles, la notion des territoires canoniques a été respectée et aujourd'hui chacun fait ce que bon lui semble !
L'image que nous donnons n'est plus celle de l'Eglise du Christ, mais celle de communautés incapables de cohabiter dans l'amour et le respect les unes des autres!!!

N'est-il pas de notre devoir de clamer haut et fort que ces coups de force sont inadmissibles?

11.Posté par Vladimir.G le 27/02/2014 22:24
Bien chère Marie,

Merci pour votre commentaire. Je pense que le texte de la conférence de Mgr Hilarion se trouve là:
http://www.forum-orthodoxe.com/~forum/viewtopic.php?p=6246, et il y a une intéressante discussion derrière...

De quels "coups de force inadmissibles" parlez-vous? de l'autocéphalie des Eglise des Balkans, qui ont clairement plus de cent cinquante ans, ou de l’absorption du patriarcat d'Ohrid il y a prés de mille ans? Les autres cas sont de la même eau!

Vous me demandez si je trouve que cette situation (moderne) soit à l'honneur de toute l'Orthodoxie... je suis avant tout un chercheur orthodoxe et, comme tel, j'ai plus de questions que de réponses. Je ne sais pas si cette situation est bonne, mais je sais qu'elle est. Elle fait partie de la réalité de l'Eglise et elle est acceptée par le Peuple de Dieu, qui est le gardien de la Vérité. Il y a là un message que nous devons encore comprendre et intégrer et je ne me sens pas la capacité de le faire. Mais nier cette réalité me semble tout simplement impossible...

Comme il est impossible de nier ce que souligne Daniel: l'EAU-KP représente prés de la moité des Orthodoxes d'Ukraine... Cela aussi est une réalité incontournable!

12.Posté par Les leaders des Églises chrétiennes de treize pays appellent à la paix en Ukraine le 27/02/2014 23:08
Déclaration du Comité consultatif interconfessionnel chrétien sur la situation en Ukraine.

Nous, représentants de communautés chrétiennes orthodoxes, catholiques et protestantes d’Azerbaïdjan, Arménie, Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizie, Lettonie, Lituanie, Moldavie, Russie, Tadjikistan, Ouzbékistan, Ukraine et Estonie, sommes rassemblés pour exprimer notre opinion commune sur les problèmes d’actualité qui préoccupent les citoyens de nos pays.

En ces jours, nos prières et notre compassion va au peuple d’Ukraine qui traverse de difficiles épreuves. Toutes nos communautés prient pour ceux qui sont morts ou ont souffert durant le conflit politique et civil. Nous prions pour qu’une paix solide et la compréhension mutuelle s’installent entre tous les citoyens de l’Ukraine, indépendamment de leur nationalité ou de leur appartenance confessionnelle.

Nous appelons tous ceux de qui dépend l’avenir de l’Ukraine à rester fermement attachés au principe de liberté de conscience et de confession religieuse, à la non intervention de l’état et des forces politiques dans la vie interne des organisations religieuses. Nous nous souvenons bien des conséquences tragiques que cela a déjà entraîné dans l’histoire de nos pays. On ne peut contribuer à l’unité entre chrétiens par des méthodes révolutionnaires, des appels à la violence, la discrimination, l’occupation d’églises, pas plus qu’à l’établissement de véritables relations de partenariat entre les organisations religieuses et l’état au nom de la prospérité de toute la société.

13.Posté par Marie Genko le 28/02/2014 10:58
Cher Vladimir,

Merci pour votre réponse du message N°11

Oui je crois que tous les coups de force, qu'ils aient cent ans ou mille ans, restent des coups de force et ils salissent le visage de l'Orthodoxie!

La soumission aux canons des conciles orthodoxes devraient être la règle absolue pour chaque Orthodoxe.

Voilà pourquoi le futur concile pan orthodoxe est si nécessaire.

Mais encore faudrait-il que nos Traditions et nos règles y soient respectées.

Il faut que soient respectés les droits et les devoirs de chacun de nos patriarcats, en commençant par le premier d'entre eux Sa Saintetée le Patriarche de Constantinople, qui a toujours été vénéré par toute l'Orthodoxie comme LE PREMIER ENTRE LES EGAUX....

14.Posté par John le 01/03/2014 03:05
Bonjour Marie. Je comprends mal, il semblerait. Que pensez-vous des Eglises dites "modernes" (celles de Bulgarie ou de Serbie ont une autocéphalie non continue qui remonte au Moyen Age)? Elles sont en pleine communion avec les autres Eglises. Devraient-elles être sous la tutelle de Constantinople?

15.Posté par Marie Genko le 02/03/2014 15:57
@John,

La Serbie dépendait de Constantinople.
Et l'autocéphalie a été accordée à Saint Sava pour la Serbie par le Patriarche de Constantinople lui-même lorsqu'il était en exil à Nicée au début du XIIIème siècle.
Et cela pour la raison qu'un patriarche latin avait été mis en place à Constantinople par la quatrième croisade.
La petite Serbie était isolée et menacée elle aussi par les Latins!

Notre règle veut que cela soit toujours à l'Eglise mère qu'il appartienne en premier lieu d'accorder l'autocéphamie ou l'autonomie à son Eglise fille.

Par contre vous faites bien de poser la question pour la Bulgarie, l'Estonie et toutes les autres Eglises qui se sont déclarées indépendantes de leurs patriarcats respectifs contre la volonté expresse de ceux-ci!

Car l'approche est complètement différente!

A mon sens lorsque existent des règles, elles doivent être respectées et c'est la raison pour laquelle le prochain grand concile oecuménique orthodoxe devrait, en priorité, statuer sur la légitimité de ces nouvelles autocéphalies, obtenues sans la bénédiction de leurs Eglises mères!

Nous entrons dans le grand Carême, c'est le moment privilégié pour faire l'examen de nos fautes!
Le moment privilégié pour agir avec humilité pour le Bien et le triomphe de l'Orthodoxie!

Tous les Patriarches orthodoxes sont responsables non seulement de leur propre troupeau, mais aussi de l'Orthodoxie toute entière!

Si nos patriarches orthodoxes ne donnent pas l'exemple de Pasteurs guidés par l'amour en Christ, humbles et respectueux les uns des autres, nous pouvons être certains que le démon continuera à nous diviser et à ravager notre pauvre monde de sa haine et de ses guerres!
Amicalement à vous Marie

16.Posté par cvoboda le 02/03/2014 18:18
OU EST LE CHRIST DANS TOUT ÇA?

17.Posté par Marie Genko le 02/03/2014 21:39
Cher Cvoboda, Cher John,

Le Christ est toujours et à jamais parmi nous!

Le Christ a envoyé l'Esprit Saint sur Ses apôtres et ils ont enseigné les Nations.

C'est l'Esprit Saint, qui a inspiré les Pères de l'Eglise lorsqu'ils ont fixé nos Saints Canons.
Et lorsque les Orthodoxes s'éloignent des Saints Canons, les épreuves s'abattent sur eux.

Nous devrions le savoir, et pourtant le phylétisme moderne s'est répandu dans les nations orthodoxes!
Ces nations, qui se dressent les unes contre les autres, brandissant même parfois une croix en signe de colère et non en signe de bénédiction.... !

Si seulement nous, les Orthodoxes, nous nous soumettions tous à nos Saints Canons, nous verrions le triomphe de l'Orthodoxie et la conversion des Nations!

Pleurons, et demandons Pardon pour nos fautes!
Car c'est bien à cause de notre lamentable exemple et de notre insoumission que la Paix du Christ ne règne pas sur notre terre!

En ces temps modernes, la guerre se fait de plus en plus meurtrière!
Aussi notre faute est-elle de plus en plus grave, car c'est le futur de l'humanité toute entière qui se dispute entre le Christ Créateur de Vie et la volonté de mort attachée à Satan.


18.Posté par Théophile le 03/03/2014 17:05
Chère Marie, la règle a été faite pour l'homme et non l'homme pour la règle. L'Evangile ne dit rien de toutes ces magouilles entre patriarcats ("géopolitique ecclésiale"). Tout chrétien qui aime son Seigneur ne peut que pleurer et souffrir face à ce genre de manipulations de la vérité dans un but évident d'étendre son pouvoir personnel.
Par ailleurs, à l'origine et pendant plusieurs siècles, malgré les persécutions, l'Eglise a vécu sans patriarcats. Si les patriarcats ne changent pas leurs agissements et attitudes dignes de seigneurs féodaux, c'est simple, le Seigneur se passera de patriarcats.

19.Posté par Marie Genko le 03/03/2014 21:07
Cher Théophile,

Pour moi, chacun d'entre nous a un besoin vital de l'Eglise!
Autrement nous pouvons aussi bien tomber dans l'hérésie des Protestants, où chacun arrange sa Foi selon sa guise!

Comme l'a écrit Justiene dans l'un de ses messages, c'est l'Esprit Saint qui a parlé par la bouche des Pères de l'Eglise.

Voilà pourquoi j'ai écrit ci-dessus que tous nos malheurs viennent du fait que les Prélats orthodoxes ont souvent piétiné les Canons de l'Eglise en se séparant sans bénédiction de leurs Eglises mères respectives!

Selon notre Tradition, Saint Jacques, frère du Seigneur, a été à Jérusalem, le premier chef de l'Eglise du Christ!

20.Posté par Théophile le 04/03/2014 18:33
Chère Marie,

Je n'ai pas peur des canons. La question n'est pas de renier l'épiscopat, mais d'arrêter de jouer le jeu de la guerre des chefs. Un patriarche n'est pas au-dessus de ses évêques, il n'est que l'humble représentant d'une église face aux institutions sociales et aux autres églises. Quant à saint Jacques, il était évêque - le gardien de ses brebis, non le chef, (il a vécu sans patriarche, sans autocéphalie validée si je pousse votre logique jusqu'au bout), c'est tout - et rien ne lui manquait pour autant. Il est même mort pour ses ouailles, car c'est un martyr.

Pour revenir au patriarche, l'important pour un patriarche, c'est à mes yeux de témoigner du message évangélique au quotidien et de faire preuve de courage face aux autorités civiles en ne reniant pas le Christ pour de sordides avantages matériels. Si cela se limite à "gérer" son capital humain en utilisant les "saints canons" pour justifier son pouvoir humain et scandaliser les fidèles par son autocratie ou son faste, alors c'est le contraire de l'Evangile, et nous sommes les plus tristes des hommes, car notre foi orthodoxe est bafouée pour satisfaire à la loi des hommes. Les saints canons - ok, mais à leur juste place, non au-dessus de l'Evangile.

Bon et saint Carême !

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