Le patriarche Cyrille appelle le clergé à ne pas faire de la confession un interrogatoire
Le patriarche appelle le clergé à faire preuve de tact et de modestie à l'égard de ceux qui viennent se confesser:

"La confession a un seul but, celui de réconcilier le pêcheur avec le Seigneur. Il est inadmissible d'en faire un moyen d’investigation ou de contrôle, de la considérer comme une sorte de psychothérapie.

En recevant une confession le prêtre doit mettre entre parenthèses ses fonctions de moniteur, de guide, d'ami et d'interlocuteur. Il  ne doit être que le témoin de la repentance. La confession ne doit pas devenir l'objet de la curiosité du prêtre à l'égard de la vie d'autrui. Certains estiment qu'il ne devrait y avoir aucun tabou  lors de la confession.

Or, ces interdits existent, cela concerne surtout l'union conjugale, la vie intime du couple. Personne ne peut s'immiscer brutalement dans ce domaine. Une telle ingérence ne pourrait être que dommageable et n'est d'aucune utilité".

Le patriarche rappelle au clergé que les confesseurs ne doivent en aucun cas s'imposer aux fidèles en tant que guides de vie. "On ne saurait  déverser à tout venant des flots de paroles et d’exhortations tout en s'écoutant parler. Le confesseur doit savoir écouter et comprendre le fidèle. Malheureusement cette faculté se perd de nos jours". 

Lien Патриарх Кирилл призвал священников не превращать исповедь в дознание
Taduction "PO"

Le patriarche Cyrille appelle le clergé à ne pas faire de la confession un interrogatoire


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 22 Décembre 2019 à 14:50 | 8 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Патриарх Кирилл пожурил священников за "театральность" на богослужении le 21/12/2019 13:31
Москва. 20 декабря. ИНТЕРФАКС - Патриарх Московский и всея Руси Кирилл призвал священников избегать вычурности при совершении богослужений.

"Важнейшая задача для священников - это через просвещение прихожан помочь им понимать содержание и смысл православного богослужения. Эта учительная задача никак не отменяет необходимости устранять практические недостатки, такие как невнятность и поспешность в произнесении текстов и возгласов или, наоборот, утомительное для внимания затягивание и искусственная театральность, эмоциональность или вычурность", - сказал патриарх в пятницу на ежегодном епархиальном собрании Москвы.

Также он призвал избавиться от неправильной расстановки акцентов в текстах и неблагоприятной акустики храма, которую, как он отметил, можно, как правило, исправить современными техническими средствами.

Кроме того, патриарх полагает возможным, чтобы там, где общины к этому готовы, апостольские и паремийные чтения, которые нередко наиболее сложны для понимания, звучали на русском языке. То же касается чтения Евангелия при совершении треб и при уставном прочтении всего текста Четвероевангелия на Страстной седмице, которое на практике нередко распределяется на весь Великий пост.

"При этом настоятелям следует прислушиваться к своим приходам: где-то введение упомянутых практик будет воспринято с благодарностью, а где-то может вызвать неприятие, обусловленное иной многолетней привычкой. Важно помнить, что здесь главная цель священника не в том, чтобы реализовать нечто, что представляется ему теоретически правильным, но в том, чтобы помочь прихожанам преумножить в себе любовь к богослужению", - подчеркнул патриарх.

2.Posté par Tchetnik le 21/12/2019 16:10 (depuis mobile)
Il faudrait déjà avoir le gros bon sens de ne pas l'accoler systématiquement à la Communion, vu que cela en fait une simple formalité furtive, d'une part,
et de veiller à ce que les confesseurs soient dignes de leur fonction ensuite

3.Posté par Ratchadamri le 11/01/2020 14:46
A TITRE D'EXCEPTION NOUS METTONS CE COMMENTAIRE EN LIGNE. HISTOIRE DOULOUREUSE POUR TOUS. IL N'Y AURA PAS DEBAT SUR NOTRE BLOG "PO"
............................................................................................................
J'ai pris connaissance cette semaine de l'affaire Matzneff qui me trouble beaucoup, car cet individu communiait sans aucune contrainte dans notre paroisse, se mettaient en colère contre les petits de 2 ans qui parlaient trop fort, et comme j'apprends maintenant des nombreux articles - était un pédophile notoire qui vivait sa passion au grand jour (jusqu'au 31 décembre 2019 où son blog a été fermé). Et en parallèle se permettait de donner son avis éclairé sur l'orthodoxie dans les grands médias.

Ainsi je comprends que beaucoup de nos frères et sœurs hautement diplômés et introduits dans le monde de l'édition ne pouvait pas ignorer cet imposture criante et profondément choquante. Comment accepter qu'un tel personnage parle au noms des orthodoxes, comment le laisser s'approcher de la Communion en le sachant ancré profondément dans sa perversité et fière de l'être ?

Alors, non, je préfère mille fois la confession accolée à la Communion, que la pratique ou n'importe qui peut venir communier indépendamment de ses idées et son état d'esprit comme si c'était un droit que de consommer le Christ et son corps sacrifié sans aucun examen profond de sa conscience. Il y a un manque évident de travail pastoral et un laisser aller triste et affligeant.
Le fait de privilégier la connaissance très théorique de l'orthodoxie, apporter volontiers ses "décodages" à la radio, à la télé et sur Internet aux ignares rigoristes qui n'ont pas compris le grand concept de la liberté et des pratiques paléochrétiennes, et ne maitrisent pas les evolutions historiques de telle ou telle tradition, c'est beaucoup plus facile que de chercher à vivre une vie vertueuse au service des autres en cohérence avec le Evangile et l'enseignement des Saints Pères.

4.Posté par Ratchadamri le 11/01/2020 21:56
Je vous remercie d'avoir publié mon commentaire sans coupures.
C’est cette remarque qu’il faut avoir du bon sens de déconnecter la confession de la Communion qui m’a fait réagir. A force de prendre de plus en plus du recule par rapport à la nécessité, pourtant fondamentale, de se confesser, on arrive à une situation que nul n’ignore où la pratique de confession tend à disparaître. Et cela concerne non seulement cette confession « formaliste » que déplorait le père Alexandre Sсhmemann, mais aussi le véritable examen de conscience en toute honnêteté, cher au métropolite Antoine (Blum) de Souroge.

Et pourtant c’est la confession qui est un véritable moyen de prise de conscience et le début d’un repentir et d’une évolution possible. Si on cherche à y échapper sous tous les prétextes c’est un sujet plutôt à creuser, qu’à mettre sous le tapis, et encore moins à institutionnaliser.

Je ne vous apprendrais rien en disant qu’il existe à notre époque un vrai malaise pour parler ouvertement du péché, de ses manifestations, conséquences et victimes. Et pour le nommer en tant que tel. C’est un sujet démodé et peu porteur, considéré privé. Si on en parle, on risque d’être moqué et marginalisé. Du coup on ne parle que de l’iconographie, de la culture et de l’histoire, ou encore de la théologie dans son sens le plus abstrait et surtout rien d’appliqué réellement à la vie, parce que c’est plus beau comme ça, valorisant et ne génère pas de polémique (en général). Sauf que c’est la vraie vie qui a besoin d’une guérison.
Ainsi permettez-moi de ne pas être d’accord avec votre position : il est important de parler de ce que nous arrive en ce moment. Le sujet quels chrétiens sommes-nous, comment ça se fait que nous nous accommodons à vivre dans le péché et sommes mal à l’aise d’en parler bien que le Christ a été crucifié pour nos péchés, pour nous racheter, est d’importance fondamentale. Comment ça se fait que nous fermons les yeux sur le mal sous notre nez ? Est-ce de la délicatesse, de la pudeur, ou de la lâcheté ? Est-ce c’est cela : tu ne jugeras point ton prochain ? Où sommes-nous devenus tellement théoriciens du Christ que nous ne nous rendons pas compte à quel point nos vies s’en éloignent ?

5.Posté par Tchetnik le 12/01/2020 09:59
@Ratchamadari

Un excès n'en justifie pas un autre en matière de confession, surtout quand on voit des prêtres en faire des dizaines à la chaine sans aucune guidance pastorale sérieuse derrière, sans aucun conseil spirituel qui pourrait effectivement inciter le pénitent à changer de voie. Idem pour les fidèles qui racontent deux-trois péchés véniels en laissant de côté les bien plus graves.
Ce genre de confession "fast food" ne peut en aucun cas porter de bon fruit.

6.Posté par Nicodème le 12/01/2020 13:21
Dans l'ECR d'"avant" , le samedi était souvent le jour des confessions . A charge pour chacun de veiller à ne pas trop faire de fautes , graves , s'entend , avant l'Eucharistie qu'il prévoyait de recevoir le lendemain . Et puis voilà , Vatican II est arrivé , et ceux qui l'ont détourné ont commencé à laisser entendre qu'il n'y avait pas de péché . Tout au plus , et afin de répondre à l'inquiétude latente du bon peuple a-t-on organisé 2 ou 3 fois par an des "cérémonies pénitentielles" collectives . Et bien sûr , aucune exhortation au repentir . Sauf dans les lieux dirigés par une communauté "charismatique" forte . Là vous sentez un souffle et les larmes du repentir vous inondent . Et le bon peuple qui va à la messe , du moins ce qu'il en reste , continue d'aller à la queue-leu-leu , sans aucun repentir , recevoir une hostie , souvent donnée par une de ces femmes apparatchiks indéboulonnables , et qui se sont imposées aux malheureux prêtres qui n'en peuvent mais .. Et le troupeau est aussi méchants qu'avant ...

Une "confession"nécessite certes le repentir , mais aussi du temps . Elle ne peut pas se faire , comme ça , vite fait , sous l'étole du prêtre durant la liturgie . Encore une aberration de la pratique ortho . Hélas .

7.Posté par Ratchadamri le 12/01/2020 15:03
@Tchetnik

et pour compléter : dire qu'un excès ne justifie pas l'autre c'est de reconnaître qu'il y a un lien entre les deux cas, hors il n'y a en pas vraiment. En Russie il y a un décalage entre la vie paroissiale et la vie communautaire. Dans certaines paroisses il y a beaucoup trop de monde et de nouveaux arrivants. Chaque personne chemine sur la voie spirituelle à sa vitesse, le niveau de connaissances est assez disparate. On peut aussi ajouter le problème de la montée du magisme et des sectes liées au neo-paganisme. Tous ces facteurs sont absents en France. Ainsi la solution que vous évoquez qui parait du bon sens (bien que vous avez du mal à reconnaître qu'elle ne porte pas les fruits escomptés) n'aura aucun sens dans le contexte de la Russie à grande échelle. La pédagogie en continue semble être la clé, en tous cas là-bas.

8.Posté par Tchetnik le 12/01/2020 16:07 (depuis mobile)
@Ratchadamri

Le problème étant que la confession systématique n"apporte justement aucune pédagogie, per manque de temps comme de pastorale réelle.
De plus, les juridictions en France suivent justement l'un ou l'autre excès.
Il suffit de parler dix minutes avec n'importe quel Russe, Grec ou Roumain en France pour s'apercevoir que les facteurs de superstition et d'ignorance des réalités de la foi sont aussi bel et bien présents.

9.Posté par Ratchadamri le 12/01/2020 17:41
@ Tchetnik,

la pédagogie se fait en dehors du temps de la confession, à travers des articles dans les médias spécialisés, dont je ne vais citer que Pravmir et Azbyka.ru qui donne un accès libre à plus de 15000 ouvrages de 860 auteurs, y compris Schmemann, Florensky, Lossky, Antoine Blum, les écritures des Saints Pères, les ouvrages étrangers notamment sur l’exégèse, le texte de la Bible en plusieurs langues et les différentes versions de traduction en russe.
Dans les paroisses il y a des rencontres catéchistiques régulières.
Il y a toujours une possibilité de prendre un rendez-vous pour une discussion plus longue et une confession en dehors de la Liturgie. Il y a aussi un certain nombre de bons cours de catéchisme par Internet.

C'est réducteur d'expliquer le phénomène de la confession formaliste uniquement par les modalités organisationnelles. Sa qualité dépend en premier lieu du besoin et du désir de celui qui vient apporter à Dieu ses failles d'ouvrir son cœur et d'être honnête avec soi-même. Et quand on ne voit plus ses péchés on peut toujours demander à Seigneur de nous les montrer. Cette prière reste rarement sans réponse.

Je n'ai pas tout à fait saisi le sens de votre dernière phrase qui me semble arrogante. Ainsi je vous accorde un bénéfice de doute.

10.Posté par Ratchadamri le 12/01/2020 18:08
@Nicodème

Merci pour votre commentaire qui me permet de comprendre un peu la raison de ce vide.
Pour ma part ça ne fait que confirmer mon sentiment personnel : je préfère la confession imposée avant la Communion qui m'évite le sentiment de solitude quand on est le seul de la paroisse à le faire ce jour là, et puis me met face à la nécessité de procéder à un examen régulier de ma vie.
Si vous avez des liens vers les analyses et/ou réflexions sur l'impact de ces évolutions sur l'ECR, je vous serai reconnaissante.

11.Posté par Tchetnik le 12/01/2020 20:41 (depuis mobile)
@Ratchadamri

Nous sommes bien d''accord qu''il e iste en Ruwsoe de nombreuses sources de pédagogie, que ce soit sur internet ou ailleurs, mais cela est en dehors du sujet sur le fait que la confession soit systématiquement corrélée à la communion.

Confession qui, ainsi, ne remplit aucun idéal pédagogique.
La dernière phrase signalait juste que vous trouvez dans les communautés ethniques en France, les mêmes défauts que dans leurs pays d'origine.
La pédagogie se fait aussi pendant le temps d la confession, notamment par la pastorale et les conseils du prêtre. Ce que justement, une confession "fast food" ne permet pas.

Ce n'est pas parce que l'usage "grec" d'absence totale de confession est mauvais que m'usage "russe" de corrélation systématique amenant des confessions furtives sera meilleur...

12.Posté par Nicodème le 13/01/2020 10:39
@Ratchamadari : si on s'intéresse aux "statistiques" sur l'évolution de la pratique" en France , depuis les années 50 , il y a l'excellent bouquin : "Comment nous avons cessé d'être chrétiens" , paru il y a 1 an ou 2 . Qui ne concerne que l'ECR . Cela dit , ce que j'ai dit n'exprime que mon ressenti du temps où j'étais kto , et même kto fervent .C'est donc assez subjectif . Mais il y a certainement ici ou là une foule de témoignages ou d'analyses ds les milieux ktos dissidents* , de tonalité assez voisine de la mienne . Mais je suis incapable de vous en dresser une liste exhaustive .

*et les dissidents ne sont pas uniquement ceux qui se désignent , à tort , par le terme "tradis" . Les dissidents sont aussi très majoritaires ds les communautés dites charismatiques . Enfin , étaient , car aujourd'hui , le peu que j'en sais ou que j'en vois indique qu'elles sont rentrées dans le rang vaticanesque ...

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