L'Orthodoxie est présente au cœur de chaque homme dès sa naissance comme un dynamisme
Vladimir GOLOVANOW

Ces derniers mois j'ai rencontré sur Internet et face à face plusieurs hiéromoines orthodoxes dont le trait commun est qu'ils sont tous Français d'origine, venus à l'Orthodoxie à l'âge adulte. J'ai demandé à chacun d'eux "comment êtes-vous devenu orthodoxe?" car le cheminement de ceux qui découvrent l'Orthodoxie de l'extérieur me semble très instructif, surtout pour nous qui sommes Orthodoxes par tradition familiale, sans nous poser de question. (1 )

Cher Vladimir,
Voici ce que je pourrais répondre à votre question.
"Devenir orthodoxe n'est pas l'aboutissement d'une évolution logique intellectuelle ou même spirituelle dont on pourrait aisément rendre compte. En fait, l'Orthodoxie (qui est l'appel divin à la sainteté dans l'amour et la vérité) est présente au cœur de chaque homme dès sa naissance comme un dynamisme. Pour les uns, elle émerge rapidement par le baptême orthodoxe (mais même ceux-là sont des convertis), pour d'autres qui sont venus au monde dans un milieu où l'Orthodoxie n'est pas familière, l'appel divin à faire corps avec l'Eglise une, sainte, catholique et apostolique peine à se faire entendre.


L'Orthodoxie est présente au cœur de chaque homme dès sa naissance comme un dynamisme
L'Esprit-Saint déploie ses stratégies dès la petite enfance au cours de l’éducation, par petites touches, tant à l'occasion du bien qu'à l'occasion du mal, sans ordre humainement perceptible, un peu ici, un peu là, selon ce que la personne est capable d'accepter ou de supporter.

Se forme ainsi à l'insu même de l’homme un être proprement orthodoxe dont la vie devient de plus en plus spécifiée, dont les choix tranchent de plus en plus avec les options que propose non seulement le monde dans lequel il vit, mais aussi le monde religieux qui est le sien. C'est le temps où il s'interroge (souvent de façon anxieuse) sur son apparente anormalité de pensée et d'action, sur son incapacité à s'assimiler pleinement aux divers groupes auxquels il appartient, sur une instabilité qu'on lui prête, et par rapport à laquelle il ne sait ni que dire ni que faire. Incapable d’être inconditionnel, il se découvre institutionnellement inassimilable et inutilisable. Il en est inquiet. Mais la Providence divine n'abandonne pas celui qu'elle a choisi. Un homme humilié, Dieu ne le méprise pas. C'est à ce moment que, à mon sens, quatre facteurs interviennent qui vont permettre en lui l'émergence de l'Orthodoxie originelle.

1) La prière. En raison de cette désolation, elle s'approfondit et devient remise de soi à la volonté de Dieu - quelle qu'elle soit - dans l'espérance de l'inhabitation divine perçue comme seule raison suffisante de l'existence humaine. Le temps quotidien réservé à cette prière silencieuse s'allonge et devient régulier. Il semble impensable d'y manquer.

2) La tradition spirituelle. Elle est rendue providentiellement disponible. Celui qui est déjà un croyant découvre le témoignage des saints moines orthodoxes, dont il ne sait pas encore que leur intercession mène son itinéraire précédent à son accomplissement. Tout le chemin des temps d'oraison quotidiens suivi jusque là trouve sa perfection et se dépasse dans une prière de Jésus dont le propos est de devenir non plus régulière mais incessante et de faire de la personne un temple du Saint-Esprit. La découverte de l'enseignement des saints Pères sur les passions et la lutte spirituelle apporte un éclairage à la fois cru et apaisant sur les errances du passé, mais il donne aussi les clés de l'action quotidienne sans laquelle tout l'effort pour tendre à l'intériorité perdrait son sens. La morale n’apparaît plus comme un ensemble artificiel des conventions bourgeoises propre à fluidifier la vie en société, elle trouve sa cohérence et sa pertinence dans la mystique dont elle découle et qu'elle sert. Naît alors le désir de mieux connaître les orthodoxes qui ont la chance de posséder ce trésor spirituel, et dont on n’imagine pas qu’ils ne soient pas tout vibrants du feu du Saint-Esprit. Devenu étranger à sa propre famille religieuse et attiré par l’Eglise orthodoxe, on se porte à l’œcuménisme, voie moyenne et médiocre qui exprime moins le désir de l’unité que la peur de faire un choix.

3) La rencontre de chrétiens orthodoxes. Pour ma part, la rencontre du P. Sophrony (2) et l'extraordinaire expérience de communion lors de notre entretien durant mon séjour à Maldon fut déterminante. Cependant, elle ne fut pas immédiatement suivie d'effet en raison de la peur que m’inspiraient les sacrifices à faire : la perte d'une situation ecclésiastique assurée, l’éloignement d'amis chers, l'incompréhension et les jugements de l'entourage, les incertitudes financières etc... Mais il faut dire aussi - pour être honnête - que ce ne furent pas là les seuls motifs de mes hésitations : les entretiens réguliers peu satisfaisants avec un "père spirituel” renommé dans l’orthodoxie parisienne qui cultivait un accent russe et faisait semblant de ne pas comprendre certains mots français, me laissait entrevoir ce qu’il pouvait y avoir de faux-semblant dans l’Eglise orthodoxe. Celle-ci m'attirait certes, mais je commençais déjà à percevoir qu'il serait crucifiant de l'aimer, étant moi-même spirituellement immature et incapable d’accepter chez les autres une duplicité ou un relâchement qui m’apparaissait comme contradictoire avec l’Orthodoxie officiellement professée.

4) Les circonstances providentielles. Lorsque le temps choisi par Dieu fut venu d'accomplir le passage, ma situation dans la confession religieuse dont je relevais devint intenable, je tentais par tous les moyens d’éviter dans les prises de parole privées et dans la prédication les sujets dogmatiques qui fâchent, mais rien n’y fit. Les portes se fermèrent les unes après les autres, ne me laissant plus d'autre option que de devenir un petit fonctionnaire ecclésiastique dans une paroisse de province ou de faire résolument le saut qui mettrait en accord ma foi et mon appartenance ecclésiale. Poussé par la survenue d’une maladie chronique irréversible qui me rappela opportunément que je n’étais pas immortel, je fis ce choix de bon cœur - mais en tremblant - abandonné à une divine Providence qui me fournit quasi instantanément un travail compatible avec mes obligations religieuses nouvelles et un logement à peu près décent. Certes, il ne fut pas simple (après avoir été père spirituel de monastères) de devenir gardien de nuit, ni d'attendre d'être admis à célébrer la liturgie par un évêque orthodoxe timoré y soit contraint par la nécessité pastorale. Il ne fut pas simple, un quart d'heure après ma réception dans l'Orthodoxie de m'entendre dire de la part d'une "théologienne" en guise de bienvenue : "Vous étiez catholique, quel dommage que vous soyez devenu orthodoxe !" Je compris alors que, après un quart d’heure au Paradis, Dieu m'avait mis dans la poêle et qu'il convenait de s’y maintenir, sauf à sauter dans le feu. Mais j’éprouvais aussi que j’étais dans mon lieu, celui qui m’était préparé de toute éternité malgré la situation ecclésiologique pratique désastreuse de l’Eglise dans laquelle je tentais de m’insérer. Je fus envahi par un sentiment de stabilité semblable à celui que pourrait éprouver une boule de billard qui a enfin trouvé son trou. Me revint alors en mémoire le verset du Psaume 15 : "Le Seigneur est ma part d'héritage". En même temps, cette assurance intérieure dense s’accompagnait du sentiment aigu que l'émergence en moi de l’Orthodoxie n’était pas un acquis clos sur lui-même, mais qu’il convenait de lui donner toujours davantage d’espace en explorant plus avant les voies de sa théologie traditionnelle, la richesse et la cohérence de sa liturgie, la pondération et la spécificité de sa discipline canonique, sans omettre de se mettre à l’école de ceux qui pratiquent dans toute sa rigueur la voie monastique. C’est ainsi que, par un effet manifeste de la Providence, je devins intime d’un monastère athonite qui aurait dû normalement me rester inaccessible, monastère que je fréquente encore pour apprendre, encore et encore, après vingt cinq ans. J’eus aussi la chance de recevoir les leçons de quelques maîtres de qualité qui me permirent de progresser, particulièrement dans la compréhension du Mystère par la connaissance pointilleuse de la Liturgie pratique. J’eus enfin la grâce de servir spirituellement diverses personnes, de toutes les conditions sociales, à la fois pleinement russes et pleinement orthodoxes, dont l’humilité, la bienveillance et la confiance firent grandir en moi l’envie d’être meilleur. Ces personnes restent pour moi, avec d’autres rencontrées occasionnellement en Russie et en Ukraine, des figures de référence que j’évoque lorsque les temps me paraissent incertains, car leur confiance, leur abandon à mon discernement et leur respect m’ont conforté dans le sentiment d’être pleinement reçu au sein de l’Eglise, et particulièrement de l’Eglise russe. Ce ne fut là que le début, l'aventure continue ... en expansion, je l'espère.

Voilà, cher Vladimir, ce que je peux dire sans trop entrer dans les détails. Je demande au lecteur son indulgence et sa compassion pour le moine indigne que je suis, à l’évidence.

Gloire à Dieu pour tout !"

Notes de VG (1)

Ces derniers mois j'ai rencontré sur Internet et face à face plusieurs hiéromoines orthodoxes dont le trait commun est qu'ils sont tous Français d'origine, venus à l'Orthodoxie à l'âge adulte. J'ai demandé à chacun d'eux "comment êtes-vous devenu orthodoxe?" car le cheminement de ceux qui découvrent l'Orthodoxie de l'extérieur me semble très instructif, surtout pour nous qui sommes Orthodoxes par tradition familiale, sans nous poser de question. La première réponse de ces moines, qui sont venus d'horizons différents, a été curieusement homogène et, pour moi, surprenante: ils ne m'ont pas parlé de la Liturgie, comme Mgr Kalistos de Diocleia, ou d'une rencontre particulière, comme le père Michel de Castelbajac, ni de longues études comme pour le père Placide Deseil, mais d'une présence qui devient évidence.
Je n'ai pas noté ce qui m'a été dit de vive voix, mais voici une de ces explications que j'ai reçue écrite. Je pense qu'il y a là plusieurs idées intéressantes, voire percutantes, qui pourraient ouvrir un débat sur le sens profond de l'Orthodoxie, en laissant de côté tant ses liens avec des traditions nationales que son existence en opposition aux confessions occidentales catholiques et protestantes. Des témoignages, voire des critiques, de la part de ceux qui, comme mes interlocuteurs, sont venus à l'Orthodoxie par un choix volontaire serait certainement un complément important.

L'archimandrite Sophrony, de son nom de naissance Sergueï Simeonovitch Sakharov, né le 23 septembre 1896 à Moscou en Russie et décédé le 11 juillet 1993 à Tolleshunt Knights près de Maldon dans le comté d'Essex en Angleterre, était un moine et théologien orthodoxe. Il fonda en 1959 le monastère de la Communauté de Saint-Jean-Baptiste, une communauté monastique orthodoxe pour hommes et femmes, en Angleterre. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Archimandrite_Sophrony)

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 22 Septembre 2011 à 10:32 | 8 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par irénée le 13/09/2011 15:06
Merci Vladimir pour cet très beau témoignage.
Si nous pouvions avoir la sagesse de limiter nos échanges à ce qui est essentiel et qui peut nous aider dans notre vie spirituelle, ce serait sans doute mieux pour tous les participants à ce forum...
Plus que jamais, gardons au coeur de notre vie la formulation de la prière de Jésus, et tout particulièrement "aie pitié de moi, pêcheur".

2.Posté par vladimir le 13/09/2011 21:52
Merci cher Irénée. Mais les chicaneries autour de Nice sont tellement plus palpitantes! Comme à la TV, nous attendons, haletants, le prochain épisode. C'est même plutôt un match de boxe ou nous pouvons miser et prendre partie pour Guignol ou le Gendarme... L’Orthodoxie n'a plus rien à y voir!

3.Posté par Marie Genko le 13/09/2011 22:49
Cher Vladimir,

Merci de nous permettre de lire ce vibrant témoignage d'un moine orthodoxe qui nous accepte avec tous nos défauts et nos petitesses!
Voilà une lecture édifiante et rafraichissante, qui nous conforte dans notre espoir dans le Seigneur!
Car le feuilleton de Nice est simplement déstabilisant pour la prière et pour la paix du coeur!

Merci aussi à Irénée de bien vouloir revenir parmi nous!
Je me souviens que les échanges avec vous sont une source d'enrichissement, de réflexion et d'approfondissement de notre Foi à tous!
Bienvenue et Merci!

4.Posté par Irénée le 15/09/2011 10:52
Merci Marie et Vladimir,
Je lis chaque jour les post de ce Blog, mais il me semble sage de ne pas prendre part à certains échanges qui ne font qu'alimenter le fond de commerce du "diviseur"...participons avec humilité à la vie de l'Eglise. Chaque jour il nous est donné de recevoir un peu de la miséricorde divine, ne gâchons pas ce don gratuit du Seigneur en prêtant le flanc aux agitations de forces des ténèbres. Prions pour l'union de tous, c'est ce que nous demande l'Eglise.

5.Posté par Tchetnik le 15/09/2011 14:22
De par son origine et son image Divine, l'Homme a pour vocation naturelle de revenir vers Dieu. Ce qui le pousse à rechercher et ensuite à pratiquer la Vérité.

Hélas sa déchéance fausse souvent les directions qu'il prend pour ce faire. Mais avec le secours de l'Église, cela peut s'arranger (en tout cas commencer à s'arranger).

6.Posté par vladimir le 17/09/2011 17:22
Les hasards de la vie ont fait que, durant le mois passé, j'ai été en contact avec plus de moines orthodoxes en France que durant les années précédentes. Et, curieusement pour moi, tous ces moines étaient Français d'origine venus à l'Orthodoxie à l'âge adulte. Allant dans le même sens, Mgr Nestor nous dit que les moines et moniales de son diocèses sont tous d'origine autochtone (1) et on pourrait ajouter les noms de quelques personnalités connues comme Jean-François Colissimo et les père Gabriel Bunge et Palcide Deseil. Je ne prétends pas que ces informations concernant quelques deux dizaines de personnes puissent donner lieu à de grandes conclusions, mais elles m'amènent à réfléchir et je serais très intéressé par toute critique de l'idée suivante.

Si nous constatons qu'il y a en France (et pays voisins?) nettement plus de moines "convertis" que de moines d'origine familiale orthodoxe, est-ce que cela ne remet en question la thèse du père Serge Model sur "La leçon Belge"(2)? Je rappelle qu'il considère en substance "qu'il faut "cesser de se faire des illusions au sujet d’une possible conversion « en nombre » d’Occidentaux à l’orthodoxie… aujourd’hui, le nombre de Belges « de souche » devenus orthodoxes avoisine peut-être le millier (toutes générations et juridictions confondues)… (et) les chiffres des pays voisins sont tout à fait comparables (France : trois mille « convertis » environ, Grande-Bretagne : deux à trois mille, soit, à chaque fois, environ 1 % des orthodoxes des pays concernés [ce qui renvoie d’ailleurs les projets de création d’Églises orthodoxes « locales » en Europe occidentale au rang d’hypothèses largement irréalistes ou à un futur indéfini])".

Mais si les moines "convertis" sont plus nombreux que les moines venant de familles orthodoxes, alors que les "convertis" ne représentent que 1% de l'ensemble des Orthodoxes, n'y a-t-il pas là une indication de tendance, surtout si on se souvient que le monachisme a toujours été minoritaire et en avant de l'Orthodoxie?

Références
(1)http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Une-importante-interview-de-Mgr-Nestor-eveque-de-Chersonese-L-orthodoxie-en-Europe-Occidentale-passe-et-avenir_a1866.html
(2) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Orthodoxie-occidentale-la-lecon-belge_a1208.html


7.Posté par vladimir le 19/09/2011 12:20
"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes. Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient) http://stmaterne.blogspot.com/2006/09/llvation-de-la-croix-p-alexander.html.

Décidément c'est ce qu'il y a de pire dans l'Orthodoxie qui nous intéresse, comme l'illustre la triste querelle de Nice (voir liste des commentaires à droite!), alors que ce qu'elle présente de meilleur, la pensée monastique, ne passionne pas. Il est vrai que la réflexion que je propose ne convient pas à nos coteries: les "modernistes" dénigrent systématiquement l'état monastique, en développant une interprétation erronée des écrits du père Alexandre Schmemann, et voir de jeunes Français expliquer ce choix doit leur paraître scandaleux, quand aux "traditionalistes", ils doivent considérer que ces références purement occidentales sentent l'hérésie...

Et pourtant nous constatons que ce choix de vie est possible pour les jeunes orthodoxes hic et nun, ici et maintenant, et nous devrions tous être interpelés: "l'émergence en moi de l’Orthodoxie n’était pas un acquis clos sur lui-même, mais (qu’)il convenait de lui donner toujours davantage d’espace en explorant plus avant les voies de sa théologie traditionnelle, la richesse et la cohérence de sa liturgie, la pondération et la spécificité de sa discipline canonique, sans omettre de se mettre à l’école de ceux qui pratiquent dans toute sa rigueur la voie monastique." Voilà qui nous met loin de Nice. Heureusement!

8.Posté par Irénée le 22/09/2011 11:06
Cher Vladimir,
Merci pour ces réflexions...
Vous vous souvenez peut-être qu'il y a quelques mois j'avais ici contribué aux échanges suite au texte de Père Serge Model à propos des convertis.
Ma réponse portait sur une thème proche de celui que vous proposez.
Vous parlez des moines, je parlais moi des prêtres et diacres. Quand vous regardez l'annuaire des paroisses et du clergé en France publié par le monastère de Cantauque, vous pouvez voir nettement (et sans faire de statistiques ethniques !) qu'une grande partie du clergé, toutes juridictions confondues, est composée de personnes ayant rejoint l'orthodoxie à l'age adulte, des convertis donc...
C'est bien entendu encore plus flagrant pour les moines et moniales des différentes communautés présentes en France...

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