Belgrade, la Nécropole Russe a été restaurée

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Belgrade, la Nécropole Russe a été restaurée

A l’occasion du premier centenaire du début de la Grande guerre de 1914-1918 le monument de la "Nécropole Russe" a été solennellement inauguré au cimetière de Belgrade.

Le monument est consacré à la mémoire de l’Armée impériale russe. Assistaient à son inauguration un détachement des Forces armées serbes ainsi que des personnalités représentant la Fédération de Russie et la Serbie. Sa Sainteté Irénée, patriarche de Serbie, a participé à la cérémonie.

Le patriarche a rappelé dans son allocution que « la Russie était venue en aide à la Serbie en 1914 lorsque les Austro-hongrois ont envahi son territoire à la suite d’un ultimatum humiliant.

Nous, les Serbes, savons que la Russie nous est toujours venue à notre secours lorsque nous étions en difficulté. Nous allons toujours vénérer la mémoire des soldats qui ont, il y a cent ans, combattu pour notre cause ».

Ont également pris la parole plusieurs représentants du Ministère des affaires étrangères et de la Douma de la Fédération de Russie. Le président Stanislav Nikolic a chaleureusement reçu la délégation russe peu avant le début de la cérémonie.

Les autorités serbes avaient dans les années vingt du dernier siècle fait don aux émigrés russes d’un terrain au cimetière de Belgrade. Une nécropole russe y a été aménagée. La Serbie a reçu près de cinquante mille émigrés russes ayant fui le pays à la suite de la révolution de 1917. L’apport de la diaspora russe au développement culturel et économique de la Serbie a été très important. VIDEO TV

En 2010 la société Gazprom a attribué une somme importante à la restauration du quartier russe du cimetière. Les tombes russes avaient été laissées à l’abandon sous le régime communiste de Tito, il avait été même question de les détruire. Grâce aux efforts conjoints du metochion du patriarcat de Moscou ainsi du Fonds russo-serbe « Nécropole Russe » le cimetière ainsi que la chapelle de la Vierge d’Ivérie construite par l’émigration russe il y a 70 ans ont pu être remis à neuf.

Plus de mille de nos compatriotes ont trouvé leur dernière demeure dans ce cimetière. Ils avaient trouvé asile en Serbie qui leur était devenue une seconde patrie. Source Lenta ru Traduction "PO"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 4 Août 2014 à 09:34 | 8 commentaires | Permalien

Commentaires

1.Posté par Clovis le 03/08/2014 15:10

Il ne faudrait pas oublier que le nationalisme serbe à l'époque à été le casus belli de cette horrible guerre avec l'assassinat de l'archiduc, héritier de l'empire ce qui n'est pas rien, aurait-il fallu que les Habsbourg les remercient ? D'autant que l'archiduc était plutôt bienveillant à l'égard des minorités de l'Empire. Il ne faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui lui appartient, et ne pas toujours mélanger foi et politique, surtout dans le contexte terroriste.
Mis à part cela, les Serbes font preuve d'une fidélité et d'un respect qui les honore dans le cas présent.

2.Posté par Daniel le 03/08/2014 19:53

Réduire le première guerre mondiale à l'assassinat, assez rocambolesque du reste, de l'archiduc est caricatural. Les causes étaient multiples et de toute façon elle devait éclater du fait de la rivalité germano-britannique surtout car l'Allemagne supplantait le Royaume-Uni; les problèmes des nationalités existaient depuis longtemps et n'avaient provoqué que des guerres localisées. Vous noterez qu'à l'époque, nationalisme n'étant pas un gros mot, tout le monde était nationaliste, autrichiens compris etc. Suite à l'assassinat, l'Autriche-Hongrie a adressé un ultImatum à la Serbie dont certains points furent acceptés d'autres non... Dans les faits, Autriche-Hongrie et Allemagne ont rompu les négociations... que la Russie proposait.

3.Posté par Clovis le 03/08/2014 22:54

oui... merci Daniel...
Je n'ai pas réduit la 1ère GM à l'attentat de Sarajevo, puisque, vous l'aurez notez, j'ai parlé de casus belli, ce qui est historiquement vrai et fondamentalement différent.
Nationalisme n'était certes pas un gros mot à l'époque mais lorsqu'il copule avec le terrorisme, c'est autre chose. En outre la Russie a quand même joué avec le feu, en se mobilisant, "Nicky" eut beau écrire à "Willy" que la mobilisation était juste formelle, et qu'il croyait en son cousin pour éviter l'escalade, on connait la suite. (je crois qu'elle est reproduite par Carrère d'Encausse dans la bio de Nicolas II)

Vous oubliez le divorce historique avec l'Allemagne, et le retournement d'alliance avec la France et la perfide albion, les ennemis d'hier. Certes l'Europe était une poudrière, velléités nationalistes, d'un côté, revanchardes et hégémonique de l'autre, le cocktail était assez "molotovien".

Cependant, malgré toutes les supputations, les théories et autres que l'on veut pour expliquer la guerre, il reste cet acte terroriste regrettable et condamnable qui a mis le feu aux poudre, causant la ruine de l'Europe et de ses monarchies, faisant fi le Sainte Alliance etc.

4.Posté par Tchetnik le 04/08/2014 11:09

La Sainte Alliance était déjà morte en Crimée en 1853, quand François Joseph se mit du côté des hommes d'argent "britanniques" plutôt que de soutenir la Russie.

Les liens du gouvernement Serbe avec la Main Noire sont ensuite plus que fragmentaires et éventuels. Le nationalisme dont il a été hélas question ici est plus le nationalisme "yougoslave" création FM artificielle soutenue entre autres par Ante Trumbic et Nikolas Pasic (un d ces nationalismes qui, comme le "tchecoslovaque" ou l'"ukrainien" ont été de purs produits FM pour démolir les empires) que le nationalisme serbe à proprement parler.

5.Posté par Clovis le 04/08/2014 14:16

Certes Tchetnik, je me suis mal exprimé, mais la Guerre de Crimée, s'i elle avait mis fin de facto à la Sainte Alliance, cette guerre somme toute éloignée n'avait pas fait chuter les régimes chrétiens d'Occident, les manigance anglaises étaient claires à ce sujet, je ne comprends toujours pas comment la France a-t-elle pu les suivre. Avec des alliés comme les britanniques l'ont a guère besoin d'ennemis, cf Port Arthur.
Je ne comprend à vrai toujours pas comment la Russie orthodoxe a-t-elle pu s'allier avec la France anticléricale et l'Angleterre mère de toutes les hérésies...

Je suis en revanche d'accord avec ce que vous dites sur le nationalisme FM combattant pour des entités et des pays (qui n'ont jamais été des nations) qui seront crées de nihilo dans le seul but avoué d'accélérer la fin "programmée" des empires. Les royalistes serbes, seuls véritables "nationalistes", étaient plutôt éloignés de ces conspirations terroristes.

6.Posté par Tchetnik le 04/08/2014 17:06

Cette paradoxale et déroutante Grande Bretagne est à la fois merveilleuse et haissable. Soumise aux banksters depuis Cromwell et mère d'un des plus beaux patrimoines culturels et historiques Européens.

DIsraeli et Rotschild d'un côté, Chesterton, Elgar et Robert Hugh Benson de l'autre.

Mais l'Angleterre qui avait encore quelque chose à dire au monde a eu son chant du cygne à Omdurman.

Les Karadjeordjevitch ont eu la faiblesse d'accepter plus ou moins consciemment ce nationalisme "yougoslave" factice, hélas.

7.Posté par Tchetnik le 04/08/2014 17:09

La France a moins suivi les Britanniques (le peuple réel) que les lobbies financiers qui avaient déjà noyauté et parasité la Grande Bretagne. Napoléon III tenait beaucoup à leur complaire. Résultat, 3 à 4 fois plus de pertes françaises que britanniques dans cette guerre où nous n,avions rien à faire.

Mais Napoléon III était assez coutumier du fait. Il a fait, en politique internationale, exactement tous les choix qu'il ne fallait pas faire (Mexique...)

8.Posté par Clovis le 05/08/2014 10:02

Vous avez raison, ces financiers, à la mode anglo-saxonne se sont bien installé avec le règne de Louis-Philippe l'usurpateur dont le triste règne a constitué une régression sociale épouvantable, faisant les femmes et les enfants des victimes, tandis qu'il avaient été toujours plus ou moins épargnés dans les société traditionnelles.
Pour les Buonaparte, Dieu nous en garde, j'avoue avoir quelque (beaucoup) mal à admirer ces va-t-en guerre, seule dynastie de génies militaires à avoir réussi le coup de génie de perdre deux fois l'honneur et Paris ! DU jamais vu depuis la guerre de 100 ans.
Comme son grand oncle qui ne l'était finalement pas, de l'audace certes, mais des lubies qui mènent à l'exil en passant par la case déshonneur...

Mais les Français s'ils ont vu en cette guerre une vengeance de la campagne de Russie (cf le Pamphlet de Gustave Doré durant la guerre de Crimée), ont éprouvé de l'admiration pour la vaillance défensive russe, qui s'exprimera d'une manière très passionnée dans l'Echo de Paris, durant le siège de Port-Arthur, c'est fort intéressant à lire. Il y eut même une souscription pour les Généraux Kondratenko et Stoessel et pour les victimes de la guerre. Gloria Victis.

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