Le Vatican n'a pas reconnu la nouvelle église d'Ukraine afin de ne pas nuire à ses relations avec l'Eglise orthodoxe russe
Le site "VaticanNews" annonce la formation en Ukraine d'une "nouvelle église" avec à sa tête le métropolite Épiphane. Le service de presse du Vatican précise que cette information n'en est qu'une parmi d'autres.

L'agence TASS, se référant à des sources bien informées annonce que le Vatican a décidé de ne pas établir de contacts avec la nouvelle entité estimant qu'il est prioritaire de maintenir de bonnes relations avec le patriarcat de Moscou. Le Vatican estime que des contacts avec l'entité ukrainienne non canonique mettraient en danger ses relations avec l'Eglise orthodoxe russe.

Un représentant du Saint Siège a confirmé que le pape a reçu un message du patriarche Cyrille aux Eglises locales, aux secrétaires généraux de l'ONU et de l'OSCE ainsi qu'aux leaders de divers pays d'Europe où il s'agit de la violation des droits des évêques et des fidèles de l'Eglise orthodoxe d'Ukraine canonique .

La nonciature de Kiev a démenti le père Evstati Zoriа qui affirmait que cette entité était d'ores et déjà reconnue par le Vatican. Cette affirmation se basait sur une communication officielle du Vatican faisant savoir l'élection du métropolite Evstrati en tant que primat de l'église orthodoxe autocéphale d'Ukraine. Cependant le texte mis en ligne par la nonciature laissait entendre qu'il ne s'agissait pas d'une reconnaissance officielle.

Апостольская нунциатура в Киеве дезавуировала утверждение пресс-секретаря новой церкви Украины Евстратия Зори о том, будто она уже признана Ватиканом. Поводом для такого вывода Е.Зори стало сообщение официального сайта Ватикана об избрании "митрополита Епифания предстоятелем автокефальной украинской православной церкви". Между тем в коммюнике нунциатуры дали понять, что это не означает признания новой религиозной организации.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 18 Décembre 2018 à 19:55 | 73 commentaires | Permalien


Commentaires
Du plus récent au plus ancien | Du plus ancien au plus récent

73.Posté par Daniel le 08/01/2019 12:22
@ Tchtenik

En matière scientifique, la vérité immuable est relative. La science est basée sur des théories plus ou moins complètes, ensuite affinées voire démenties par de nouvelles théories. C'est plus une question pour le bac de philo : "La vérité scientifique exste-t-elle?". Sans compter que des théories scientifiques ont pu s'avérer fausse, comme le réchaufement climatique (humour). En supposant que la linguistique soit une science d'ailleurs. Je comprends votre point de vue mais je ne le partage absolument pas et je ne vois pas ce qui vous permet d'affirmer que le vôtre s'appuie sur des linguistes honnêtes sans idéologie et l'autre opposé sur des linguistes avec des arrières-pensées. De tout façon, c'est un dialogue de sourds.

72.Posté par Tchetnik le 08/01/2019 07:59
@Daniel

Ce qui m'intéresse ce ne sont pas les délires idéologiques de quelques "linguistes" actuels motivés par des considérations idéologiques, mais la réalité d'une discipline et comment elle a été construite pendant des décennies, voire des siècles. J'ai d'avantage confiance en des spécialistes qui étaient réellement motivés par leur discipline et la voyaient telle qu'elle est que par quelques idéologues récents Vous devirez du reste faire de même si vous étiez logique, car il est difficile de conserver - avec justesse d'ailleurs - un standard pour la Vérité spirituelle et un autre pour les réalités de ce monde.

@Affeninsel

Vous vous obstinez, ce qui est dommage. Même si votre position a le mérite de la cohérence, elle ne correspond simplement pas à la réalité. Non seulement je vous ai démontré qu'on parle en "Ukraine" bien plus le russe comme langue vernaculaire comme véhiculaire que les dialectes, un peu comme en Allemagne ou en Italie, mais, selon votre idéologie, vous devirez détruire l'Allemagne et en revanche créer un Grand Luxembourg qui devrait intégrer Thionville, Trier, Arlon ou St Vith vu que le Lëtzebuergesch (Devenu « langue administrative avec le français et l’allemand qu’en 1984, mais qui est aussi différent de l’allemand que le néerlandais, et certainement bien plus que la plupart des dialectes "ukrainiens" ne le sont du russe) est parlé dans ces villes allemandes, françaises, belges…

Quant à votre histoire de "famille, je suis obligé de vous dire qu'à ce compte-là, le serbe, le bulgare, le polonais, le tchèque, font partie de la même famille...La plupart des dialectes "ukrainiens" sont de la même famille que le russe. Même le galicien qui s'en éloigne pourtant le plus. Il dépendra d'un superstrat polonais, lituanien...Ce qui fait qu'en fin de compte, il restera, dans sa sémantique comme dans son vocabulaire, toujours dépendant d'une autre langue. Si vous ne l'acceptez pas comme dialecte du ruse, vous êtes obligé de l'accepter comme dialecte du polonais...

71.Posté par Théophile le 08/01/2019 07:51
Chaque définition a ses limites. Le critère d'inter-compréhensibilité permet de regrouper les dialectes en un ensemble linguistique plus grand. Pour l'Italie, cela ne donne pas 100 langues, mais une quinzaine, en plus de l'italien standard qu'on apprend à l'école.
https://it.wikipedia.org/wiki/Lingue_parlate_in_Italia#/media/File:Linguistic_map_of_Italy.svg
ou
https://it.wikipedia.org/wiki/Lingua_italiana#/media/File:Italy_-_Forms_of_Dialect.jpg

70.Posté par Affeninsel le 07/01/2019 23:28
@Tchetnik : Je suis un peu fatigué de cette discussion qui ne me semble mener nulle part. Je dirai simplement, Tchetnik, que le reproche de biais idéologique que vous nous faites me semble bien plus s'appliquer à vous : l'idée qu'un dialecte est inférieur à une langue parce qu'il est le fait d'une région provinciale avec une littérature limitée est le produit d'une culture étatico-centraliste elle-même bien localisable dans une époque et une région du monde (assez éloignée du Christ).
Au contraire, comme on vous le montre, l'université actuelle est revenue de ces considérations, par souci d'exactitude dans l'outil qu'elle se donne pour étudier le réel.

Du reste, vous avez enfin saisi ce que je dis depuis un bout de temps, à savoir que ces "trois ou quatre dialectes" forment bien une même "famille", laquelle, en 1914, s'étendait de la Galicie à Lougansk (voire au Kouban, dont avaient été chassés les Circassiens). Territoire qui lui-même correspond à la somme des terres dominées par les Polonais et les Lituaniens pendant la majeure partie du IIe millénaire, qui formaient la Petite-Russie (ce territoire a varié, comme vous le dites, mais principalement au XXe siècle). Or, cette famille est justement distincte de la famille des dialectes grand-russe ; et en linguistique, on considère qu'on peut donner le nom de langue à une famille de dialectes semblables. Ce n'est peut-être pas l'avis de tous les linguistes, mais le seul avis qui n'est repris par aucun linguiste, c'est le vôtre, à savoir qu'il faudrait rattacher les dialectes de l'est de le Petite-Russie de 1914 à l'espace linguistique grand-russe au nom du fait qu'au début du XXIe siècle on y parle plutôt le russe moscovite.

L'idée qu'il faudrait un état pour chaque zone linguistique au sein de ce que l'on appelle aujourd'hui l'état russe ne me choque pas a priori. J'ai envie de dire que je m'en fiche ; mais si je considère qu'il faudrait que la Bourgogne soit autonome, je ne risque pas de penser le contraire pour un territoire dix fois plus grand qui va de Vladimir à Tambov. Mais je ne sais pas ce qu'il est advenu des dialectes parlés dans ces régions, je suppose qu'ils sont proches de l'extinction, ce qui ne les rend pas pertinents comme base pour dessiner des frontières culturelles. Une autre question est celle de la viabilité à long terme d'un système politique aussi central pour des territoires de pareille taille, mais c'est un sujet différent sur lequel je n'ai pas vraiment voix au chapitre, n'étant pas citoyen de la Fédération de Russie.

69.Posté par Daniel le 07/01/2019 21:55
@ Tchtenik

Je pense que vous devriez réviser votre français basique et apprendre le sens du mot "aucun". Vous déclariez dans votre message 63

"Un dialecte n'a jamais été défini par l'"intercompréhensibilité", ce par AUCUN linguiste."

Pas de chance, j'ai indiqué des exemples contraires qui vous démentent. Ces linguistes se trompent peut-être, c'est une autre question, mais leur thèse montre que votre assertion et notamment "AUCUN linguiste" est fausse. A force de toujours vouloir avoir raison contre les évidences, vous vous enfermez dans des impasses improductives.

68.Posté par Tchetnik le 07/01/2019 18:59
@Théophile

Si le principe d'intercompréhensibilité devait être retenu, il y aurait en Italie une centaine de "langues" au bas mot…

Je vous le répète avec des mots simples. Recherchez dans n'importe quel ouvrage sérieux, vous n'y trouverez jamais le principe d'intercompréhensibilité. Un Grec de Thessaloniki ne comprendra pas forcément un Grec de Crête. Ce alors que sur le fond, ils parlent la même langue racine.

67.Posté par Tchetnik le 07/01/2019 18:57
@Théophile

Votre postulat de ne considérer aucune différence entre "langue" et "dialecte" serait donc aussi peu sûre "scientifiquement", ce d'autant plus que la science n'a rien à voir dedans.

@Daniel

Il faudrait que vous appreniez la différence entre l'article défini "Les" et l'article indéfini "des". Ce serait un bon point de départ pour parler de linguistique. Autrement, vous avez aussi des biologistes réputés qui prétendent que le fœtus n'est pas un être humain. Comme vous avez des biologistes tout aussi réputés qui prouvent le contraire, ce assez facilement d'ailleurs.

Sachez distinguer ce qui relève d'es paramètres de base d'une discipline de ce qui relève de l'idéologie.

66.Posté par Daniel le 07/01/2019 13:56
Il est absolument faux de dire que la notion d'intercompréhensibilté n'a jamais été utilisée pour distinguer la langue du dialiecte. Peut-être à l'époque où Tchtenik a étudié cette discipline mais des linguistes l'utilisent cependant à en juger par cet article de Daniel Hirst, "quand est-ce qu'un dialecte devient une langue"

https://www.researchgate.net/publication/308199448_Quand_est-ce_qu'un_dialecte_devient_une_langue

Il cite de nombreux linguiste qui sont de cette avis.

Il faut savoir considérer les différentes théories existant dans une même discipline.

65.Posté par Théophile le 07/01/2019 11:45
@ Tchetnik
Aucune définition claire de dialecte n'existe en linguistique contemporaine. C'est un sujet qui est débattu.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dialecte
Votre séparation claire entre langue et dialecte n'est absolument pas claire scientifiquement. Le critère d'inter-compréhensibilité existe, même si d'autres critères existent aussi.
Pour le sicilien et ses variantes dialectales. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sicilien

64.Posté par Tchetnik le 07/01/2019 11:41
@Affeninsel

Donc le petit russien est non seulement bien un dialecte, mais une famille de trois ou quatre dialectes différents. Dont la zone de pratique était d'ailleurs assez variable et aléatoire. Par ailleurs, vous avez au sein même de la Russie des différents dialectes et parlers. Faut-il alors créer un état pour chaque dialecte ou parler?

Après si vous voulez remettre en cause la moindre nation et considérer que tout dialecte donnerait lieu à un héritage culturel forcément différent, c'est une appréciation très personnelle que je vous laisse bien volontiers, mais qui ne correspond pas à la réalité de l'Histoire.

63.Posté par Tchetnik le 07/01/2019 09:34
@Théophile

Un dialecte n'a jamais été défini par l'"intercompréhensibilité", ce par aucun linguiste. En revanche, depuis le début de la linguistique, on reconnait bien un dialecte par sa pratique régionale, son stade populaire et son degré moins élevé de codification.

Un allemand de Hanovre ne comprendra pas le bavarois, le souabe ou le Schweitzer deutsch, ce qui n'a jamais fait de ces dialectes des langues. De même le napolitain ou le vénitien, comme le dialecte parlé en Frioul ou en Lombardie ne sont pas des langues mais des variantes de langues. Ce peu importe qu'elles soient "intercomprises" ou pas.

Les langues de Sibérie sont en effet des idiomes appartenant à un groupe différent, qui n'est pas indo-européen. Mais vous avez en Sibérie des langues et des dialectes. Comme vous avez différentes variantes de l'aléout qui ne sont pas des langues à part mais des dialectes.

Mais l'intercompréhensibilité n'a jamais été un facteur de définition, je vous le rappelle.

62.Posté par Théophile le 06/01/2019 19:09
@ Tchetnik
Vous confondez le niveau de langage (registre élevé ou populaire, statut social de la langue) avec la linguistique.
Une langue peut tout à fait ne posséder qu'une tradition orale et populaire, avec un vocabulaire peu développé, et être pleinement une langue sur le plan linguistique. Le fait de posséder un registre élevé et une riche tradition écrite ne change rien sur le plan linguistique. L'oralité précède depuis toujours l'écriture.
Exemple: les langues de Sibérie. Ce sont des langues à part entière, même si leur tradition écrite est très récente et qu'elles n'ont pas connu un statut social élevé.
Les dialectes ne sont que des variantes locales au sein d'une langue - avec une inter-compréhensibilité entre les variantes. Or il est clair que l'ukrainien (ou petit-russien) n'est pas une variante du russe, mais une langue distincte, car il n'est pas compris immédiatement par un locuteur du russe, loin s'en faut.
Peut-être voulez-vous parler de "langues officielles" - à savoir les langues qui ont un statut politique reconnu et administratif? Ou les langues qui ont un statut culturel international, comme le russe, le français, le mandarin, l'arabe standard?
Prenez le sicilien - un Italien du Nord ne comprend pas le sicilien. Ce n'est pas un dialecte de l'italien, mais une langue distincte, bien qu'elle n'ait pas le statut social de l'italien standard. Il existe d'ailleurs plusieurs dialectes au sein de la langue sicilienne (palermitain, catanais, messinais, calabrais, etc.). De fait, les Siciliens sont presque tous bilingues. Ils sont capable de parler l'italien (langue de l'école et du travail) et le sicilien (langue maternelle, avec des variantes dialectales selon la région). Idem pour le cantonais et le mandarin. Ce sont deux langues distinctes. Le fait que le mandarin ait un statut officiel et littéraire plus élevé ne change rien - un Pékinois ne comprend pas le cantonais. C'est donc une autre langue sur le plan linguistique.

61.Posté par Tchetnik le 06/01/2019 18:21
Aucune mauvaise foi, Daniel. Rien que la réalité linguistique e historique. Qu'elle ne corresponde pas à vos présupposés idéologiques est une chose, mais cela n'empêche pas cette différence d'exister.

La négation de la différence entre "langue" et "dialecte" est très récente mais simplement idéologique. Elle relève de la même idéologie qui consiste à nier l'existence des races humaines. Vous remarquerez - ou pas - que TOUTES les définitions que vous citez et qui sont plus anciennes affirment cette différence que tout bon linguiste connait.

Vous devriez limiter vos propos non seulement à ce que vous connaissez - et vous connaissez déjà beaucoup e choses sur lesquelles vous portez des appréciations souvent justes - et ne pas vous obstiner dans ce qui vous échappe manifestement. Car vous commencez à tomber dans l'ad hominem, ce qui n'est jamais bon signe.

60.Posté par Affeninsel le 06/01/2019 17:31
Encore une fois, Tchetnik, je ne fais pas de "critique à sens unique". Je suis pour l'indépendance de l'Alsace, pour celle de la Suisse Alémanique, pour celle de la Savoie, de la Catalogne, de la Corse etc. Je n'ai de tendresse ni pour le royaume centralisé de Louis XIV ni pour l'Empire colonial. Il se trouve qu'ici nous parlons de l'Ukraine et que l'entité à laquelle je dois m'en prendre est l'empire russe ; si demain paraissait un article qui faisait l'éloge de la centralisation jacobine ou autre, et de ses résultats culturels, vous me verriez tout aussi remonté. S'il est vrai que les Bourguignons ont eu, la majeure partie de leur histoire, une culture, une langue (ou dialecte, si cela vous fait plaisir) propre (sur un territoire infiniment plus petit que la petite-Russie de 1914), et que tout cela est aujourd'hui réduit à presque rien en raison de la centralisation étatique française, alors comment prétendre qu'il est bon que la même chose ait lieu pour les peuples minoritaires de l'empire russe ?
Enfin, que certains peuples aient accompli plus de chemin sur le développement de certaines structures politiques, artistiques, culturelles, techniques etc. ne donne leur donne pas un droit de s'imposer aux autres. Où avez-vous vu cela ?

Pour les langues, une phrase que cite Daniel confirme la définition que nous proposons : "L'ancien français (UNE LANGUE) avait plusieurs dialectes (PLUSIEURS VARIATIONS AU SEIN D'UNE MEME REALITE LINGUISTIQUE)" ; c'est la même chose que les "dialectes/говор" petit-russes au sein de l'entité linguistico-territoriale (en langage chrétien, "nation") petit-russe qui s'étendait, en 1914, de la Galicie à Lougansk.

59.Posté par Daniel le 06/01/2019 14:54
@ Tchtenik

Votre mauvaise foi est vraiment sans limite. Je cite 3 définitions dont l'une ne recoupe absolument pas la vôtre, notamment celle du Larousse qui dit entre autre "Il n'existe pas de différence linguistique entre une langue et un dialecte : dans les deux cas, on se trouve en présence d'un système lexical, syntaxique et phonétique complet." Et ensuite vous dites que ces définitions confirment toutes votre pensée...

Un peu d'honnêteté intellectuelle SVP. "Tu ne porteras pas de faux témoignage" est bien un commandement, non ?

58.Posté par Tchetnik le 05/01/2019 22:05
Le fait que les langues africaines n'aient pas été écrites avant l'arrivée des Européens - à l'exception notable du Gueez et de l'amharique, l'Ethiopie étant le seul pays d'Afrique Noire à posséder une tradition écrite - n'annule ni ne conditionne les différences qui peuvent exister entre les langues-racines et les différentes variantes plus régionales en Afrique même. Cela prouve simplement que l'Afrique a longtemps été coupée du mouvement de civilisation européen, sémite et méditerranéen.
Vous cherchez à tout prix une "égalité" qui n'existe pas, Daniel. Sauf dans certaines idéologies relativistes et modernistes. Comme quoi, il faut parfois être lucide sur ses propres capacités à se garder de ce genre de chose.

57.Posté par Tchetnik le 05/01/2019 22:01
@Daniel

Vous venez donc, par vos définition, de remettre l'"ukrainien" à sa place, à sa place de dialecte et non de langue puisqu'il répond exactement aux définitions que vous citez. Lesquelles reprennent exactement les critères que j'ai cités. Degré et complexité de codification grammaticale, zone plus ou moins locale d'utilisation et usage plus ou moins populaire, richesse de patrimoine créé.

Vous voyez, que vous pouvez admettre la réalité.

Par ailleurs, je suis - encore une fois - obligé de vous démentir quand vous dites "toute langue a une grammaire". En effet, toute langue n'est pas codifiée de manière reproductible, avec la même richesse et la même complexité.

56.Posté par Tchetnik le 05/01/2019 15:42
@Affeninsel

Vous vous obstinez à voir un "remplacement de population" là où il n'y en a jamais eu et à voir des "langues" là où il n'y a que des dialectes. Et, non, tout dialecte ne possède pas la même complexité de structure grammaticale. Ni la même richesse sémantique. Un simple constat que l'on peut faire en comparant le souabe et le hochdeutsch. De même un dialecte différent n'implique pas une culture différente. Je vous répète, que, si vous cherchez dans toutes les sources anciennes, jamais vous ne trouverez une quelconque mention d'"Ukraine" et si vous étudiez, en plus les témoignages plus privés, vous ne remarquerez aucune volonté des habitants de l'actuelle "Ukraine" à se revendiquer comme autre chose que ruse, à l'exception notable de la Galicie-Volhynie. C'est juste la botte souveraine de la réalité. Ou alors, je compte bien vous voir défendre l'indépendance de l'Alsace, de la Suisse Alémanique, de a Tsakonie…

Il ne s'agit pas ensuite d'adorer ou de détester la notion d'"Empire". Elle fait simplement partie de la réalité des Hommes et de l'Histoire et, comme je vous l'ai déjà dit, la remettre en cause signifie rejeter toute l'Histoire des Hommes. Et revenir au Néolithique. Il est des réalités qu'il faut simplement savoir accepter et elle en fait partie. Avec ses mauvais comme ses bons fruits. mais de grâce, pas de critique sélective et à sens unique.

55.Posté par Daniel le 05/01/2019 15:28
@ Tchetnik

Vos arguments sur la différence entre langue et dialecte ne tiennentt pas la route. Une grande partie des langues africaines, largement répandues n'ont pas été écrites jusqu'à l'arrivée des Européens. Par ailleurs, jusqu'à présent, on édite peu ou pas dans ces langues... Pourtant ce sont bien des langues. Et elles ont une grammaire, toute langue a une grammaire.




Le dialecte est défini ainsi

Littré : "Parler d'une contrée, d'un pays étendu, ne différant des parlers voisins que par des changements peu considérables qui n'empêchent pas que de dialecte à dialecte on ne se comprenne, et comportant une complète culture littéraire. La Grèce avait quatre dialectes principaux : l'ionien, l'attique, le dorien et l'éolien. Hérodote a écrit son histoire en ionien ; Thucydide, en attique. L'ancien français avait plusieurs dialectes : le normand, le picard, le bourguignon."

Dictionnaire de l'Académie française : "Variété régionale d'une langue. La langue grecque ancienne a différents dialectes. Le dialecte attique. Le dialecte ionique. Le dialecte dorique. Dialecte sicilien. Dialecte vénitien. Le dialecte normand, le dialecte bourguignon, le dialecte picard ont eu chacun leur littérature au moyen âge."

Encyclopédie Larousse : "
Les dialectes sont des variantes d'une langue utilisées dans une aire géographique et/ou sociale plus restreinte que celle-ci. Il n'existe pas de différence linguistique entre une langue et un dialecte : dans les deux cas, on se trouve en présence d'un système lexical, syntaxique et phonétique complet. La différence est d'ordre social, politique, culturel : pour des raisons historiques diverses un dialecte a acquis le statut de langue nationale (ou langue commune) ; ainsi le dialecte de l'Île-de-France, le toscan, le haut allemand, le dialecte de la région de Londres, etc. Il y a eu ensuite fixation d'une norme écrite et orale, diffusion de la langue par la littérature, l'enseignement et, aujourd'hui, les médias. Les dialectes se trouvent donc concurrencés par la langue commune et reculent devant elle. Ils peuvent alors dégénérer au point de devenir des patois, c'est-à-dire des parlers qui ne sont plus utilisés que pour les besoins de la vie quotidienne dans des milieux restreints, généralement ruraux. Ce ne sont plus que des systèmes incomplets, voués à une disparition plus ou moins rapide"

54.Posté par Affeninsel le 04/01/2019 23:40
Tchetnik : je vous ferai la même réponse que Daniel, je n'ai aucun problème à critiquer l'empire, tous les empires, parce que je suis pour que chacun reste chez soi, où il est très bien. Comment pouvez-vous, à raison, critiquer les orthodoxes qui viennent en France pour ne pas en parler la langue au bout de dix ans de présence et pour mépriser sa culture, si par ailleurs vous bénissez l'impérialisme et l'hégémonisme culturel parce que l'histoire est faite de ça ? Les chrétiens ne sont-ils pas appelés à dépasser l'histoire et sa cruauté cyclique pour réconcilier l'humanité en Christ ?

Quant à ma carte, elle dit que les dialectes petit-russes étaient parlés en 1914 dans les frontières actuelles de l'Ukraine, et même un peu plus. Je ne dis pas que c'est toujours le cas aujourd'hui : mais vous conviendrez avec moi que si votre carte contemporaine montre une réalité autre, c'est parce que cette réalité autre a changé entre temps, et qu'il faut donc en déduire que les locuteurs de dialectes petit-russes ont reculé fortement pendant la période devant la présence des locuteurs de dialectes grand-russes. Vous accordez-vous à dire cela, oui ou non ? Je n'en conclus donc qu'une chose : que la présence massive de russophones dans le territoire aujourd'hui appelé Ukraine n'est dû qu'à un remplacement de population ou à l'imposition rapide d'une langue et culture russe à des populations qui étaient en 1914 historiquement distinctes du peuple russe (c'est-à-dire de la Moscovie). Et au début de cette conversation, je me contentais de rappeler que la présence massive de russes (Moscovie, Empire, etc) en Ukraine actuelle est due à ce qu'on peut appeler un remplacement de population, et qu'on peut à juste titre ne pas se satisfaire de cet état de fait.

Je ne fonde pas le droit d'un peuple à exister sur son appartenance à la chrétienté ou sur quoi que ce soit d'autre, mais simplement sur son existence en tant que peuple distinct de ses voisins. Sans quoi seuls quelques pays auraient vocation à exister. Encore une fois, je ne comprends pas que vous ne voyiez pas qu'un peuple qui a sa langue et ses coutumes est en soi une nation, que la structure politique, changeante, suive ou non. Pour le Tibet, c'est particulièrement criant. A vous lire je crois entendre mes amis d'Oxford qui m'expliquent que le Pays de Galles n'a jamais été indépendant de la manière dont on conçoit cela aujourd'hui, et donc qu'il n'est pas légitime qu'il soit indépendant sur la base de sa culture propre. Je me moque bien que les dirigeants de 1918 aient été des francs-maçons, encore une fois : je suis autant pour l'indépendance des pays ennemis du Christ que de ceux qui Le suivent. Violer cela, c'est, de quel côté qu'on soit, semer la discorde et la tempête (comme l'histoire le montre). S'il est dommage que le nationalisme ukrainien (que je ne cautionne pas) adopte les méthodes païennes et inhumaines que l'on observe, le peuple ukrainien/petit-russe etc. est à mes yeux fondé à réclamer le territoire sur lequel s'étend actuellement la république ukrainienne, comme le territoire de ses ancêtres il y a un siècle, avant les grandes opérations soviétiques. Il n'est pas fondé à tuer des innocents et des civils, je n'ai jamais dit cela.

Je n'ai jamais dit non plus que je considérais le terme "ukraine" comme plus vieux que "petite-russie", dont je sais très bien qu'il vient de chez les Grecs. Je vous dis simplement qu'il me semble inutile de couper les cheveux en quatre sur un point sémantique. Ce qui nous intéresse n'est pas le mot qu'on utilise, mais la réalité territoriale et culturelle qu'il recouvre à travers l'histoire (et qui, je me répète, s'étend, en 1914, à peu près aux frontières de l'actuelle Ukraine).

Je n'ai jamais non plus vanté la tolérance des mahométans, qu'ils soient turcs ou persans, envers les chrétiens de Géorgie. Je vous dis justement que les Russes, qui ne touchaient pas à la foi, car ils étaient (à peu près) orthodoxes, ont en revanche touché à la culture géorgienne qui manifestait localement cette foi. Et le sauvetage des Arméniens en 1915 n'empêche pas qu'il y ait eu des politiques de russification (historiquement attestées, je le rappelle).

Quant à dire que la "structure grammaticale" existe dans une langue mais pas dans un dialecte, c'est ne rien connaitre au fait linguistique le plus élémentaire : tout système linguistique, peu importe sa diffusion, possède une structure interne cohérente, que l'on appelle grammaire. Il est possible que cette grammaire ne soit pas codifiée ou standardisée, mais ces deux choses sont le résultat d'une action humaine bien déterminée qui s'inscrit dans un contexte culturel et historique ; mais personne ne parle sans grammaire.

53.Posté par Tchetnik le 03/01/2019 16:43
Négatif, Daniel. La langue finnoise avait déjà un patrimoine assez abondant, depuis Michael Agricola jusqu'à Sibelius. Pas autant que la suédoise, cependant, vu qu'en effet, bien des écrivains finlandais l'aient été en langue suédoise.

Le fait que ce critère de création de patrimoine littéraire vous choque ne l'empêche pas de demeurer pertinent, pou déterminer la différence entre une langue et un dialecte. Ce ajouté au caractère local, populaire et au degré de structure grammaticale. C'est ainsi, Daniel. la botte souveraine de la réalité.

52.Posté par Daniel le 03/01/2019 14:41
@ Tchtenik

"la Finlande ayant justement eu une liberté culturelle et linguistique qu’ils n’avaient pas sous les Suédois. Si vous allez à Helsinki, vous constateriez que la statue qui trône devant le Sénat est justement celle...du Tsar Alexandre II."

Cela est vrai mais ensuite il y a eu tentative de russification qui a suscité une réaction fort justifiée des Finlandais. En 1899, une loi a prévu la possibilité pour le Tsar de gouverner la Finlande sans les pouvoirs locaux. En 1900, une loi a fait du russe la langue unique de l'administration, ce qui a suscité une résistance finlandaise. On comprend que dans la logique tchtenikienne, la langue finnoise n'ayant pas véhiculée une littérature abondante, elle pouvait être méprisée...

Pour ma part, je suis logique avec moi-même, je ne frétille pas d'excitation quqnd je vois les empires. Je suis un nationaliste isolationniste. Chacun chez soi et tout le monde vit en paix.

51.Posté par Tchetnik le 02/01/2019 22:32
@Affeninsel

Hélas, l’Histoire a une réalité que vous ne pouvez en permanence nier ou déplacer hors-contexte. Ce que vous reprochez à la Russie, vous pouvez autant le reprocher à l’Autriche, la Grande-Bretagne, la France ou l’Espagne. Ce qui n’empêche pas ces pays d’avoir bâti des empires qui, sans avoir été parfaits, restent infiniment plus positifs que négatifs. Et les fruits culturels, historiques, politiques sont, dans leur réalité, liés à l’héritage spirituel qui les a suscités et inspirés.
Si vous aviz un peu mieux compris votre propre carte, vous auriez compris qu’elle parle de « dialectes », terme que d’ailleurs vous reprenez, mas de langues. Et la réalité du terrain prouve que ce ne sont pas les dialectes « ukrainiens » qui sont parlés à l’est du Dniepr, mais bel et bien le russe, les dialectes comme le surzhik n’étant utilisés que de manière locale et purement populaire. Comme le bavarois, le souabe ou le franconien en Allemagne.

Vos accusations de « russification » sont elles aussi sans aucune nuance ni précision, et c’est bien dommage car, si vous aviez un peu plus approfondi la question, vous sauriez – outre qu’il est somme toute logique qu’un état ait une langue référentielle – que cette « russification » fut très aléatoire dans le temps comme dans l’espace ; la Finlande ayant justement eu une liberté culturelle et linguistique qu’ils n’avaient pas sous les Suédois. Si vous allez à Helsinki, vous constateriez que la statue qui trône devant le Sénat est justement celle...du Tsar Alexandre II.

Par ailleurs, le terme « petit-russe’ ne date pas – comme vous le croyez à tort – du XIXème siècle, mais remonte en fait aux chroniques Byzantines. Je suis au regret de vous apprendre que le mot « ukrainien » ne figure dans AUCUNE chronique ancienne qu’elle soit slave, byzantine ou occidentale carolingienbe. Jamais dans l’Histoire une nation « ukrainienne » n’a jamais existé. Il existe les principautés de Przemysl, Zvenigorod, Terebovlia, fondées en 1084, dirigées par des descendants de Riourik, mais indépendantes de Kiev. Elles furent réunies en 1144 sous le nom de Galicie par Vladymirko de Galicie, avec Galitch comme capitale (Transférée à Lvov en 1272). Mais en aucun cas vous ne trouverez le terme « ukraine ». Vous pouvez chercher, vous ne trouverez pas. Il me paraît difficile donc, comme le font les nationalistes  « ukrainiens » de justifier l’existence d’une nation qu’ils prétendent « très ancienne » sans aucune source historique...
Je suis aussi désolé de devoir vous apprendre que ce qui s’est constitué en « république » en 1918 n’est pas une émanation d’une volonté populaire mais une construction complètement artificielle liée justement à la FM que vous dénoncez à juste titre et à raison comme la fondatrice d’un nationalisme moderne et païen en Europe. Je vous le répète, Pavlo Skoropadski était maçon.

Je passerai sur votre exemple tibétain sur lequel il y aurait beaucoup à dire pour vous retourner l’argument des commandements du Christ. Car – excusez-moi – mais je ne crois pas qu’une nation fondée uniquement sur la baïonnette soit ni viable ni légitime. Et une « nation » qui, pour s’imposer, se doit non seulement de réécrire l’Histoire de manière agressive, mensongère, en mélangeant allègrement les symboliques chrétiennes, païennes, nationales-socialistes, mais aussi se permette de violer des femmes enceintes ou de tirer des pelots de 122 ou de 152 sur des écoles ou des Kindergarten soit une « nation » qui ait une quelconque légitimité. Et je trouve étrange que l’on critique un empire russe qui, sans avoir été parfait, fut certainement bien plus respectueux des cultures et coutumes des peuples, comme le furent aussi les empires Britanniques et Autrichiens du reste, par exemple, pour cautionner une « nation » qui doit, pour se maintenir, développer de tels moyens…

En revanche, je reconnais bien volontiers un Empire Russe et un Tsar Nicolas II qui, en 1915, quand les gentils musuls Turcs massacraient les Arméniens, a personnellement ordonné aux généraux Youdenitch et Nikolaiev de laisser la ligne de front ouverte pour sauver les civils et a sauvé 300 000 vies arménienes sur les villes de Van et d’Erzurum…Et, désolé encore une fois, mais je dois ôter certaines de vos illusions sur le « respect » que les Turcs ou les Perses auraient eu envers les églises géorgiennes. Les chroniques de Kartli vous en apprendraient beaucoup à ce sujet, notamment sur les 100 000 martyrs de Tbilissi de 1227...Vous devriez enfin admettre que bien de vos hypothèses sont fausses à partir du moment où vous n’en connaissiez pas les réalités factuelles. Je vous conseille d’étudier un peu les vies de chefs de guerre comme Andranik Ozanian, Poghos Bek-Pirumov Movses Silikov, Cristaphor Araratov, Tovmas Nazarbekian-Nazarbekov.

Encore une fois, si vous voulez juger l’Empire Russe selon les critères que vous développez, aucune nation, communauté, état, empire, culture, civilisation ne trouvera grâce à vos yeux, car toutes ont hélas leur dose d’imperfections, de faiblesses et de fragilités à se reprocher. Mais ladite dose n’est pas la même pour tous. Et, en tant que Chrétien qui vit bel et bien sur cette Terre, je me dois de reconnaître les réalités de ce monde si je veux les transformer. Et combattre certaines faiblesses et fragilités humaines ne signifie pas rejeter en masse les constructions humaines, qu’elles soient politiques ou culturelles sous prétexte qu’elles ont été imparfaites. L’argument « d’autres ont fait pire » est hélas fort recevable – même s’il ne doit surtout pas être le seul argument, car, on juge un arbre à ses fruits. Mais pour cela, encore faut-il tous les connaître et tous les compter.

50.Posté par Affeninsel le 02/01/2019 19:42
@Tchetnik : je ne juge pas selon les critères de la sacro-sainte histoire, qui n'a pas de contenu moral, mais à l'aune des promesses faites par chaque nation dans son baptême.

Concernant les dialectes, je vous rappelle que la carte de 1914 ne sépare pas les dialectes entre le "galicien" et les dialectes "grand-russes", mais bien entre "les dialectes petit-russes" et "les dialectes grand-russes" et bien d'autres encore. Le mot "ukrainien", encore une fois, est trompeur, et inutile dans ce débat. Dans l'usage actuel, il a remplacé "petit-russe", pour couvrir tout le territoire. Si vous voulez, vous pouvez utiliser ce dernier, il se trouve que les locuteurs de dialectes petit-russes de 1917 avaient eux-mêmes adopté le nom d'Ukraine pour un territoire bien plus large que la seule Galicie.
Dire que seule la Galicie est vraiment distincte de la Russie, c'est oublier ce que j'ai déjà répété plusieurs fois ici, à savoir que les territoires dits aujourd'hui "ukrainiens" correspondent peu ou prou aux territoires séparés depuis belle lurette de la Moscovie par la domination polono-lituanienne ou tatare, et qui, comme le montre l'exemple de Bogdan Khmelnitski, tout désireux qu'ils étaient d'échapper aux Polonais, ne se considéraient pas pour autant comme des provinces de l'empire russe/moscovite.

Quant à dire qu'une région n'a pas de culture parce qu'elle n'a pas de frontière et n'a pas de nation, c'est parler en homme du XIXe siècle. La culture précède toujours les frontières, ou bien il faut nier la roumanité de la Transylvanie parce qu'elle faisait partie de la Hongrie etc. Que les voisins n'aient jamais, à partir du XIIIe siècle, laissé cette terre se constituer comme elle l'entendait politiquement n'est pas une preuve de l'absence de sa singularité. Avant les soviétiques, je le répète, les petit-russes/ukrainiens se constituèrent d'eux-même en république, et le découpage territorial qui s'en suivit à Brest-Litovsk fut peut-être moins arbitraire que vous ne le prétendez, puisqu'il correspond peu ou prou aux frontières linguistiques établies au sein de l'empire russe dans un passé immédiat.
Vous dites qu'il faudrait 8 Allemagnes et 10 Chines selon les principes que j'énonce... mais je ne vois pas en quoi il faudrait sacrifier les commandements du Christ que vous rappelez vous-même à des concepts quasiment païens comme celui de l'état-nation, pour lequel l'homme moderne a tant tué, et dont il a tant souffert. Savez-vous ce que c'est, pour un Tibétain ou un Ouïghour de vivre dans la Chine moderne des Hans ? Si l'on ne peut pas défaire l'histoire, on peut au moins ne pas cautionner le maintien, surtout dans des pays qui se disent orthodoxes, de structures si profondément déplaisantes à Dieu, et le développement de discours en opposition avec Ses commandements.

L'empire russe n'a pas "respecté les coutumes particulières", c'est faux et archi-faux. Ou alors il faudra que vous nous expliquiez comment vous interprétez la réalité historiquement prouvée que fut la russification sous les Tsars, qui ne se résuma pas une "suzeraineté culturelle" (laquelle est d'ailleurs un concept assez étrange). L'argument que d'autres empires ont fait pire (qui n'est pas vrai pour tout, cf les fresques en Géorgie, auxquelles ni les Perses ni les Turcs n'avaient touché) est tout à fait irrecevable. Il n'y pas de bons points pour ceux qui ont fait le mal mais un peu moins que le voisin. Encore une fois, que des Arméniens et autres soient devenus des généraux de l'empire n'est absolument pas à mettre au crédit des tsars : leurs ancêtres avaient été généraux pour leur propre peuple, et ils furent obligés de se fondre dans la société de leur envahisseur pour espérer se distinguer. Pas de bons points non plus pour ce qui n'est autre que la subordination d'un peuple à un autre.

Quant à la Sibérie, je reconnais que ses peuples ont été jusqu'ici préservés (et encore, pas partout, renseignez-vous sur la proportion de Koriaks au Kamchatka, d'Aïnous dans les Kouriles et de Nivkhes sur Sakhaline), au contraire de ceux de l'Oural, du sud de la Sibérie, du nord de Pskov et du nord-Caucase, je fais simplement remarquer que ce fut pour des raisons qui n'ont rien à voir avec une hypothétique mansuétude de la part des Russes.

49.Posté par Marie Genko le 02/01/2019 14:37
@Affeninsel,

Je crois que la racine des désaccords sur les questions de langues etc.
message N°43 de Daniel, et tous vos messages, sont dus à une approche culturelle très différente entre les Slaves et les Occidentaux en ce qui concerne les territoires sous leur domination.

Vous comprendriez mieux ce que Tchetnik essaye de vous transmettre si vous lisiez deux livres absolument essentiels pour comprendre la mentalité des Russes autant en ce qui concerne le Caucase que ce qui concerne l'Ukraine:

1/ "A la conquête du Caucase" d'Eric Hoesli, édition des Syrtes
Eric Hoesli est un universitaire suisse qui écrit des livres extraordinaires

2/ "Ukraine, la Vérité historique" d'Alexandre Volkonski, Edition des Syrtes
Ce livre a été écrit en 1920 et traduit dernièrement par l'Edition des Syrtes car il permet de mieux comprendre l'Histoire de ce territoire.

Je suis tout à fait d'accord avec Théophile ces questions de langues sont loin de nos préoccupations actuelles.
Mais il est important de savoir que la mentalité des peuples n'est pas semblable d'un pays à un autre.
Et comme nous avons tendance à nous projeter lorsque nous essayons de comprendre autrui, une approche, en connaissance de cause, évite des discussions stériles.
Amitiés à tous Marie

48.Posté par Tchetnik le 02/01/2019 13:04
@Daniel

Dans ce cas, vous allez devoir condamner tous ls empires de la Terre entière…

Par ailleurs, quand les différentes variantes de l'"ukrainien" étaient on ne peut plus libres, à savoir, avant leur récupération par un nationalisme agressif et artificiel, elles n'ont pas produit une foule de chefs d'œuvres littéraires...L'arménien n'a pas été interdit sous l'Empire. Les autres langues comme le suédois, l'allemand ou les langues turco-mongoles non plus, du reste.

47.Posté par Théophile le 02/01/2019 12:22
@ Affeninsel
L'imposition du russe est la conséquence de l'imposition de l'école obligatoire et de la culture de l'écriture obligatoire. Idem dans presque tous les pays. C'est une conséquence implicite de l'établissement de l'état moderne beaucoup plus que d'une volonté politique explicite de supprimer les identités régionales. A savoir que le fait de maîtriser le russe ouvrait à des avantages réels sur le plan social pou les individus, en même temps que cela permettait à l'état central de se renforcer.
A partir du moment où une langue est codifiée et enseignée à l'école son statut social change. De fait, l'ukrainien n'a pas eu ce rôle de langue officielle avant l'époque actuelle. Ce qui fait qu'il n'a pas été codifié et unifié avant cette époque.
Les Ukrainiens (les Petit-russiens) existaient pourtant bel et bien avant et sur un vaste territoire.
A part cela, la langue russe (grand-russien) aussi avait de multiples formes dialectales avant que l'éducation n'uniformise les pratiques.
Cela dit, je ne comprend pas trop pourquoi nous débattons ainsi du statut des langues. Il est impossible de nier le rôle historique de la langue russe en Ukraine. C'est un non-sens. De même, il est impossible de nier que le petit-russien (ukrainien) est bel et bien une langue différente du russe (ou grand-russien), même si elle n'était pas unifiée en une langue officielle.
De fait, les Petit-russiens apprenaient le russe en plus de leur langue maternelle, non seulement parce qu'il y avait une politique explicite qui favorisait le russe, mais aussi simplement parce que le russe faisait alors implicitement partie de la culture de l'Ukraine et que le populations retiraient des avantages à maîtriser le russe.
Cela dit, bonne et sainte année à tous! J'ai beaucoup de plaisir à suivre les discussions de ce blog.

46.Posté par Daniel le 02/01/2019 11:10
@ Tchtenik

Quand on interdit l'usage d'une langue ou l'enseignement dans une langue ou qu'on fait d'une langue la seule langue administrative y compris là où elle n'est pas autochtone, je ne pense pas qu'on puisse parler de choix libre d'une mode de vie plus dynamique...

45.Posté par Tchetnik le 02/01/2019 10:13
Je réitère ce que je vous ai déjà dit, Affeninsel.

La distinction entre langue et dialecte existe bel et bien et a toujours existé, selon le degré d’extension de la pratique de la variante, son degré de codification et son rôle de la construction et l’enrichissement d’un patrimoine littéraire, culturel, artistique, philosophique. Que certains nient aujourd’hui cette distinction ne relève pas de la réalité linguistique mais de l’idéologie politique, de la même manière que certains nient l’existence des races humaines. Nier un fait ne l’empêche pas d’exister.
Je redis ce que j’ai dit à Daniel. Il n’existe pas « un » « langue » « ukrainienne », mais 4 ou 5 variantes polésiennes qui ne sont pas toutes codifiées et n’ont pas la même extension. La plupart de ces variantes sont encore plus proches du russe que le souabe ne peut l’être du hochdeutsch. Parler de « langue ukrainienne » n’est non seulement pas pertinent du point de vue de ce qu’est une langue mais pas non plus pertinent du point de vue du nombre. La variante la plus éloignée, à savoir le galicien, n’est parlée que dans un gros quart nord-ouest. Par ailleurs l’existence d’une variante linguistique ne suffit pas à créer un patrimoine culturel indépendant et donc à justifier l’existence d’une nation. A ce compte-là, vous devriez avoir sept ou huit Allemagnes, deux Arménie, 200 ou 300 Indes, 9 ou 10 Chines...Et – je le répète – le patrimoine culturel et littéraire des populations à l’est et au sud du Dniepr sont encore plus proches de Moscou, Novgorod, Vladimir ou Souzdal que celui de Vienne, de Munich ou de Freiburg ne peut l’être de Berlin.

Ce qui confirme mon point suivant. Je n’ai personnellement absolument rien contre une « ukraine » indépendante, mais là où elle existe réellement, à savoir en Galicie-Volhynie, mais pas là où elle n’a jamais existé et où on ne veut pas d’elle. Seule la Galicie-Volhynie est effectivement bien plus distincte de la Russie. Elle est certainement héritière de la Russie Kiévienne mais certainement pas de manière exclusive. Et les frontières de la RSS d’ »ukraine » ne correspondent pas à la Galicie-Volhynie mais à une création soviétique arbitraire, comparable en cela à la Bosnie Herzégovine. Je rappelle que, outre qu’il n’a jamais existé de nation « ukrainienne » indépendante avant le Xxème siècle (la tentative de Pilip Orlyk ne concernant qu’une partie de la Cosaquie, laquelle n’incarne pas toute l’identité « ukrainienne », il s’en faut de beaucoup), ce territoire dont le nom tardif signifie « teritoire frontalier » et n’a jamais été historiquement mentionné, a été envahi par bien d’autres pays comme la Pologne, la Suède, l’Autriche...Dans ces conditions, on se demande bien pourquoi accuser uniquement la Russie d’un fait qui, étant autant partagé, montre bien que cette région, sans réelles frontières et sans réel patrimoine culturel, n’est pas une « nation ». Le nationalisme « ukrainien » actuel est justement une création artificielle de la franc-maçonnerie à partir du début du XIXème siècle, création justement faite pour démolir les empires, comme les nationalismes « tchécoslovaques » ou « yougoslaves » ne le furent. Pavlo Skoropadski était justement membre de la loge « jeune ukraine »…

Je m’explique enfin très mal le lien que vous faites entre l’existence au sein de la Russie de multiples cultures, nationalités et une imposition « forcée » de la culture russe . Non seulement ce fait est certainement positif et ne se rencontre pas dans d’autres milieux civilisationnels comme l’islam, mais le fait qu’une culture ait eu un rayonnement particulier, plus fort, plus profond qu’une autre ne signifie pas qu’elle ait forcément été invasive ou agressive, mais simplement qu’elle ait été plus dynamique et porteuse de plus de richesse esthétique, artistique, philosophique qu’une autre. Il y a eu au sein de l’armée Impériale Russe moultes généraux Arméniens, Géorgiens, Allemands, voire même Turkestani et Azeris...L’Empire a toujours respecté les coutumes particulières avec, comme partout, une certaine suzeraineté culturelle. C’est un mouvement qui n’est pas propre à la Russie mais qui est constaté dans toutes les formes impériale, Autrichiennes, Britanniques, Françaises...comprises.Comme je vous l’ai déjà dit, condamner le fait impérial et le dynamisme de certains peuples revient à condamner toute l’Histoire du monde et à revenir au Néolithique. Cela ne signifie pas qu’il faille considérer ce fait uniquement d’un point de vue positif, les mauvais fruits existent certainement. Mais je préfère de loin, très très lojn être Géorgien ou Arménien, ou même musulman sous colonisation russe que Serbe, Arménien, Grec, Syriaque sous colonisation musulmane. Il existe beaucoup de livres, études, œuvres de beaucoup de ces peuples, qui furent publiées sous l’Empire, justement.
Je suis cependant content de voir que vous admettez qu’il y a bien eu préservation des peuples et non « remplacement », comme vous l’indiquiez précédemment. Là aussi, que beaucoup de descendants de ces peuples choisissent un mode de vie plus dynamique que le leur n’est pas une spécificité de l’empire Russe, mais se trouve partout ailleurs. On peut le regretter (quoi que) mais c’est un phénomène on ne peut plus logique.

44.Posté par Affeninsel le 01/01/2019 20:01
@Tchetnik : comme vous le dites "Dieu a dit que toutes les nations Le loueraient, pas qu'elles devaient disparaitre". Je vois mal en quoi c'est un appui à l'impérialisme et au colonialisme. Je suis tout à fait pour le droit de la Russie à exister et à vivre sa propre culture, pour autant qu'elle le fait dans ses propres frontières. C'est lorsqu'on envahit les territoires voisins, et que l'on réprime la culture voire le peuple de ces territoires que le problème se pose. Je suis donc tout aussi opposé à l'impérialisme français (les hôpitaux ont certes profité aux Algériens, mais ils étaient premièrement destinés aux colons français qui considéraient que cette terre leur appartenait), anglais (dire que le droit sur un territoire repose sur le niveau d'aménagement qu'on y a fait revient mécaniquement à donner en partage la terre entière à quelques nations européennes à cause de leur technique ; en chrétien orthodoxe, je ne vois pas cette technique, si inhumaine comme elle se révèle aujourd'hui, comme la panacée de l'existence humaine, et les cultures moins technologisées n'aspirent pas forcément à l'être, comme si leur vocation était manquée) que russe. Je veux bien juger l'arbre à ses fruits, mais alors à ses fruits spirituels, pas à ses fruits technologiques ou autres. Et encore une fois, le nettoyage ethnique appliqué aux Circassiens dans le nord-Caucase après les guerres du XVIII-XIXe siècle (dont il n'est absolument pas établi qu'elles aient été dues à des guerres saintes locales, mais à la volonté d'expansion continue de l'Empire russe, qu'il n'est pas malaisé d'établir) n'est pas franchement un fruit spirituel très engageant.

Je réitère ce que je vous ai déjà dit, et que vous rappelle Daniel : la distinction entre langue et dialecte n'est pas pertinente, car le grand-russe et le petit-russe étaient vus en 1914 comme des variétés locales au sein d'un même empire. La classification est faite au travers de prismes politiques, et même dans ce cas il vous faut noter que la carte de 1914 distingue des "dialectes petit-russes" et "dialectes grand-russes", soulignant donc bien l'existence de groupes linguistiques distincts (de la même manière que l'on appelle langue d'oil l'ensemble des parlers/dialectes du nord de la Loire). Toujours est-il que je parle russe, et que je ne comprends absolument rien quand un Ukrainien parle (alors que c'est moins vrai lorsque j'entends parler serbe). Par ailleurs, la carte mentionne bien des dialectes grand-russes, et non pas une seule langue grand-russe. Faut-il en conclure que le russe n'est qu'un dialecte. Enfin, vous revenez à la question du rôle politique et littéraire joué par une langue. Si vous connaissez l'histoire de l'empire, vous savez que la politique de russification, et l'appareil de mépris social qui l'entourait, a empêché, précisément, l'ukrainien d'être utilisé dans la littérature au sein de l'empire russe, qui considérait, comme vous le faites avec quelques siècles de retard, que la petite-Russie/Ukraine n'était qu'un extension de la Moscovie. Du reste, votre carte moderne prouve une chose : qu'entre l'époque de la mienne et celle de la vôtre, les locuteurs du grand-russe ont, par remplacement démographique ou par pression culturelle, drastiquement réduit la part de locuteurs du petit-russe sur le territoire où celui-ci (dans ses diverses variantes locales) était parlé.

Vous savez très bien que je n'ai jamais dit que l'Ukraine n'a jamais rien eu à voir avec la Russie. Je dis, et ai toujours dit depuis que j'ai étudié le sujet, que l'Ukraine actuelle et la Russie actuelle sont deux descendantes proches mais distinctes de la Russie kiévaine, et qu'elles ont connu des sorts différents qui empêchent qu'on considère que l'une est une subdivision de l'autre. Cette attitude méprisante, comme vous le rappelle Daniel, est un carburant pour les séparatismes (comme pour la Hongrie avec l'Autriche, et l'Irlande avec l'Angleterre), et les états modernes feraient bien de retenir les leçons de l'histoire. Je trouve normale cette volonté d'un peuple de retrouver les territoires qu'il considère comme siens même si certains sont occupés. A moins que vous ne souteniez l'appartenance de l'Irlande du Nord au Royaume-Uni ? Les Anglais y sont chez eux depuis des générations, après tout, et n'ont jamais eu envie de se sentir irlandais. Comme les Albanais au Kosovo.

Quant à vos exemples de multiracialité en Russie, je trouve qu'ils vont dans mon sens. Comment expliquez-vous qu'un Okudjava, sans une seule goutte de sang russe, ait écrit et chanté en russe toute sa vie, autrement que par l'imposition forcée de la culture et de la langue russe à ses peuples d'origine comme à tant d'autres pendant la période tsariste ? Je ne vois pas dans ce système grand-chose de favorable aux culture locales. S'il y a tant de Géorgiens en Russie, notamment d'origine princière, c'est qu'après l'annexion du pays les tsars imposèrent à la noblesse locale de se russifier en s'inscrivant sur les registres, et de venir fréquemment à la cour de Petrograd. Une partie de mes ancêtres, qui refusèrent, perdirent leurs titres. Trouvez-vous que le démantèlement et l'assimilation de l'aristocratie d'un pays par un autre soient de bonnes choses, des mesures favorables à la préservation d'une identité nationale ? Si tant de non-russes se retrouvent dans l'élite de Russie, c'est parce que pendant des décennies il n'y a pas eu de moyen de se distinguer au sein de leur propre peuple, qui était réduit à une sorte d'annexe du peuple russe.

Quant au non-remplacement des populations de Sibérie, ne plaisantons pas : la seule raison pour laquelle les peuples sibériens ont été relativement préservés (et même cela mérite des réserves, on connait le sort réservé aux Koriaks du Kamchatka) c'est parce que leur territoire n'était pas habitable par les colons russes. Aujourd'hui en revanche, avec les villes consacrées à l'exploitation des ressources naturelles, les populations sibériennes voient leurs enfants les quitter, non par l'usage de la force, mais à cause de l'attrait de cette technique que vous louez, et dont le confort factice est un ennemi redoutable des modes de vie traditionnels. Mais si, relativement à votre parallèle avec les Etats-Unis, on compare ce qui est comparable, alors les Russes n'ont pas fait mieux que les Anglo-Saxons sur les terres arables et au climat tempéré que sont les plaines à l'Ouest de l'Oural, où les populations ouraliennes sont réduites à presque rien depuis bien longtemps.

43.Posté par Tchetnik le 01/01/2019 19:32
@Marie

Le Wikipédia anglophone est souvent meilleur, plus exhaustif et parfois moins politiquement correct que le francophone, ce sans être une référence absolue pour autant.

42.Posté par Tchetnik le 01/01/2019 18:29
@Daniel

Il se trouve que je suis aussi linguiste et que cette différence entre langue et dialecte existe bel et bien.

Il y a des langues racines et des variantes qui en découlent, lesquelles sont ensuite plus ou moins codifiées dans leurs usages grammaticaux et sémantiques et - surtout - ont pu jouer un rôle d'épanouissement culturel, littéraire, artistique bien plus grand. C'est ainsi que le toscan a joué un rôle littéraire et pas le napolitain. Ou le Hochdeutsch et certainement pas le plattdeutsch. Le Grabar a donné l'arménien oriental, devenu langue officielle de l'Arménie et l'arménien occidental, qui en est resté à un stade plus populaire. Et pour bien connaître l'allemand et la culture allemande, je peux vous certifier que votre vision des différents dialectes germaniques est simplement fausse.
En ce qui concerne l'ukrainien, que vous vous obstinez à voir comme une "langue" unique alors qu'il en existe de multiples variantes, elle est une variante du vieux slave qui a simplement conservé un usage purement populaire et régional et n'a été codifiée que sur le tard. C'est la simple réalité, Daniel.

41.Posté par justine le 01/01/2019 15:52
Post 41: Bonne année a vous aussi, Marie (et bien sûr aux autres commentateurs comme aux patients modérateurs), qui toujours vous efforcez de calmer les têtes échauffées, ce que Dieu vous donne de continuer à faire en 2019 également.

40.Posté par Daniel le 01/01/2019 15:35
@ Tchetnik

Affeninsel est linguiste et en bon linguiste, il vous répondra que la différence que vous faites entre langue et dialecte est fausse et n'a pas lieu d'être.

Un dialecte est une variation d'une langue , souvent locale mais qui permet une intercompréhension totale avec les autres dialectes de la même langue. Ainsi, l'anglais américain et l'anglais d'angleterre sont 2 dialectes d'une même langue. Mais dès que cette intercompréhension disparaît on a deux langues différentes.

Ainsi, le bavarois n'est pas un dialecte de l'allemand mais bien une langue germanique à part.

On utilise à tort le terme dialecte pour une sans statut officiel, qui n'a pas eu d'Etat et de flotte pour la défendre. Mais cela est linguistiquement faux Par souci d'ascension sociale, les classes riches peuvent tendre à parler la langue officielle, ainsi, en Belgique, la bourgeoisie flamande a longtemps parlé français, réservant la langue néerlandaise à ses conversation avec les domestiques. Cela ne fait pas du néerlandais de Belgique une sous-langue ou un dialecte. Ce sont ces sentiments de supériorité mal placés qui génèrent des retours de bâton...

Au passage, l'académie des sciences en Russie en 1906 a reconnu que l'ukrainien était bien une langue à part.

@ Marie

Dans Lermontov, l'enfant parlant ukrainien est un enfant du coin, et qui n'a pas voyagé.

39.Posté par Marie Genko le 01/01/2019 14:15
@Daniel

Bonne Année 2019!
Votre message 38
Vous savez même les personnages de romans ont le droit de voyager!
Ce n'est pas parce qu'UN personnage parle petit russe dans un endroit donné qu'il est représentatif de la majorité de la population de cet endroit.

Pour mes parents, dans les anciens gouvernements de l'empire, situés aujourd'hui dans la République d'Ukraine, la population alphabétisée s'exprimait en Russe, et les serviteurs et les paysans soit en Russe soit, lorsqu'ils n'étaient vraiment pas alphabétisés du tout, dans un Russe primitif ou dans le dialecte de leur province d'origine.
Amitiés Marie

38.Posté par Marie Genko le 01/01/2019 11:17
Bonne Année 2019 à vous tous

Et un immense MERCI pour cet intéressant fil de discussions.

MERCI Justine pour votre connaissance des Canons orthodoxes !
MERCI Tchetnik pour votre connaissance de l'HISTOIRE !
MERCI Vladimir pour votre immense culture.

Et MERCI aussi à tous les intervenants qui ont l'humilité d'accepter de se voir rappeler à l'ordre par des spécialistes!
A ce propos, je souhaite indiquer que les sources de Wikipédia, si excellentes soient-elles, sont hélas assujetties, comme toute l'information, au politiquement correct.
Par conséquent il est souhaitable de procéder à des vérification sur les sources données par ce site.

Pour fêter cette Nouvelle Année 2019 je nous souhaite à tous de continuer à nous enrichir mutuellement au contact les uns des autres sur Parlons d'Orthodoxie.
Amateurs, incultes ou au contraire spécialistes, nous apprenons tant de choses sur ce fil de discussions!

Je souhaite remercier nos excellents modérateurs Nikita et Xénia Krivochéine, qui contre vents et tempêtes continuent à nous servir fidèlement!

Puisse Dieu permettre aux paroisses de l'Archevêché de trouver le havre qui leur permettra de poursuivre leur mission.
Que le Seigneur nous éclaire et nous guide sur le Chemin de la Paix et de la Vérité.

37.Posté par Tchetnik le 01/01/2019 10:54
@Affensinsel

Il y a des choses sur lesquelles vous voyez juste, et d'autres sur lesquelles vous n'interprétez l'Histoire qu'avec sélectivité, ce qui signifie hors-contexte. Vous condamnez – en partie à juste titre – le « nationalisme européen », effectivement condamnable quand il consiste à transformer la nation en déesse païenne, comme le font hélas le tenant d’ »églises ethniques », mais la nation reste néanmoins légitime, come la famille, comme communauté créée par Dieu dans l’Humanité. Dieu a dit que toutes les nations loueront le Seigneur, Il ne leur a pas demandé de disparaître.

Déjà, si vous lisiez votre carte, vous vous apercevriez qu'elle parle de "dialectes", pas de langues". Sinon, vous avez aussi cette carte qui vous remettra les choses dans leur contexte :
https://02varvara.wordpress.com/tag/dialects/
De plus, vous devriez savoir qu’il n’existe pas une langue « ukrainienne » mais pas loin de quatre dialectes différents. A ce compte-là, il faudrait aussi détruire l’Allemagne car le Hochdeutsch n’y fut parlé que dans une région très limitée du Hanovre et de la Thuringe...Ou encore rayer l’Angleterre de la carte à cause de ses nombreux parlers et dialectes existant autrefois entre Northumbria et Wessex...

Le problème étant que, à ce compte-là, il va vous falloir autant critiquer - de manière aussi aléatoire - les empires Français, Britanniques, Allemands, Autrichiens…Aucune construction humaine n'a jamais été parfaite mais peut comporter néanmoins bien plus de fruits positifs que négatifs. Et, hélas, vous souscrivez à la théorie "ukrainienne" selon laquelle l'"Ukraine" n'a jamais rien eu à voir avec la Russie et que la Russie actuelle n'a rien à voir avec la Rus kievienne ce qui revient à dire que l'Angleterre actuelle n'a rien à voir avec le Kent, la France actuelle rien à voir avec celle des Mérovingiens ou la Grèce actuelle rien à voir avec Athènes ou Thessaloniki. Il y a dans l'Histoire des ruptures et aussi des continuités. Après, l'Histoire juge l'arbre à ses fruits et la légitimité de présence d'un peuple sur une terre dépend aussi de ce qu'il a pu y construire. Comme je le rappelais, ce sont les Serbes qui ont construit Kosovo, pas les Albanais. Ce sont les Russes qui ont construit la Crimée, pas les Tatars qui y pratiquaient la piraterie et le trafic d’esclaves. Ce sont les Anglais qui ont construit la Rhodésie, pas les Cafres...Et aucune nation ne s'est jamais appelée "Ukraine" avant le XIXème siècle. De même les habitants de l'actuelle "Ukraine" ne se réclament de l'"Ukraine" qu'en Galicie Volhynie. Laquelle a effectivement une légitimité à l'indépendance, mais ça s'arrête là. Les autres, en particulier ceux du Donbass, qui n'ont "remplacé" personne mais y sont chez eux depuis des générations, ne veulent pas et n'ont jamais voulu être "ukrainiens".

Pour la Géorgie, je rappelle juste que sans la Russie, malgré ses défauts réels que vous dénoncez à juste titre aussi du reste, ce pays aurait été rayé de la carte et que la Russie a non seulement préservé les peuples de Sibérie sans jamais les remplacer mais a aussi sauvé le peuple Arménien d'une extermination certaine, que ce fut en 1828 ou en 1915. Vous voyez, les choses sont pus complexes que vous ne l'esquissez. Les Circassiens n'ont jamais été inquiétés tant qu'ils respectaient le pouvoir impérial et ne faisaient pas de guerre sainte, ce qui revient hélas à demander à un requin de renoncer à la viande de phoque. Et il reste encore aujourd'hui dans le Caucase toutes les ethnies qui y étaient avant la présence russe. Lavrov est arménien, Chouigou est Bouriate, Rachid Nurgaliev est Tatar, comme Elvira Nabioulina, les chanteuses Dina Garipova ou Zara Mogyan sont Tatare et Arménienne, le chef d’orchestre Vassili Gergiev est Ossète, l’actrice Chulpan Khamatova est Tatare, Tamara Gverdsiteli, Géorgienne, Razul Gamzatov était Avar et Bulat Okudjava était de père géorgien et de mère arménienne pour chanter en russe. Et il y a presque autant d’ »ukrainiens » à Moscou qu’à Kiev. Comme quoi, si l’empire Russe a «génocidé », ce fut comme dans une Algérie qui comportait deux millions d’habitants quand les Français y entrèrent et plus de 12 quand ils en sortirent...

Quant à savoir pourquoi l'armée "ukrainienne" actuelle n'a aucune légitimité à se comporter comme elle le fait, je crois que le souvenir des fosses communes de Nyjnaya Krynka, Telmanov, (mine « Kommunarskaya »), Krasnoarmeysk devraient vous en donner un indice assez probant.

36.Posté par Tchetnik le 01/01/2019 10:11
@Daniel

Et Lermontov écrivait en quelle langue déjà?

35.Posté par Daniel le 01/01/2019 00:30
@ Tchetnik

A Kiev, on a aussi toujours parlé ukrainien ou petit-russe si vous préférez. D'ailleurs Lermontov dans son livre un héro de notre temps fait parler certains personnages ukrainiens non en russe mais en petit-russe, et cela ne se passe pas en Galicie mais sur le bord de la Mer noire.

34.Posté par Tchetnik le 31/12/2018 22:29
Justement, Daniel. Outre qu'à Kiev, on a toujours parlé le russe, on ne forme pas un pays dans des frontières soviétiques avec un bout de la Russie, un bout de la Pologne, un bout de la Roumanie, un bout de la Slovaquie…


La culture "ukrainienne" que vous mentionnez est aussi "différente" de la culture russe que la culture du Kent ne le serait de celle du Wessex. Et elle est certainement bien plus proche de la culture russe que la Bavière ne l'est du Brandenburg.

33.Posté par Affeninsel le 31/12/2018 19:38
Justine : avez-vous lu le reste de mon commentaire ? Votre confusion qui consiste à prendre la Russie kiévaine pour l'empire moscovite est d'une ignorance aberrante. Il faut lire tout et pas simplement choisir les petits morceaux qui vous arrangent.

Tchetnik : pourtant, les Russes (Grande-Russie, Empire, Moscovie etc) n'ont pas peuplé le territoire actuel de l'Ukraine avant le XVIIIe voire le XIXe siècle, et les ukrainophones (c'est-à-dire les locuteurs des langues de Petite-Russie, terres dominées pendant des siècles par les Tatars, les Polonais et les Lituaniens) habitaient à la toute fin de l'empire tsariste des régions qui correspondent à peu près (en plus large) aux frontières de l'état moderne (cette carte de 1914 éditée à Pétrograd, certainement pas par des néonazis bandéristes, l'atteste : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/ff/Dialektologicheskaia_Karta_1914_goda.jpeg), lesquelles frontières sont à peu de choses près les mêmes que celles de l'éphémère république populaire d'Ukraine de 1917. Trouvez-vous plausible que ces données concordent de manière tout à fait hasardeuse, ou vous rendrez-vous à l'évidence que ce que l'on appelle aujourd'hui l'Ukraine correspond à peu près à ces réalités historiques et culturelles ? Cela n'enlève rien à la proximité avec le monde russe.

Je ne comprends de toute façon pas bien comment on peut soutenir l'idée que des populations répandues sur un territoire aussi vaste (et je ne parle que de l'Europe orientale) au cours de tant de siècles sont un seul et même peuple. Il ne vient à l'idée de personne de dire la même chose des Germains ou même des Celtes.

Enfin, je ne suis que peu sensible à la comptabilité que vous esquissez en faveur de la Russie historique. 17% de peuples est un chiffre un peu monolithique, et il faudrait plutôt regarder la composition ethnique des régions non-russes, c'est-à-dire le nord de Pskov, le nord-Caucase, les plaines à l'Ouest de l'Oural et toute la Sibérie. Le compte n'est pas franchement brillant, c'est le moins que l'on puisse dire, et on trouve absolument partout des peuples dont la langue s'éteint à force de grignotage de leur territoire. Ceux qui surent respecter les individus et les peuples colonisés sont des exceptions, du genre de saint Germain d'Alaska. Les Circassiens, tués ou chassés de leur terre à la suite des guerres du Caucase, ne savent pas quelle occupation aurait pu être "bien plus grave", et si vous faites par-là référence à la menace ottomane, je vous rappelle que la Géorgie a attendu l'annexion russe pour que les fresques de ses églises soient effacées à la chaux et que son chant liturgique soit interdit (et j'en passe).

A titre de rappel, d'ailleurs, l'appropriation d'un territoire par une église autocéphale étrangère, que dénonce à raison le "patriarcat" de Moscou aujourd'hui pour l'Ukraine, a des précédents : notamment l'intégration pure et simple des églises du nord-est de la Moldavie dans une "métropole de Bessarabie" dépendant du PM au début du XIXe siècle après l'annexion à l'empire russe, alors que ce territoire était jusque là rattaché à Constantinople. Cette dernière, dans l'impossibilité de faire autrement, reconnut cette annexion quarante ans plus tard. Moscou continue de s'accrocher à sa métropole en Moldavie actuelle, obtenue pourtant selon les mêmes méthodes qu'elle qualifie de schismatiques aujourd'hui. Qu'en penser ?

A y regarder honnêtement, l'empire russe a échoué sous presque tous les points de vue à honorer sa vocation chrétienne, laquelle inclut notamment, j'insiste, de ne pas envahir les peuples voisins. S'il ne faut, par respect de l'histoire, pas déplorer les remplacements de population, je vous rappelle que le Kosovo fait partie du lot, et surtout, je ne vois pas pourquoi il faudrait s'indigner des manœuvres militaires en cours de la part des nationalistes ukrainiens, qui ont bien le droit d'envahir des territoires pour s'installer où bon leur semble, n'est-ce pas ?

32.Posté par Daniel le 31/12/2018 17:56
@ Tchtenik

Les habitants de l'Est de l'Ukraine sont en fait russe, mais dès qu'on va vers le centre, sans aller à l'Ouest, mais uniquement versi Kiev, on voit des gens se définissant comme ukrainiens avec une culture ukrainienne, une langue ukrainienne différente de la culture et de la langue russe, et aussi de religion orthodoxe. Ce n'est pas la Galicie contre le reste de l'Ukraine... ce qui est très simplificateur. A noter aussi la présence de Hongrois et de Roumains en Ukraine, ni russes ni ukrainiens.

31.Posté par justine le 31/12/2018 13:30
Post 31: Une fois de plus, je vous confronte à vos propres paroles: "jusqu'au début du XIXe siècle, il n'y avait pas de Russes en Crimée, mais des Tatares".

30.Posté par Vladimir.G: BRAVO TCHETNIK (32) le 31/12/2018 11:32
Pour une fois que je suis 100% d'accord avec vous, je l'écris en majuscule :)

C'est bien vrai que "l'illettrisme historique" d'Affeninsel est fatiguant!

29.Posté par Tchetnik le 31/12/2018 09:40
@Daniel

La seule région de l'actuelle "Ukraine" qui peut effectivement prétendre à une identité spécifique - et du reste respectable - reste la Galicie Volhynie. Donc en gros un quart nord-ouest de l'actuel "Ukraine" qui est une invention soviétique.

@Affeninsel

La Russie n'a jamais "remplacé" les peuples, ni en Crimée, ni ailleurs. Il y a encore en Russie plus de 17% de peuple allogènes contre moins de 4% aux USA du reste. Par ailleurs c'est ce même pays qui en a sauvé d'autres d'occupations et d'oppressions bien plus graves. Et à ce jeu de qui remplace qui, vous risquez de devoir annuler toute l'Histoire du monde et de retourner au Néolithique. En ce qui concerne l'"Ukraine", les habitants de l'est de ce pays comme de la Crimée sont non seulement russes depuis des siècles, mais ont clairement exprimé leur volonté de ne pas appartenir à un état "ukrainien" qui n'est ni leur culture ni leur histoire.

28.Posté par Affeninsel le 31/12/2018 00:27
@Justine : Les "russes kiévains du Xe siècle", ce n'est pas la même chose que "les russes de l'empire moscovite du XVIIIe siècle". Je commence à être un peu fatigué de cet illettrisme historique. En jouant sur les mots, vous voulez confondre des réalités historiques qui sont différentes. A ce compte-là, on pourrait expliquer que les Suédois et les Suisses sont un seul et même peuple.
Du reste votre article prouve qu'il y avait des russes kiévains parmi une multitude d'autres peuples dans une région hautement multiethnique, et aucune carte sérieuse n'étend la Russie kiévaine jusqu'à la Mer Noire. Rien à voir avec l'ultra-majorité russe d'aujourd'hui, imposée, comme dans toutes les régions non-russes de l'empire, puis de l'URSS et enfin de la jeune Fédération, à coups de déplacements de population et d'expansion urbaine.

Du reste, Tchetnik, je ne vois pas le problème qu'il y aurait à soutenir l'indépendance de la Savoie, de la Corse et de la Bretagne. Cela n'a pas grand-chose à voir avec le sujet ; je ferai simplement remarquer que nous parlons ici d'un pays qui prétend s'étendre sur un territoire plus grand qu'aucun autre au monde en englobant (et remplaçant) des peuples innombrables, et il faudrait encore qu'on soit désolé pour lui et qu'on demande à ses voisins de se faire petits. Un peu de mesure s'impose, non ?
Lorsque les peuples chrétiens orthodoxes prient pour être protégés des invasions étrangères (litie), je crois que cela suppose aussi que, dans une perspective chrétienne, eux-mêmes ne cherchent pas à s'approprier de territoires qui ne leur appartiennent pas. Je note que l'état russe fait tout l'inverse depuis que la mouche du nationalisme européen l'a piqué ; je refuse que l'on nous présente cela comme quelque chose de normal ou légitime.

27.Posté par Daniel le 30/12/2018 20:59
Il y a bien évidemment une identité ukrainienne différente de l'idendité russe en Ukraine, par la langue, les coutumes etc. D'ailleurs pourquoi l'Empire tsariste avait-il interdit l'usage de la langue ukrainienne ?

26.Posté par Tchetnik le 30/12/2018 19:23
Il n'y a déjà pas d'"ukrainiens" en "Ukraine"...

25.Posté par Vladimir.G: mais il n'y a pratiquement jamais eu d'Ukrainiens! le 30/12/2018 18:06
Bravo Justine (27)

Mais surtout il n'y a pratiquement jamais eu d'Ukrainiens... et il n'y en a toujours pas!

24.Posté par justine le 30/12/2018 16:43
Au post 22: Il n'y avait pas de Russes en Crimée avant le debut du 19e siecle mais seulement des Tartars? Vous vous trompez grandement. Il y avait en Crimée des Russes depuis le 10e siècle. Voici un paragraphe de wikipedia sur l'Histoire de la Crimée:

"La moitié sud de la Crimée reste longtemps gréco-romaine. Le reste de la péninsule est occupé par les Goths et les Alains (250 apr. J.-C.). Theodoros, ancienne forteresse située au sud-ouest de la Crimée (à 21 km à l'est de Sébastopol), fut peut-être fondée par ces Goths et Alains. La population des Goths de Crimée subsiste plusieurs siècles, avec sa propre langue, le gotique de Crimée, mais Goths et Alains (ici dénommés Iasses, et proches des actuels Ossètes) sont progressivement hellénisés, adoptant la langue grecque et la religion chrétienne orthodoxe. Au début du ixe siècle, l'Empire byzantin organise le Sud de la Crimée en un « thème » (province civile et militaire) : le thème de Cherson. En 1204, lorsque Constantinople, capitale byzantine, tombe entre les mains des croisés occidentaux, les Vénitiens s'emparent des ports de Cembalo, Caulita, Lousta, Soldaïa et Caffa (Théodosie) tandis que le thème lui-même échoit à l'empire grec de Trébizonde.

Dans la moitié nord de la péninsule, divers autres peuples se succèdent : les Huns (376), les Bulgares (ve siècle), les Khazars (viiie siècle), les Russes kiéviens (xe – xie siècles), les Pétchénègues (1016), les Kiptchaks (1050), les Coumans ou Polovtses (1171), les Tatars et aussi les Mongols (1237).

En 1235, l'empire grec de Trébizonde reprend les ports criméens aux Vénitiens, pour les concéder au xiiie siècle aux Génois. En ce xiiie siècle, il faut aussi mentionner une présence d'Arméniens tcherkessogaïs dans la péninsule1. En témoigne la présence de nombreuses églises et monastères arméniens comme le monastère de la Sainte-Croix de Sourkhat.

En 1362, l'Empire byzantin récupère le thème de Théodoros avec Doros pour capitale. Le basileus Jean V Paléologue le confie à l'un de ses parents, le thémarque Demetrios Paleologue Gavras. Les descendants de celui-ci en feront un État grec orthodoxe quasi indépendant.

Cet État byzantin, appelé principauté de Théodoros, disparaîtra vingt-deux ans après la chute de Constantinople (1453) et quatorze ans après celle de Trébizonde (1461), sous les coups des conquérants Turcs ottomans, alliés aux Tatars. Le thémarque Alexandre de Théodoros meurt au combat en décembre 1475 et l'ancien thème devient une province ottomane. Dans la nouvelle province turque, Arméniens et Grecs pontiques sont désormais une minorité de dhimmis. Il n'y aura plus d'autres chrétiens en Crimée jusqu'à l'arrivée des Russes en 1774 ["les Russes", c.à d. l'Empire russe bien entendu, puisque des populations russes il y en avait depuis le 10e s. comme mentionné plus haut ] Le nord de la péninsule fait désormais partie du khanat de Crimée." En 1783 la Crimée fut annexée par Catherine II de Russie.

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