FEDELE MENDICINO

Genève -Le propriétaire du lieu de prière tire la sonnette d’alarme: au moins trois millions de francs de travaux sont nécessaires. - Toitures, peintures intérieures, tuyauterie sont à refaire. L’Etat et la Ville se disent prêts à participer aux frais.

Elles ont beau toujours briller au soleil, les coupoles d’or de l’église russe ont perdu de leur éclat. La toiture fait grise mine et les murs de pierre s’effritent et se fendillent avec le temps et les intempéries. Quant aux décorations intérieures, dorures et icônes, elles sont également menacées par l’humidité ambiante.
«En comptant la peinture, la tuyauterie, le chauffage et les installations électriques, on arrive à des besoins de rénovation dépassant les trois millions de francs», estime Me Serguei Lakoutine, avocat de l’association Les amis de l’église orthodoxe russe. Il faut dire que les derniers grands travaux de rafraîchissement du lieu remontent à 1966.

340 000 francs pour les coupoles en or


Propriétaire du bâtiment classé, la Société de l’église russe tire la sonnette d’alarme et appelle à la générosité de tous depuis le début de l’année: fidèles, autorités consulaires et locales. «Tout doit être terminé pour 2016, date des 150 ans de ce monument historique», explique François Moser, membre de la Société de l’église russe. La récolte a d’ores et déjà été lancée dans la communauté russe de Genève via notamment le site Internet Nashia Gazeta.ch.

«Nous comptons notamment sur les quelque 5000 Russes installés dans le canton», souligne François Moser. Un budget provisoire a déjà été établi: on apprend ainsi que pour la rénovation des coupoles recouvertes de feuilles d’or, il faudrait débourser environ 340 000 francs.

20% couverts par le canton

Contactés hier, le canton et la Ville de Genève sont prêts à mettre la main au porte-monnaie avant même d’avoir pris connaissance des devis. Et pour cause, le bâtiment, appelé la cathédrale de l’exaltation de la sainte croix, est classé depuis 1979 en raison de sa valeur historique. La loi prévoit jusqu’à 20% de couverture des travaux par le canton, confirme Sabine Nemec Piguet, directrice générale de l’Office du patrimoine et des sites: «En principe, ce taux est le même pour la Confédération, précise la conservatrice cantonale des bâtiments. Mais attention, nous prenons en charge la restauration et non pas l’achat d’un nouvel équipement.» Par exemple, si l’orgue n’a pas d’intérêt historique et qu’il est remplacé, l’Etat ne participera pas à son financement. Ainsi le futur lift pour faciliter l’accès aux personnes âgées et aux handicapés ne devrait pas être payé par les autorités.

Responsable du Département des constructions de la Ville de Genève, le conseiller administratif Rémy Pagani se montre aussi favorable à participer aux frais de rénovation: «Je n’ai pas encore pris connaissance du projet, mais nous contribuerons avec bienveillance au financement, probablement à la même hauteur que le canton. Nous l’avons fait pour le Palais de l’Athénée, nous le ferons pour tout autre bâtiment classé.»

Source Tribune de Genève

Rédigé par l'équipe de rédaction le 19 Janvier 2010 à 19:33 | 0 commentaire | Permalien



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