V.Golovanow

L'ASSEMBLÉE DES ÉVÊQUES ORTHODOXES DE FRANCE (AEOF) est la première à publier une information sur le démarrage à Chambésy de la réunion préparatoire préconciliaire orthodoxe de février 2011 (même le site du Centre patriarcal de Chambésy n'en parle pas!) avec un reportage sympathique qui résume le processus préconciliaire.

Rappel historique en attendant des informations sur le déroulement de la réunion
C’est le patriarche Athënagoras 1er (1886-1972) patriarche de Constantinople de 1948 à 1972, qui avait lancé la préparation du Saint et Grand Concile Panorthodoxe au début des années 1960, (le précédent s'était déroule à Constantinople en 1872) a été par une 3 Conférences panorthodoxes à Rhodes (1961, 1963 et 1964), et une 4ème à Chambésy (1968) qui ont établis la liste des thèmes à mettre à l'ordre du jour du Concile.

Puis le travail est passé par une commission interorthodoxe préparatoire (Chambésy 1971, 1986, 1990 et 1993) alternant avec des conférences panorthodoxes préconciliaires (Chambésy en 1976, 1982 et 1986). Un congrès de canonistes s'est tenu à Chambésy en 1993 sur la question de la diaspora. Ce travail a permis d'adopter une série de documents et de recommandations concernant des questions, telles que l'adaptation des prescriptions concernant le jeûne, les règles canoniques du mariage et du divorce, la date de Pâques, les relations avec les autres chrétiens, l'œcuménisme… Ils sont mentionnés sur le site de Chambésy mais n'y sont pas disponibles et je serais très heureux si quelqu'un m'indiquait où les trouver.

Puis le processus s'est arrêté de 1996 à 2008 à cause du différent estonien qui avait amené la rupture de la communion entre Moscou et Constantinople. La décision de reprendre le travail a été adoptée par une synaxe plénière de tous les primats des Églises orthodoxes autocéphales (ou de leurs représentants) réunie en octobre 2008, au Phanar (Istanbul, Turquie), siège du patriarcat œcuménique, à l'occasion du 2000e anniversaire de la naissance de saint Paul. Une Conférence ( Chambésy IV en juin 2009) et une commission (décembre 2009) se sont réunies depuis adoptant une organisation provisoire de la diaspora (les Assemblées épiscopales) et des autocéphalies et autonomies. La réunion en cours doit être une Conférence qui mettrait le point final à l'ordre du jour du Concile.

Questions mises à l'ordre du jour

C'est la 1ère Conférence panorthodoxe préconciliaire de Chambésy (1976) qui a révisé la liste de thèmes proposés à Rhodes 1 (1961) et il y aurait maintenant 10 points sous quatre rubriques (j'ai mis des № pour mieux s'y retrouver…):
I) Les problèmes pratiques des fidèles et des clercs :
1 Réadaptation des prescriptions ecclésiastiques concernant le jeûne
2 Empêchements au mariage
3 Question du calendrier

II) Relations des Églises orthodoxes avec l’ensemble du monde chrétien :
4 Dialogues théologiques bilatéraux
5 Orthodoxie et Mouvement œcuménique

III) Le témoignage de l’Orthodoxie dans notre monde :
6 idéaux chrétiens

IV) Les thèmes relatifs aux rapports des Églises orthodoxes entre elles et avec le Patriarcat œcuménique:
7 Diaspora
8 Autocéphalie
9 Autonomie
10 Diptyques

Les conférences qui ont eu lieu jusqu'ici ont préparé des documents sur tous les sujets sauf les Diptyques (10). On peut donc supposer que c'est là le sujet de la réunion en cours; elle doit aussi valider définitivement le projet d’ordre du jour et lancer les préparatifs concrets du Concile, comme l'avait annoncé patriarche Bartholomé l'an dernier. Attendons maintenant les résultats.

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 22 Février 2011 à 11:13 | 62 commentaires | Permalien


Commentaires
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62.Posté par vladimir le 04/03/2011 19:30
C'est, je pense, l'autre Daniel qui peut me donner la source de l'information: "La conférence épiscopale italienne a décidé que cette communauté uniate en Iitalie devrait faire appel uniquement des prêtres célibataires mais en aucun cas à des prêtres mariés... "

Rien m'étonne de la prt des Italiens, mais voilà un autre son de cloche:
L’Unité dans la diversité.
A propos de l’accueil des Anglicans dans l’Église catholique
Voir : http://www.pretresmaries.eu/fr/Publications.html#340
Mise à jour – 4 février 2011
Le jour du nouvel an, trois anciens évêques anglicans ont été reçus dans l'église catholique romaine dans une cérémonie discrète – John Broadhurst de Fulham, Andrew Burnham d'Ebbsfleet et Keith Newton de Richborough – avec leurs épouses et trois religieuses anglicanes du sanctuaire marial de Walsingham. C’est l’évêque Hopes qui présidait, lui-même ancien anglican et délégué épiscopal au nom de la commission de la conférence des évêques d'Angleterre et du Pays de Galles pour la mise en place de l'Ordinariat. L'ordinaire choisi est l'ancien évêque de Richborough, Keith Newton. Il sera seulement ordonné prêtre mais sera responsable de l'ordinariat et il siégera aux réunions des évêques catholiques d'Angleterre et du Pays de Galles. Les trois évêques ont été ordonnés au diaconat le 13 janvier et au sacerdoce le 15 janvier. Sous la présidence de l’archevêque Nicols. Un porte-parole anglican a dit qu'il ne savait pas combien de personnes rejoindraient l'ordinariat. Cependant, on attend 50 prêtres anglicans et deux évêques retraités avec 35 groupes paroissiaux. Leurs paroisses seront personnelles et non territoriales. Une église principale sera trouvée pour l'ordinariat, assez grande pour permettre de grands rassemblements aux occasions spéciales, bien que ceci ne se soit pas encore produit.
Joe Mulrooney

61.Posté par Fabre Daniel le 04/03/2011 17:23
@ Daniel oui le carême commence lundi....mais tout autant, nos pères spirituels, ceux connus et ceux personnels n'ont pas attendu le carême pour nous convaincre de ne pas juger, voir accuser, relever le défaut ou défection des autres; mais je ne doute pas que vous ayez vous aussi connaissance de bien plus que je ne sais et que vous exprimez juste une remarque et....là tout autant, j'ai moi-même perdu une occasion de me taire en vous reprenant, Daniel, je vous en demande pardon...pendant que je désespère toujours de ne pas pouvoir déjà malgré mon age ..me contrôler ! parfois je suis fatigué et irrité de moi-m^me, en fait je suis mon plus grand ennemi!
Pour Vladimir, est- ce à moi que vous parlez et de quoi voulez-vous alors la source !

60.Posté par vladimir le 04/03/2011 15:12
Communiqué AEOF
Paris le 2 mars 2011 --- L'AEOF a tenu sa réunion périodique le 28 février 2011 à son siège sous la présidence du métropolite Emmanuel.
...
2. Saint et Grand Concile de l’Eglise Orthodoxe – Commission Inter orthodoxe Préparatoire de Chambésy, du 21 au 26 février 2011

Deux des membres de l’Assemblée, le métropolite Emmanuel en qualité de membre de la délégation du Patriarcat Œcuménique, et le métropolite Jean qui conduisait la délégation du Patriarcat d’Antioche, ont pris part aux travaux de cette Commission (ci-joint, communiqué officiel de la Commission). Les évêques orthodoxes de France sont confiants que les efforts vont continuer à se déployer pour rapprocher les points de vue et aboutir à une position commune des différentes Eglises qui sont toutes déterminées pour aller de l’avant dans la préparation du Saint et Grand Concile de l’Eglise Orthodoxe et sa tenue dans un très proche avenir. Les évêques orthodoxes de France ont tenu, dans ce contexte, à rendre hommage au rôle du patriarche Œcuménique de Constantinople Bartholomée 1er, pour sa diaconie de l’Unité auprès de ses frères primats des Eglises orthodoxes autocéphales, qui est au cœur de la mission du Patriarcat Œcuménique au sein du plérôme de l’Eglise orthodoxe.

59.Posté par Daniel le 04/03/2011 12:08
@ Daniel F

Non le carême commence lundi prochain quoique la prière de Saint Ephrem soit dite les mercredi et vendredi de cette semaine. Je ne fais pas une liste des problèmes chez les catholiques, je dis seulement que la thèse du tous unis dans la diversité est fausse en répondant à Jean-Christian. Par ailleurs, je n'ai jamais dit que tout était rose dans l'orthodoxie, je suis le premier à dénoncer l'oecuménisme de la hiérarchie sans compter que je connais aussi des dossiers sur les uns et les autres. Mais on ne peut confondre un problème moral avec un problème structurel.

58.Posté par vladimir le 04/03/2011 09:37
Cher Daniel,
Pourriez-vous donner la source de cette information? Je ne la mets pas en doute, mais je voudrais faire un point sur le célibat des prêtres un an après l'article de Hans Küng sur le sujet (cf. lien)

57.Posté par Fabre Daniel le 04/03/2011 08:36
cher Daniel ! ici Daniel F. c'est carême et il est la prière de Saint Ephrem ! non ?! alors bon stop voulez-vous un relevé des égarements de nos églises (patriarcats) orthodoxes pour faire la " pige " aux KTOS ?! j'en ai une belle liste à votre disposition... , entre falsifier dans le texte original le canon 16 du concile, entre faire passer quand ça arrange les règles et canons locaux pour des Canons avec un grand C pour obliger les fidèles (en évitant de s'obliger soi-même), ou tel évêque pédophile, tel autre en colère cassant le bras d'un fidèle et le même lui jetant le livre Saint à la tête, ou tel métropolite prônant la patience de plusieurs années à un candidat à la prêtrise (licencié en théologie et âgé de plus de 35 ans.. quand lui même le fut a 27 ans (pas encore l'age canonique) et qu'aussi bien en son pays l'attente n'est qu'une question d'argent ! ' témoignage direct)....etc.... bon alors quoi ? il me reste' la prière se saint Ephrem . Point

56.Posté par Daniel le 03/03/2011 20:15
Pour revenir sur le discours de Jean-Christian (ô que nous sommes heureux tous soumis au pape dans le respect de différences), un démenti nous en vient d'Italie. Ce pays accueille une forte communauté roumaines, orthodoxes mais aussi uniates. La conférence épiscopale italienne a décidé que cette communauté uniate en Iitalie devrait faire appel uniquement des prêtres célibataires mais en aucun cas à des prêtres mariés...

55.Posté par jean christian fosset le 01/03/2011 21:02
cher Marie,

que j'aime vos louange à mon égard ! Non pas au sens de ma personne, mais au sens de l'Esprit qui m'anime pour écrire ici, et qui semble plus que vous plaire, je dirais même que nous "communions" au même Esprit de concorde, de fraternité, de volonté et de souhait dans l'union à venir de nos deux entités ecclésiales aujourd'hui séparées.

Oui je pense que c'est cet Esprit qui vous anime, tout comme c'est celui-là que je cultive.

Il ne faut pas désespéré de pouvoir conserver son identité ecclésiale, moi catholique et vous orthodoxe, et de trouver quand même des chemins d'union, en admirant enfin, ce que le Christ accomplit dans le coeur des autres expressions de foi chrétiennes; Bien plus, entre nous autres dits- catholiques et vous autres dits-orthodoxes, peut-être qu'une communion pleine et entière s'opèrera un jour.

j'ai priè le Seigneur de pouvoir le vivre de mon vivant, mais serait-ce de l'orgueil de ma part? Que se serait beau aux yeux et aux oreilles du monde ! ! ! ! ! ! ! !

quelle puissance de témoignage donnerions nous donc de l'Esprit Saint qui sanctifie, qui unifie, qui rassemble dans l'unité,

54.Posté par vladimir le 01/03/2011 19:50
Bien cher jean Christian

Je ne sais pas si vous connaissez cette interview qui date d'il y a un an et qui, je trouve, apporte un grand nombre de réponses à vos questions, tant pour ce qui concerne le dialogue, et les différences, avec le Catholicisme que sur la situation à l'intérieur de l'Orthodoxie. Mgr Hilarion est l'un des plus brillants théologiens orthodoxes actuels et il est souvent présenté comme le bras du patriarche de Moscou. C'est en tous les cas lui qui dirige la délégation du patriarcat dans les discussions tant avec les Catholiques qu'au niveau pan-orthodoxe et son avis est toujours très important.

53.Posté par Fabre Daniel le 01/03/2011 16:59
et surtout, le Christ EST la VÉRITÉ !

52.Posté par Marie Genko le 01/03/2011 10:45
Cher Jean Christian,

Merci pour votre beau message 51!
Comme vous exprimez bien ce qui est essentiel entre nous et ce qui nous rapproche!
Du fond du coeur, Merci!
Je me permets simplement une observation sur une de vos affirmations.
Vous écrivez en parlant de Notre Seigneur :

" ....Lui pouvait être autoritaire et ferme dans Sa doctrine..."

Cette façon de dire peut prêter à confusion, car le Christ n'a pas été autoritaire dans Son enseignement!
Il Lui est arrivé de chasser avec colère les marchands du temple qui déshonoraient la demeure de Son Père, mais Il n'a jamais été autoritaire....
La Vérité, Il la propose, mais Il nous laisse la liberté de choisir de la suivre...
Tout comme le Père à laissé la liberté d'obéir, ou de désobéir, au premier des hommes.
Avec toute mon amitié en Christ Marie

51.Posté par jean christian fosset le 28/02/2011 23:16
cher daniel fabre, vous écrivez charitablement :

""""ensuite il est fatigant de constater que nous arthrodoxes nous tapons sur Jean Christian à que parce que nous avons la Vérité ! oui, nous l'avons ! mais rien de rien de la Charité, de l'Amour et trés peu du chrétien ! : " vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ !.." ah bon ??! l'orthodoxie oui ! le Christ ? sais pas !
je ne doute pas que ceci ne va pas plaire aux vrais orthodoxes...mais : " le Christ est venu pour nous pécheurs dont je suis le premier..." en Christ : Daniel Fabre """""

je vous rend grâce d'avoir de l'empathie pour moi, et je tiens cependant à vous rassurer : si je laisse des messages sur ce blog, c'est parce que je m'y sens bien, tellement proche de vous, soit-disant ....orthodoxes.

je dis soit disant orthodoxes, car finalement, nous sommes tous d'abord des chrétiens, des baptisés, à la recherche de Dieu, dans une tension qui nous est personnelle et intime, avec des élans et des refoullements, det donc aussi à la recherche de la vérité, en ayant adhéré à une expression de foi, plutôt qu'une autre.

Mais au delà de cette recherche de la vérité, il ne faut évidemment pas, (et c'est ça que vous relevez très justement et admirablement d'un cri du coeur), que notre soif d'absolu en la vérité toute entière, devienne une espèce d'orgueil qui nous autorise à rejeter les autres, parce que l'autre aurait également acquis une certitude différente de soit.

nous serions détenteur de la vérité sure, tandis que l'autre se tiendrait dans un erreur définitivement condamnable à l'enfer !!!!! ......bigre.....

c'est la charité qui nous justifiera en Jésus Christ, c'est l'Amour, alimenté par la foi et une espérance vivante certes, mais c'est bien la charité qui restera, nous dit St Paul 1 COR 13,2-12.

il nous faut être charitable d'abord, dans l'accueil, dans nos échanges, dans nos discussions, dans nos affirmations, car nous n'avons pas l'autorité intrensèque de Jésus Christ : Lui pouvait être autoritaire et ferme dans sa doctrine, car détenteur de la vérité toute entière, tandis que nous autres, nous sommes encore en chemin, non pas pour découvrir la Vérité Seule, mais bien pour découvrir :

qu' "il faut une vie, pour apprendre à aimer, et à se savoir immenssement aimé de Dieu, Notre créateur, notre recréateur !"

et c'est en cela que la Vérité est importante, elle l'est pour être au service total de l'Amour, mais la Vérité ne peut pas exister que pour elle-même, elle deviendrait alors une déesse, une sorte de démiurge, qui remplacerait dans l'adoration Dieu tout entier, par une partie seulement de ce qui constitue la Sagesse de Dieu, en l'occurence la Vérité seule, isolée du reste de la révélation.

non, la révélation toute entière nous appelle à aimer la vérité toute entière qui est de se savoir aimer d'abord par le Christ Jésus, de Lui rendre grâce, puis d'annoncer à tous nos frères, l'Amour de Dieu pour tous les hommes, à partir d'une intelligence, qui se sert de la Vérité.

merci pour votre beau texte cher daniel, mais je ne me sens pas martyrisé ici dans ce blog orthodoxe; j'y trouve des gens qui affirme avec force leur foi, et recherche à l'exprimer encore plus.
j'essaye moi aussi, à ma manière de vous comprendre, et de vous dire également comment nous autres catholiques nous comprenons et recevons la révélation. Je trouve la foi catholique très homogène, très fine dans son raisonnement, très logique et très belle dans ce qu'elle révèle de Dieu, mais j'aime beaucoup l'orthodoxie pour sa ressemblance avec nous, et je reconnais aussi nos quelques dissemblances, qui me semble vraiment pas invraissemblable.

quels pas, pouvons nous faire les uns et les autres, vers l'autre afin de se dire vraiment réunis pour témoigner du Christ réssuscité?

c'est ça l'oecuménisme : reconnaitre les fruits de l'église d'en face, pour pouvoir affirmer avec joie que : non, Jésus ne nous aime pas exclusivement dans notre église, mais produit du fruit également dans l'église d'en face, pour le bien du monde à venir ! ! ! !

""car ses pensées ne sont pas nos pensées"" isaïe

merci encore cher daniel fabre.

50.Posté par Fabre Daniel le 28/02/2011 16:58
à Tchetnik,
je ne comprends pas bien votre message 48 ???!!

49.Posté par Fabre Daniel le 28/02/2011 07:43
merci Marie je confesse ici votre charisme féminin qui est d'adoucir mes remarques assez vives et " masculines" donc sincèrement merci !
et à Vladimir qui avec tranquillité, comme une " paix" , remet les choses doucement à leur place...et c'est trés rafraichissant et on y connait une tendresse ! merci

48.Posté par Tchetnik le 28/02/2011 00:24
Le Christ estv venu pour les pécheurs....pour qu'ils se repentent.

la deuxième partie de la phrase est quelque peu passée sous silence.

Dieu pardonne la faiblesse. et heureusement pour nous tous.

Mais la paresse lui pose problème.

47.Posté par vladimir le 27/02/2011 19:03
Les commentaires qui suivent l'annonce de l'échec de cette commission sont très typiquement "occidentaux": l'Orthodoxie est pensée en terme "d'organisation extérieure" qui vient de subir un échec sur des questions d'administration temporelle et de pouvoir. Cela serait évidement un problème grave dans le catholicisme ou le protestantisme puisque, ce sont des questions de ce genre qui avaient conduit aux schismes des Anglicans et des Vieux Catholiques et à l'éparpillement des Protestants.

Mais pour l'Orthodoxie c'est un non-événement: rien ne change dans la vie de l'Église et nous continuons à communier dans la même foi et au même calice comme, comme l'ont fait les théologiens de la Commission malgré leurs désaccords. L'ordre des diptyques ne concerne que les primats et la question de la reconnaissance des autocéphalies est secondaire: le fait que Constantinople ne reconnaisse pas celle de l'OCA ne change rien à sa vie dans la foi, tout comme cette absence de reconnaissance ne changeait rien pour les Églises de Bulgarie et Géorgie; toutes ces Églises fonctionnent en toute indépendance et en communion avec les autres. Pour ne prendre qu'un exemple, les évêques de l'OCA participent à la SCOBA avec les autres évêques canoniques.

Il faut se souvenir qu'il y avait de très grandes différences de pratiques entre les Églises des premiers siècles: les rituels des offices, les calendriers des fêtes et bien d'autres points différaient d'une Église à l'autre. Cela n'a pas empêché le Christianisme d'être uni. Des progrès sont certainement souhaitables, y compris sur les points en suspens, mais l'Esprit souffle où et quand il veut: cela viendra quand Il en décidera!

Je vous souhaite à tous bon carnaval!

46.Posté par Marie Genko le 27/02/2011 16:38

Cher Daniel Fabre,

Je crois que pour la première fois je ne suis pas entièrement d'accord avec vous!
Nous sommes des être humains extrêmement faillibles, capables des pires hérésies!
Par conséquent l'Église, dans son infinie Sagesse, a fixé des règles pour nous protéger de nous mêmes et de nos potentielles disputes et erreurs!
Le problème vient de notre manque de prières, de notre manque d'humilité à tous!
Je pense qu'il est important que nos prélats et nos théologiens avancent à petits pas!
Mieux vaut ne rien décider que de prendre une décision erronée!

C'est nous, moi la première, qui nous impatientons!

Nous qui voulons que les choses avancent et se mettent en place au rythme de notre insatiable curiosité....

Mais elles finiront par se mettre en place!

La Vérité apparaîtra au grand jour en son temps et en son heure!
Cher Daniel Fabre, vous avez raison, nous devons aussi être humbles devant Jean Christian qui supporte avec patience nos certitudes!

45.Posté par Fabre Daniel le 27/02/2011 09:05
je suis orthodoxe et c'est ma joie en Christ ! mais seulement en Christ !
je trouve si orthodoxe et si peu en rapport avec le christianisme, voir le Christ Lui-m^me, les démarches orthodoxes de : à que je veux passer à la sixième place !" à que " je suis d'autorité parce que "mère" "...à que tu as l'autocéphalie et à que tu l'as plus..puis mais si tu l'as de nouveau !... qui le Primat !?
comme c'est minable ! et quand nous citons les Saints Evangiles on nous dit que les hérétiques, les protestants les citent aussi et que ....ce n'est pas bon! et que il y a aussi la tradition vivante de l'Eglise...
- d'abord la Parole du Christ reste Sa parole et c'est vrai qui veut en fait ce qu'il veut mais ce demeure sa parole.
-le premier à parler et expliciter la valeur de tradition de l'Eglise, Saint Basile, ne se préoccupait absolument pas de la préséance de Rome ou de quiconque...
- souvent je me demande si nos évêques sont véritablement croyants ou s'il ne font qu'une politique politicienne ecclésiales et d'ambition personnelle...(en cela il est tant et tant d'exemple de qui se prépare très tôt à son avenir possible d'év^que, etc...)
-les discussions des réunions s'appuient très peu sur le Evangiles et comme les mormons ont leur livre des mormons qui remplace très fortement les Ecritures, il ne reste aux Orthodoxes qu'à inventer leur livre d'orthodoxe en lieu et place des Evangiles ( mélanges de canons locaux, de typicons et autres pensées et règles toujours invoqués pour contredire mais pas plus utilisés que la Parole du Christ pour montrer l'exemple...)
-ensuite il est fatigant de constater que nous arthrodoxes nous tapons sur Jean Christian à que parce que nous avons la Vérité ! oui, nous l'avons ! mais rien de rien de la Charité, de l'Amour et trés peu du chrétien ! : " vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ !.." ah bon ??! l'orthodoxie oui ! le Christ ? sais pas !
je ne doute pas que ceci ne va pas plaire aux vrais orthodoxes...mais : " le Christ est venu pour nous pécheurs dont je suis le premier..." en Christ : Daniel Fabre

44.Posté par Marie Genko le 27/02/2011 09:02

C'est tout de même désolant qu'un consensus ne puisse être atteint pour des question qui sont soumises, autant aux Canons, qu'à la Tradition de notre Sainte Église Orthodoxe!
Comment espérer voir se tenir prochainement le grand Concile pan-orthodoxe, si nos théologiens ne parviennent pas à s'accorder au préalabe?
Peut-être ces rencontres sont-elles de trop courte durée?
Peut-être devraient-elles être précédées de plusieurs journée de prières communes?

43.Posté par Orthodoxie.com le 26/02/2011 18:25
Chambésy : fin des travaux de la commission préparatoire inter-orthodoxe

La commission préparatoire inter-orthodoxe du saint et grand concile de l’Eglise orthodoxe a publié le 26 février 2011 un communiqué final dont voici une traduction française :
Communiqué final :
« La commission préparatoire inter-orthodoxe du saint et grand concile de l’Eglise orthodoxe s’est réunie au centre orthodoxe du patriarcat œcuménique à Chambésy (Genève) du 22 au 26 février 2011. Les travaux étaient présidés par S.E. le métropolite Jean de Pergame, représentant du patriarcat œcuménique. S.E. le métropolite de Suisse, Jérémie, assurait le secrétariat.

La commission inter-orthodoxe avait pour mission d’achever l’étude des questions de l’autocéphalie et des modalités de sa proclamation, ainsi que des diptyques orthodoxes.

1. Après l’allocution d’ouverture du président et de son secrétaire, la commission a poursuivi l’examen du mode de signature du tome de l’autocéphalie, question qui était restée en suspens depuis sa précédente réunion. Une longue discussion sur ce thème n’a pas permis d’aboutir à une décision à l’unanimité. Etant donné que d’après le règlement en vigueur les décisions de la commission doivent être prises à l’unanimité, un accord n’a pu être conclu sur la question de l’autocéphalie et la manière de la proclamer, question qui demeure dès lors à nouveau en suspens.

2. La commission a discuté la question des diptyques orthodoxes et a en examiné les différents aspects canoniques et ecclésiologiques ; elle a passé en revue la pratique actuelle de l’Eglise orthodoxe en la matière et a unanimement émis l’avis qu’il s’imposait d’établir des diptyques uniformes dans l’Eglise orthodoxe, en tant qu’expression concrète de son unité.

La commission a également passé en revue les critères qui sont d’application jusqu’à ce jour en vue de l’inscription d’une Eglise dans les saints diptyques.
La commission a examiné la demande des Eglises de Pologne et d’Albanie relativement à leur inscription de manière uniforme dans les saints diptyques de toutes les Eglises orthodoxes autocéphales, à commencer par l’Eglise de Pologne, et elle a proposé une adaptation conséquente des diptyques des Eglises orthodoxes.
La commission a examiné les demandes :
a) de la très sainte Eglise de Géorgie en vue de son élévation au 6e rang dans les saints diptyques de toutes les Eglises orthodoxes,
b) de la très sainte Eglise de Chypre en vue de son inscription à un rang supérieur dans les saints diptyques de toutes les Eglises orthodoxes,
c) ainsi que la différenciation qui a été constatée dans les saints diptyques, relativement à l’inclusion d’Eglises non reconnues sur un plan panorthodoxe comme autocéphales.
La commission a constaté l’impossibilité d’aboutir à une proposition unanimement acceptée concernant ces questions.
† Jean de Pergame, président."

(Traduction Orthodoxie.com)

42.Posté par vladimir le 26/02/2011 18:00
Merci Daniel pour vos précisions.
En allant plus loin, indépendance de l'Église de Géorgie était reconnue par le patriarcat de Moscou dés 1943 et elle se place en conséquence avant les "nouveaux promus" dans le dyptiques de Moscou, mais pas ceux de Constantinople ...

Et pour la Bulgarie la situation est similaire: l'autocéphalie du patriarcat d'Ohrid (capitale du royaume bulgare à l'époque) date de 927. Il est supprimé en 1020, quand l'empereur byzantin Basile II («Bulgaroctone », le « Tueur de Bulgares »), allié aux Russes de Kiev,envahit la Bulgarie et réincorpore les ses territoires dans l'Empire romain d'Orient: l'Église est soumise à Constantinople et le restera jusqu'à l'indépendance (1870). La encore le patriarcat de Moscou sera parmi les premiers à la reconnaitre et à tenir compte de son ancienneté dans ses dyptiques...

41.Posté par Daniel le 26/02/2011 13:18
Le cas de l'église de Géorgie est différent. L'autocéphalie a été donnée vers le 11e siècle ou avant par Antioche. Le traité de Georgievsk entre la Russie et la Karthlie -Kakhétie fait du patriarche géorgien un membre de l'Eglise de Russie qui vient par ordre de préseance après le métropolite de Tobolsk.

Ca pose un premier problème d'un point de vue strictetement canonique car 2 rois peuvent-ils signer un traité de fusion de leurs églises sans son accord explicite. J'en doute, sachant qu'à cette époque l'Eglise de Russie n'est pas dirigée par une organisation véritablement orthodoxe avec un patriarche un synode mais apparaît un rien comme un organe administratif dirigé par un fonctionnaire. Mais au final, ce traité lui-même n'est pas respecté par la Russie qui annexe la Karthlie-Kakhétie (qui selon le traité devait être une sorte d'état associé mais indépendant pour toutes ses affaires intérieures et bénéficiant de la protection militaire russe en cas d'invasion ottomane ou perse, protection qui hélas ne vint pas quand les Perses prirent Tbilissi en 1795) puis les 2 autres états géorgiens indépendants et au passage abolit l'autocpéhalie tout en imposant le slavon et en recouvrant certaines fresques géorgiennes par les compositions iconographiques russes de l'époque (qui n'étaient pas les meilleurs).

Côté géorgien, il y aura donc une demande de retour à l'autocéphalie qui est proclamé unilatéralemennt au final vers 1917, chose condamnée par le concile de Moscou car une autocéphalie ne peut être accordée que par l'Eglise-mère, chose vraie, mais qui oublie de préciser qu'elle ne peut être supprimée si simplement par la volonté d'un roi, étranger, de surcroît sans consultation tout de même des synodes concernés... Au final, Constantinople reconnaîtra cette nouvelle autocéphalie qui n'est à mes yeux que la reprise d'une chose qui avait été spoliée. Ce serait ainsi ridicule de dire que l'Eglise de Géorgie est née au 20e siècle... Du 11e siècle au 19e siècle elle a été reconnue comme église autocéphale par tout le monde!

40.Posté par vladimir le 26/02/2011 13:15
Sur le thème de la place de Constantinople la position du patriarcat de Moscou a été exprimée dans la même même du Patriarche Alexis II de bienheureuse mémoire (cf. Commentaire 16):
"Historiquement, il convient également de constater qu’aussi bien la primauté d'honneur établie par la règle 3 du IIe Concile œcuménique, que les pouvoirs juridictionnels dans les trois diocèses ont été donnés à l'Église de Constantinople uniquement pour des raisons politiques, à savoir parce que la ville où se trouvait son siège a acquis le statut politique de capitale, est devenue "la ville de l’empereur et du sénat". Ainsi le 28ième canon stipule : "Nous prenons la décision au sujet de la préséance de la Très Sainte Église de Constantinople, la Nouvelle Rome. Les pères en effet ont accordé avec raison au siège de l'ancienne Rome la préséance parce que cette ville était la ville impériale. Mus par ce même motif, les 150 évêques aimés de Dieu ont accordé la même préséance au Très Saint Siège de la Nouvelle Rome, pensant à juste titre que la ville honorée de la présence de l'empereur et du sénat et jouissant des mêmes privilèges civils que Rome, l'ancienne ville impériale, devait aussi avoir le même rang supérieur qu'elle dans les affaires d'église, tout en étant la deuxième après elle". Nous n'avons pas pour le moment l'intention de nous lancer dans une discussion sur ce thème. Toutefois, il convient de ne pas oublier un fait évident : la situation actuelle de Constantinople après la chute de l'empire byzantin ne justifie absolument pas un recours trop insistant à ce canon, sans parler d'interprétations excessivement élargies à son sujet."
On peut maintenant se demander si Moscou a décidé de se "lancer dans une discussion sur ce thème"...

39.Posté par Marie Genko le 26/02/2011 11:54
@Potomok,

Votre message 36
Vous avez raison sur le fond, puisque Constantinople est devenue la seconde Rome, depuis l'établissement de la capitale de l'Empire romain par l'empereur Constantin, dans l'ancienne Byzance rebaptisée et reconstruite par lui.
Cependant, par respect, il n'a jamais été question de lui disputer cette seconde place, la première revenant à Rome.
Car dans le cas contraire, la primauté de Rome devrait aussi être remise sur la sellette...

38.Posté par vladimir le 26/02/2011 09:37
Sur le site du patriarcat œcuménique, ce RAPPORT DU MÉTROPOLITE JÉRÉMIE DE SUISSE
SECRÉTAIRE POUR LA PRÉPARATION DU SAINT ET GRAND CONCILE à LA COMMISSION INTERORTHODOXE PRÉPARATOIRE du 9 – 18 décembre 2009 qui traite des principaux points en discussion.

Pour le dyptiques je ne pense pas que Moscou pose problème pour Chypre, mais je crois comprendre que la question principale est celle de la place des patriarcats de Géorgie et de Bulgarie, que Constantinople a reconnus très tard: 1989 et 1945.

La question de l'autocéphalie semblait pratiquement réglée à la Commission précédente (décembre 2009):
Communiqué du patriarcat de Moscou: "La commission a poursuivi l'examen de la question de l'autocéphalie et de la façon de la proclamer et a formulé des propositions concernant l'autonomie des Églises. Les documents élaborés par la Commission seront soumis à l'approbation de la Consultation panorthodoxe préconciliaire. (...) ces documents prévoient notamment que les fondements ecclésiologiques, canoniques et pastoraux de l'accession d'une Église à l'autocéphalie doivent être évalués par l'Église-Mère en son concile local. Si celui-ci se dit favorable à l'autocéphalie, l'Église-Mère en informe le patriarcat de Constantinople qui avertit les autres Églises locales et s'informe de l'existence d'un consensus panorthodoxe sur la question qui se manifeste par l'unanimité des décisions prises par leurs synodes ou conciles. Se fondant sur l'accord de l'Église-Mère et le consensus panorthodoxe, le patriarche de Constantinople proclame officiellement l'autocéphalie de l'Église qui la demande, en publiant un tomos, signé par lui-même, ainsi que par les primats des autres Églises orthodoxes locales.
Le contenu de ce tomos d'autocéphalie et le mode de sa signature seront examinés séparément à la prochaine réunion de la Commission préparatoire." (http://www.egliserusse.eu/Resultats-du-travail-de-la-Commission-preparatoire-interorothodoxe-reunie-a-Chambesy_a903.html)

Dans un commentaire (http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Des-avancees-concretes-a-Chambesy_a600.html) le p. Nicolas Balachov (cf. article) insistait sur deux points clés:
- l'approbation préalable de l'Église-mère dont se détache la nouvelle autocéphalie,
- le consensus panorthodoxe puisque l'ensemble des Églises autocéphales doit contresigner le tomos émis par le patriarche de Constantinople.
et précisait "Il n'existe pas, à l'heure actuelle de procédure reconnue par l'ensemble de l'orthodoxie pour accéder à l'autocéphalie, a rappelé le prêtre, ce qui a amené nombre de problèmes: l'autocéphalie de l'Église de Pologne, accordée unilatéralement par Constantinople en 1924, n'a pas été reconnue par l'Église russe qui l'a promulguée à son tour en 1948; à l'inverse, l'autocéphalie de l'Église tchécoslovaque promulguée par Moscou n'a pas été reconnue par Constantinople qui l'a re-promulguée plusieurs décennies plus tard; cas similaire de l'Église géorgienne (2) et surtout problème de l'Église orthodoxe en Amérique (OCA) : proclamée autocéphale par l'Église russe dès 1970, elle n'est toujours pas reconnue par Constantinople. Ainsi, souligne le p. Nicolas, le document élaboré constitue un pas important vers la mise en place d'une procédure acceptée par tous et qui ne sera plus contestée."

"Le contenu de ce tomos d'autocéphalie et le mode de sa signature" continuent donc à faire problème!

37.Posté par vladimir le 26/02/2011 09:06
Genève : déclarations préliminaires du métropolite Jean de Pergame

Pergame Avant le début des travaux de la commission préparatoire inter-orthodoxe qu’il préside, le métropolite Jean de Pergame, a notamment déclaré : « L’Eglise orthodoxe doit réellement suivre les évolutions contemporaines et ne point se renfermer sur elle-même ; mais elle ne saurait le faire qu’en conformité avec ses principes ecclésiologiques fondamentaux et de sa tradition séculaire ». Concernant le renforcement du système conciliaire avant la réunion du saint et grand concile, le métropolite a précisé : « Il est urgent que ce système conciliaire soit renforcé afin que l’Eglise ne demeure pas fragmentée en Eglises locales isolées alors qu’au même moment le monde rétrécit rapidement et où les événements qui adviennent quelque part dans le monde ont des retombées quasi simultanées dans tous les coins de la planète. L’orthodoxie ne pourra survivre si elle demeure dans l’isolement et dans l’éparpillement d’unités locales autosuffisantes. Ceux qui ont la tâche de diriger l’Eglise orthodoxe portent la haute responsabilité de promouvoir cette unité de toutes leurs forces et sans perdre de temps ».

Source : Romfea.gr

36.Posté par Potomok le 26/02/2011 01:28
Est-ce que ce que la "taille d'un patriarcat" n'est pas avancé comme un paramètre à prendre en compte pour définir l'ordre de préséance des chefs des Eglises orthodoxes ce qui susciteraient l'inquiétude mentionnée?

Cet ordre de préséance n'a pas de caractère historique. Au moment où le patriarcat de Constantinople est retenu pour avoir sa place, il est non parce qu'il est le plus ancien mais parce qu'il est celui de la ville impériale et pour aucune autre raison.

35.Posté par vladimir le 25/02/2011 20:29
Orthodoxie.com donne la traduction du communiqué du site orthodoxe grec amen.gr concernant la poursuite des travaux de la commission préparatoire inter-orthodoxe:

Les travaux de la commission préparatoire inter-orthodoxe se poursuivent au Centre orthodoxe du Patriarcat œcuménique à Genève sous la présidence du métropolite Jean de Pergame et la participation de représentants de toutes les Eglises orthodoxes autocéphales (photographies). Dans un premier temps, la commission s’est penchée sur la question, restée en suspens, de la manière de proclamer l’autocéphalie, mais sans aboutir à une solution, les décisions de la commission devant être prises à l’unanimité. La commission étudie à présent la tradition théologique, liturgique et canonique orthodoxe relative aux diptyques ou ordre de préséance des chefs des Eglises orthodoxes locales. Selon le site d'information grec Amen.gr, les avis sur la question divergent et la position de l’Eglise russe en la manière susciteraient l’inquiétude d’autres Eglises orthodoxes. Les divergences ne troublent cependant pas l’atmosphère qui règne durant les travaux et les discussions se déroulent dans un climat fraternel.

34.Posté par vladimir le 25/02/2011 20:22
Communiqué sur le site internet du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou dont la version en français vient d'être mis en ligne.

33.Posté par Marie Genko le 25/02/2011 13:48
Chers Jean Christian,

Les modérateurs ont mis en ligne le texte du Père Philippe en deux parties!
j'espère qu'il vous intéressera, il vous est spécialement destiné, ainsi qu'à tous ceux qui sont violemment opposés à l'oecuménisme!
Avec toute mon amitié en Christ Marie

32.Posté par vladimir le 24/02/2011 23:52
Un point sur la situation en Abkhazie...

Et ici la position de l'Église russe:
http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/La-situation-canonique-en-Abkhazie-et-en-Ossetie-du-Sud_a906.html
http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/La-situation-en-Abkhazie-et-Ossetie-du-sud-pose-une-question-ecclesiale_a476.html

31.Posté par Marie Genko le 24/02/2011 22:55
Cher Jean Christian,

J'ai retrouvé le texte sur papier du Père Philippe Partfenov, traitant de l'oecuménisme et de l'hérésie et je vais essayer à présent de le retrouver sur mon ancien ordinateur afin de le remettre en ligne dès que possible.
Il est très clair et très explicite.

Amitiés Marie

30.Posté par Daniel le 24/02/2011 21:52
Concernant l'Abkhazie, les paroisses locales ne se sont pas déclarées autocéphales car le titulaire géorgien est interdit de séjour mais parce que les Abkhases veulent leur propre église indépendante soutenus en cela par les autorités de la république sécessioniste en question. C'est un cas comparable aux Macédoniens (pour lesquels le schismes fut alimenté par le pouvoir politique yougoslave puis indépendant) Seul hic, l'eglise en Abkhazie n'a jamais été autocéphale, elle fut cependant autonome à une époque et dépendante, ô surprise de Constantinople avant de passer au XIe siècle de façon formelle dans l'Eglise de Géorgie devenue patriarcale à la même époque...

http://www.patriarchate.ge/_en/?action=istoria

29.Posté par vladimir le 24/02/2011 17:26
Bien cher jean Christian,

Je n'avais aucunement l'intention de comparer Rome au "poutinisme" c'était un humour largement décalé… Je vous prie de m'excuser si cela vous a choqué.

Mais je considérerais comme de l'orgueil de porter un jugement personnel sur l'une ou l'autre des organisations ecclésiales: comme je l'écrivais, nous avons une conception mystique de l' Église: l'Esprit Saint agit sur TOUT le Peuple de Dieu qui décide donc sous Son inspiration, même si, ensuite, le facteur humain perverti intervient évidement. C'est donc ce message de l'Esprit qu'il convient d'identifier et si TOUTES les commissions de dialogue se rejoignent pour considérer que l'interprétation de la primauté est le point essentiel de nos divergences, je pense que, là aussi, l'Esprit est à l'œuvre.

L'Église une du 1er millénaire avait une seule organisation ecclésiale; c'est donc de là que part la "Commission mixte pour le dialogue théologique entre catholiques et orthodoxes" (http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Session-de-la-Commission-mixte-internationale-pour-le-dialogue-theologique-entre-l-Eglise-orthodoxe-et-l-Eglise_a1166.html), mais même ce retour aux sources ne va pas sans difficultés (http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-metropolite-Hilarion-declare-qu-il-n-y-a-pas-eu-d-avancees-marquantes-dans-le-dialogue-entre-catholiques-et_a1172.html). Tout n'est donc pas si simple et les voies de l'Esprit ne sont pas facile à pénétrer! En conclusion je vous propose celle du Patriarcat Jérusalem après la précédente réunion de la Commission "l’œuvre du dialogue n’est pas une œuvre qui provient de nous mais de Dieu. Sa grâce nous appelle à contribuer à celle-ci. L’union arrivera quand la grâce de Dieu tombera sur un terrain cultivé et préparé dans un dialogue de la vérité, en amour."(http://www.orthodoxie.com/2009/10/le-patriarcat-de-j%C3%A9rusalem-pour-le-dialogue-avec-l%C3%A9glise-catholique.html )

28.Posté par Irénée le 24/02/2011 11:06
Cher Jean Christian,
Je crains que vous n'ayez une vision trop simpliste et superficielle des choses...
Quand vous écrivez : "je veux bien mieux comprendre l'orthodoxie, mais je pense que cette pensée n'est pas bonne : n'avons nous pas la même continuité dans le sacerdoce, contrairement aux protestants? n’avons nous pas la foi en la présence réelle dans les espèces eucharistiques contrairement aux protestants? n'avons nous pas l'amour des reliques contrairement aux protestants? n'avons nous pas l'Amour des Saints contrairement aux protestants? n'avons nous pas l'amour de la Mère de Dieu contrairement aux protestants? n'avons nous pas l’amour de la virginité perpétuelle de la bienheureuse Mère de Dieu contrairement aux protestants? n'avons nous pas les 7 mêmes sacrements contrairement aux protestants? n'avons nous pas l'amour des icônes contrairement aux protestants? n'avons nous pas le sacerdoce épiscopale, contrairement aux protestants? n'avons nous pas la même bible, contrairement aux protestants? n'avons nous pas le ministère diaconal contrairement aux protestants? ect......
Je dois répondre, en tant qu'orthodoxe NON, NON et NON !
même s'il y a beaucoup de points partagés compte tenu d'une histoire commune partagée, la compréhension, le sens et la portée de ces points est le plus souvent différente dans la vision orthodoxe.
Que l'on parle des sacrements, du sacerdoce ou de l'eucharistie, voire de l'Icone, notre compréhension n'est pas celle de catholicisme romain.
Ce serait trop long à développer ici, mais il existe d'excellents livres qui expliquent tout celà clairement !
Si vous aviez raison dans votre longue série d'affirmations, l'Eglise romaine serait orthodoxe, ce qui n'est pas le cas !
Nous souhaitons tous le retour de Rome à la foi orthodoxe, la difficulté centrale n'est pas dans les questions d'autorité ou de juridiction, mais bien dans la Foi et l'expérience de la vie dans l'Eglise qui ne sont pas partagés.

27.Posté par vladimir le 24/02/2011 10:59
Bien cher jean Christian,

Je n'avais aucunement l'intention de comparer Rome au "poutinisme" c'était un humour largement décalé… Je vous prie de m'excuser si cela vous a choqué.

Mais je considérerais comme de l'orgueil de porter un jugement personnel sur l'une ou l'autre des organisations ecclésiales; comme je l'écrivais, nous avons une conception mystique de l' Église: l'Esprit Saint agit sur TOUT le Peuple de Dieu qui décide donc sous Son inspiration, même si, ensuite, le facteur humain perverti intervient évidement. C'est donc ce message de l'Esprit qu'il convient d'identifier et, si TOUTES les commissions de dialogue se rejoignent pour considérer que l'interprétation de la primauté est le point essentiel de nos divergences, je pense que, là aussi, l'Esprit est à l'œuvre.

L'Église une du 1er millénaire avait une seule organisation ecclésiale; c'est donc de là que part la "Commission mixte pour le dialogue théologique entre catholiques et orthodoxes" (http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Session-de-la-Commission-mixte-internationale-pour-le-dialogue-theologique-entre-l-Eglise-orthodoxe-et-l-Eglise_a1166.html), mais même ce retour aux sources ne va pas sans difficultés (http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-metropolite-Hilarion-declare-qu-il-n-y-a-pas-eu-d-avancees-marquantes-dans-le-dialogue-entre-catholiques-et_a1172.html). Tout n'est donc pas si simple et les voies de l'Esprit ne sont pas facile à pénétrer!

En conclusion je vous propose celle du Patriarcat Jérusalem après la précédente réunion de la Commission: "l’œuvre du dialogue n’est pas une œuvre qui provient de nous mais de Dieu. Sa grâce nous appelle à contribuer à celle-ci. L’union arrivera quand la grâce de Dieu tombera sur un terrain cultivé et préparé dans un dialogue de la vérité, en amour."(lien)

NB: la situation ecclésiale en Ossétie est très complexe, la majorité des paroisses orthodoxes dépendant d'un groupe non canonique de vétérocalendaristes grecs. Il vaudrait mieux prendre l'exemple de l'Abkhasie, où l'évêque titulaire, Géorgien, est interdit de séjour ce qui a amené la majorité des paroisses à se déclarer Église autocéphale ... Et chez les Catholiques des problèmes de ce type se posent en Chine.

26.Posté par Marie Genko le 24/02/2011 09:40
Cher jean Christian,

En ce qui concerne les relations entre le Patriarcat de Géorgie et celui de Russie, vous venez de prendre un excellent exemple!
Après l'agression des Géorgiens sur l'Ossétie du sud, certains moines locaux géorgiens voulurent changer de juridiction et rejoindre le patriarcat de Moscou!
Et c'est le Patriarche de Moscou lui-même qui leur a recommandé de rester sous l'omophore du Patriarche de Géorgie.
Les deux patriarches n'ont jamais cessé d'avoir d'excellentes relations et celles-ci durent toujours!

Je vais essayer de retrouver pour vous un texte du Père Philippe Partfenov, qui explique infiniment mieux que je ne saurais le faire, la différence entre la pensée orthodoxe et la pensée latine dans leurs approches respectives de la Foi.
Avec toute mon amitié en Christ. Marie

25.Posté par jean Christian FOSSET le 24/02/2011 07:24
cher vladimir,

vous m'écrivez d'abord : """Mais ce que je vous montre, c'est que l'organisation orthodoxe, qui préserve la foi de Pères "sans rien enlever ni ajouter", est tout aussi viable et logique que la "verticale de pouvoir" chère à Rome"""

et je vous l'accorde en toute bonne foi; l'organisation orthodoxe est tout aussi viable que celle de l'église catholique romaine, sauf que les débats concernant l'autorité de telle ou telle communauté orthodoxe, rend trouble son fonctionnement. Que le concile panorthodoxe éclaire ces points là, cela donnera plus de visibilité à l'orthodoxie, plus de paix dans les coeurs orthodoxes, et dans les quelques commentateurs comme moi qui s'y essaye (maladroitement c'est sur), et ainsi la résurrection du Christ, visible dans la charité et la concorde entre orthodoxe, sera signe de l'Amour de Dieu dans le coeur des croyants orthodoxes et autres.

en revanche vous m'écrivez : """l'organisation orthodoxe ......est tout aussi viable et logique que la "verticale de pouvoir" chère à Rome (et à M. Poutine! :-))"""""

de grâce, non, ne mêlez pas poutine au pape, c'est comme si je disais :"le patriarcat de Russie fut mêlé de près ou de loin au régime communiste pendant ces 70 ans"......je fais bien la différence, alors ne commettez pas l'outrage de dire que l'organisation papale est comme celle de poutine.

Non, les évêques catholiques du monde sont libres, et se réunissent souvent en "mini-concile" que l'on appelle "synode", tous les deux ans, pour transmettre à l'église, au monde et au pape, les décisions qu'ils ont votées; celles-ci ne sont pas doctrinales, comme celles d'un concile, mais elles sont souvent pastorales, ecclésiales et donc aussi organisationnelles.

Le Pape les entérine seulement.

enfin vous écrivez : """Le grand théologien russe AS Khomyakov (1804-1860) écrit que, pour un Occidental, l'Orthodoxie est "un monde inconnu" et il a bien raison: l'Orthodoxie n'est pas une sorte de Catholicisme dépourvu de Pape, mais elle est fondamentalement différentes des systèmes religieux occidentaux, catholiques ou protestants, eux se ressemblent (pour les Orthodoxes ils sont "les deux faces d'une même pièce", le Protestantisme existant de fait en opposition à Rome). En effet, l'Orthodoxie n'a pas connu la centralisation romaine, la scolastique, la Réforme et la Contre-Réforme qui ont "formaté" les Chrétiens occidentaux. Si donc vous voulez sincèrement comprendre l'Orthodoxie, il vous faudra profondément modifier nombre de vos réflexes mentaux et ne pas considérer comme prouvé et définitif tout ce qui a pu être inventé après le septième Concile...""""

je veux bien mieux comprendre l'orthodoxie, mais je pense que cette pensée n'est pas bonne : n'avons nous pas la même continuité dans le sacerdoce, contrairement aux protestants? n’avons nous pas la foi en la présence réelle dans les espèces eucharistiques contrairement aux protestants? n'avons nous pas l'amour des reliques contrairement aux protestants? n'avons nous pas l'Amour des Saints contrairement aux protestants? n'avons nous pas l'amour de la Mère de Dieu contrairement aux protestants? n'avons nous pas l’amour de la virginité perpétuelle de la bienheureuse Mère de Dieu contrairement aux protestants? n'avons nous pas les 7 mêmes sacrements contrairement aux protestants? n'avons nous pas l'amour des icônes contrairement aux protestants? n'avons nous pas le sacerdoce épiscopale, contrairement aux protestants? n'avons nous pas la même bible, contrairement aux protestants? n'avons nous pas le ministère diaconal contrairement aux protestants? ect......

enfin, cher daniel vous m'écrivez : """"Rome était sans évêque, le premier étant Lin (fait évêque par Saint Paul) et non Pierre soit dit en passant, alors que des villes avaient déjà des évêques... en Orient simplement parce que les communautés chrétiennes y étaient plus anciennes. """"

votre propos sur le premier évêque de Rome est inexacte.

vous continuez par : """Vous vous croyez dans le monde des bisnounours! En Pologne, les uniates, bien que catholiques ont des soucis avec leur coreligionnaires de rite latin au point que certains durent célébrer dans une église protestante. En Ukraine, le problème ethnique est réel même au sein du catholicisme : être de rite latin, c'est être polonais, être uniate de rite byzantin c'est être ukrainien! Au Rrwanda, il n'y avait tellement pas de problèmes ethniques entre catholiques que parmi les génocidaires, on trouve même de nombreux religieux!!"""""

et bien votre première phrase m'apprends cela, quand au Rwanda, l'évêque représentait bien toute sa paroisse, quelque furent les ethnies présentent !!! c'est bien ce que j'ai écris sur le rôle de l'évêque catholique, reste qu'il y a bien eu un génocide commis ethnie contre ethnie.

c'est à l'image du conflit entre les deux voisins territoriaux que furent la Géorgie et la Russie, deux peuples orthodoxes avec des territoires épiscopaux bien déterminés, mais en présence de haines ethniques sous-tangentes.

ma réflexion voulait simplement apporter au débat : qu'il n'y a pas de superposition de territoire épiscopale dans l'église catholique qui ouvre des conflits de droits d'évêque et de bâtiment comme on en voit dans l'orthodoxie.
maintenant, daniel, m'apprend que cela a existé en Pologne. Enfin, pour aller jusqu'au bout, il est vrai aussi que les évêques nommés par le pape sont responsable sur un diocèse déterminé géographiquement pour éviter les conflits entre évêques, mais qu'aussi les évêques nommés viennent des pays dans lequel ils sont nés. ce n'est pas toujours vrais, mais c'est bien le fonctionnement ultra majoritaire dans notre communion catholique.

Je souhaite une résorption rapide de ces problèmes dans l'orthodoxie, afin de se concentrer ensemble, sur l'essentiel de ce qui nous unit : Christ Réssuscité et notre envoi en missions; gardons nos forces pour la volonté du Père.
amitiés en Christ

24.Posté par Daniel le 23/02/2011 20:52
@ Jean-Christian

Rome était sans évêque, le premier étant Lin (fait évêque par Saint Paul) et non Pierre soit dit en passant, alors que des villes avaient déjà des évêques... en Orient simplement parce que les communautés chrétiennes y étaient plus anciennes.

Quand vous dites : "il n'y a pas de conflit territoriale, ethnique, national, mutliethnique, supranational;
non; cette organisation juridictionnelle de l'église, présente de nombreux avantages par rapport à l'organisation orthodoxe. "

Vous vous croyez dans le monde des bisnounours! En Pologne, les uniates, bien que catholiques ont des soucis avec leur coreligionnaires de rite latin au point que certains durent célébrer dans une église protestante. En Ukraine, le problème ethnique est réel même au sein du catholicisme : être de rite latin, c'est être polonais, être uniate de rite byzantin c'est être ukrainien! Au Rrwanda, il n'y avait tellement pas de problèmes ethniques entre catholiques que parmi les génocidaires, on trouve même de nombreux religieux!!

23.Posté par vladimir le 23/02/2011 20:39
Bien cher jean Christian,
Je sais bien que les Catholiques ont introduit toutes sortes d'innovations pour justifier leurs erreurs...

Mais ce que je vous montre, c'est que l'organisation orthodoxe, qui préserve la foi de Pères "sans rien enlever ni ajouter", est tout aussi viable et logique que la "verticale de pouvoir" chère à Rome (et à M. Poutine! :-))

Le grand théologien russe AS Khomyakov (1804-1860) écrit que, pour un Occidental, l'Orthodoxie est "un monde inconnu" et il a bien raison: l'Orthodoxie n'est pas une sorte de Catholicisme dépourvu de Pape, mais elle est fondamentalement différentes des systèmes religieux occidentaux, catholiques ou protestants, eux se ressemblent (pour les Orthodoxes ils sont "les deux faces d'une même pièce", le Protestantisme existant de fait en opposition à Rome). En effet, l'Orthodoxie n'a pas connu la centralisation romaine, la scolastique, la Réforme et la Contre-Réforme qui ont "formaté" les Chrétiens occidentaux. Si donc vous voulez sincèrement comprendre l'Orthodoxie, il vous faudra profondément modifier nombre de vos réflexes mentaux et ne pas considérer comme prouvé et définitif tout ce qui a pu être inventé après le septième Concile...

22.Posté par Daniel le 23/02/2011 20:09
@ Jean-Christian

Petite remarque : côté catholique vous avez des patriarches orientaux qui ont en charge pas un diocèse à proprement parler mais une communauté ethnique : il y a des patriarches arméniens, melkites, maronites etc qui siègent sur une même territoire mais pour lesquels les fidèles sont différents.

Côté orthodoxe, la question de territorialité ne pose pas de problème en soi; elle n'en a posé que tardivement vers le début du 20e siècle après la révolution russe quand tout d'un coup; Constantinople s'est mise à revendiquer un certain nombre d'églises dont l'église de Tchecoslovaquie et d'autres églises hors des terres particulièrement orthodoxes. Comme je l'ai déjà dit, les années 20 dans le monde orthodoxe ont été marqué par une intrusion d'éléments et de personnes antiorthodoxes au sein du monde orthodoxe, chose dont on voit les effets encore de nos jours, introduction favorisée par la Révolution russe qui a entraîné la disparition de l'Empire russe qui agissait avec des moyens temporels comme protecteur de l'orthodoxie dans le monde.

Cependant malgré ces contaminations (dont le nouveau calendrier est pour moi un exemple), le coeur de l'orthodoxie a pu demeurer intact entre autre grâce à cette structure territoriale qui fait que tout évêque est maître chez lui. Une structure pyramidale avec à sa tête un Mélétios Metaxakis pape du monde entier aurait été catastrophique...

Pour ce qui est du concile, on jugera l'arbre à ses fruits, mais traditionnellement, les conciles ont servi à condamner des hérésies qui avaient pris quelque ampleur... Pour ma part, je ne vois venir aucune condamnation de la présente hérésie de la "théorie des branches" et pour cause elle est prêchée par certains promoteurs de ce même concile. Je m'attends donc davantage à un concile des voleurs...

21.Posté par jean Christian FOSSET le 23/02/2011 19:47
cher vladimir vous écrivez :

""""Mais, en oubliant les autres Églises autocéphales, vous passez complétement à coté de l'icône trinitaire que montre l'Église: comme l'écrit Mgr Kalistos (Ware) de Diacletia(1): "Unité dans la diversité", de même que chaque Personne de la Trinité est autonome, de même l'Église est faite de beaucoup d 'Églises autocéphales indépendantes; et de même que dans la Trinité, les trois Personnes sont égales, dans l'Église aucun évêque ne prétend à un pouvoir absolu sur les autres."
""""

en poursuivant votre raisonnement, et donc par analogie, je peux aussi vous rappelez que de même que dans la Sainte Trinité, chaque personne est égale en divinité, et donc chaque évêque est égal à l'autre dans son territoire, il se trouve aussi que :

de même que le principe premier est le Père qui engendre le Fils éternellement et dont procède également l'Esprit Saint, par analogie : l'évêque de Rôme est la chaire d'ou tire toute autorité toute autre chaire (évêque), dans un rapport de filial d'autorité à la Vérité gardée par l'évêque de Rôme, tout en étant pour chaque évêque égale à tous les autres, et chacun vivant en "père" pour ses brebis dans son diocèse. Est sauf la communion ecclésial dans la paix d'un territoire diocésain, par rapport à un autre évêque, fut-il le Pape !!!

20.Posté par vladimir le 23/02/2011 18:01
La position du père Alexandre trouve un écho intéressant dans le discours prononcé par le patriarche Cyrille en novembre 2009 (http://www.lesmanantsduroi.com/articles2/article35701.php) ...

Et j'avais aussi analysé la position de Constantinople en Amériques dans un article précédant (lien).

19.Posté par Marie Genko le 23/02/2011 15:08
Cher Vladimir,

Merci pour votre long message!
Je voudrais préciser que mes connaissances (pas très étendues c'est un fait) me poussent à estimer que l'Europe occidentale christianisée depuis les tous premiers temps de l'Église est le territoire canonique de l'Évêque de Rome.
Ce qui n'empêche nullement des orthodoxes, issus de différents patriarcats orthodoxes de s'y trouver et de rester fidèles à leurs Églises mères respectives!
Et ceci en attendant que le patriarche schismatique de Rome revienne en Orthodoxie!
Lorsque les Catholiques seront à nouveau orthodoxes, ce sera le Saint Père de Rome qui sera commémoré en Occident.
D'ici là les orthodoxes doivent rester fidèles aux Églises mères dont ils sont issus.

Et même après le retour de Rome en Orthodoxie, il y aura toujours des chapelles pour les russophones, les Serbes, les Roumains etc....

Pour ce qui est des territoires d'Amérique, dans ma compréhension des choses, ils devraient justement se soumettre à ce fameux 28e Canon du concile de Calcédoine.
Ce qui n'empêche en rien, d'autres patriarcats d'y envoyer leur missionnaires et d'y établir des diocèses...!
En cela la citation que vous faites de la lettre de Sa Sainteté Alexis II est parfaitement justifiée.
Il est tout à fait normal que les patriarcat orthodoxes, qui sont en mesure d'envoyer des missionnaires en terre barbare, le fassent.
La situation des territoires d'Amérique méritera un jour son propre un patriarcat, puisque tel a été depuis toujours le cheminement de l'Orthodoxie.
Évidemment je ne suis pas infaillible.
Mais le Père Alexandre Schmemann ne l'est pas non plus.

Cher Potomok, ce message ci-dessus vous est adressé aussi.

Amitiés à vous deux. Marie


Cela n'a rien
Je ne vois pas pourquoi cela vous choque?

18.Posté par vladimir le 23/02/2011 14:44
Bien cher jean Christian,

Votre commentaire est tout à fait juste au sens orthodoxe... à la condition de s'appliquer à une Église locale: les 15 Églises orthodoxes agissent exactement comme le fait Rome, chacune dans son territoire canonique...

Mais, en oubliant les autres Églises autocéphales, vous passez complétement à coté de l'icône trinitaire que montre l'Église: comme l'écrit Mgr Kalistos (Ware) de Diacletia(1): "Unité dans la diversité", de même que chaque Personne de la Trinité est autonome, de même l'Église est faite de beaucoup d 'Églises autocéphales indépendantes; et de même que dans la Trinité, les trois Personnes sont égales, dans l'Église aucun évêque ne prétend à un pouvoir absolu sur les autres."

De la même façon vous oubliez le charisme propre à chaque Église autocéphale qui s'unissent dans la communion au même calice. En effet, je cite encore Mgr Kalistos (ibidem p 313) "On doit penser à l'Église tout d'abord en termes sacramentels. Son organisation extérieure, pour importante qu'elle soit, est secondaire par rapport à sa vie sacramentelle". Et nous touchons là à l'un des nœuds du problème: là où Rome envisage trop facilement l'Église comme un pouvoir et une organisation temporelle, l'Orthodoxie en a une vision spirituelle et mystique; notre théologie "ne traite jamais isolément aucun aspect temporel de l'Église, mais la considère toujours par rapport au Christ et à l'Esprit Saint" (ibid p 310).

(1)Cf. Mgr Kallistos Ware, L'orthodoxie. L'Eglise des sept Conciles; p. 311

17.Posté par Potomok le 23/02/2011 12:37
L'affirmation selon laquelle l'Amérique est le territoire canonique du Patriarche de Constantinople est COMPLETEMENT FAUSSE. Si tant est que ces territoires fussent ceux d'un patriarcat quelconque, cela serait du Patriarcat de Moscou car ce sont les missionnaires russes qui les premiers s(y installèrent et futur saint Patriarcha Tikhon qui en fût le pasteur. Mais, dans son incommensurable sagesse, cette revendication ne s'est jamais exprimée.

En revanche votre allégation est l'expression pure de la politique hégémonique et phanariote, du fait d'une interprétation complétement contestable et contestée de la 28ème décision du IVème concile de Chalcédoine.

16.Posté par vladimir le 23/02/2011 11:44
Bien cher Marie,

La conception de l'ecclésiologie des Amériques que vous exposez épouse la doctrine de Constantinople qui est en totale contradiction avec celle des autres Églises et en particulier de l'Église russe, qui est détaillée dans la "lettre de Sa Sainteté le Patriarche de Moscou et de toute la Russie Alexis II à Sa Sainteté le Patriarche Oecuménique Bartholomée" (18 mars 2002. Cf. lien):
Citation:"
...
Il apparaît évident que cette interprétation inexacte provient ici d'une interprétation erronée du terme "chez les étrangers" (en tis varvarikis) et du contexte de cette expression. Une telle interprétation erronée suppose qu'il s'agit ici non pas des peuples barbares vivant soit dans l'empire romain soit au-delà de ses limites, mais des entités administratives (définies par l’État) peuplées surtout de barbares. Or, il ne fait aucun doute que cette expression recouvre non pas les provinces mais les peuples, elle n'est pas utilisée au sens administratif et politique mais au sens ethnique. Cela découle de façon évidente des considérations que nous développons ci-dessous.

Comme vous le savez, à l'époque hellénistique et byzantine, le terme "varvaros" se rapporte aux représentants des peuples dont la langue, la culture et les mœurs ne sont pas grecques. Ainsi, Saint Grégoire de Nysse, dans son troisième discours contre Eunome, parle de "philosophie barbare" (varvariki filosofia), Eusèbe de Césarée parle des "barbarismes dans la langue grecque" (idiomata varvarika), Saint Épiphane de Chypre des "noms barbares" (varvarika onomata) et le maître de Saint Jean Chrysostome, Libanius, de "coutumes barbares" (iti varvarika). De même, l'Apôtre Paul entend par "barbare" toute personne ne parlant ni latin ni grec – langues officielles (cf 1 Cor. 14, 1) "Si donc je ne connais pas le sens de la langue, je serai un barbare (varvaros) pour celui qui parle et celui qui parle! sera un barbare (varvaros) pour moi". De tels "barbares" pouvaient vivre aussi bien à l'extérieur qu’à l'intérieur de l'empire romain. L'Apôtre Paul prêchait pour les barbares (Rom. 1,14) sans franchir les limites de l'empire. Les Actes des Apôtres (28,2 et 4) nomment les habitants de l'Ile de Malte "des barbares", bien que cette île fasse partie de l'empire, et cela, uniquement parce que la langue locale est le punique. En ce qui concerne le terme "varvarikon", il est certes employé pour désigner les territoires situés en dehors des limites de l'empire romain. C'est dans ce sens que ce terme est utilisé par exemple dans le 63ème (52ème) canon du Concile de Carthage, où il est dit qu’en Mauritanie il n'y avait pas de conciles parce que ce pays se trouve à l'extrémité de l'Afrique, il est limitroph! e d'une terre barbare (to varvariko parakitê). Néanmoins, ce terme peut aussi se rapporter à tout ce qui est barbare, et à ce titre – aux territoires qui, bien que peuplés des barbares, entrent dans la composition de l'empire.

C'est justement dans ce sens que ce terme est utilisé dans le canon de Chalcédoine. On n'y parle pas de peuples barbares en général, mais seulement de peuples bien déterminés, des peuples des provinces susmentionnées (ton proirimenon diikiseon), c’est à dire des barbares vivant dans les diocèses du Pont, de l'Asie et de Thrace qui faisaient partie intégrante de l'empire romain d'orient. Ainsi le canon soumet au siège de Constantinople les évêques des barbares vivant dans les limites ecclésiales de ces trois diocèses.

Tous les commentateurs des canons, Alexis Aristène, Jean Zonaras et Théodore Balsamon, de même que l'auteur du Syntagma alphabétique, Matthieu Blastaris, entendent par l'expression "en varvarikis" justement les peuples barbares et, qui plus est, uniquement les peuples soumis à la juridiction de ces trois diocèses, soulignant que les peuples barbares des diocèses voisins n'étaient pas soumis par cette règle à la juridiction de Constantinople, mais ils restaient sous la juridiction d'autres Eglises orthodoxes. Seuls sont soumis à l'Evêque de Constantinople, écrit Aristine, les métropolites du Pont, d'Asie et de Thrace, et c’est de lui qu’ils reçoivent la consécration épiscopale ; il en est de même pour les évêques des barbares dans ces diocèses, car le diocèse de Macédoine, d'Illyrie, de Théssalie, du Péloponnèse et de tout l’Epire et les peuples barbares dans ce diocèse se trouvaient alors sous l'autorité de l’évêque de Rome (Syntagma d'Athènes 2, 286 ; Kormtchaïa, Edition 1816, p. 73). C'est l’évêque de Constantinople qui est chargé de la consécration épiscopale des peuples barbares qui se trouvent dans les diocèses précités, écrit Zonara, car les diocèses restants, c'est à dire : de Macédoine et de Théssalie, d'Ellade et du Péloponnèse, d'Epire et d'Illyrie étaient alors soumis à l’évêque de la Rome ancienne (Syntagma d'Athènes 2, 283, 284). Nous pouvons lire dans le Syntagma de M. Blastaris : l’évêque de Constantinople a aussi le droit de sacrer les évêques des peuples barbares limitrophes de ces diocèses, comme les Alains! et les "Rous" car les premiers sont limitrophes du dioc&e grave;se du Pont et les seconds du diocèse de Thrace (Syntagma d'Athènes VI, 257). Dans ce dernier cas, il s'agit d'une pratique ecclésiale tardive (le témoignage de Blastaris se rapporte au XIVe siècle) selon laquelle sont incluses dans la juridiction de l'Eglise de Contantinople les terres barbares attenantes aux trois diocèses mentionnés. Il est par ailleurs souligné que la juridiction de l'évêque de Constantinople a été étendue à ces territoire justement du fait de leur voisinage avec la province canonique définie par la 28e règle du Concile de Chalcédoine, bien que dans le texte même des règles la possibilité d'un tel élargissement ne soit pas prévue.

Ainsi les commentateurs anciens et faisant autorité confirment que le Concile de Chalcédoine n'a donné à l’évêque de Constantinople un droit sur les territoires "barbares" que dans les limites de trois diocèses, dont seul le diocèse de Thrace se situe en Europe. Aristène et Zonaras, par exemple, indiquent clairement qu'en Europe le droit pour l’évêque de Constantinople d'envoyer des évêques pour les barbares s'étend seulement au diocèse de Trace, car les autres diocèses sont soumis à l’évêque de Rome. En ce qui concerne les frontières de l’Eglise de Constantinople en Asie, Balsamon écrit, dans l’interprétation du canon 28 du IVe Concile œcuménique : "Sache qu'on appelle pontiques les métropolites riverains de la Mer Noire jusqu'à Trébizonde, asiatiques les mé! tropolites près d'Ephèse, de la Lycie, de Pamphilie et des environs, mais pas en Anatolie, comme disent certains. En Anatolie, c'est celui [l’évêque] d'Antioche qui possède le droit d'ordonner" (Syntagma d'Athènes II, 284).

Il convient également de constater qu'il ne s'agit pas dans ce canon de la diaspora mais des peuples "barbares" autochtones vivant non pas dispersés mais sur leurs propres terres. Ils sont devenus chrétiens surtout à la suite d'activités missionnaires : leur christianisme ne vient pas de leur patrie étrangère comme c'est le cas pour la diaspora. Et voilà pourquoi, on s'éloigne de la réalité historique et on mélange des concepts différents si on étend le champ d'application d’un canon concernant les peuples autochtones, devenus chrétiens par suite d'activités missionnaires, au phénomène de la diaspora composée de personnes qui partent en terre étrangère et qui ont été élevés dans la tradition orthodoxe de leur patrie.

Ainsi l'affirmation de Votre Sainteté disant que par le 28e canon de Chalcédoine "entrent dans le domaine de responsabilité du Patriarche œcuménique l’Europe occidentale et toutes les terres nouvellement découvertes d'Amérique et d'Australie" est une affirmation qui semble être entièrement inventée et privée de tout fondement canonique. En effet ces terres éloignées n'ont aucun lien avec les trois diocèses mentionnés dans le canon et n'en sont même pas limitrophes, et, d’autre part, la majorité des fidèles des Eglises sur ces territoires ne sont pas des indigènes mais des représentants de peuples traditionnellement orthodoxes avec leurs traditions religieuses qu'ils souhaitent conserver. Pour ce qui est de l’appartenance juridictionnelle des territoires canoniques appartenant à l’Eglise de Rome avant le schisme! de l’an 1054, aucune décision ayant autorité pan-orthodoxe n'a été prise par l’Eglise.

Tout cela est étayé aussi par des faits historiques indiquant que jusque dans les années vingt du vingtième siècle il n'y avait aucune autorité de fait du patriarche de Constantinople sur toute la diaspora orthodoxe dans le monde entier, et qu’il ne prétendait pas non plus à une telle autorité. A titre d'exemple, en Australie la diaspora orthodoxe était initialement desservie par Jérusalem et le patriarcat de Jérusalem y envoyait des prêtres. En Europe occidentale, dès le commencement, les paroisses et les communautés orthodoxes dépendaient canoniquement de leur Eglises mères et non pas de Constantinople, de même que dans d'autres parties du monde où pour suivre l’enseignement du Christ (Matthieu 28, 1-20) des missionnaires zélés des Eglises locales orthodoxes, y compris celle de Constantinople, prêchaient l! 'Evangile et baptisaient les aborigènes qui devenaient enfants de l’Eglise, qui les avait éclairés par le baptême.

Pour ce qui est de l'Amérique, dès 1794, l'orthodoxie sur ce continent a été représenté exclusivement par la juridiction de l'Eglise russe qui en 1918 regroupait 300 000 orthodoxes de nationalités différentes (Russes, Ukrainiens, Serbes, Albanais, Arabes, Aléoutes, Indiens, Africains, Anglais) ; y appartenaient également les grecs orthodoxes recevant l'antimansion pour leurs paroisses de la part des évêques russe. Une telle situation était reconnue par toute les Eglises locales qui pour les paroisses américaines envoyaient leur clergé dans la juridiction de l'Eglise orthodoxe russe. Le patriarcat de Constantinople aussi s'en tenait à cette même pratique. Par exemple, lorsque en 1912 les Grecs orthodoxes d'Amérique adressèrent une requête pour l'envoi d'un évêque grec à Sa Sainteté le! Patriarche de Constantinople Joachim III, le Patriarche ne l’a ni envoyé lui-même, ni n’a adressé cette requête à l'Eglise orthodoxe de Grèce mais il a recommandé d'en référer à l'Archevêque Platon d'Aléoutie et d'Amérique du Nord afin que cette question soit tranchée par le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe.

Le pluralisme juridictionnel en Amérique du Nord a commencé en 1921, lorsque a été créé l'"Archevêché grec d'Amérique du Nord et du Sud" sans l'accord de l'Eglise orthodoxe russe, qui n'en avait pas été informée. C'est justement à ce moment-là qu'apparaît ce que vous décrivez : "En dépit des Saints Canons, les Orthodoxes, en particulier ceux qui vivent dans les pays occidentaux, sont divisés en groupes ethnico-raciaux. Les Eglises ont à leur tête des évêques choisis pour des considérations ethnico-raciales. Souvent ces derniers ne sont pas seuls dans chaque ville et parfois n'entretiennent pas de bonnes relations et se combattent ", ce qui "est une honte pour toute l'orthodoxie et la cause de réactions défavorables qui se retourne! nt contre elle". Comme nous le voyons, la faute de cette triste situation n'incombe pas à l'Eglise russe. Au contraire, s'efforçant de faire entrer l'orthodoxie américaine dans le sillage canonique, en tant qu'Eglise Mère, en 1970, elle a accordé l'autocéphalie à son Eglise Fille. Par cet acte, l'Eglise russe a agi dans les limites de sa juridiction canonique, ayant en vue une future décision pan-orthodoxe concernant le rétablissement d'une Eglise orthodoxe locale unique en Amérique. Nous pouvons remarquer que, déjà en 1905, un projet de création de cette Eglise avait été présenté au Saint Synode par le saint Patriarche Tikhon qui était alors l’Archevêque d'Aléoutie et d'Amérique du Nord.

Il est triste de constater que la Très Sainte Eglise de Constantinople n'a pas soutenu l’acte de 1970 et n'a pas contribué à l'union tant souhaitée. Jusqu'à présent, cela reste une cause de discorde et de mécontentement qu’éprouvent de nombreux Orthodoxes en Amérique en ce qui concerne leur statut.

Malgré l'affirmation de Votre Sainteté, à savoir "qu'aucun autre siège patriarcal n'a reçu le privilège ni le droit canonique" pour appliquer sa juridiction en dehors des provinces qui n'appartiennent pas aux territoires canoniques des Eglises autocéphales, l’histoire démontre que la 28è règle du IVe Concile œcuménique soumettant à Constantinople les trois diocèses mentionnés ne diminue en rien les droits des autres Eglises autocéphales, en particulier dans le domaine de la juridiction ecclésiastique sur le territoire des terres étrangères. Ainsi l'Eglise de Rome désignait les évêques dans presque toute l'Europe, Thrace exceptée, l'Eglise d'Alexandrie dans les pays au Sud de l’Egypte et par la suite sur presque tout le continent africain, celle d'Antioche à l'Est, en Géo! rgie, en Perse, en Arménie, en Mésopotamie ; la juridiction de Constantinople, quand à elle, pendant longtemps après le Concile est restée confinée aux frontières qu’étaient celles des diocèses d'Asie, du Pont et de Thrace avant ce Concile.
Etc," Fin de citation

15.Posté par jean Christian FOSSET le 23/02/2011 11:09
est donc plus saint, plus simple, plus évangélique, moins conflictuel, la juridiction catholique!

quand le Pape décide la création d'un évêché, toute l'église catholique approuve, un premier évêque est nommé, et devient ainsi le chef de tout son diocèse, et est relié au saint siège de Rome, par la foi commune de l'église universelle; le patron du diocèse, c'est l'évêque !!!

ainsi, tous les catholiques présent sur son diocèse, son sous sa "juridiction", quel que soit sa langue, sa race, sa couleur, son ethnie, son âge, sa santé, son argent, sa pauvreté,...

foi commune, et juridiction diocésaine, donne une sens universelle de l'église, à tous les fidèles catholiques!

il n'y a pas de conflit territoriale, ethnique, national, mutliethnique, supranational;
non; cette organisation juridictionnelle de l'église, présente de nombreux avantages par rapport à l'organisation orthodoxe.
je l'ai déjà écris dans ce forum, et je le redis. Quand au concile panorthodoxe, j'ai déjà prié pour qu'il vienne le plus vite possible pour éclairer un peu mieux la foi orthodoxe, son organisation;
j'espère qu'il résoudra une fois pour toute, cette question encore en chantier : quels sont les livres inspirés devant constituer la bible de la communion orthodoxe?

14.Posté par Marie Genko le 23/02/2011 10:07

Cher Potomok,

Je reviens à votre message N° 10 et voilà quelle est la réflexion qui me vient à ce sujet:

L'Église est territoriale depuis le début de son Histoire.

Depuis la pentarchie des patriarcats qui a été son organisation primitive, nous pouvons voir qu'elle a évolué jusqu'à compter, à ce jour, 15 patriarcats.

Pour moi, la territorialité d'une Église autocéphale, est l'expression de la culture commune à une ou plusieurs Nations, devenues orthodoxes à un moment donné de leur Histoire.

Au gré des siècles, les frontières politiques de ces Nations ont évolué, et les territoires des patriarcats se sont trouvés par le fait même soumis à des pressions.
Cependant dans la mesure où les Nations concernées conservaient leur orthodoxie, les territoires canoniques restaient à peu près intacts!
Dans le cas contraire, comme il en a été suite aux conquêtes musulmanes, nous pouvons citer en exemple le patriarcat de Constantinople, ce patriarcat a vu son territoire canonique se réduire comme un peau de chagrin.

MAIS LES TERRITOIRES CANONIQUES DES ÉGLISES NE SUIVENT PAS L'HISTOIRE POLITIQUE DES NATIONS.

Le XXe siècle avec ses migrations massives a créé une confusion, qui dure jusqu'à ce jour.

Les deux continents américains ont été des terres de mission, pour toutes les confessions chrétiennes.
CEPENDANT, EN VERTU DU CANON SI SOUVENT CITE DU CONCILE DE CALCÉDOINE, CES "TERRITOIRES BARBARES" DEVRAIENT DE FACTO ÊTRE LE TERRITOIRE DU PATRIARCHE DE CONSTANTINOPLE !
Et par conséquent les missions des différents patriarcats orthodoxes présentes sur le sol américain devraient commémorer le patriarche de Constantinople et non celui de leur Église mère.

Voilà, à mon sens, la raison pour laquelle le Patriarche de Constantinople, Athénagoras, n'a jamais voulu reconnaître l'autocéphalie de l'OCA.

Pour en revenir plus précisément à la citation que vous donnez d'un texte du Père Alexandre Schmemann, il y parle de "
l'idéal de la Sainte Russie et de la grande culture russe, inséparables de l'Orthodoxie"

Voilà aussi une bonne raison pour conserver l'intégralité du territoire canonique du patriarcat de Moscou, qui a nourrit et qui nourrit toujours les peuples slaves par delà les frontières politiques actuelles.

Je veux toutefois ajouter que, si vous êtes d'accord avec ce que j'explique ci-dessus et qui me semble être une interprétation juste, vous devez convenir que le Père Alexandre Schmemann a fait une erreur en exigeant de Moscou l'autocépalie pour l'OCA.

Un jour viendra certainement où, avec l'accord de tous les patriarcats, celui de Constantinople accordera la création d'un nouveau patriarcat d'Amérique.
Mais actuellement, ces territoires sont canoniquement, ceux du Patriarche de Constantinople!



13.Posté par Marie Genko le 23/02/2011 00:33
Cher Potomok,

Je suis trop fatiguée ce soir pour vous donner une réflexion claire sur la citation du Père Alexandre que vous venez de donner! J'essayerai de le faire demain matin!
Simplement, il tombe sous le sens que Daniel a raison, les Églises sont territoriales et non nationales!
La territorialité d'une Eglise patriarcale peut être représentée par des fidèles en diaspora sur un autre territoire patriarcal....

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