Le Patriarcat et des experts vont se pencher sur la recherche de concepts architecturaux modernes pour les églises russes
Le Patriarcat de Moscou, l'Union des architectes de Russie et l'Union des organismes de bienfaisance de Russie prépare le concours "Conception architecturale moderne de l'image de l'Eglise orthodoxe russe."
Le lancement est, pour l’instant, prévu pour le 1er Août, le but de ce défi - trouver des solutions architecturales modernes pour la construction d’édifice religieux comme l’a annoncé Marina Novikova , porte-parole de l'Union des Architectes, et qui a été rapporté, vendredi, dans le journal "Izvestia".

«Aujourd'hui, l'architecture des édifices religieux s’oriente principalement sur la reproduction des styles des époques passées ou leur mélange sans chercher à refléter, dans le dessin de l’édifice, les caractéristiques contemporaines de l’architecture. Les architectes, la plupart du temps, se préoccupent de produire des dessins dans le style du passé sans prendre en compte les conditions contemporaines, esthétiques, techniques, d'ingénierie ou autres." – dit Marina Novikova.


Selon sespropos , à l'étranger, il apparait, maintenant, des édifices religieux non traditionnels, en particulier chez les catholiques. Les initiateurs de ce concours national veulent trouver une image moderne architecturale qui reflète l'état de la réalité culturelle et architecturale de la Russie au XXI siècle.

L’Union des architectes de Moscou a déclaré qu’elle était prête à soutenir la préparation et le déroulement de la compétition, si le patriarcat en exprimait la demande.

Moscou. 28 juin. Interfax religion
Traductuin "PO"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 1 Juillet 2013 à 09:06 | 10 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Tikhon le 30/06/2013 08:05
¡¡HORREUR!!

L’art sacrée, avec ses modèles inspirées par le Saint Spirit, sera substituée par l’art moderne inspire par l’esprit du monde.

¡¡ATTENTION!!

On a vu les résultats dans l’église catholique... Eglises vides d’inspiration, absolument froides...

Eglises qui n’évoquent pas la Jerusalem Celeste ou la Communion des Saints, mais qui semblent un bunker, une salle de cinema, un garage, etc...

¡¡HORREUR!!

2.Posté par Daniel: la modernité avait déjà été introduite en architecture, le 30/06/2013 13:14
Je suis sceptique... Mais honnêtement, Saint Pétersbourg est pleine d'églises orthodoxes de style baroque donc... la modernité avait déjà été introduite en architecture, mais aussi dans l'iconographie et la musique... avec des résultats pas toujours heureux... Cela dit, je crains aussi le pire... Mais la modernité, ce peut être aussi utiliser des matériaux plus performants...

3.Posté par Gueorguy : Il y a vraiment une préoccupation à avoir le 30/06/2013 16:31
Ce communiqué est intéressant par ce qu’il révèle une véritable préoccupation et parce qu’il est d’actualité après les différentes étapes du projet Branly.

Il y a vraiment une préoccupation à avoir :

- En premier, il est incontournable que les édifices religieux respectent un certain nombre de règles,

- Mais, à côté de cela, il ne faut pas oublier que, de tout temps, ces édifices ont été construits à leur époque, avec les matériaux et les styles de leur époque. On ne voit pas pourquoi, alors, le XXIème siècle ne suivrait pas cette règle. On peut admettre que des designs peuvent choquer. Beaucoup (et c’est un risque !) peuvent, simplement, ne jamais être admis. Mais regardez l’histoire de l’architecture des édifices religieux en Russie (et ceux construits en France ; je parle des églises orthodoxes russes). Des édifices comme Saint Basile (sur la place rouge à Moscou, le Christ sur le Sang Versé à St-Petersbourg et, alors, même Nice ou Daru ont amorcé un style totalement différent des « sobres » édifices (La Dormition du Kremlin) etc. On ne peut qu’être bref ici. Mais il convient de retenir que chaque époque a eu son style.

On peut y revenir, sans trop de risque (maintenant que le projet est annulé), mais le projet de Branly portait quelques éléments intéressants. En dehors des aspects esthétiques et de leur perception qui, de toutes façons, susciteront toujours des controverses, je veux mentionner l’emploi du verre comme celle d’un matériau vraiment contemporain et, à la fois, comme un matériau qui me semble en totale cohérence pour un édifice religieux.

Sur ce point-là précis, cet emploi du verre dans le premier projet Branly reflétait quelque chose de très intéressant et seulement, peut-être, réalisable à notre époque.

Le verre est un matériau des plus intéressants. Il est composé d’atomes très intéressants : le silicium (un arrangement cristallographique parfait en forme de parfaite pyramide, le symbole de la modernité puisqu’il est la matière première de toute l’électronique) et l’oxygène (composant de l’eau et de l’air, indispensable au feu). Il est obtenu à partir du sable si répandu sur la terre. Le verre est un matériau très solide. C’est un excellent conducteur de la chaleur et de la lumière, un parfait isolant de l’électricité. En quelque sorte, en dehors de ses constituants si naturel et si indispensable, il est le symbole de la transparence et de la chaleur et le protecteur contre la foudre.

Ceci n’est qu’un exemple.

A partir de là, on peut imaginer que le 21ème siècle apporte sa contribution à l’architecture comme le signale cet article. Et l’Eglise n’a aucune raison de ne pas les mettre en œuvre pour la construction de ses édifices, dès lors qu’est prise en compte le respect de canons pour leur élaboration.
C’est pourquoi, je pense qu’une réflexion sur une architecture moderne, de notre temps, mais respectant les règles de l’Eglise est indispensable (après un siècle de non-construction, voire de démolition) et vient fort à point. C’est peut-être l’absence d’une telle réflexion qui conduit à la situation actuelle, on recopie – ou « stylise » - l’ancien ou on se laisse déborder par des projets où l’absence de cette réflexion proposée se fait jour.

Voilà pourquoi j’ai perçu comme une bonne nouvelle cette prise de conscience au sein du patriarcat.

4.Posté par Perplexio le 02/07/2013 20:55

Voilà un sujet sur lequel on peut dialoguer à l'infini sans peine, sans se fâcher, sans jamais l'épuiser. C'est un sujet habile typiquement diplomatique.

Voudrait-on nous faire avaler prochainement une nouveauté sur les bords de la Seine rive gauche ?
Un blockhauss bétonneux aux trois-quarts aveugle, adouci par un zest d'impedimenta baroques ?
ou un mixage néo-gréco-bouddhique style fin XX° ?

Sans bulbe, ni croix trop visibles évidemment, mais avec le label supercréativiste ?

Les différents styles architecturaux pour les édifices sacrés abondent en Russie. Ils sont d'une extraordinaire variété, unique au monde. Tous sont d'une grande beauté.
Espérons que M. W en aura trouvé au moins un à son goût.

5.Posté par Marie Genko le 03/07/2013 09:21
Cher Perplexio,

Il me reste à espérer que vos angoisses sont vaines!
Il y avait parmi les finalistes du concours un projet classique d'une grande beauté, proposé par une équipe binationale russo-française.
Mais il me semble que justement pour plaire à la mairie de Paris, qui exigeait un choix moderne, ce fut le projet de l'espagnol qui fut retenu...Nous connaissons la suite...

Comme vous j'espère que le nouvel architecte saura respecter les canons d'une architecture religieuse et s'inspirer des merveilles que nous pouvons voir en Russie!

6.Posté par Tchetnik le 03/07/2013 13:09
Il pourrait surtout s'inspirer des merveilles qu'on peut voir en France, ce serait plus logique et à sa place.

C'est d'ailleurs parfaitement possible et certaines églises russes du XIXième siècle offrent un visage néobyzantin tout à fait exportable chez nous.

7.Posté par Boris le 03/07/2013 13:38
Tchetnik et Perplexio
Vous voulez voir Daru bis et encore bis? Et moi - Une autre ! Une Autre Architecture!

8.Posté par Vladimir le 03/07/2013 14:36
3/7
Toujours le nombrilisme français! Il se construit plusieurs dizaines d’églises chaque année en Russie et c'est de cela que va traiter le concours lancé par l'Union des architectes de Russie. Le problème de la cathédrale parisienne est devenu franco-français, avec un procès entre le copain du maire et le gagnant du concours; les architectes russes n'y ont rien à faire.

Le projet Wilmotte avait été heureusement battu (je le trouve personnellement détestable)... mais le copinage et autre moyens inavouables jouent en France un rôle souvent sous-estimé.

Rappel: les finalistes du concours sur http://artcorusse.org/?p=1232

9.Posté par Marie Genko le 03/07/2013 17:18
Cher Vladimir,

Merci pour le lien. Il nous permet de voir le projet présenté au concours par l'architecte Wilmotte.
Projet conçu de cubes parfaitement laids....
Espérons qu'il trouvera quelque chose de mieux dans l'avenir.
Le projet Lenok reprenait une idée d'architecture médiévale commune à la France et la Russie
Et le projet Filipov et Mitrofanoff était, pour mon goût, celui qui s'accordait le mieux avec les bâtiments présents sur le bord de Seine...

Mais je suis certaine que le Seigneur veille sur ce projet et nous serons certainement tous enchantés par le résultat à venir.

10.Posté par Daniel le 04/07/2013 09:55
Sans compter que le gagnant initial du projet, dépossédé de façon bizarre a porté plainte devant les tribunaux, cela relève plus des affaires bien franco-françaises et un peu troubles...

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