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51.Posté par Vladimir.G: "nous déplorons que les chrétiens ne soient pas unis, qu’ils pensent différemment, qu’ils ne communient pas au même calice. Ce serait un péché que de penser autrement." Métropolite de Volokolamsk Hilarion le 28/02/2016 20:13
Pour Justine (50)

- Que peut-on répondre à ceux des orthodoxes russes qui désapprouvent la décision du patriarche Cyrille d’accepter la rencontre et le dialogue avec le pape François ? Comment rasséréner ces croyants qui craignent l’union des Eglises et les changements de rite ?

- « Il y a des fidèles de l’Eglise orthodoxe russe qui estiment que la division entre chrétiens est un état de choses qui va de soi. Certains groupes vont jusqu’à dire que cette division doit se perpétuer, s’approfondir et qu’il nous faut nous appliquer de toutes de nos forces pour qu’un tel rapprochement ne se produise jamais. Est-il nécessaire de les persuader du contraire ? Ils ne changeront de toute façon pas d’attitude.

Relisons les Evangiles : il y est dit que Jésus-Christ priait pour que ses disciples restent unis. « Père Saint, garde-les dans Ton Nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient, un comme nous (Jn, 17, 11) ». Ce commandement d’unité a été enfreint. Qui était dans son bon droit ? Il y a là matière à débat. Mais la réalité est que les chrétiens restent divisés.

L’Eglise orthodoxe russe n’estime pas que l’Eglise en tant que telle est divisée, nous croyons en « l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique ». Nous croyons que l’Eglise du symbole de la foi est bien la nôtre. Cependant, nous déplorons que les chrétiens ne soient pas unis, qu’ils pensent différemment, qu’ils ne communient pas au même calice. Ce serait un péché que de penser autrement ».

métropolite de Volokolamsk Hilarion , président du DREE du patriarcat de Moscou, à l’agence TASS Traduction "PO"

52.Posté par Irénée le 28/02/2016 22:10
Ce n'est pas du tout ma manière de faire de mettre qui que ce soit au pilori. Je rappelle des faits, c'est tout... Et je ne fais aucune confusion entre préparation du concile et participation au mouvement oecuménique.
Mais il faut simplement constater, et là je vais dans le m^me sens que Justine, que ce sont bien souvent les mêmes évêques qui participent à toutes ces rencontres. Et de plus, une bonne partie des réunions de préparation au concile ont eu lieu à Chambésy, à quelques kilomètres du COE...
Je ne sais pas personnellement qui sont les trompeurs ou les trompés. Mais il est bien clair que de très nombreux chefs d'Eglises orthodoxes ont été avant leur élection au siège patriarcal des acteurs de tout premier plan du mouvement oecuménique. (Bartholomée, Cyrille, Daniel, Elie...)

53.Posté par justine le 29/02/2016 15:12
Post 51: Le tactique perpétuelle des écuménistes est d'induire en erreur les gens de bonne foi en leur faisant croire que confesser la Foi Orthodoxe revient à semer la discorde et les conflits ou même constitue aujourd'hui un péché. Ils culpabilisent les fidèles orthodoxes et les intimident afin qu'ils cessent de confesser et de croire ce que la Sainte Eglise a toujours cru.

Dépourvus de moyens honnêtes, car ils n'existent pas, ils espèrent parvenir à leurs fins par ce moyen psychologique, misant sur le fait que la plupart des fidèles ne sont pas en mesure de comprendre que quand ils se réfèrent à l'Evangile ou aux Saints Pères pour se justifier, ils les déforment et qu'en réalité l'Evangile même et les Saints Pères de toutes les époques les désavouent.

Les écuménistes font croire que pour vivre en paix avec des personnes de diverses confessions chrétiennes et de diverses religions, il faut faire en matière de Foi toutes les concessions nécessaires "pour ne pas scandaliser" soi-disant ces personnes, à savoir:

1. renoncer à croire et à confesser que l'Eglise Orthodoxe est l'Eglise Une, Sainte, Catholique, Apostolique et admettre que les hétérodoxes sont eux aussi des Eglises ou membres de l'Eglise Une Sainte etc. (doctrine proclamée au sein du COE et acceptée par les dirigeants de la plupart des Eglises Orthodoxes locales membres du COE, lesquels dissimulent leur trahison par cette schizophrénique affirmation que l'Eglise Orthodoxe en meme temps EST et N'EST PAS l'Eglise Une Sainte etc).

2. renoncer, dans une seconde étape, à croire en et à confesser l'Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique comme Voie unique du Salut tout court et admettre que "les autres religions sont elles aussi des voies conduisant au salut" . Ce qui revient à renier le Christ comme unique Sauveur de l'humanité et donc Sa Divinité et donc l'Incarnation et donc l'Evangile et l'oeuvre de salut de la Sainte Trinité dans sa totalité. Ce qui s'appelle apostasie.

Or, comme le montre l'évidence de l'Histoire, ce qui cause les conflits et les divisions, ce ne sont pas ceux qui confessent et vivent leur Foi, mais ceux qui ESSAIENT DE L'IMPOSER AUX AUTRES.
Et aujourd'hui, ce sont précisément les écuménistes qui commetttent ce péché, car ils tentent par une grande variété d'agissements, de pressions, d'intrigues, de double-langage, de gymnastiques
"theologiques", de suggestions etc. d'imposer leur "foi" aux Orthodoxes, en quoi ils suscitent des résistances, des conflits et des divisions.

Leur but, dicté par des intérêts étrangers à la Sainte Eglise du Christ, c'est d'imposer une "union" avec les hétérodoxes en un premier temps et avec les religions du monde dans un second temps, qu'ils l'avouent ou qu'ils le nient. Pour le moment, ils le nient en assurant: "Nous ne faisons que coopérer" (dans les domaines philanthropique, action sociale etc.) et "jamais nous ne procédérons au calice commun sans leur conversion", alors qu'en réalité déjà, dans la diaspora, la pratique de donner la Communion aux hérétiques est largement répandue. Ils citent bien la parole du Christ "qu'ils soient un", mais évitent soigneusement de citer cette autre: "Que votre oui soit oui et votre non soit non" et: "Malheur à vous, hypocrites!"

"Qui était dans son bon droit ?", ecrit Vladimir parlant des Orthodoxes d'une part et des hétérodoxes qui se sont séparés de l'Eglise de l'autre, "Il y a là matière à débat. Mais la réalité est que les chrétiens restent divisés." Or, car c'est précisément parce qu'on envisage le problème sous cet angle du "qui est dans son bon droit" et "il y a matière à debat" que les chrétiens restent divisés. En réalité, il n'y a aucune matière à debat - l'état pitoyable des hétérodoxes est la meilleure preuve - et la question n'est pas "son bon droit". Ce dont il s'agit, c'est la Volonté de Dieu contre la volonté humaine pervertie, et la Vérité de l'Evangile contre les "vérités" de l'intellect humain.

54.Posté par justine le 29/02/2016 18:07
Post 50, Irenee: Vous avez raison de relever la proximite geographique du COE et du Centre du Phanar a Chambesy. Elle n'est sans doute pas due a un hasard.

55.Posté par justine le 02/03/2016 16:56
Les textes approuvés par les primats à Genève en janvier pour le Grand Concile continuent à susciter de vives critiques. La dernière en date provient du métropolite Syméon de Nea Smyrni en Grèce, lequel, dans sa prise de position à l'adresse du Saint Synode de l'Eglise de Grèce, s'élève pour commencer contre l'absence du plérome des évêques orthodoxes au futur concile, ce qui fait, dit-il, qu'il ne peut être question de "Concile Panorthodoxe", mais seulement de "Synaxe représentative élargie de primats et hiéraques". Cette présence limitée de l'épiscopat orthodoxe, ajoute-t-il, réduit évidemment aussi le poids de cet évènement et des décisions qui y seront prises.

Il critique ensuite le mode de scrutin qui revient à priver les évêques participant au Concile de leur droit de vote. "Un évêque membre d'un Saint Synode privé de la possibilité d'avoir son propre avis et et sa propre voix - c' est en contradiction directe avec un principe fondamental du système synodal de l'Eglise." Et il pose la question: "Dès lors que les évêques participants ne peuvent voter en concile, mais seulement les primats au nom des représentations des Eglises, pourquoi les décisions seront-elles signées par tous les synodaux participants et non pas seulement par les primats?"

Il considère que le mode de suffrage choisi ternit l'image de l'Eglise Orthodoxe aussi bien en son propre sein qu'au dehors. "Sommes-nous une Eglise unique et un Corps unique ou un ensemble fédératif d'Eglises dont la participation et l'expression synodale sont influencées par divers calculs facilement percevables?... Je suis d'avis que la participation active de tous les membres du Concile - participation qui s'exprime avant tout lors du vote concernant les décisions à prendre - attire l'illumination du Saint Esprit, documente l'égalité des évêques membres et révèle aux yeux de tous l'unité de notre Eglise Catholique Orthodoxe."

Il regrette ensuite que des questions de portée panorthodoxe comme l'Autocéphalie et le mode de sa proclamation, les diptyques et la question du calendrier - lesquels influencent de manière négative son unité - n'aient pas été incluses dans l'ordre du jour, de toute évidence parce que lors des reunions préparatoires on n'a pu arriver à l'unanimité. "Or, la question se pose: pour quelles raisons n'a-t-on pu arriver à l'unanimité, et est-ce que ces raisons sont défendables quand on se base en premier sur l'Evangile du Salut et l'esprit vivifiant de notre Tradition ecclésiastique authentique, et non pas sur des ambitions humaines et des calculs de toutes sortes?"

Concernant les textes en general, le métropolite de Nea Smyrni écrit: "Tous les textes sont marqués par un caractère proclamateur-annonciateur au sujet de la nature et la mission-témoignage de l'Eglise dans le monde aujourd'hui. Cependant, je pose la question: Est-ce que la nature de l'Eglise ne demeure pas la même depuis sa fondation jusqu'à aujourd'hui, ainsi que sa mission? La définition et formulation de la pensée de l'Eglise sont exigées seulement quand celle-ci doit affronter des problèmes qui jusqu'à ce jour ne s'étaient pas manifestés dans sa vie historique. Ce sont ces problèmes-là qu'elle examine et étudie dès leur première apparition et au sujet desquels elle formule ensuite son enseignement et guide par ses décisions les fidèles, les membres du Corps ecclésial."

Il propose ensuite divers amendements:

Dans le texte sur le Mystère du mariage il propose que le paragraphe II,10 soit reformulé plus clairement comme suit: "Suivant fidèlement l'enseignement de la Sainte Ecriture et la Tradition unanime des Canons et des Pères, l'Eglise n'accepte pas pour ses membres des accords de cohabitation du même sexe ou d'autres formes de cohabitation, sauf le mariage chrétien, c'est à dire l'union d'un homme et d'une femme, laquelle elle bénit par un sacrement. L'Eglise est appelée à faire, par ses saints pasteurs, des efforts, avec beaucoup de sagesse et amour, pour que ses membres qui ont dévié dans de telles formes de cohabitation, prenant conscience que leurs choix sont en conflit avec la volonté de Dieu et les aliènent de la vie en Christ, dans la métanie cherchent le retour à la vie de l'Eglise bénie par la Grace."

Concernant le texte sur la relation avec les hétérodoxes qu'il appelle "le plus problematique de tous" et au sujet duquel il mentionne les prises de position negative du metropolite Hierotheos de Naupacte et du professeur Tselengidis, le métropolite de Nea Smyrni souligne son manque de précision et ses contradictions qui ouvrent la porte à l'interpretation arbitraire et au mésusage, lacune très grave dans un tel texte qui inclut des sujets dogmatiques et canoniques.

Enfin il exprime ses réserves sur le paragraphe 22 du meme texte selon lequel le système conciliaire constituerait "le juge ultime" de la vérité, en faisant remarquer qu'il y a eu des conciles qui non seulement n'ont pas protégé l'authentique doctrine orthodoxe, mais ont proclamé de fausses doctrines. Il demande donc que ce terme soit éliminé.

Pour l'original grec de cette lettre voir:
http://www.romfea.gr/images/article-images/2016/02/neas_smirnis.pdf

En Bulgarie aussi, l'opposition contre ces textes et notamment celui sur les relations avec les hétérodoxes se fait sentir. Des membres du clergé, des moines et un grand nombre de laics ont adressé au patriarche Néophyte une lettre dans laquelle ils exposent point par point les contradictions avec la Foi et la Tradition orthodoxes qu'ils contiennent, et prient la hiérarchie de l'Eglise de Bulgarie de prendre en consideration ces objections. Ils font notamment valoir aussi que l'archeveque Séraphim Sobolev qui vient d'etre canonisé a été un vigoureux opposant de l'écuménisme et que dès 1948 il avait averti les Orthodoxes de ne pas participer au mouvement écuménique, parce cela leur causera d'immenses dégats, "Et aujourd'hui nous voyons clairement combien l'archeveque Séraphim avait raison."
Source: http://www.romfea.gr/patriarxeia-ts/patriarxeio-boulgarias/6724-anisuxies-piston-stin-boulgaria-gia-tin-panorthodoji-sunodo

Enfin, des informations officielles ont été publiées en Moldavie sur les prêtres et moines qui ont cessé de commémorer le patriarche Cyrille et leur propre métropolite Vladimir à cause de leur approbation des textes pour le Concile et à cause de la déclaration commune publiée après sa rencontre avec le pape, documents qu'ils considèrent comme une trahison de la Foi orthodoxe. Réuni en synaxe, la hiérarchie moldave appelle les "non-commémorants" de revenir dans l'unité.

Source: http://orthodoxie.com/message-du-synode-de-leglise-orthodoxe-de-moldavie-au-sujet-des-clercs-non-commemorants-du-diocese-metropolitain-de-chisinau-et-de-moldavie/

56.Posté par Marie Genko le 02/03/2016 17:35
Chère Justine,

Je suis de plus en plus à être persuadée que de éléments perturbent à dessein la vie en Eglise des Orthodoxes.
Lorsque vous écrivez:

"des informations officielles ont été publiées en Moldavie sur les prêtres et moines qui ont cessé de commémorer le patriarche Cyrille et leur propre métropolite Vladimir à cause de leur approbation des textes pour le Concile et à cause de la déclaration commune publiée après sa rencontre avec le pape, documents qu'ils considèrent comme une trahison de la Foi orthodoxe. Réuni en synaxe, la hiérarchie moldave appelle les "non-commémorants" de revenir dans l'unité."

Sachant à quels déchirements est livrée en ce moment la Moldavie et la Transnistrie voisine,on peut aisément penser que l'agitation anti russe y bat son plein !
Et comment mieux défigurer la Russie qu'en l'attaquant dans son Eglise?

57.Posté par Daniel le 02/03/2016 18:07
@ Justine (53)

Merci pour ces nouvelles de Grèce et Bulgarie.

58.Posté par justine le 03/03/2016 14:42
Après la soumission officielle des textes pour le Grand Concile aux hiérarques afin qu'ils envoient par écrit leurs critiques ou propositions à ce sujet - vu qu'ils n'auront pas la possibilité de s'exprimer qu Concile -, le metropolite Séraphim du Pirée a lui aussi répondu à cette invitation par une lettre au Saint Synode de l'Eglise de Grèce.

Le texte sur le fonctionnement du Concile

En premier il objecte que les Eglises locales ne seront représentées au Concile que par 24 évêques chacune, ce qui, souligne-t-il, "a suscité de véhémentes critiques au sein du plérôme orthodoxe", parce qu'il s'agit ici d'une "innovation inouïe, étrangère à la tradition synodale deux fois millénaire de notre Eglise Orthodoxe". Il refute les arguments avancés par l'Encyclique synodale de Chambésy, selon laquelle aux Conciles Ecuméniques aussi, les Eglises auraient délégué un petit nombre d'évêques seulement. Les données historiques que nous possédons, écrit le métropolite, montrent le contraire. Ainsi au 1er Concile Ecuménique participèrent 318 évêques, au 2e 150, au 3e 200, au 4e 630, au 5e 165, au 6e 289, au Quinisexte 240, au 7e 367 et au 8e 383. Il existait bien le principe de la représenation, mais uniquement dans les cas où un évêque pour quelque raison était dans l'incapacité de participer personnellement au Concile.

En limitant ainsi la participation des évêques, ajoute le métropolite Séraphim, on restreint la possibilité d'exprimer la conscience du plérôme de l'Eglise, laquelle semble craindre les responsables de la préparation et de la convocation du Concile.

Le métropolite considère comme infondée également l'argument du patriarche Bartholomée que l'Eglise Orthodoxe serait incapable de convoquer un Concile Ecuménique parce que les Roméocatholiques en seraient absents. Il souligne que le détachement d'hérétiques du Corps ecclésial n'amoindrit aucunement la catholicité de l'Eglise. Est-ce que par exemple les Saints Pères du 3e Concile Oecuménique ont jugé necessaire d'inviter les ariens à participer au Concile afin de lui assurer sa portee écuménique? Une telle chose ne leur serait même pas venu à l'esprit!

Quant au mode de scrutin du Concile - une seule voix par Eglise locale -, il est "absolument inconnu dans la Tradition Orthodoxe et pour cette raison inacceptable". Le principe de l'unanimité va lui aussi à l'encontre de la Tradition, puisqu'en Synode vaut la règle "que soit retenu le vote de la majorité" (6e canon du 1er Concile Oecuménique).

Avec raison donc, souligne le métropolite, "on pose la question: sur quelle base canonique ou sur la base de quelles décisions conciliaires les primats des Eglises autocéphales lors de leur Synaxe au Phanar (6-9 mars 2014) se sont considérés compétents pour prendre les decisions précitées innovatrices et étrangères à la Tradition Orthodoxe? Ne se mettent-ils pas ainsi en opposition directe avec le 34e Canon Apostolique qui stipule: 'Les évêques de chaque nation doivent savoir lequel entre eux est premier et se référer à lui comme à leur tête et ne rien faire hors de l'ordinaire sans son avis.... mais que lui aussi, qui est premier, ne fasse rien sans l'avis de tous..."

Texte sur la relation avec les hétérodoxes

Concernant le texte sur les relations avec les hétérodoxes, issu de la reunion de deux textes preexistants en un seul, le metropolite Seraphim note en premier l'omission d'un passage important qui avait figuré auparavant dans l'un de ces textes et qui constituait une évaluation critique de la participation des Orthodoxes au mouvement écuménique, au COE et des dialogues. Il juge l'inclusion de cette évaluation dans l'ordre du jour du Concile comme indispensable, afin d'informer les participants de la voie sans issue dans laquelle ont abouti les dialogues et de décider conciliairement si oui ou non il faut les continuer et comment. Meme chose pour la participation de l'Eglise Orthodoxe au COE, laquelle, personnellement et avec bien d'autres, il considere comme absolument inacceptable, citant à cet egard de nombreux cas qui montrent que la belle image dessinée de cette participation aux paragraphes 16-21 du texte est fictive, irreelle.

Le métropolite objecte également le fait que nulle part dans ce texte il est question d'hérésies et d'erreurs, mais que les doctrines hérétiques des papistes, des protestants et des monophysites sont au contraire présentées sous le vocable de "divergences théologiques héritées du passé ou qui ont pu apparaître récemment" (para 11) que les Orthodoxes et les héterodoxes seraient appelés à "surmonter". "Nulle part dans ce texte on sent l'inquiétude qu'avaient les Saints Apôtres et les Saints Pères pour les conséquences devastatrices des hérésies, puisque l'hérésie comme une 'gangraine' (1 Tim 2,18) et un 'naufrage dans la Foi' (1 Tim 1,20) entraîne des âmes 'vers leur propre perte' (2 Petr 3,16)."

Il souligne également les contradictions théologiques du texte, ses ambiguïtés et formules nébuleuses qu'ont signalé deja les autres critiques, et déclare comme eux inacceptable la reconnaissance des hétérodoxies comme "Eglises" et l'idée que l'Eglise serait divisée et aurait besoin de retrouver son unité. Ce qu'il faut au contraire exprimer clairement, dit le métropolite Séraphim, c'est que l'objectif commun de tout dialogue théologique doit etre "le retour des hétérodoxes au sein de l'Eglise Orthodoxe".

Au paragraphe 20 du texte il signale la mésinterpretation intentionnelle des Canons 7 du 2e Saint Concile Ecuménique et du Canon 95 du 6e pour justifier l'acceptation du baptême des hérétiques et ériger en dogme la théorie de la "théologie baptismale", imitant en cela Vatican II. Sur ce point comme sur d'autres il reproche aux rédacteurs du texte, preuves à l'appui, d'invoquer les Saints Canons là ou cela sert leurs objectifs et de les écarter là où ils leur fait obstacle.

Au sujet de l'article 22 du texte, le métropolite Séraphim écrit: "Il donne l'impression que le futur Saint et Grand Concile préjuge de l'infaillibilite de ses décisions, étant de l'avis que 'la sauvegarde de la Foi orthodoxe authentique n'est assurée que par le système synodal, lequel en l'Eglise depuis toujours constitue l'ultime juge compétent en matière de Foi'. Or, dans cet article on meconnait le fait historique que dans l'Eglise Orthodoxe le critère ultime est la conscience dogmatique en éveil du plérôme de l'Eglise, car c'est elle qui par le passé a soit validé soit considéré comme brigandage même des Conciles Ecuméniques. Le système synodal par lui-même n'assure pas automatiquement l'Orthodoxie de la Foi. Tel est le cas seulement quand les évêques synodaux ont en eux le Saint Esprit en action et la Voie Enhypostasiée, c'est à dire le Christ, et dans ce cas les synodaux réellement agissent 'en suivant les Saints Pères'." ("επόμενοι τοῖς αγίοις πατράσι", formule consacrée des Saints Conciles).

Concernant enfin la présence d'"observateurs" hétérodoxes au Concile, le métropolite Seraphim fait remarquer que jamais dans l'Histoire de l'Eglise on a invité des hérétiques condamnés comme tels par des Saints Conciles à assister, pratiquement en "invités d'honneur", à un Concile de l'Eglise. Seulement aux deux ConcilesVaticans une chose semblable a été pratiquée. "Est-il permissible pour le Concile Panorthodoxe de prendre comme modèle des pratiques papistes?" interroge le métropolite et ajoute: "Une telle chose mine l'authenticité du Concile lui-même."

La lettre du metropolite Séraphim contient encore bien d'autres critiques concernant d'autres textes, mais pour ne pas allonger ce post, on en restera là. Le texte intégral (en grec) est accessible sur:
http://www.romfea.gr/epikairotita-xronika/6728-peiraios-einai-epitrepto-i-panorthodoji-na-exei-os-protupo-papikes-praktikes

Signalons une page où des liens vers tous les textes en vue du futur Concile en quatre langues (francais, anglais, grec, russe) sont rassemblés: https://davidheithstade.wordpress.com/2016/01/29/english-translations-of-the-documents-for-the-pan-orthodox-council/

59.Posté par justine le 04/03/2016 06:58
A Marie, post 54: Vous avez malheureusement raison. Ces elements, soyons clairs à ce sujet toutefois, ce ne sont pas ces quelques "non-commemorants" de Moldavie, mais tous ceux qui, abusant de la position d'autorité que l'Eglise leur a confiée pour conduire ses affaires en toute fidélité à la Sainte Ecriture, aux Saints Canons et aux Saints Pères, s'attachent au contraire à déloger l'Eglise de ses fondations. Si le Grand Concile a effectivement lieu et approuve les documents qui ont été publiés, de multiples divisions et schismes seront la conséquence inévitable.

60.Posté par justine le 06/03/2016 19:08
Un rapport sur le déroulement de la rencontre des primats des Eglises orthodoxes locales à Chambesy fin janvier vient d'etre publié en Grèce. Il s'agit du rapport officiel du métropolite Germanos qui dirigeait la délégation grecque à cette rencontre, à l'adresse du Saint Synode de l'Eglise de Grèce (rappelons que l'Archeveque d'Athènes et de toute la Grèce avait refusé de participer en personne à cette rencontre à cause de son désaccord avec les agissements du patriarche Bartholomée).

D'après ce rapport, il semble qu'on a simplement évité de discuter le texte central du futur Concile, celui sur les relations avec les hétérodoxes. Vu que c'est le texte le plus important du Concile, en fait la raison principale de la convocation de ce Concile, un texte au contenu éminemment dogmatique et canonique, celui qui contient le plus grand nombre de postulats contestables et contestés et qui d'ailleurs a déjà été rejeté dans sa forme présente par le Saint Synode de l'Eglise de Géorgie, on est en droit de se poser des questions sur le sérieux de ce Concile.

Quand on étudie les actes des Saints Conciles précédents et les témoignages historiques sur leur préparation, on est obligé de constater que ce futur "Grand et Saint Concile Panorthodoxe" ne ressemble en rien, mais alors en RIEN à tout ce que nos Saints Pères ont fait et dit lors de ces Saints Conciles. La présente preparation, les pratiques, la méthodologie, les activités en coulisse, les dits et plus encore les non-dits ne montrent qu'une seule chose: on s'achemine vers un renversement non seulement de l'ecclésioslogie orthodoxe, mais du système synodal lui-meme, que d'aucuns se proposent de remplacer par le système papiste.

Déjà on voit que le Corps ecclésial est ignoré, l'épiscopat dans son plérome est dévalué, et de l'autre coté le "corps des primats", devenus des "premiers sans égaux", devient une espèce de nouvelle Curie ou de College de Cardinaux qui se reunissent et decident entre eux, sans consultation, sans consensus avec les hierarchies, des affaires dse l'Eglise. En Occident et pour l'esprit du siecle, cette chose ne semble pas alarmante, mais normale. Or, en Orthodoxie, cela constitue une violation sans precedent de la Tradition et des Saints Canons, une chose tout simplement inacceptable. Inutile de dire que tout cela annonce ce dont nous parle l'Apocalypse...

Aujourd'hui d'ailleurs on annonce une nouvelle visite du pape à Constantinople, au mois de mai, sous prétexte du problème des réfugiés....

61.Posté par justine le 06/03/2016 21:39
Un mémoire de 42 pages a été adressé par le théologien et Protopresbytre Theodoros Zisis, professeur émerite de l'Ecole de Théologie de l'Université de Thessalonique, au Saint Synode de la Hiérarchie de l'Eglise de Grèce qui doit se réunir du 8 au 10 mars pour s'occuper du thème du Grand Concile. Dans ce texte qui donne une analyse détaillée du texte "Relation de l'Eglise Orthodoxe avec le reste du monde chretien", le père Theodoros demande le rejet de ce texte préparé pour adoption par le Concile.

Les titres des chapitres donnent un aperçu du contenu de ce mémoire:
1. Premiers sans egaux les primats. Ils prennent la place du corps des évêques. 2. Le plus significatif et le plus dangereux des sujets de l'ordre du jour: "Relations de l'Eglise Orthodoxe avec le reste du monde chrétien". 3. Le renversement ecclésiologique des débuts du 20e siècle revendique une approbation panorthodoxe. 4. La provenance du texte conciliaire et ses objectifs cachés. 5. L'échec universellement reconnu des dialogues théologiques. 6. Au lieu de parler de l'échec des dialogues, on l'a dissimulée. 7. On cache les développements néfastes dans le domaine de l'écuménisme et planifie avec soin son acceptation panorthodoxe. 8. Etapes significatives du combat anti-écumeniste des dernières années. 9. Ajouts, suppressions et amendements au texte conciliaire qui offensent notre identité ecclésiologique. 10. Le panhérétique "Conseil Oecuménique des Eglises" est évalué positivement. 11. Syncrétisme "New Age" dangereux dans les textes du COE. 12. Le ténébreux et cryptique paragraphe 20. Ecclésialité et baptême des hérétiques. 13. Les textes outrageux de Porto Alegre et Pousan. 14. Policier et intimidant: l'article 22. 15. Pas un mot sur les prières communes. Epilogue.

62.Posté par justine le 06/03/2016 22:16
Le texte du père Theodoros (en grec) est accessible sur http://www.romfea.gr/diafora/6787-upomnima-protopr-theodorou-zisi-gia-aporripsi-sunodikou-keimenou

A signaler aussi, pour ceux qui parlent grec, une série de trois émissions-interview sur la station-radio de l'Eglise du Pirée avec le théologien Dimitrios Tselengidis sur les problèmes théologiques du Grand Concile. Le document sonore video de 3h (3 emissions d'une heure chacune) est accessible sur youtube à l'adresse: https://youtu.be/yBDw71p_uiU, le texte transcrit (51 pages) en format scribd sur: http://aktines.blogspot.gr/2016/03/blog-post_5.html#more .
La 1ere partie est une introduction generale à toute la problématique du Concile. La 2e partie est consacrée plus particulièrement au texte sur les Relations avec les hétérodoxes, et la 3e partie examine les implications et conséquences d'une adoption des textes proposés. Répondant à des questions, il dit notamment que "L'acceptation du Concile ne peut pas être obtenu par des menaces. Elle ne peut se produire que comme fruit, c'est à dire lorsque le Concile se révèle être en accord avec tous les Saints Conciles précédents, toute la Tradition et les Saints Peres."
Et il ajoute: "Si les décisions du Concile ne sont pas conformes aux Saints Conciles Ecuméniques précédents, de par la nature des choses, elles n'ont aucun caractère obligatoire pour qui que ce soit parmi les fidèles."

63.Posté par Vladimir.G: le Concile panorthodoxe prévu en juin prochain «montrera au monde l’unité de l’Orthodoxie». Le métropolite de France Emmanuel le 12/03/2016 23:08
« Il n’y a pas de grands différends entre le Patriarcat œcuménique et l’Église orthodoxe russe » a déclaré le 11 mars 2016 le métropolite de France Emmanuel (Patriarcat œcuménique) lors d’un séminaire à Moscou, dédié au futur Concile panorthodoxe. « Certains voudraient notre confrontation, mais celle-ci n’existe pas. Oui, nous avons des vues différentes concernant certains sujets, mais cela est absolument naturel pour l’Église orthodoxe et témoigne du fait que le dialogue que nous avons est réalisé dans le respect de notre diversité ». Évoquant le séminaire à Moscou, le métropolite de France du Patriarcat œcuménique a exprimé également son espoir que le Concile panorthodoxe prévu en juin prochain «montrera au monde l’unité de l’Orthodoxie». «Il n’est pas question pour nous d’intervenir dans le domaine des définitions dogmatiques, d’établir de telles déclarations, nous voulons seulement élever notre voix pour montrer que nous sommes unis et que nous répondons à certaines questions qui préoccupent les fidèles», a-t-il précisé.
Le compte rendu complet en russe:

В рамках семинара выступили президент Ассамблеи православных епископов Франции митрополит Галльский Эммануил (Константинопольский Патриархат) и председатель Отдела внешних церковных связей Московского Патриархата, председатель Синодальной Библейско-богословской комиссии, ректор ОЦАД митрополит Волоколамский Иларион.

В мероприятии приняли участие: митрополит Истринский Арсений, первый викарий Святейшего Патриарха Московского и всея Руси по городу Москве; архиепископ Верейский Евгений, председатель Учебного комитета Русской Православной Церкви; епископ Дмитровский Феофилакт, наместник Андреевского ставропигиального мужского монастыря Москвы; епископ Солнечногорский Сергий, руководитель Административного секретариата Московской Патриархии; епископ Орехово-Зуевский Пантелеимон, председатель Синодального отдела по церковной благотворительности и социальному служению; епископ Воскресенский Савва, наместник Новоспасского ставропигиального мужского монастыря Москвы; архимандрит Серафим (Шемятовский), представитель Православной Церкви Чешских земель и Словакии при Патриархе Московском и всея Руси; архимандрит Александр (Пихач), представитель Православной Церкви в Америке при Патриархе Московском и всея Руси; протоиерей Николай Балашов, заместитель председателя ОВЦС; протоиерей Сергий Привалов, исполняющий обязанности председателя Синодального отдела по взаимодействию с Вооруженными силами и правоохранительными органами; протоиерей Владимир Воробьев, ректор ПСТГУ; А.В. Шишков, секретарь Синодальной Библейско-богословской комиссии.

На встрече присутствовали поверенный в делах Посольства Греции в России Герасимос Даварис и сотрудница отдела информации и печати Посольства Греции Николь Сапфо Стеллу.

Со стороны Общецерковной аспирантуры и докторантуры участвовали проректор по учебной работе иеромонах Иоанн (Копейкин), научный сотрудник ОЦАД протоиерей Владимир Шмалий, руководитель Учебно-методического управления М.Х. Паласио и заведующий кафедрой философии ОЦАД В.Н. Катасонов.

Приветствуя собравшихся, митрополит Волоколамский Иларион отметил: «Решение о проведении Собора принято на собрании Предстоятелей Поместных Православных Церквей, в котором участвовал и Святейший Патриарх Московский и всея Руси Кирилл. Тогда же мы обратились к Патриарху Константинопольскому Варфоломею с просьбой направить в пределы Русской Церкви авторитетного иерарха Вселенского Патриархата, который мог бы изложить точку зрения Вселенского Патриархата на подготовку и проведение Всеправославного Собора».

Далее слово было предоставлено митрополиту Галльскому Эммануилу, который выступил с докладом, посвященным тематике предстоящего Собора, а также общему межправославному и общественному контексту, в котором он будет созываться.

Говоря о значении проведения Собора, митрополит Эммануил подчеркнул: «Он покажет миру единство Православия, которое сегодня должно научиться жить и интегрировать свое многообразие на международном уровне и, как следствие, на уровне всеправославном».

Одним из важнейших вопросов современной повестки дня является ситуация на Ближнем Востоке, тяжелейшее положение христианских общин этого региона, находящихся под угрозой уничтожения. «Это гуманитарная трагедия. Более того, это трагедия историческая и цивилизационная, – констатировал докладчик. – Угроза исчезновения христиан на Ближнем Востоке носит глобальный характер и ударит, в первую очередь, по нашим духовным корням, вдохновляющим нас в эпоху глубинных изменений».

Эта тема была в центре внимания в ходе прошедшей на Кубе беседы Святейшего Патриарха Московского и всея Руси Кирилла с Папой Римским Франциском, напомнил митрополит Галльский Эммануил, подчеркнув важность состоявшейся встречи.

Говоря о социальном и демографическом контексте, в котором живет и действует в наши дни Православная Церковь, выступавший упомянул, что за прошедшее столетие резко выросло число тех, кто исповедует Православие. Так, согласно данным исследования, осуществленного в парижском Коллеж Бернарден, численность православных в мире выросла с 124 923 000 в начале XX века до 274 447 000 верующих в 2010 году.

«Таким образом, речь идет не только о том, чтобы засвидетельствовать единство Православия, но и о том, чтобы ответить на такой вызов современности, как стремление вывести на периферию факт религиозности, – продолжил иерарх Константинопольского Патриархата. – Секуляризация истории является искаженным взглядом на реальность, трансформацией памяти, равно как и ценностной деформацией, за счет которой исчезает понятие о духовном призвании человечества в угоду потребительскому материализму, пешками которого мы, так или иначе, становимся».

Владыка Эммануил также кратко рассмотрел в своем докладе документы, которые были подготовлены в ходе предсоборного процесса и опубликованы для ознакомления верующих. «Внимательное прочтение документов, которые будут представлены вниманию Собора, прекрасно покажет огромную актуальность затронутых тем», – уверен докладчик.

В прозвучавшем затем выступлении председатель Отдела внешних церковных связей Московского Патриархата митрополит Волоколамский Иларион отметил: «Собор готовился в общей сложности 55 лет – это очень большой срок. Кто-то может спросить, почему подготовка шла так долго. Мы можем привести целый ряд причин, по которым его проведение откладывалось, это были причины внутрицерковного и геополитического характера. Однако тот факт, что мы сейчас приближаемся к дате Собора, заставляет нас подумать о том, что Промысел Божий вел Церковь именно таким образом, что Всеправославный Собор не был созван раньше, а созывается сейчас. Мы не так давно провели в Гаване встречу между Патриархом Московским и всея Руси и Папой Римским, которая готовилась в общей сложности двадцать лет: в 1996 году началась подготовка встречи между приснопамятным Патриархом Алексием II и Папой Римским Иоанном Павлом II. Она была назначена на 1997 год, были определены место, дата, но встреча не состоялась. Затем неоднократно предпринимались попытки возобновить подготовку этой встречи, но, в конце концов, она состоялась именно в то время, в которое должна была состояться. Мы видим, как Промысел Божий указывает нам нужное время и место проведения подобного рода исторических встреч».

По свидетельству митрополита Илариона, Всеправославный Собор в том виде, в каком он задуман, будет представлять собой первое собрание представителей всех общепризнанных Поместных Православных Церквей со времен VII Вселенского Собора. «Это не только налагает на нас особую ответственность, но и вызывает определенные вопросы у некоторой части нашей паствы, которая спрашивает: что же это будет за Собор, почему в нем возникла необходимость, не будет ли это VIII Вселенский Собор, который пересмотрит решения древних Вселенских Соборов? Не будут ли на этом Соборе приняты какие-то нововведения, которые ослабят стояние нашей Святой Православной Церкви в истине? Такие голоса раздаются, и именно для того, чтобы повестка дня и тематика Собора были совершенно открыты, доступны для наших верующих, мы с самого начала настаивали, чтобы весь процесс подготовки был прозрачным – как сейчас говорят, транспарентным. Мы настаивали на том, чтобы наш церковный народ во всех Поместных Церквах знал, какие решения готовятся, какие документы будут приняты», – сказал митрополит Иларион.

Председатель ОВЦС напомнил, что Московский Патриархат с самого начала настаивал, что все решения на Соборе должны приниматься консенсусом Поместных Церквей. «Под консенсусом мы понимаем согласие Поместных Православных Церквей с тем или иным решением – согласие, которое выражается каждой делегацией, – уточнил митрополит Иларион. – Мы приняли такой регламент Собора, согласно которому каждая Поместная Православная Церковь будет иметь один голос. Консенсус означает единомыслие всех Поместных Православных Церквей. Он не означает, что внутри одной церковной делегации не может быть разногласий, но такой вопрос будет решаться внутри этой делегации, он не должен становиться проблемой для Собора. Если архиерей не согласен с тем или иным документом или утверждением документа, он может об этом заявить внутри своей делегации, но делегация принимает решение поддержать или не поддержать тот или иной пункт документа. Консенсус между делегациями составляет основу, на которой будет работать Всеправославный Собор. Мы с самого начала настаивали на том, что этот консенсус должен быть обеспечен и на самом Соборе, и на всех этапах подготовки к нему».

По этой причине повестка дня Всеправославного Собора в том виде, как она сегодня выглядит, не представляется внушительной и впечатляющей, продолжил свою мысль владыка Иларион: «По всей видимости, мы не примем какие-то эпохальные решения, которые прогремят на весь мир, но зато будем принимать решения, которые должны соответствовать многовековому учению нашей Святой Православной Церкви, отражать чаяния церковного народа. Решения, которые не должны быть никем оспорены».

Помимо Регламента Собора, к обсуждению на Всеправославном Соборе готовы шесть документов: «Таинство брака и препятствия к нему», «Важность поста и его соблюдение сегодня», «Отношения Православной Церкви с остальным христианским миром», «Автономия и порядок ее провозглашения», «Миссия Православной Церкви в современном мире» и «Православная диаспора». Последний из них был принят еще в 2009 году на IV Всеправославном предсоборном совещании. Принятие документа, который касается автономии и способа ее провозглашения, а также документа «Важность поста и его соблюдение сегодня» состоялось в ходе V предсоборного совещания в 2015 году. А представляющий собой соборный ответ Православных Церквей на очень многие вызовы современности и посвященный главным образом социальной тематике документ «Миссия Православной Церкви в современном мире» был принят на синаксисе Предстоятелей и представителей Поместных Православных Церквей, который прошел в январе нынешнего года в Женеве.

По словам председателя ОВЦС, существуют определенные сложности с двумя документами. Один из них – «Таинство брака и препятствия к нему» – был обсужден на синаксисе в январе нынешнего года. Этот документ имеет признание значительной части Церквей, однако его не подписали представители Антиохийского и Грузинского Патриархатов. «Насколько мы знаем, претензии Грузинской Православной Церкви к документу носят принципиальный характер: острую критику в этой Церкви вызывает упоминание о возможности смешанных браков (с инославными христианами ­ – прим.) и благословения таких браков по икономии». Документ «Отношения Православной Церкви с остальным христианским миром» был подписан всеми Православными Церквами на предсоборном совещании 2015 года. Тем не менее, уже после этого совещания и после синаксиса Священный Синод Грузинской Православной Церкви на заседании 12 февраля 2016 года отклонил данный документ, поскольку к нему имеются принципиальные поправки и замечания. Кроме того, Регламент Собора не подписан делегацией Антиохийской Православной Церкви.

В связи с этим митрополит Иларион задал митрополиту Галльскому Эммануилу вопрос, как Константинопольский Патриархат будет действовать в отношении документов, которые либо подписаны не всеми, либо оспариваются той или иной Православной Церковью.

«Мы должны обратить внимание на причины, по которым документы не были подписаны Антиохийской Православной Церковью и по которым они оспариваются Грузинской Православной Церковью. Это разные причины, – отметил представитель Константинопольского Патриархата. – Мы не принимаем единоличные решения, не можем предвидеть, что произойдет на Соборе, но это процесс, и мы должны продолжать молиться и предпринимать усилия для того, чтобы найти решение проблемы, существующей во взаимоотношениях между Антиохийской и Иерусалимской Православными Церквами, и для того, чтобы они приняли эти документы. Что касается Грузинской Церкви, мы должны дождаться их комментариев, чтобы понять, почему они отвергли этот документ».

С последним тезисом митрополита Эммануила согласился председатель ОВЦС, в свою очередь выразивший пожелание, чтобы возникшие на этапе подготовки Собора разногласия были решены до Собора. «Мы со своей стороны должны сделать все, чтобы обеспечить успех Всеправославного Собора и единомыслие на нем», – констатировал митрополит Иларион.

Вопросы, связанные с тематикой, регламентом и протокольной частью предстоящего Собора, докладчику задали митрополит Истринский Арсений, епископ Солнечногорский Сергий, епископ Воскресенский Савва.

Протоиерей Николай Балашов выразил благодарность высокому гостю за дружеский визит. «Нам очень важен процесс подготовки к Собору в эти немногие оставшиеся месяцы, ­­– сказал заместитель председателя Отдела внешних церковных связей Московского Патриархата. – Убежден, что они должны быть максимально насыщены событиями, подобными сегодняшнему семинару. Нам нужно всеми способами увеличивать коммуникацию между Поместными Православными Церквами, общаться в самых разных формах, в том числе и таких, как сегодняшняя встреча, чтобы чувствовать атмосферу, чувствовать настроение, внимательно прислушиваться к разным голосам и проявлять предельное внимание к тем различиям, которые между нами существуют».

64.Posté par justine le 28/03/2016 10:57
Le 23 mars 2016 s'est déroulé au Pirée une Journée théologique consacrée au Concile Panorthodoxe prévue pour le mois de juin prochain. Les principaux orateurs étaient, outre le métropolite Séraphin du Pirée en tant que hôte de cette conférence, les métropolites Hiérotheos de Naupacte, Séraphin de Cythère et Paul de Glyfada, les protopresbytres Théodore Zisis et Georges Metallinos, les deux professeurs émérites des Facultés de Théologie des Universités de Thessalonique et Athènes respectivement, le professeur Dimitrios Tselengidis, Ordinaire de Dogmatique de la Faculté de Théologie de l'Université de Thessalonique, les protopresbytres et théologiens Anastasios Gotsopoulos et Peter Heers, ainsi que le prohigoumène du Saint Monastère du Grand Météore Athanasios.

Vu le grand nombre de problèmes et d'interrogations apparus au cours des presque cent ans de préparation de ce Concile, ils ont examiné les données de ce dernier sous ses divers aspects dogmatiques et hiérocanoniques, notamment sur la base du règlement et les projets de textes récemment approuvés à Chambésy par la Synaxe des primats des Eglises Orthodoxes Autocéphales.
En conclusion de tous ces examens, les participants à cette Journée ont exprimé leur vue que du fait des nombreuses déviations de la Tradition synodale, de l'Ecclésiologie (et par conséquent aussi de la Sotériologie) et des Saints Canons de l'Eglise, ce concile ne sera ni grand ni saint. Il ne fait en effet aucun doute, disent-ils, que ce concile vise à légitimer les hérésies et conférer aux hétérodoxes une existence ecclésiale, ce qui signifie altérer les limites de l'Eglise et l'identité de l'Eglise qui jusqu'ici a été la sienne. Or, aucun concile ne peut procéder à de telles renversements. Aussi, les participants se disent convaincus que jamais le peuple fidèle de l'Eglise n’acceptera de telles décisions. Pour cela ils expriment le souhait qu'il n'ait pas lieu. Si malgré tout il devait avoir lieu et procéder de la manière projetée, il est certain qu'il sera inscrit dans les annales de l'Eglise comme pseudo-concile.

L'enregistrement vidéo de l'ensemble de la Journée Théologique (6 vidéos) est accessible à l'adresse suivante: http://aktines.blogspot.gr/2016/03/blog-post_924.html#more
Sur la même page on trouvera également les liens vers les textes (en grec) des principales interventions.

D'autre part, on apprend que le financement du futur Concile se heurte à de sérieuses difficultés. Le montant exorbitant de 70 millions euros, fixé par le Patriarcat de Constantinople, ne semble pas facilement réunissable, malgré les lettres de sollicitations de fonds envoyées par le Phanar à divers archevêchés, patriarcats, métropoles et donateurs privés. Meme l'Archevêche grec d'Amérique, une des sources majeures de financement du Phanar, aurait declaré pouvoir contribuer "seulement" 3 millions! Et bien des gens se demandent si ce concile controversé vaut une telle dépense, et ceci au moment où les fonds disponibles sont nécessaires pour des taches autrement plus urgentes en cette période de crise générale et de détresse humaine.

A ce qu'il paraît, ce seraient finalement environ 1800 personnes qui devraient être transportées à, puis ramenées de Crète, nourries et logées dans des hôtels de 4 ou 5 étoiles et entretenues de diverses facons. Comparé au modeste nombre d'un peu plus de 400 évêques, ce chiffre semble aussi exagéré que celui du budget, car vraiement: est-ce la un concile d'évêques se ressemblant pour un travail sérieux ou une occasion de faire de belles vacances en Crète aux frais de la princesse? Pour cela, il semble que le Patriarcat de Moscou aurait décidé de ne rien contribuer, mais d'assumer par contre lui-même tous les frais entrainés par sa participation.
Vu le peu de résultats positifs attendus de ce concile, s'étonne-t-on s'il y a des gens qui disent: "Tout cela pour une photo finale?" Voir http://www.romfea.gr/epikairotita-xronika/7250-doste-kai-soste-gia-tin-panorthodoji


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