Marie Genko

Saviez-vous que certains orthodoxes avaient installé des "Prie Dieu" dans leurs églises?"
Pour ma part, je l'ignorais.Voilà pourquoi il me semble intéressant de soumettre le texte suivant à l'appréciation des lecteurs de Parlons d'Orthodoxie:
"L'efficacité liturgique" des bancs & chaises à l'église et leur impact dans la vie spirituelle (DOXA, saint Michael's skete, OCA)
* Paru dans le numéro de Pâques 1995 de DOXA, le trimestriel du skite St. Michael's (Orthodox Church of America)

Ancré dans la tradition liturgique Orthodoxe, et même axiomatique dans le Mouvement Liturgique moderne, c'est le principe de base que ce que nous faisons et disons dans le culte en assemblée a une influence directe sur ce que nous croyons, sur nos attitudes et notre comportement au quotidien - ndt: lex orandi, lex credendi! Cette influence est au demeurant un des effets voulus du culte liturgique. La Liturgie enseigne.

La Liturgie est conçue pour avoir un impact sur notre vie. Une mauvaise liturgie aura dès lors de mauvais effets. Un culte liturgique hérétique sème les semences de l'erreur. Des offices ennuyeux sèment l'ennui. Mais la Divine Liturgie célébrée dans la beauté de la sainteté rend manifeste la lumière de la vérité et inspire une vie de sainteté.

Peu de fidèles Orthodoxes en Occident nieraient de nos jours la validité du principe fondamental exposé ci-avant, en particulier lorsqu'il est question de l'usage de la langue vernaculaire dans nos offices liturgiques. Car comment la Parole pourrait pleinement porter fruit, si cette Parole sacrée est exclusivement exprimée dans une langue étrangère? Nous sommes bien conscients qu'autant la qualité de la prédication, l'excellence de l'enseignement, la beauté de l'iconographie, la splendeur du chant, etc, et que tout ce qui contribue à la célébration liturgique, influence aussi directement la pensée et l'art de vivre de ceux qui participent à cette Liturgie. Mais avons-nous réfléchi aux effets directs de la présence de rangées de bancs ou de chaises installées dans nos églises pour s'en servir durant la Divine Liturgie et les autres rites de l'Église?

Est-ce que ces sièges, que nous avons repris depuis pas si longtemps à l'imitation des Protestants et des Catholiques-romains (qui les tenaient eux-mêmes des Protestants), sont un accessoire liturgique sans conséquences? Est-ce que ces sièges apportent un changement significatif dans la vie de l'Église? Ou ne serait-ce qu'auprès de vieux réactionnaires râleurs que ça poserait problème, des gens qui voudraient faire obstruction au progrès dans l'Orthodoxie au nom d'un prétendu traditionalisme? En nous posant la question, est arrivée la pénible et inévitable conclusion que ces sièges apportaient une importante, très importante différence dans nos vies de Chrétiens Orthodoxes. Cela n'a absolument rien à voir avec des différences de juridictions, ou des courants d'opinion au sein de l'Église, ou d'étiquettes telles que "traditionaliste" et "moderniste." Par contre, cela concerne tout à fait la conception Orthodoxe du Corps du Christ, et la nature du culte liturgique....

Suite Saint Materne 6 novembre 2011
et A Call for Liturgical Renewal The Liturgical Effectiveness of Pews

Et en PDF ici

Rédigé par Marie GENKO le 10 Novembre 2011 à 06:00 | 16 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par vladimir le 10/11/2011 11:25
Merci Marie de nous avoir indiqué ce texte et merci surtout à Jean Michel de l'avoir déniché et traduit.
Les photos qui illustrent cet articles (sur le site d'origine) sont très intéressantes: si la première semble bien correspondre à l'aménagement d'une église orthodoxe traditionnelle dont parle le texte, la seconde semble être une église qui pratique le rite occidental (cf. lien).

Cela dit, à propos de la station debout, le regretté Mgr Antoine de Souroge avait dit, en substance, qu'il préférait un croyant assis qui pense à Dieu à un croyant debout qui pense que ses pieds lui font mal...

2.Posté par hiéromoine Nicolas le 10/11/2011 13:24
une précision sur un point de détail :
Les églises orthodoxes, singulièrement grecques et antiochiennes ont, en effet, peuplé nombre de leurs églises d'une armée de chaises à l'image des catholiques. Plus précisément, ils ont imité les catholiques d'avant Vatican II, puisqu'on trouve encore aujourd'hui des chaises marquées au nom de ceux auxquels elles sont destinées, à l'exclusion de tout autre, quitte à ce qu'elles restent vides si leur locataire est absent.
Quand et pourquoi les catholiques ont-ils procédé à cette innovation ? Je ne crois pas que ce soit pour imiter les protestants ou à leur suite. D'après les quelques documents que j'ai étudiés à la Bibliothèque historique de la ville de Paris, il semble que les chaises ne se trouvaient qu'en très petit petit nombre jusqu'au début du 19ème siècle dans les églises catholiques. Lorsque les catholiques voulurent installer partout des grandes orgues, il fallut trouver une source de financement pour des travaux aussi considérables que dispendieux. On trouva donc expédient de louer au prix fort des chaises à l'année aux plus fortunés des paroissiens (où à ceux qui souhaitaient paraître tels) pour qu'ils puissent s'asseoir comme le faisaient, depuis longtemps déjà, les membres du conseil de Fabrique (conseil paroissial). Ces derniers siégeaient sur le "banc d'œuvre" , un meuble imposant séparant les notables de l'assistance, meuble qui faisait face, non à l'autel, mais à la chaire de prédication accotée à un pilier de la nef pour des raisons d'acoustique. Ainsi donc l'assemblée liturgique catholique au XIXème s. était divisée en quatre parts : Le clergé dans le sanctuaire, le conseil de fabrique dans le banc d'œuvre, les bourgeois dans les rangées de chaises, les domestiques et les plus pauvres sur leurs pieds, au fond de l'église et sur les bas côtés.
Le moine que je suis, tout en pensant que la liturgie orthodoxe se célèbre normalement debout, apprécie cependant la stalle athonite dont il dispose. On peut certes s'y asseoir pendant les longues lectures des cathismes scripturaires et poétiques, mais elle offre surtout, pour le reste de l'office, une "miséricorde" bienvenue qui permet, de temps à autres, de reposer un peu les jambes tout en restant (presque) debout.
En revanche, je suis frappé par le nombre croissant de personnes orthodoxes, jeunes et en bonne santé, qui restent assises durant tout l'office, encensement et épiclèse compris, et qui se signent dans la même posture, comme si elles ne sentaient pas instinctivement que quelque chose ne va pas dans cette pratique. Un problème d'éducation dans les paroisses, les familles et les organisations de jeunesse ?

3.Posté par justine le 10/11/2011 13:53
Un excellent article. Merci à Marie. Notez aussi sur le meme site de Saint Materne le texte de la célèbre "Déclaration orthodoxe d'Oberlin (Ohio)" de 1957 qui résume à merveille tout ce qu'il y a à dire, du point de vue orthodoxe, qu sujet du dialogue avec les hétérodoxes (on le trouve dans le menu à gauche sous le titre "Position doctrinale de l'Orthodoxie sur l'Unité de l'Eglise").

4.Posté par Perplexio L le 12/11/2011 09:01
Cet excellent article plein de finesse rejoint en le développant intelligemment le canon 20 du Concile de 325.

"Canon 20 . Qu'il ne faut pas plier le genou aux jours de dimanche et du temps de la Pentecôte.
Comme quelques-uns plient le genou le dimanche et aux jours du temps de la Pentecôte,
le saint Concile a jugé bon d'ordonner que, pour observer une taxis uniforme dans tous les diocèses, tous adresseront les prières à Dieu en restant debout".

Notons au passage qu'il n'a pas échappé aux Pères du Concile que l'on plie le genou aussi bien pour s'agenouiller que pour s'asseoir !

Observons que pendant la liturgie le dialogue entre les officiants prêtre et diacre d'une part, et l'assemblée d'autre part, est constant. Ils passent et repassent devant elle, en s'adressant à elle par la parole et le geste, et elle leur répond silencieusement par le geste. C'est bien une concélébration, à laquelle le chœur est inclus bien évidemment.

Cependant le dialogue entre les célébrants et l'assemblée suit son cours de bout en bout. Et en effet, c'est par le corps muet et attentif, lui-même associé à la prière par des inclinations et des signes de croix, que passe l'échange silencieux et subtil des fidèles.
Un moment saisissant de ce dialogue est quand le prêtre vient demander pardon à l'assemblée qui lui répond par une inclination. Sans parler entre autres, des nombreuses bénédictions, des "paix à tous" réparateurs et bien sûr des cinq amen communs de l'épiclèse.
Tout ceci est à la fois discret et très vivant. Et soit dit en passant, si les portes restent fermées quelques minutes ce n'est tout de même pas un drame, que ce soit du à un "t" ou a un "T".
Force est d'admettre que si les fidèles sont assis ils ne sont plus dans la dynamique très active de la concélébration, le corps s'affale, l'inclination et le signe de croix (ce dernier d'ailleurs en voie de disparition en occident...) n'ont alors plus aucun sens, l'attention se disperse. Et que dire lors des encensements où chaque fidèle est concerné personnellement aussi ..

Ayant eu l'occasion de participer dans l'État de New-York à des liturgies, ainsi qu'à des offices de la Semaine Sainte dans deux églises canoniques (de l'OCA justement) entièrement recouvertes de bancs où aucun mouvement, encore moins agenouillement et métanie pénitentiels n'est possible, j'ai mesuré à quel point un tel encombrement donne une impression d'entrave, de gêne, pour ne pas dire de contention, comme si l'assemblée était parquée, passive, inutile, bonne à regarder.

Notons deux exceptions spontanées d'agenouillement au canon 20 le dimanche : quand l'Exaltation de la Sainte-Croix tombe un dimanche et au dimanche de la Croix, au moment où le Trisagion est remplacé par : "devant ta Croix nous nous prosternons Vladyka ...", l'entorse est générale, irrésistible, mais rapide.
Quelques chaises sont bien sûr absolument nécessaires autour de la nef. Mais la posture du chrétien surtout le dimanche et au temps de la Pentecôte, sauf exceptions naturelles d'âge ou autres, est une posture active, debout comme au pied de la Croix ainsi que nous le rapportent les évangiles, et comme face au Christ ressuscité. Et cela fait 1686 ans que nous est transmis ce précieux rappel mémoriel de Nicée 1.

5.Posté par vladimir le 12/11/2011 11:44
Cher Perplexio L,

Merci pour ce témoignage. Je voudrais toutefois éclaircir un point: ces paroisses suivent-elles le rite byzantin ou un rite "occidental". En effet, il y a des paroisses canoniques de rites "occidental" dans les éparchies américaines du patriarcat d'Antioche et de l'Eglise Russe Hors Frontières, mais je ne ai pas entendu parler pour l'OCA.
Merci de cette précision.

6.Posté par Marie Genko le 12/11/2011 18:31
Cher Vladimir,

Moi aussi je remercie Perplexio pour son témoignage et pour la communicztion du Canon 20 du concile de l'an 325.
Dans l'avant dernier paragraphe de son témoignage, il écrit bien:

"Ayant eu l'occasion de participer dans l'État de New-York à des liturgies, ainsi qu'à des offices de la Semaine Sainte dans deux églises canoniques (de l'OCA justement) entièrement recouvertes de bancs où aucun mouvement, encore moins agenouillement et métanie pénitentiels n'est possible, j'ai mesuré à quel point un tel encombrement donne une impression d'entrave, de gêne, pour ne pas dire de contention, comme si l'assemblée était parquée, passive, inutile, bonne à regarder. "

Il s'agit donc effectivement de l'OCA!!!

Si j'ai demandé à publier ce texte sur P.O. c'est justement parce que je me réjouis du fait que l'OCA revienne en arrière et tire la leçon de son aventure d'innovations et d'acculturation sur les terres du continent américain!!!

Comme quoi, même pour les théologiens de bonne volonté, qui ont fondé l'OCA, des erreurs bien humaines ont été commises et nous pouvons rendre grace à Dieu que ces erreurs ont été identifiées et corrigées!

Avec toute mon amitié Marie

7.Posté par Perplexio L le 12/11/2011 18:47
à la question de Vladimir

Ces deux paroisses suivent le rite byzantin, elles sont toutes deux d'origine russe et rattachées à l'OCA.

8.Posté par vladimir le 12/11/2011 19:16
Cher Perplexio L,

OK. Merci c'est clair et cela correspond bien à l'article. Mais je voudrais encore un éclairage: à part les sièges, les églises rappelaient bien l'agencement traditionnel de l'église russe (iconostase, lutrin au milieu, cierges... photo 1) ou bien d'un lieu de culte protestant (photo2)?

Bien chère Marie,

Il ne faut pas trop généraliser: l'OCA a plusieurs centaines de paroisses qui sont, de ce que je peux en voir sur Internet, très différentes les unes des autres Rappelez vous "Le Journal" du père Alexandre et sa visite à une paroisse très (trop?) attachée à toutes les traditions... . Le seul commentaire général que j'en tirerais, c'est qu'à l'OCA il y a une grande variété d'approches liturgiques et une grande flexibilité. Comme à Daru ...

9.Posté par Marie Genko le 12/11/2011 22:51
Cher Vladimir,

Je me rappelle tout à fait bien le jounal du Père Alexandre.
Et si vous voulez bien vous souvenir, vous aussi, de notre échange sur ce sujet, vous vous rappellerez que j'ai donné des citations qui m'avaient choquée dans ce Journal.

Je comprends tout à fait qu'en face d'autres prêtres de l'EORHF, qui lui semblaient d'un conservatisme rigide, le Père Alexandre Schmemann, avec son enthousiasme de jeune prêtre, ait pensé en toute bonne foi, qu'il était impératif d'innover!

Seulement, d'après le texte ci-dessus, les élèves sont allés bien plus loin que le maître!!!
Et l'acculturation et les innovations, qui ont été mises en place à l'OCA ne sont simplement plus en accord avec les Canons de notre Eglise.

Je trouve donc excellent qu'une remise en question soit en cours dans cette entité de notre Eglise orthodoxe.

Et j'espère beaucoup que cela servira d'exemple à l'archevêché de la rue Daru!
Archevêché, dont le conseil actuel se veut justement fidèle à l'enseignement du Père Alexandre.


10.Posté par vladimir le 13/11/2011 16:39
Chère Marie, quand même, mettre des bancs va totalement à l'encontre de tout ce qu'enseigne le père Alexandre: il insiste sur le côté CONCELEBRATION COMMUNE, à l'inverse du côté "spectacle de professionnels" qu’amènent les bancs...

11.Posté par Marie Genko le 13/11/2011 18:37
Cher Vladimir,

C'est bien la raison pour laquelle j'ai écrit :

"les élèves sont allés bien plus loin que le maître"

J'ai simplement voulu mettre en évidence, que tous, même des prêtres aussi exemplaires que le Père Alexandre Schmemann, tous doivent prendre garde à respecter les usages et les traditions qui se sont forgés durant la maturation de la vie de notre Eglise.




12.Posté par Daniel le 13/11/2011 21:19
Aux Etats-Unis, vous trouverez des bancs de façon systématique chez les Grecs de Constantinople! Ils ont aussi des orgues et sont les plus occidentalisés, bien qu'étant des "orthodoxes de naissance".

Laissons ce pauvre Père Alexandre Schmemann tranquille, il n'y est pour rien sur le coup. En Grèce, les bancs datent des années 20, je pense. Mais en Serbie, Bulgarie, Roumanie, Géorgie, Russie, Ukraine, Pologne, bref partout ailleurs, vous ne trouverez pas de rangées de sièges ou de bancs. Il semble qu'en Afrique, la mission étant essentiellement grecque (formation et financement) il y ait des bancs ou des chaises d'après les photos que j'ai vues.

13.Posté par Marie Genko le 14/11/2011 09:34
Cher Daniel,

Vous avez parfaitement raison. le bilan de l'oeuvre du Père Alexandre Schmemann est largement positif et, s'il a fait quelques erreurs, nous devons nous souvenir que nul d'entre nous n'est infaillible!

Je ne peux que déplorer de lire que le patriarcat de Constantinople tolère depuis le début du siècle dernier un usage occidental qui éloigne les orthodoxes d'une participation active à la Liturgie.

14.Posté par vladimir le 14/11/2011 11:42
Je pense qu'il faut aller plus loin en soulignant que l'enseignement du père Alexandre, qui était un liturgiste rigoureux, va à l'encontre de ces pratiques. Il est dommage que PO n'ait pas publié les illustrations de l'article sur le blog Saint Materne: la deuxième photo montre en fait un temple où la seule influence orthodoxe se trouve dans la forme du crucifix accroché au plafond, comme sur une "poutre de gloire" catholique ou protestante, et la fresque de Notre Dame en gloire au dessus du cœur. Comment peut-on imaginer dans ce cadre cette CONCELEBRATION des fidèles et des officiants que le père Alexandre décrit en particulier dans son livre "L'Eucharistie Sacrement du Royaume"(1)? Où sont l'iconostase et les icônes dont il souligne le rôle essentiel pour témoigner du Royaume ici et maintenant, pour relier les deux parties physiques de l'église, la nef où se tiennent les fidèles et le sanctuaire avec les officiants, pour relier aussi notre monde et le monde d'en haut et les unir en un tout unique, et enfin pour témoigner de la présence physique à notre Liturgie des saints, des anges des prophètes, de Notre Dame et du Seigneur qui y représentés?

Sachant qu'il y a depuis longtemps des églises orthodoxes encombrées de bancs en Amériques, comme le confirme Daniel, il me parait clair que cet enseignement du père Alexandre les visait aussi, tout autant que les églises sans bancs où la séparation clergé/assemblée est uniquement morale mais tout aussi puissante.

(1) YMCA-Presse, Paris 2005.



15.Posté par Anne le 17/11/2011 18:21
Etant catho tradi je ne pensais pas que les bancs pouvaient avoir une conséquence malheureuse sur notre participation à la messe. J'ai lu le petit dossier en format pdf et je trouve qu'il y a du vrai. Si on n'est pas capable d’être debout et à genoux pour honorer Dieu ( je crois que la messe orthodoxe dure plus longtemps que chez nous) durant une heure, une heure et demie comment pourriez -nous nous améliorer par d'importants sacrifices si dans les petits on fait défaut? Avant la banalisation des chaises ou bancs dans les églises catholiques au XIXè s, la messe durait deux heures et la foule était debout. Je ne sais pas si des prêtres catholiques suite à cette généralisation ont pu avoir à l'époque les mêmes réflexions que les vôtres. Dans les églises bretonnes ont peut observer des bancs en pierre autour des piliers de la nef ou sur les cotés latéraux pour les personnes âgées, etc. .

16.Posté par vladimir le 27/11/2011 17:35
Vidéo de l'exaltation de la Sainte Croix le lundi 12 septembre 2011 à l'église Orthodoxe Grecque St Georges de Grenoble

http://www.jeunes-orthodoxes.com/article-l-exaltation-de-la-sainte-croix-a-grenoble-84110238.html

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