Traduction et commentaire pour "PO" Tamara Schakhovskoy

J'ai traduit cet article le plus fidèlement possible, ce qui ne signifie pas que je le trouve réellement objectif. Il me semble largement en faveur des thèses de l'Archevêché et de l'Acor du p Jean Gueit, auxquelles il accorde une place écrasante dans ses citations.
Je ne sais pas si c'est dû à la date déjà un peu ancienne de l'article, mais je relève notamment qu'il souligne par exemple l'obligation de licencier du personnel affirmée par le p. Gueit, alors que les représentants russes ont clairement affirmé leur disponibilité à "réengager" ce personnel en cas de besoin. Pas la moindre allusion non plus au piteux état de la cathédrale, ni aux choquantes menaces réitérées de l'Acor de la vider de son contenu en cas de victoire de la Fédération de Russie au tribunal.
Enfin, comme Marie Genko, je réagis vigoureusement en voyant présenter comme une multitude les descendants des Russes blancs prétendument rangés comme un seul homme derrière l'Acor, ce qui est, à coup sûr, doublement faux. Hélas, les descendants de Russes blancs sont bien peu nombreux, à Nice comme ailleurs, mais heureusement, nous sommes beaucoup à souhaiter ardemment le retour de l'Archevêché des Eglises orthodoxes RUSSES en Europe occidentale dans son Eglise mère.
Curieux quand même qu'un journaliste de "l'Osservatore Romano" semble ignorer complètement les prises de position favorables à la Russie du prince Nicolas de Russie, pourtant résidant à Rome. Peut-être quelqu'un aura-t-il l'idée de l'en informer un jour.



Les vicissitudes de la cathédrale
Par Giovanni Zavatta

NICE, Dialogue et flexibilité : voilà ce qu’il faudrait pour résoudre la question embrouillée de la remise des clefs de la cathédrale Saint-Nicolas, à Nice, au diocèse de Chersonèse qui regroupe les paroisses du Patriarcat de Moscou en France, Espagne, Suisse et Portugal. C’est ce que souhaite le métropolite de Volokolamsk, Hilarion (Alfeyev), président du Département pour les relations extérieures de l’Eglise orthodoxe russe, qui, dans une déclaration récente, a exprimé son espoir d’une solution rapide à cette affaire, par négociation entre les parties.
« Le plus important, a dit le métropolite Hilarion, c’est de réussir à faire fonctionner la cathédrale en conformité avec les traditions orthodoxes. Par exemple, on ne devrait pas avoir à payer pour entrer dans l’église ». Comme on le sait, le 19 mai dernier, la Cour d’appel d’Aix-en-Provence a confirmé la décision du Tribunal de grande instance de Nice attribuant la propriété de la paroisse à l’Etat russe, après un long contentieux qui, en réalité, n’est pas encore terminé puisque l’Association cultuelle orthodoxe russe (Acor) de Nice – qui gère l’édifice depuis les années vingt du siècle dernier, a déposé un recours en cassation.


Entretemps, l’Etat russe a confié la cathédrale Saint-Nicolas au Patriarcat de Moscou et, par suite, au diocèse de Chersonèse. Les problèmes ont commencé le 18 août, lorsqu’à une rencontre avec le père Jean Gueit, recteur de la paroisse – jusqu’alors placée sous la juridiction de l’Archevêché des Eglises orthodoxes russes en Europe occidentale (exarchat du Patriarcat œcuménique) – le consul général russe à Marseille s’est présenté en compagnie d’un prêtre, le p. Nicolas Ozoline, et d’un diacre, Georges Cheschko, envoyés par le Patriarcat de Moscou pour recevoir les clefs et les documents de la cathédrale.
Des jours de grande tension ont suivi, troublant les fidèles. Le père Ozoline a demandé et obtenu de concélébrer dans Saint-Nicolas avec le père Gueit, tandis que courait le bruit d’un passage imminent (de la cathédrale, ndlt) dans la juridiction du Patriarcat de Moscou.

Une rencontre entre l’évêque de Chersonèse, Mgr Nestor, et l'archevêque Gabriel de Comane, exarque du Patriarcat œcuménique, s’est révélée vaine : en vertu de la sentence des juges, le premier a demandé que l’Archevêché des Eglises orthodoxes russes en Europe occidentale transfère l’administration de l’église à son diocèse et fasse immédiatement cesser toute activité lucrative et commerciale dans l’édifice ; le second s’est déclaré incompétent dans cette négociation, dans l’attente d’un éclaircissement de la part de l’Acor et, surtout, du Patriarcat de Constantinople. Enfin, le 7 septembre, un huissier de justice mandaté par l’avocat représentant la Fédération de Russie s’est présenté dans la cathédrale et a sommé les responsables de l’association cultuelle orthodoxe de libérer les lieux, remettre les clefs et la documentation de l’église aux envoyés du Patriarcat de Moscou et mettre un terme à la perception d’un droit de visite dans ce lieu de culte (l’un des plus beaux parmi ceux édifiés en Europe occidentale). Lundi dernier, l’administration paroissiale s’est donc vue obligée de fermer la cathédrale aux touristes et aux visiteurs, en la laissant ouverte uniquement pour les offices liturgiques.

C’est ce qu’annonce un écriteau placé à l’entrée du jardin qui entoure Saint-Nicolas. « La Russie nous impose de ne plus faire payer un ticket d’entrée de 3 euro aux visiteurs, explique le p. Gueit. C’est une tentative d’asphyxie financière. Mais nous sommes juridiquement obligés d’obéir. Sans cet argent, nous ne pouvons plus rémunérer le personnel qui s’occupe de la manutention et de l’accompagnement. Nous sommes donc obligés de fermer. Cependant la cathédrale restera ouverte au culte et les visiteurs peuvent continuer à fréquenter le jardin ». Le dernier coup de théâtre qui a fermé, jusqu’à nouvel ordre, l’un des plus célèbres monuments historiques de Nice et de la Côte d’Azur risque maintenant d’exacerber les esprits, dans la mesure où le clergé en poste, lié comme on l’a dit au Patriarcat de Constantinople, n’a aucune intention de s’en aller, s’estimant en droit de jouir au moins de la propriété spirituelle.

Une série d’interventions émanant des deux parties ont récemment tenté d’apporter des éclaircissements, mais on a le sentiment qu’il faudra encore du temps pour trouver un accord. Le ton utilisé par l’Archevêché des Eglises orthodoxes russes en Europe occidentale dans son dernier communiqué est significatif. Il y confirme sa volonté de protéger sa propre intégrité canonique et l’ordre ecclésial dans les territoires où il est implanté. « Reconnu propriétaire de la parcelle de terrain sur laquelle est bâtie la cathédrale, peut-on lire dans cette note, l’État russe ne possède que les murs de la cathédrale, et n’a aucune compétence canonique quant à l’ordre ecclésial qui doit y régner. Il serait inimaginable que le Patriarcat de Moscou, qui a connu tellement de martyrs et de confesseurs persécutés par l’État au cours du 20e siècle, oublie ses propres épreuves et fasse aujourd’hui le pari qu’il pourrait y avoir un gain pour l’Église du Christ à voir l’État russe meurtrir la paroisse Saint-Nicolas et l’expulser du lieu de culte dans lequel elle a prié, notamment pour l’Église souffrante de Russie, pendant près d’un siècle. Dans l’ordre ecclésial, conclut l’exarque du Patriarcat œcuménique, « les injonctions d’un pouvoir d’État ne prévalent pas sur les dispositions canoniques. En aucun cas la juridiction canonique de l’Archevêché sur la cathédrale Saint-Nicolas de Nice ou dans quelque autre paroisse de l’Archevêché ne pourrait être entamée par une décision de diplomates de la Fédération de Russie. »

Droit français, tradition et exercice du culte orthodoxe russe, conflit redouté entre l’Etat et l’Eglise : il y a de tout dans cette affaire qui dure depuis des années et qui en arrive aujourd’hui à la reddition des comptes. Une affaire qu’on ne peut cependant pleinement comprendre sans tenir compte de l’endroit où elle se déroule. Depuis la deuxième moitié du XIXe siècle, Nice abrite une forte colonie russe, attirée sur la Côte d’Azur par la douceur du climat et aujourd’hui parfaitement intégrée à la culture française. Elle est composée en grande partie de descendants de ceux qu’on appelle les Russes « blancs », d’origine aristocratique, ayant fui l’Union soviétique après la révolution de 1917. Ce sont aussi ces derniers qui refusent que la cathédrale - dont la construction fut commandée au début du XXe siècle par le dernier tsar Nicolas II – finisse entre les mains d’un Etat avec lequel ils ont depuis longtemps coupé tout lien.

Vendredi 16 septembre 2011

"L’OSSERVATORE ROMANO"
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Le vicende della cattedrale.
Giovanni Zavatta

NIZZA, Dialogo e flessibilita: e cio che servirebbe per risolvere l’intricata questione della consegna delle chiavi della cattedrale di San Nicola,a Nizza, alla diocesi di Chersoneso,che raggruppa le parrocchie del Patriarcato di Mosca in Francia,Spagna, Svizzera e Portogallo. Ad auspicarlo e il metropolita di Volokolamsk,Hilarion (Alfeyev), presidente del Dipartimento per le relazioni esterne della Chiesa ortodossa russa, che in una recente dichiarazione ha espresso speranza per una rapida soluzione della vicenda, attraverso il negoziato fra le parti.


≪La cosa piu importante — ha detto Hilarion — e riuscire a far funzionare la cattedrale in conformita con le tradizioni ortodosse. Per esempio, le persone non dovrebbero pagare per entrare nella chiesa≫. Com’e noto, il 19 maggio scorso la Corte d’appello d’A i x - e n - P ro v e n - ce ha confermato la decisione del Tribunale di grande istanza di Nizza di attribuire la proprieta della parrocchia allo Stato russo, al termine di un lungo contenzioso, che in realta non e ancora finito poiche l’Associazione cultuale ortodossa russa (Acor) di Nizza —la quale gestisce l’edificio dagli anni Venti del secolo scorso — ha fatto ricorso in Cassazione.

. Nel frattempo lo Stato russo ha affidato la chiesa di San Nicola al Patriarcato di Mosca e, per competenza, alla diocesi di Chersoneso. I problemi sono cominciati il 18 agosto quando, a un colloquio con padre Jean Gueit, rettore della parrocchia — che finora e stata sotto la giurisdizione dell’A rc i v e s c o - vado delle Chiese ortodosse russe in Europa occidentale (esarcato del Patriarcato ecumenico) — il console generale russo a Marsiglia si e presentato accompagnato da un prete, Nicolas Ozoline, e da un diacono, Georges Cheschko, inviati dal Patriarcato di Mosca per acquisire le chiavi e la documentazione della cattedrale.

Sono seguiti giorni di grande tensione, tra lo sconcerto dei fedeli. Padre Ozoline ha chiesto e ottenuto di celebrare in San Nicola assieme a padre Gueit, mentre si susseguivano voci di un imminente passaggio della giurisdizione al Patriarcato di Mosca. Inutile si e rivelato un incontro fra il vescovo di Chersoneso, Nestor, e l’ A rc i v e s c o v o di Comana, Gabriel, esarca del Patriarcato ecumenico: il primo, in virtu della sentenza dei giudici, ha chiesto che l’Arcivescovado delle Chiese ortodosse russe in Europa occidentale trasferisse alla sua diocesi l’amministrazione della chiesa e che facesse cessare immediatamente
qualsiasi attivita lucrativa e commerciale nell’edificio; il secondo ha dichiarato la sua incompetenza nella soluzione della trattativa, restando in attesa di un chiarimento da parte dell’Acor e, soprattutto, del Patriarcato di Costantinopoli. Il 7 settembre, infine, un ufficiale giudiziario,incaricato dall’avvocato che rappresenta la Federazione russa, si e presentato in cattedrale intimando ai responsabili dell’Associazione cultuale ortodossa di liberare i luoghi,di consegnare le chiavi e la documentazione della chiesa ai delegati del Patriarcato di Mosca e di porre fine all’esazione di un diritto di entrata sulle visite nel luogo di culto (uno dei piu belli fra quelli costruiti in Europa occidentale). L’amministrazione parrocchiale, lunedi scorso,si e vista quindi costretta a chiu chiudere la cattedrale a turisti e visitatori,lasciandola aperta solo per i servizi liturgici.
Lo annuncia un cartello,affisso all’ingresso dei giardini che circondano San Nicola.≪La Russia — spiega padre Gueit — ci impone di non far pagare piu i 3 euro per l’entrata ai visitatori. E un tentativo di asfissia finanziaria.
Ma noi siamo giuridicamente costretti a obbedire. Senza questi soldi,non possiamo piu remunerare il personale che si occupa della manutenzione e dell’accompagnamento.
Siamo dunque obbligati a chiudere.La cattedrale resta tuttavia aperta al culto e le persone possono continuare a frequentare il parco≫. L’ultimo coup de théâtre che ha chiuso, fino a nuovo ordine, uno dei monumenti storici piu celebri di Nizza e della Costa Azzurra rischia adesso di esacerbare gli animi, visto che il clero sul posto, legato come detto al Patriarcato di Costantinopoli, non intende di certo andarsene, ritenendosi in diritto di godere almeno della proprieta pirituale≫.

Recentemente, una serie di interventi,da entrambe le parti, hanno cercato di portare un chiarimento, ma la sensazione e che ci vorra ancora del tempo per trovare un accordo.Significativo il tono usato dall’Arcivescovado delle Chiese ortodosse russe in Europa occidentale nel suo ultimo comunicato, nel quale ribadisce la volonta di proteggere la propria integrita canonica e l’ordine ecclesiale nei territori dove e stabilita. ≪Riconosciuto proprietario della porzione di terreno sulla quale sorge la cattedrale — si legge nella nota — lo Stato russo non possiede che i muri della chiesa e non ha alcuna competenza canonica riguardo all’ordine ecclesiale che deve regnarvi Sarebbe inimmaginabile che il Patriarcato di Mosca, che tanto ha conosciuto martiri e confessori perseguitati dallo Stato nel corso del ventesimo secolo, dimenticasse le proprie prove e accettasse oggi la scommessa che potrebbe esserci un guadagno per la Chiesa di Cristo nel vedere lo Stato russo straziare la parrocchia di San Nicola ed espellerla dal luogo di culto in cui essa ha pregato, soprattutto per la Chiesa sofferente di Russia, durante quasi un secolo≫. Nell’ordine ecclesiale — conclude l’esarcato del Patriarcato ecumenico — ≪le ingiunzioni di un potere statale non prevalgono sulle disposizioni canoniche. In alcun caso la giurisdizione canonica dell’Arcivescovado sulla cattedrale di San
Nicola di Nizza, o in qualunque altra parrocchia dell’A rc i v e s c o v a d o ,potrebbe essere intaccata da una decisione di diplomatici della Federazione russa≫.

Diritto francese, tradizione ed esercizio del culto ortodosso russo,paventato scontro tra Stato e Chiesa: c’e di tutto in questa vicenda,che va avanti da anni e che e giunta adesso alla resa dei conti. Una vicenda,tuttavia, che non puo essere compresa appieno se non si considera dove si sta svolgendo. Nizza ospita, dalla seconda meta del XIX
secolo, una folta comunita russa, attirata in Costa Azzurra dal clima ameno e oggi perfettamente integratasi con la cultura francese. Essa e composta, in gran parte, dai discendenti dei cosiddetti russi ≪bianchi≫,di ceppo aristocratico, fuggiti dall’Unione Sovietica dopo la rivoluzione del 1917. Sono anche questi ultimi a non accettare che la cattedrale la cui costruzione fu commissionata all’inizio del ‘900 dall’ultimo zar Nicola II — finisca nelle mani di uno Stato con il quale hanno reciso da tempo ogni legame.

venerdi 16 settembre 2011
"L’OSSERVATORE ROMANO"


Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 26 Septembre 2011 à 13:45 | 5 commentaires | Permalien



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