la CECEF n'a pas de site internet en propre, en regardant sur Wikipedia, on ne trouve qu'une page du portail de la FPF (fédération protestante de France) consacrée à cet organisme.... sans commentaire

Merci pour ces informations, je suis parfaitement conscient des limites de Wikipedia, mais il est de fait qu'il n'y a pas de site officiel du CECEF.
Des actions communes sur le plan sociétal, oui bien sûr. Il est nécessaire que les décideurs entendent la voie des chrétiens et des religions en général, y compris dans un pays laïc. Nous avons des valeurs à apporter à toue la société.
Sur le lien que vous indiquez, on peut lire: "l y a bien une Eglise unique et pourtant nous connaissons ses divisions internes. Plusieurs déchirures se sont produites, au long des siècles, entre les baptisés qui constituent pourtant cette Eglise en raison de leur baptême. Eglise unique mais qui n'est plus unie... Paradoxe actuel du christianisme se réclamant de la même source. Malgré leurs séparations, les chrétiens peuvent encore donner un témoignage commun face aux grands défis du temps présents. "
Oui, mais en tant qu'orthodoxes, il est de notre devoir, de notre foi, d'expliquer avec patience que l'Église unie existe, qu'elle est l'Église orthodoxe, et que nous invitons nos frères à nous rejoindre.

Merci à "Chrétien perdu" (pourquoi ne pas prendre un prénom comme pseudo?) pour cette question pertinente. Connaissant l'islam, je puis vous assurer qu'il y a des rivalités nationales entre mosquées, les unes contrôlées par les Turcs, les autres par les Subsahariens, les autres par les Arabes etc.

Pour en revenir à l'orthodoxie, les églises ne sont pas nationales mais territoriales. Une église est l'église d'un territoire donné qui se confondre ou pas avec un Etat donné. L'Eglise de Géorgie est l'Eglise non des Géorgiens, mais de tout orthodoxe se trouvant sur le territoire de cette église inddifféremment de sa nationalité. L'église n'est pas russe, mais de Russie, pas serbe mais de Serbie etc.

Quand un Français ou un Ivoirien se convertit, il va dans une communauté orthodoxe avant tout. On se convertit à l'orthodoxie tout court, pas à l'orthodoxie tchèque, à l'orthodoxie arabe ou j'en passe. La foi est la même, ce qui peut changer ce sont des pratiques liturgiques quelque peu différentes, l'usage de langues différentes, sachant que le rite demeure le même. Certaines paroisses sont en effet composées majoritairement de personnes ayant des origines arabes, russes etc. Mais certaines sont aussi composés de personnes très assimilées à la société française quoiqu'ayant des origines étrangères...

Comment cela se passe-t-il? Ca dépend... Tant qu'on met le Christ avant les questions d'origine ethnique, je pense que cela se passe bien. Mais si la paroisse se définit avant tout comme "un club ethnique", cela ne risque pas de se passer très bien. Mais vous noterez que ces problèmes ne se posent pas en Afrique où la mission orthodoxe est dynamique et florissante...

"on se convertit à l'orthodoxie" ... Ben moi , je croyais qu'on se convertissait au christianisme . Càd croire que le "Christos est le Kurios" , càd croire , en somme en la divino-humanité du Christ . Tout le reste en découle . Mais les hommes étant les hommes , les hiérarques et leur orgueil ce que nous savons , on a passé des siècles à se déchirer . Et ça continue . Et chacun veut ramener les autres à soi . Ben voyons .
Voilà le fruit de nos orgueils , càd de notre opposition à l'amour . Visiblement , les eucharisites auxquelles tout le ponde se rend , sans s'être repenti le moins du monde ni avoir pardonné à ses frères , ne servent à rien , sinon , ça se verrait , et ça se saurait . Les déchirures viennent de ce que des dérives sont devenues insupportables à ceux qui se sont séparés . Lesquels embrassent d'autres erreurs dont ils ne veulent pas démordre .

Tout cela est très triste .Et pendant ce temps l'islam avance .La faute à qui ?

Il me semble que l'explication de Daniel n'est pas complète: contrairement à un Protestant ou un Catholique, l'Orthodoxe n'appartient pas directement "à l'Orthodoxie", mais à l'une des 15 Eglises orthodoxes territoriales et c'est par l'intermédiaire des primats, qui sont en communion directe par la commémoration réciproque, que se réalise l'Unité de l'Orthodoxie. Cette doctrine est symbolisée par la chrismation, puisque le chrême est consacré par le primat, et la commémoration liturgique des primats qui caractérise bien l'appartenance à une Eglise territoriale, comme le rappelait récemment le patriarche Cyrille de Moscou. En effet, les Eglises orthodoxes ne sont pas de simples divisions administratives, comme dans l'Eglise catholique, mais représentent une part essentiel du mystère de l'Eglise: "l'Église orthodoxe est une icône de la Trinité, (...) reproduisant sur terre le mystère de l'unité dans la diversité (...) De même que chaque personne de la Trinité est autonome, de même l'Église est faite de beaucoup d'Églises autocéphales indépendantes; et de même que dans la Trinité les trois personnes sont égales, dans l'Église aucun évêque ne prétend à un pouvoir absolu sur les autres." (1). Ainsi, icônes de chacune des Personnes de la Trinité, les Églises autocéphales ont un charisme propre qui participe au charisme trinitaire de l'Église et présentent ensemble le Corps du Christ dans sa plénitude. Il est donc normal que cette "diversité dans l'unité" (ibidem) et ce charisme de chacune des Eglises orthodoxes, soient aussi présents dans la diaspora où chaque Orthodoxe est entré dans une Eglise spécifique par son baptême et sa chrismation.

Le chemin vers la fondation d'une Eglise territoriale demande plusieurs siècles et un processus spécifique a été mis au point par la Commission préconciliaire en 2009 (2). La création des "Assemblées épiscopales", comme l'AEOF en France, peut être un premier pas dans cette direction mais "les conférences des évêques ne s’ingèrent pas dans le domaine de compétence diocésaine de chacun des évêques qui continuent à relever de l’Eglise locale qui les a nommés." (3) et l'Assemblée peu collaborer avec chaque Église sur les questions linguistiques, pastorales et d'éducation "afin que la diversité des traditions nationales puisse assurer l'unité de l'Orthodoxie dans la communion de la foi et l'amour." (4)

Sources
(1) In Mgr Kallistos Ware, "L'orthodoxie. L'Eglise des sept Conciles", Cerf Paris 2002, p.311
(2) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Chambesy-COMMISSION-INTERORTHODOXE_a594.html
(3) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Mgr-Hilarion-Chambesy-et-les-problemes-de-la-diaspora_a338.html?com
(4) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Les-decisions-de-Chambesy-IV_a423.html

Je complète le propos de Vladimir (message 9). Le chrême est en effet consacré par les primats d'églises autocéphales mais c'est usage tardif. Anciennement, chaque évêque consacrait son propre chrême et c'était d'ailleurs un des signes de l'épiscopat (c'est quelque part dans Saint Cyprien de Carthage).

L'orthodoxe appartient en effet à un diocèse en fonction du lieu où il se trouve, diocèse présidé par un évêque en communion avec d'autres évêques au sein d'un synode. En pratique, si vous vous trouvez à Bethléhem même en voyage, votre évêque devient l'évêque orthodoxe du lieu (s'il y en a un); même si vous venez de Roumanie...

Le rôle du primat dans la communion me semble à relativiser un peu. Comme vous le savez, Bucarest et Jérusalem sont en froid et d'une certaine façon, le Patriarche de Bucarest n'est plus commémoré à Jérusalem, mais les fidèles roumains peuvent toujours communier à Jérusalem. Et vice-versa...