Le Primat de l’Église orthodoxe russe exprime sa préoccupation suite à l’incarcération de l’archimandrite Ephrem, higoumène du monastère athonite de Vatopedi

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Le Primat de l’Église orthodoxe russe exprime sa préoccupation suite à l’incarcération de l’archimandrite Ephrem, higoumène du monastère athonite de Vatopedi

Le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a adressé un message au Président de la République grecque K. Papoulias, exprimant son inquiétude suite à l’incarcération du supérieur du monastère de l’Annonciation de Vatopedi sur le Mont Athos. Le message est ici reproduit dans son intégrité.

Son Excellence

Monsieur Karolos Papoulias

Président de la République grecque

Excellence,

C’est avec un sentiment de profonde inquiétude que j’appends la nouvelle de l’incarcération de l’archimandrite Ephrem, supérieur du monastère de Vatopedi, sur le Mont Athos.

Ne mettant pas en doute l’autorité des organes judiciaires grecs, j’espère une décision juste et objective dans l’affaire des biens du monastère de Vatopedi. Dans le même temps, j’éprouve une certaine indignation devant le recours à l’incarcération d’un moine ne présentant aucun danger pour la société et ayant à maintes reprises exprimé sa volonté de collaborer avec l’instruction, et ce avant même l’examen de l’affaire en justice. La mauvaise santé de l’archimandrite Ephrem, qui n’a pas été prise en compte lors de son arrestation suscite une inquiétude particulière.

Monsieur le Président ! En Russie, en Biélorussie, en Ukraine, en Moldavie, dans d’autres pays dont l’Église orthodoxe russe a la charge pastorale, des millions de fidèles sont alarmés devant les mesures policières prises à l’encontre de l’higoumène célèbre dans tout le monde orthodoxe d’un monastère athonite particulièrement connu, en ces jours où la Grèce orthodoxe fête la Nativité du Christ.

Il est de mon devoir de faire savoir cette douleur commune au chef de l’état grec et de lui demander de libérer l’archimandrite Ephrem, supérieur du monastère de Vatopédi du Mont Athos.

Je vous prie d’agréer, Excellence, Monsieur le Président, l’expression de ma profonde considération.

+ CYRILLE, Patriarche de Moscou et de toute la Russie

MOSPAT

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 30 Décembre 2011 à 11:39 | 17 commentaires | Permalien

Commentaires

1.Posté par justine le 30/12/2011 18:11

On peut signer une pétition en faveur de l’higoumène persécuté sur le site http://www.freegerontaefraim.com/fr/

2.Posté par T. Schakhovskoy le 31/12/2011 14:20

Merci "Justine", j'ai signé car le principe même de cette arrestation brutale me choque profondément, encore plus après le voyage du Père Ephrem en Russie. Cela dit, n'ai pas vraiment compris de quoi il est accusé ? Pourriez-vous nous en dire plus ?
Bonne année à tous

3.Posté par Boris le 02/01/2012 11:03

@T. Schakhovskoy, je suis tombé sur cette analyse donnée par Le Point. Elle devrait aider à se faire une idée plus complète de la situation. Quoi qu'il en soit il serait trop linéaire de faire porter la skoufia à la CIA.

"LE POINT"
Le fabuleux trésor de l'Église grecque

La scène évoque la Russie des tsars. Un archevêque, trois évêques et un diacre vêtus de robes pourpres tissées au fil d'or, couronnés de mitres dorées, encensent les icônes et entonnent prières et psaumes pour bénir le nouveau gouvernement. L'intégralité des médias nationaux et nombre de radios et télévisions internationales interrompent leurs programmes pour retransmettre la cérémonie d'intronisation. Sauf qu'il ne s'agit pas de l'adoubement de Pierre le Grand ou de Catherine II, mais de la prestation de serment du nouveau gouvernement grec et de son Premier ministre, Loukas Papademos. Ce faste peut surprendre, mais il en dit long sur la puissance de l'Église orthodoxe de Grèce.

Plus qu'un symbole, l'Église fait autorité partout, depuis des siècles, tant dans la vie politique que dans la vie sociale. Elle a joué un rôle clé lors de la guerre d'indépendance (1821-1830). Elle est un facteur essentiel de l'identité nationale et est protégée par l'article 3 de la Constitution hellénique, qui précise : "La religion dominante en Grèce est celle de l'Église orthodoxe orientale du Christ." Et son préambule invoque la Sainte Trinité... Au quotidien, il n'est pas de fête, de rentrée scolaire ou d'inauguration qui ne se déroule sans la présence d'un pope. Impossible d'exercer un pouvoir politique sans obtenir la bénédiction du clergé.

Non séparée de l'État, l'Église orthodoxe autocéphale de Grèce est omniprésente et omnipotente, à tel point qu'elle continue à échapper à l'impôt et donc au programme de rigueur imposé à la population depuis dix-huit mois. Un statut privilégié qui dérange une partie de l'opinion publique, à l'heure où la Grèce traverse l'une des plus douloureuses crises de son histoire moderne. Pour Giorgos Kirtsos, analyste politique, l'Église serait même l'un des moteurs de l'injustice sociale dans le pays : "La Grèce est le seul État au monde où l'orthodoxie est la religion officielle. Donc, tous les prêtres sont des fonctionnaires rémunérés par le ministère de l'Éducation et des Cultes. Cela signifie que l'État grec débourse 350 à 400 millions d'euros par an pour payer les salaires des 8 500 prêtres et 82 dignitaires, sans compter les retraites du clergé. Et ce alors que l'Église est très riche", affirme-t-il.
Scandalisés

Si les prêtres ont subi une perte de 30 % de leurs salaires, comme tous les fonctionnaires du pays, l'Église, elle, est exemptée de nombreuses taxes, dont celle sur la propriété foncière, qui touche l'ensemble des Grecs. Cette taxe est perçue via les factures d'électricité. Ce privilège est considéré par beaucoup comme un scandale, d'autant que la fortune foncière et immobilière de l'Église représenterait près de 1 milliard d'euros. Et si elle a cédé une partie de ses biens à l'État en 1987, l'Église orthodoxe reste le deuxième propriétaire foncier du pays.

Elle possède, en effet, plus de 130 000 hectares de terres agricoles, de forêts, des milliers de kilomètres de littoral, des hôpitaux, des pensionnats, des grands hôtels, des parkings et des restaurants de luxe. Ajoutez à cela les 6 millions d'actions de la Banque nationale de Grèce et vous obtenez, selon des estimations fiables, un patrimoine de 3 milliards d'euros. Rien qu'en 2008, l'Église aurait affiché un bénéfice de 7 millions d'euros, auxquels il faut ajouter 4,5 millions de revenus mobiliers et 20 millions de legs et de dons. Des chiffres qui ne sont que des estimations, car la comptabilité est des plus opaques.

"Dieu sait quelle est la véritable fortune de l'Église", confie Theodoros Pangalos, le vice-Premier ministre du gouvernement. Comme beaucoup d'hommes politiques, il considère que l'Église devrait aussi se plier aux nouvelles mesures d'austérité imposées par les créanciers internationaux de la Grèce.
Dérives

Mais le débat ne fait guère polémique dans le pays, en dehors de quelques cercles restreints. Plus de 80 % des Grecs se déclarent aujourd'hui orthodoxes et nombre d'entre eux préfèrent faire le dos rond tant que le statut privilégié de l'Église peut leur être profitable. "Dans les banlieues huppées et les îles très prisées, où le prix du mètre carré est très élevé, certains profitent du flou de la législation", confie Christos Christopoulos, avocat d'affaires au cabinet Christopoulos Advocates. "L'Église de Grèce dispose d'un service d'urbanisme reconnu par la loi qui délivre des permis de construire pour les paroisses, temples et métropoles. Sur le même terrain, à côté de ces lieux de culte, il est possible de construire de petites habitations auxiliaires. Mais beaucoup de gens, avec ce genre de permis, possèdent aujourd'hui des villas sur des terrains où la construction était interdite par les règlements d'urbanisme", explique-t-il.

Pour lutter contre ces dérives, l'État comme l'Église de Grèce sont, enfin, en train de se doter d'un cadastre. Mais, là encore, il faudra être patient. Le seul cadastre d'Athènes ne sera terminé qu'en 2015.

En attendant, et en l'absence de transparence, Mgr Ieronymos, archevêque d'Athènes et primat de Grèce, fait appel au bon sens des Grecs. "Les biens immobiliers de l'Église doivent revêtir une valeur spirituelle", a-t-il lancé lors d'un discours devant des centaines de prêtres. Considéré comme l'un des archevêques les plus raisonnables, Mgr Ieronymos oeuvre pour redorer le blason de l'Église, entaché par le comportement élitiste de quelques rares membres du clergé. "Je vous demande d'adopter un train de vie plus humble, en mettant de côté les fiestas byzantines qui offusquent le peuple", a-t-il suggéré. Adieu, donc, les Jaguar luxueuses pour les déplacements en ville, l'utilisation de jets privés, finies les dépenses démesurées pour les festins des membres du clergé.

"La plupart des prêtres ne font pas ce genre d'excès", s'insurge le père Timotheos Anthis, porte-parole du Saint-Synode, institution réunissant les 85 archevêques du pays. Lassé des attaques et des critiques, le père se dresse contre les idées reçues. "C'est un mauvais procès. Tout le monde souffre de la crise et nous sommes pointés du doigt parce que nous sommes meilleurs gestionnaires. Si l'État avait géré ses comptes comme l'Église, il n'y aurait pas de dette à l'heure actuelle", ajoute-t-il en contemplant l'aigle à deux têtes noir sur fond jaune, emblème de feu l'Empire byzantin et incarnant aujourd'hui le drapeau de l'Église orthodoxe grecque.
Manoeuvres

Après la traditionnelle messe dominicale qu'il célèbre dans la paroisse d'Aghia Filothei, quartier cossu du nord d'Athènes, le père Timotheos se dirige vers le centre de la capitale, sur le parvis de l'église Saint-Nicolas. Il y épaule le père Paul dans la distribution de soupe populaire quotidienne. La demande a augmenté de 25 % ces derniers mois et les bénévoles sont débordés. "Regardez, ici les prêtres n'ont pas changé leurs souliers depuis deux ou trois ans. Ils consacrent leur vie à l'aide des plus défavorisés. Tous les jours, des centaines de personnes demandent à manger midi et soir. Parce que nous sommes les seuls à agir face au vide social laissé par l'État !" s'indigne-t-il, l'air éreinté.

L'Église de Grèce assure en effet le fonctionnement des 750 hospices, maisons de retraite et orphelinats. En plus des repas donnés aux plus démunis, elle aide financièrement de nombreuses familles dans le besoin et dispose d'un réseau d'oeuvres philanthropiques étendu et dont l'efficacité est reconnue.

"L'Église brandit la philanthropie pour échapper à l'impôt, ironise l'écrivain Petros Tatsopoulos. C'est un tabou. Personne n'ose contrôler les déclarations sur l'honneur des popes parce qu'ils sont très influents sur la vie politique. Ils ont un point de vue sur tout. Les sermons du dimanche sont parfois de véritables diatribes de propagande populiste. Certains incitent même les Grecs à ne pas se plier aux ordres des soi-disant "nouveaux dictateurs" que seraient les Allemands ou la troïka [créanciers du FMI et UE]. Avec l'arrivée de l'extrême droite au gouvernement, l'influence du clergé va prendre une plus grande ampleur et c'est inquiétant."
Omnipotente

Ainsi, la route est longue avant une éventuelle séparation de l'Église et de l'État. Le sujet est d'ailleurs de moins en moins évoqué dans la classe politique. "L'Église est trop influente sur les gens pour avoir des détracteurs assez virulents", reprend Giorgos Kirtsos. "En 2000, quand le Premier ministre avait demandé le retrait de la mention de la religion sur les cartes d'identité, une grande partie de l'opinion s'était mobilisée contre lui. Aujourd'hui, la plupart des députés sont sous l'influence du clergé ; d'ailleurs, les scandales politico-financiers mêlant l'Église sont toujours en suspens", analyse-t-il.

La conscience religieuse se cultive aussi à l'école. Cela explique peut-être la décision de Kostas Arvanitopoulos, le nouveau vice-ministre de l'Éducation conservateur. À peine nommé, il a annoncé vouloir restaurer les cours d'instruction religieuse obligatoires. L'autorité de l'Église grecque dépasse les frontières du pays et rayonne au sein des communautés orthodoxes du monde entier. Elle est aussi, par conséquent, un vecteur d'influence de la Grèce. Trois millions de fidèles dans quatorze villes de Russie se sont recueillis un mois durant devant une relique orthodoxe (une ceinture supposée avoir été portée par la Sainte Vierge appartenant à l'Église de Grèce). Vladimir Poutine s'est même déplacé au mont Athos, le lieu le plus sacré de l'orthodoxie, qui abrite vingt monastères, pour remercier l'Église grecque de ce prêt. Un geste qui est loin d'être anodin.
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http://www.lepoint.fr/monde/le-fabuleux-tresor-de-l-eglise-grecque-23-12-2011-1411926_24.php

4.Posté par justine le 02/01/2012 14:31

Réponse à Boris:
Il ne sied pas à un chrétien orthodoxe de se baser sur les « témoignages » de la presse séculière et athée pour se renseigner sur les affaires ecclésiales. Il existe de nombreux sites orthodoxes où on peut s’informer des faits réels. Pour l’histoire en question par d’exemple : www.pemptousia.gr (pages en russe et en anglais, avec une rubrique spécialement dédiée au Saint Monastère de Vatopaidi), www.vatopaidi.wordpress.com (pages françaises etc.). Si dans votre machine à recherches vous indiquez « Monastère de Vatopaidi », vous trouverez les adresses exactes de plusieurs autres pages orthodoxes informant au sujet du Monastère et de l’affaire en question. Le Monastère lui-même a publié une ample documentation sur l’aspect juridique, déchargeable en pdf en langue anglaise sur le site www.pemptousia.gr

En ce qui concerne les affirmations du « Point « sur la situation de l’Eglise Orthodoxe en Grèce, elle reproduit à peu de choses près toutes les diffamations et calomnies des ennemis de l’Eglise, du monachisme et de l’Orthodoxie, et il ne faut leur donner aucun crédit. Comme l’a si souvent répété l’Archevêque d’Athènes Jérôme ces derniers temps, les 94 % de la propriété foncière de l’Eglise de Grèce ont été confisqués par l’Etat grec depuis sa fondation après la libération du joug turc, soi-disant au profit des pauvres, des vétérans de guerre et des refugiés d’Asie Mineure, ou encore donnés volontairement par l’Eglise et les Monastères à cette fin humanitaire, mais comme le souligne l’Archevêque, pour une grande partie de ces terres, « on ne sait pas ce qu’elles sont devenues » ! Autrement dit, elles ont disparu dans les diverses poches qui ont « accueilli » aussi d’autres dons...

Du fait que l’Eglise fut ainsi dépouillée de ses revenus, l’Etat grec s’était engage, en contrepartie, de rémunérer le clergé. Aujourd’hui il essaie de se soustraire à cet engagement. Il a limité le nombre d’ordinations sacerdotales pouvant être effectuées chaque année, et il menace de couper le paiement des salaires du clergé existant.

Pour ce qui est de la propriété foncière et des revenus qui après tout cela restent à l’Eglise, cette dernière a toujours paye des impôts. De plus, ces dernières années, l’Etat grec, virant de plus en plus dans l’athéisme et dans une politique d’anéantissement de la Foi orthodoxe et de l’Eglise – moyennant quantité de loi antichrétiennes, campagnes de diffamation, déchristianisation de l’Education nationale etc. - , ne cesse d’augmenter à l’extrême cette imposition dans tous les domaines, visant à étrangler l’Eglise aussi économiquement. Alors que c’est elle qui assume, bien plus que l’Etat, le soutien au peuple souffrant !

Un des moyens de diffamer l’Eglise fut précisément le soi-disant « scandale » de Vatopaidi, lequel, s’il y a scandale, est celui d’une clique politique corrompue qui brise tous les records en matière de mensonges et tromperies. Et aujourd’hui, cette clique politique, après tous les vols commis à l’égard de la propriété de l’Eglise, vient l’accuser!

Tout cela rappelle fortement les méthodes des communistes en Russie au début de leur regime, et il est du moins étonnant que Boris, étant Russe, ait manqué si bien de sensibilité à cet état de choses pour ne pas hésiter à reproduire les « informations » du journal « Le Point ».

En attendant, l’Ancien Ephrem, qui sait bien qu’il porte la Croix pour l’ensemble du monachisme, du Mont Athos et l’Orthodoxie, confiant, en le Seigneur et à la Très Sainte Mère de Dieu, est paisible dans sa cellule de prison, heureux d’avoir du temps pour la prière, et plusieurs membres de la police de la prison ainsi que des détenus ont profité de sa présence pour se confesser à lui. Gloire à Dieu !

5.Posté par T. Schakhovskoy le 02/01/2012 15:42

Désolée, "Justine", j'ai essayé à plusieurs reprises les adresses que vous indiquez mais c'est un tel fouillis que j'ai rien trouvé qui réponde à ma question, uniquement quelques courriers individuels d'indignation en sabir de traduction/machine et le texte de la pétition que j'ai déjà signée. Tant pis, je n'ai pas le temps de chercher davantage aujourd'hui. Merci quand même.

6.Posté par vladimir le 02/01/2012 16:03

LE METROPOLITE HILARION : « L’ARRESTATION DE L’ARCHIMANDRITE EPHREM EST UNE ATTAQUE CONTRE LE MONACHISME ATHONITE ET L’ORTHODOXIE EN GENERAL »

A la fin de la semaine dernière, un tribunal a pris la décision de faire arrêter l’archimandrite Ephrem, supérieur du monastère de Vatopedi. Cette décision est motivée par l’examen des circonstances d’une opération immobilière entre le monastère et l’état grec. Pendant le week-end, les forces de police sont venues arrêter le père Ephrem. Après que l’archimandrite ait été examiné par les médecins, il a été décidé de laisser le prêtre au monastère pour raisons de santé. Mardi nous apprenons que le père Ephrem a été arrêté et évacué du Mont Athos.

Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou a commenté l’attitude des autorités grecques dans un bref entretien accordé à « Interfax-religion ».

- Monseigneur, on apprend que les autorités grecques ont fait procédé à l’arrestation de l’archimandrite Ephrem, higoumène du monastère athonite de Vatopedi qui avait récemment porté en Russie la ceinture de la Mère de Dieu. Pouvez-vous commenter cet évènement ?
- Nous ne connaissons pas, et nous ne pouvons pas connaître toutes les circonstances motivant les accusations portées contre le père Ephrem et d’autres personnes avec lui à propos des opérations immobilières engagées par le monastère de Vatopedi dans le passé. Il appartient à la justice grecque d’en déterminer la légalité et nous n’avons pas à nous ingérer dans cette affaire. Il va de soi, par contre, que l’emprisonnement préalable de quelqu’un comme l’archimandrite Ephrem, qui ne présente aucun danger, sans examen profond de l’affaire, sans qu’aucune sentence n’ait été prononcée contre lui est un évènement exceptionnel provoquant la plus vive indignation. Le seul accusé dans cette affaire qu’on a jugé bon d’emprisonner est un prêtre âgé et malade. Cette décision inquiète sérieusement les fidèles de l’Église orthodoxe russe, elle surprend ses hiérarques et incite à en chercher les véritables raisons.

- La sainte kinote a partagé ces derniers jours la préoccupation de l’Église russe à propos de la situation autour du père Ephrem, confirmant l’autorité d’un ancien estimé de tous…
- Nous savons que le monastère de Vatopedi, autrefois passablement délabré, a connu une renaissance dans tous les domaines depuis l’arrivée de l’higoumène Ephrem. Le père Ephrem a beaucoup de mérites devant le monachisme athonite, comme l’a confirmé la solidarité manifestée dans ces circonstances par la direction hagiorite. L’archimandrite Ephrem est connu loin au-delà des frontières, non seulement en Grèce, mais encore dans tout le monde orthodoxe en tant que directeur spirituel, capable d’organiser avec zèle la vie monastique conformément à une tradition multiséculaire. Tous ceux qui ont séjourné au monastère de Vatopédi ont ressenti l’esprit d’hospitalité qui y règne et s’étend à tous les pèlerins sans exception. Le père Ephrem est devenu cher à beaucoup de fidèles de l’Église orthodoxe russe après son séjour d’un mois en Russie, tandis qu’il accompagnait la relique insigne qu’est la ceinture de la Mère de Dieu vénérée par des millions de chrétiens russes. Ils s’indignent maintenant et se demandent comment l’higoumène du plus grand monastère athonite, du monastère pilote de la Sainte Montagne, si l’on veut, ait été arrêté à peine rentré de son voyage dans un pays orthodoxe comme la Grèce, au moment où nous fêtons la Nativité du Christ, qui plus est. Leur indignation est tout à fait compréhensible, de même que les sentiments de nombreux hiérarques, prêtres et laïcs grecs qui estiment que la décision prise à l’encontre de l’archimandrite Ephrem est une attaque en règle contre le monachisme athonite et l’Église orthodoxe en général.

7.Posté par justine le 02/01/2012 16:21

A T. Schakhovskoy:
Pour répondre en quelques mots à votre question de quoi on accuse l’Ancien Ephrem, voici :
Lorsqu’en 1990, l’Ancien Ephrem fut chargé de la direction du Saint Monastère de Vatopaidi au Mont Athos, celui-ci se trouvait pratiquement en ruine, ayant été inhabité depuis de longues années. Il se mit donc, avec sa Fraternité, à l’œuvre pour le reconstruire. Il faut savoir que le Grand et Royal Monastère de Vatopaidi, construit jadis avec le soutien des Empereurs de Byzance, a presque la taille d’un village. En un temps record, d’importants travaux de restauration furent effectués, mais la restauration du complexe entier n’est pas terminée. Le Monastère assumant également une très vaste œuvre de bienfaisance et accueillant, hébergeant et nourrissant chaque année gratuitement des dizaines de milliers de pèlerins, il fallut assurer des revenus permettant au Monastère de poursuivre son activité. Pour cette raison, le Monastère décida de récupérer certains terrains qui lui appartenaient, lui ayant été offertes jadis par les Empereurs byzantins, moyennant des chrysobulles garantissant ses droits de propriété. Ces terrains avaient été aliénés par l’Etat. Au milieu des années 1990, le Monastère procéda donc à la requête de restitution, ce qui déplut à ceux qui avaient profité de cette aliénation. L’Etat se déclara incapable de payer ces terrains à la valeur établie par des organismes indépendants et officiels, et proposa au Monastère de les échanger contre d’autres terrains. Suite à beaucoup de pressions de la part des concernés, le Monastère finalement accepta. C’est à partir de ce moment que certains personnages politiques, de connivence avec des journalistes à leur solde (et malheureusement aussi de certains cercles ecclésiastiques jaloux du grand rayonnement du Monastère de Vatopaidi et de son higoumène qui de plus ne cache pas ses sympathies envers l’Eglise de Russie) déclenchèrent une campagne de diffamation et de calomnies contre ce dernier, l’accusant d’avoir trompé les pouvoirs publics sur la valeur des terrains en question, et inventant un tas d' autres mefaits à sa charge. L’affaire dure maintenant six ans et a fait l’objet de quatre enquêtes judiciaires, dont aucune n’a trouvé le moindre méfait à reprocher à l’Ancien Ephrem. Mais récemment, les intéressés ont obtenu la réouverture du dossier, faisant valoir de nouveaux éléments, dont il faudra attendre le procès pour en connaitre le détail. Par contre, tous les personnages politiques impliqués dans l’affairer ont été, par décision de la majorité gouvernementale au parlement grec, exemptés de procédure judiciaire, l’affaire ayant été déclarée prescrite (c’est à dire périmée). A vous de tirer les conclusions....

8.Posté par T. Schakhovskoy le 02/01/2012 19:46

Merci beaucoup pour ces précisions importantes, je suis édifiée... Le deux poids deux mesures est toujours un phénomène révoltant, mais là, plus encore, s'agissant d'une personne âgée, souffrante et particulièrement respectable, et alors que tous les personnages politiques impliqués ont apparemment été absous d'avance. J'espère que nous aurons des informations sur la suite de cette affaire quand le moment viendra.
J'espère aussi que tous les lecteurs de PO auront à coeur de signer à leur tour.

9.Posté par justine le 03/01/2012 11:34

Au sujet de l'emprisonnement de l'Ancien Ephrem et l'affaire de Vatopedi, lisez pour une plus ample et plus directe information, l'interview du Metropolite Nicholas de Mésogée avec le journaliste du site Internet russe "Pravmir", reproduite en traduction francaise sur le site "Orthodoxie".

10.Posté par vladimir le 13/01/2012 11:24

Merci Boris (6) pour ce texte qui donne une présentation intéressante, bien que partiale, de la situation de l'Eglise en Grèce (un article plus équilibré sur http://kafenio.over-blog.com/article-l-eglise-orthodoxe-grecque-2eme-partie-72700305.html). Bien entendu, on aurait aimé qu'un accent plus important soit mis sur les activités caritatives et sociales de l'Eglise: elles sont à peine mentionnées alors qu'elles représentent un palliatif essentiel aux carences de l'état pour la population paupérisée par la crise (toutefois cette activité connait aussi des soubresauts: en 2010, l'Eglise a du mettre fin et de changer le nom de son association Solidarité pour cause de très mauvaise gestion…). De même, si on ne passer sous silence l'étalement de richesses et les excès de certains hiérarques, dénoncés à l'intérieur même de l'Eglise, il faut aussi mentionner que l'Eglise paye des impôts (seulement à partir de cette année): 20% sur les revenus bruts provenant de son patrimoine immobilier, 10% de la valeur des dons lorsqu'il s'agit de biens fonciers, 5% pour les dons d'argent…

Pour ce qui concerne le scandale immobilier impliquant l'Ancien Ephrem, il vaut mieux se garder de prendre parti tant le dossier semble complexe: ainsi, dernier rebondissement en date, la Cour suprême vient d'annuler l’arrêt de la Cour d’appel de Thrace condamnant l'Ancien Ephrem et deux autres prévenus à dix mois de prison avec sursis pour entrave à la justice (plus de détails sur http://www.orthodoxie.typepad.com/orthodoxie/)...

Je me rallierais donc à la position exprimée par Mgr Hilarion: "Nous ne connaissons pas, et nous ne pouvons pas connaître toutes les circonstances motivant les accusations portées contre le père Ephrem et d’autres personnes avec lui à propos des opérations immobilières engagées par le monastère de Vatopedi dans le passé. Il appartient à la justice grecque d’en déterminer la légalité et nous n’avons pas à nous ingérer dans cette affaire. Il va de soi, par contre, que l’emprisonnement préalable de quelqu’un comme l’archimandrite Ephrem, qui ne présente aucun danger, sans examen profond de l’affaire, sans qu’aucune sentence n’ait été prononcée contre lui est un évènement exceptionnel provoquant la plus vive indignation.

Le seul accusé dans cette affaire qu’on a jugé bon d’emprisonner est un prêtre âgé et malade. Cette décision inquiète sérieusement les fidèles de l’Église orthodoxe russe, elle surprend ses hiérarques et incite à en chercher les véritables raisons. "

11.Posté par PHANAR Parlons d'orthodoxie le 13/01/2012 18:49

Une délégation de moines du monastère de Vatopédi sur le Mont Athos au Phanar

Сегодня делегация монахов афонского монастыря Ватопед прибыла с визитом в резиденцию Константинопольского Патриарха на Фанаре,

В составе делегации монах Нифон, ответственный за ватопедское подворье Порто-Лагос, и иеромонахи Евдоким и Георгий.
Священнослужители обсудят ситуацию, связанную с т.н. «ватопедским делом» и арестом игумена монастыря — архимандрита Ефрема.

http://www.sedmitza.ru/news/2728246.html

12.Posté par vladimir le 17/02/2012 11:08

Amen.gr (lien) publie une réponse en français du Saint Synode de l'Eglise de Grèce à l'article du "Point" (commentaire 3). Cette mise au point souligne, chiffres à l'appui, les nombreuses inexactitudes orientées de l'article. Concernant en particulier le montant de l'impôt payé par l'Eglise, il donne le chiffre de 12.584.139,92€ en 2011, ce qui représente cinq fois le montant généralement cité (cf. http://www.la-croix.com/Religion/S-informer/Actualite/L-Eglise-grecque-paye-des-impots-_NG_-2011-09-17-712433 ou http://www.presseurop.eu/fr/content/article/991241-l-intouchable-fortune-de-l-eglise ) par ceux qui ne prétendent pas que l'Eglise échappe à l'impôt comme "Le Point".

Notons aussi que le juge d’instruction chargée du cas du monastère de Vatopédi, Mme Kalou, a opposé une fin de non recevoir à la demande formulée par l’archimandrite Éphrem de commuer sa détention préventive en libération conditionnelle. Dans un mémoire de 45 pages, le juge a conclu que les dispositions légales pour la libération n’étaient pas remplies en l’espèce. (http://www.orthodoxie.com/2012/02/larchimandrite-%C3%A9phrem-de-vatop%C3%A9di-restera-en-prison.html )

http://www.amen.gr/index.php?mod=news&op=article&aid=8431

13.Posté par justine le 17/02/2012 15:09

A Boris, post no 3 où il cite en extenso un article du journal "Le Point":
L'Eglise de Grèce vient de publier sa reponse au journal francais. En voici le texte, publié sur le site ecclésiastique www.amen.gr.:

Du Saint Synode de l'Eglise de Grèce
Athènes, le 14 février 2012
Madame / Monsieur le Chef de la Rédaction,
Dans votre magazine Le Point, numéro 2049-2050, du 22-29 décembre 2011, parut un article par Mme Alexia Kéfalas, intitulé Le fabuleux trésor de l’Église grecque avec pour sous-titre “Tabou. La puissante Église orthodoxe, protégée par la Constitution et financée par l’État, échappe à l’impôt”.
Dès le début de l’article, le lecteur est influencé négativement par des assertions affirmant que l’Église Orthodoxe en Grèce est omnipotente, protégée par la Constitution financée par l’Etat et surtout qu’elle échappe à l’impôt. En vérité, sur quoi fonde Mme Kéfalas ces aphorismes inexactes? Elle parle de fortune fabuleuse et mentionne des biens immobiliers, des revenus fonciers ainsi que des actions. Aurait-elle donc étudié le Cadastre de l’Église? Y-a-t-elle vu quelle fortune l’Église a cédée à l’État afin que plusieurs fondations pour l’éducation y soient construites, ainsi que des Universités, des Écoles Militaires, des écoles primaires et collèges, tous les grands hôpitaux, des stades et autres espaces sportifs? De même, combien de terrains et biens immobiliers ont été cédés à des organismes et collectivités locales? Comment donc Mme Kéfalas écrit de telles inexactitudes sans avoir une information complète et globale sur l’état de la fortune ecclésiastique? Elle ne s’est jamais enquérie de telles données auprès des services compétents du Saint Synode: d’où les aurait-elle donc puisées? L’Église, ne doit-elle pas avoir des fonds afin qu’elle puisse subsister en tant qu’organisme, afin qu’elle puisse mener à bien son œuvre pastorale et philanthropique? Comme nous le voyons dans l’article de Mme Kéfalas, non donc ! L’Église n’a pas le droit.
Peut-être Mme Kéfalas saurait-elle que le dernier achat d’actions effectué par l’Église eut lieu suite à une demande de la Banque Nationale de Grèce pour l’augmentation de son capital d’actions et que cela fut fait afin d’aider à la relance de l’économie du pays et, qui plus est, que l’Église emprunta à la Caisse d’Épargne afin de pouvoir faire face à cette entreprise difficile ?
Bien sûr, l’Église Orthodoxe de Grèce est omnipotente : c’est du fondateur de notre foi, notre Seigneur Jésus Christ, qu’elle puise son pouvoir ; c’est Lui qui est Dieu Omnipotent, qui devint l’homme parfait, afin de sauver, de par sa mort sur la Croix, le pauvre pécheur. L’Église est en effet omnipotente, puisque les fidèles de l’Église du Christ sont sa force et qu’ils sont prêts à tout offrir pour elle. Cette force de l’Église ne provient donc d’aucune loi humaine et d’aucun pouvoir étatique mais de la force sanctifiante que le Seigneur lui octroya et laquelle se matérialise en les personnes des fidèles, qui constituent Sa gloire, Sa force et Sa richesse.
Mme Kéfalas écrit également, malintentionnément, que l’Église de Grèce, sous la forme d’une Entité Légale de Droit Public, échappe à l’impôt. Ceci est complètement erroné mais elle le cite quand-même intentionnellement afin de heurter l’Église encore plus profondément, puisque, hormis le fait que la totalité des entités légales de l’Église de Grèce reversèrent pour l’année 2011 un montant de 12.584.139,92€ en taxes, le Bureau du Comité Synodique de Presse remit à la journaliste en question le Bulletin de Presse datant du 15 septembre 2011 et précisant en détail quelles sont les lois en vertu desquelles l’Église reverse annuellement ses taxes et quelles sont ces taxes. Néanmoins, Mme Kéfalas n’a à priori pas pris tout ceci en considération et par conséquent n’en mentionne rien dans son article.
Pour finir, en ce qui concerne ce que Mme Kéfalas évoque au sujet de “la Russie des tsars”, de “fiestas byzantines”, de “Jaguar (!) luxueuses”, de “jets privés”, de “dépenses démesurées pour les festins des membres du clergé” et d’autres rumeurs du même type destinées à être crues par le public, ci-joint, et pour son information, encore une fois (étant donné que le Bureau du Comité Synodique de Presse le lui a déjà envoyé à plusieurs reprises), veuillez trouver dans l’Annexe ci-joint la traduction du troisième paragraphe du Bulletin de Presse du Saint Synode datant du 3 septembre 2010, dans lequel est présenté en détail le ministère social et caritatif de notre Église.
Tant Sa Béatitude l’Archevêque d’Athènes et de toute la Grèce que Leurs Eminences les Métropolites de la Grèce, ainsi que tous les membres du clergé, ont fait du soutien des gens en ces moments difficiles leur priorité absolue et continue, afin que nous puissions lutter tous ensemble, unis, avec coopération et courage, pour sortir de cette crise terrible spirituelle et économique.
Veuillez agréer, Madame/Monsieur le Chef de la Rédaction, l’expression de nos sentiments les meilleurs.
Avec nos vœux fraternels,
Par ordre de Sa Béatitude Mgr Iéronymos II,
Archevêque d’Athènes et de toute la Grèce,

+ Gabriel,
Évêque de Diavleia,
Haut Secrétaire du Saint Synode de l’Église de Grèce

ANNEXE
Par la suite et pour votre information plus complète, nous vous joignons, à titre indicatif, des extraits traduits en français et choisis parmi une multitude de Bulletins de Presse récemment issus de l’Archevêché d’Athènes ainsi que du Saint Synode de l’Église de Grèce qui, très régulièrement et en toute transparence (contrairement, donc aux affirmations de Madame Kéfalas sur “la comptabilité […] des plus opaques”), se réfèrent à plusieurs reprises à la contribution sociale, pastorale mais aussi financière de notre Église et également en toute transparence sont téléchargés sur le site Internet de notre Église :
(1) les chiffres suivants, facilement accessibles sur le site Internet de l’Archevêché d’Athènes (http://www.iaath.gr/index.php?option=com_content&view=article&id=684:send-sms&catid=105&Itemid=469), alors que nous sommes dans le processus de rassembler des données respectives sur toutes les autres Saintes Métropoles du territoire grec :
“Du 1 janvier 2010 au 25 mars 2011 le Saint Archevêché d’Athènes assigna 1.260.000 euros à la mise en place d’un projet de distribution de soupes populaires pour nos semblables indigents dans le besoin et/ou sans domicile fixe. Du 1.3.2009 au 30.9.2010 il assigna 540.000 euros au même but.
Actions du Saint Archevêché d’Athènes
• 10.350 portions de nourriture distribuées gratuitement chaque jour, seulement dans les limites diocésaines du Saint Archevêché d’Athènes [et environ 35.000 portions chaque jour dans toutes les Métropoles de notre pays, d’après nos dernières estimations] ;
• 70.000 paquets de produits d’alimentation offerts chaque année aux familles nombreuses en nécessité ;
• 5 millions d’euros déboursés annuellement, seulement pour les soupes populaires du Saint Archevêché d’Athènes (ce montant inclut les soupes populaires offertes aussi par les paroisses de l’Archevêché) ;
• 4,5 millions d’euros dépensés en 2010 pour les aides financières accordées à des personnes indigentes à travers 150 paroisses. (L’état d’indigence doit être prouvé par une déclaration de revenus et une carte de chômage, afin que l’aide ne soit accordée qu’à ceux qui en ont vraiment besoin) ;
• 15.000 pièces en chaussures et vêtements offerts annuellement par l’intermédiaire du programme “Tabitha” ;
• 80.000 euros offerts annuellement à des personnes incarcérées, au même titre qu’une aide légale ;
• 7.000 unités de sang rassemblées annuellement par l’Archevêché d’Athènes et la ONG “Mission” (Apostoli, en grec) ;
• Du soutien accordé à des personnes indigentes qui ont besoin d’être hospitalisées dans des hôpitaux publics ou privés du pays ;
• Un réseau de 17 fondations caritatives avec 650 bénéficiaires ;
• 2 fondations abritant des enfants avec déficience mentale ;
• 2 jardins d’enfants (dont l’un qualifié de jardin d’enfants modèle pour les Balkans) ;
• 3.000 volontaires et des prêtres du Saint Archevêché au soutien de l’œuvre.”
(2) Du site Internet du Saint Synode de l’Église de Grèce (http://www.ecclesia.gr/greek/holysynod/holysynod.asp?archive=yes&what_sub=d_typou&etos=2011&id=1314), le Bulletin de Presse datant du 15.09.2011 et contenant les chiffres sur les taxes reversées par l’Église de Grèce :
“Concernant la taxation de l’Église.
L’Église de Grèce, dans l’espoir que le désarroi journalistique d’hier au sujet de la taxation de l’Église est dû à un manque d’information de ceux qui l’ont causé, désire informer solennellement le public que l’Église de Grèce, les Saintes Métropoles avec leurs fondations ecclésiastiques, les Saints Monastères et les Paroisses, qui sont des entités légales distinctes les unes des autres, reversent pourtant annuellement aux services d’impôts locaux leurs obligations fiscales suivantes :
1. Taxe de 20% sur les loyers annuels qu’ils touchent à leur immobilier,
2. Taxe supplémentaire de 3% sur leurs revenus provenant de constructions et de locations de terres,
3. Acompte sur taxe de 55% sur la valeur de la taxe no. (2) susmentionnée pour l’année suivante,
4. Taxe de 3‰ sur la valeur objective de leur immobilier (à l’exception des bâtiments pour l’utilisation du culte, de l’enseignement, de la religion ou de l’intérêt public, tels que églises, pensions de vieillesse, lieux pour les soupes populaires),
5. Taxe de 0,5% des legs et dons,
6. Timbres fiscaux et droits d’assurance à un taux total de 2,40% sur chaque offre pécuniaire de fidèles auprès des églises en raison d’office.
Également lesdites entités légales de l’Eglise reversent aux services des impôts les revenus fiscaux suivants :
1. Taxe salariale pour leurs employés et collaborateurs rémunérés par le budget desdites entités,
2. TVA aux taux prévus pour les prestations de services et de biens,
3. Taxe sur les revenus à un taux de 8% sur toutes les factures de prestation de services,
4. Taxe sur les revenus à un taux de 4% sur tous les bons de livraison de biens et à un taux de 1% pour tous les combustibles liquides.
[D’après nos dernières informations, le montant total des taxes susmentionnées reversées par l’Archevêché d’Athènes, les Saintes Métropoles et le Service Central des Finance de l’Église de Grèce pour l’année fiscale 2011 fut de 12.000.000 euros environ.]
Finalement, l’Église de Grèce désire mettre l’accent sur le fait que, d’une part, l’exemption de la taxe sur l’immobilier pour l’utilisation du culte, de la religion ou de l’intérêt public est en vigueur depuis 2008 pour toutes les religions et les confessions possédant de l’immobilier sur le territoire grec et, d’autre part, bien que Ses revenus proviennent jusqu’aujourd’hui des petites économies des fidèles et sont affectés à l’entretien de Ses fondations religieuses et d’utilité publique, Elle n’a jamais requis un traitement fiscal privilégié quelconque par rapport aux autres organismes à but non lucratif et contribuables du pays.”
(3) Du site Internet du Saint Synode de l’Église de Grèce (http://www.ecclesia.gr/greek/holysynod/holysynod.asp?archive=yes&what_sub=d_typou&etos=2010&id=1220), le Bulletin de Presse datant du 03.09.2010 et contenant les données quantitatives sur l’œuvre sociale de l’Église :
“[…] des chiffres furent présentés concernant le ministère social de l’Église de Grèce. Aujourd’hui, l’Église de Grèce, par l’intermédiaire du Saint Archevêché d’Athènes et des Saintes Métropoles locales, en plus des Fonds Généraux et Paroissiaux pour les Pauvres, lesquels sont au nombre de 2.325, entretient avec succès :
• 10 jardins d’enfants ;
• 10 écoles maternelles ;
• 19 pensions de vieillesse au sein du Saint Archevêché d’Athènes ;
• 66 pensions de vieillesse dans les Saintes Métropoles ;
• 13 centres de traitement pour les patients de maladies chroniques ;
• 8 établissements pour des personnes aux besoins spéciaux ;
• 10 hôpitaux – cabinets médicaux ;
• 7 établissements de soins de santé mentale ;
• 6 hospices pour les personnes sans domicile fixe ;
• 1 hospice pour les parents et/ou accompagnateurs de patients, dans la Sainte Métropole de Syros;
• 36 internats — orphelinats, maisons d’enfants ;
• 195 lieux d’agape (soupes populaires) des églises du Saint Archevêché d’Athènes et des Saintes Métropoles de notre Eglise ;
• Internats d'étudiants :
• 1 du Saint Synode (pour des étudiants étrangers) ;
• 1 de la Diaconie Apostolique (Internat Théologique) ;
• 2 des Saintes Métropoles de Ilia et de Syros, à Athènes ;
• 11 Internats d’étudiants dans des Métropoles des provinces.
De plus, sont pleinement opérationnels des Centres de Secours Social, des agences ecclésiastiques pour l’emploi, ainsi que le programme “Aide à domicile”, des Écoles Agricoles, des Écoles pour l’Apprentissage des Tâches Ménagères, de Musique Byzantine et Européenne, des Centres de Soutien Scolaire, etc.
En outre, le Saint Archevêché d’Athènes entretient le programme “Arche d’amour” pour la distribution de nourriture à des personnes sans domicile fixe, l’établissement “Tabitha” pour l’offre gratuite de vêtements, ainsi que la Fondation “Diakonia” pour l’éducation et le soutien psycho-social. Au sein des différentes Saintes Métropoles des centres similaires pour la distribution d’aliments et vêtements sont opérationnels.
Un programme du Saint Synode est en fonctionnement pour l’accueil d’immigrés et réfugiés, avec deux bureaux, dont l’un à Athènes et l’autre à Thessalonique.
Par ailleurs, dans des Saintes Métropoles opèrent 30 établissements pers, missionnaires, caritatifs, de secours aux personnes incarcérées, de soutien spirituel et social, de réinsertion sociale des mères indigentes et isolées.
Exceptionnels sont aussi du point de vue de leur équipement et exemplaires du point de vue de leur fonctionnement les 54 campings opérant dans les Saintes Métropoles locales et lesquels reçoivent un grand nombre d’enfants pendant les mois d’été pour une vie communautaire et spirituelle, formation, jeu, bains de mer etc. Il faut mentionner l’accueil d’enfants de familles grecques de la diaspora, suite à l’expression d’intérêt respectif de la part de nos Révérendissimes Métropolites, en vue d’une meilleure connaissance de leur pays et de l’apprentissage de la langue grecque.
L’entretien de banques de sang au sein du Saint Archevêché d’Athènes, dans chacune de ses églises, est une offre essentielle, en d’autres termes 145 banques de sang, en plus des 35 dans les provinces (les Saintes Métropoles).
À titre indicatif, pour l’année 2009 au-dessus de 96.320.358,13 € furent dépensés pour le maintien et le fonctionnement des établissements ecclésiastiques et à des buts philanthropiques et sociaux. […]”
(4) Dudit site Internet (http://www.ecclesia.gr/greek/holysynod/holysynod.asp?archive=yes&what_sub=d_typou&etos=2011&id=1326), le Bulletin de Presse datant du 12.10.2011 et présentant un résumé de l’œuvre missionnaire de l’Organisme “Diaconie Apostolique” de l’Eglise de Grèce à l’étranger et les dépenses respectives :
“Le Saint Synode Permanent fut informé au sujet de l’apport financier de la Diaconie Apostolique de l’Église de Grèce à l’œuvre missionnaire réalisée par l’Eglise grecque en Afrique et en Asie. Au total, la Diaconie Apostolique assigna dans ces régions un montant de 4.000.000 € pendant la période des cinq années de 2006 à 2011.”
(5) Du même site Internet (http://www.ecclesia.gr/greek/holysynod/holysynod.asp?archive=yes&what_sub=d_typou&etos=2011&id=1283) le Bulletin de Presse datant du 12.04.2011 contenant les chiffres sur les dépenses depuis 2004 et actualisé par le Bulletin de Presse du 11.01.2012, cité par la suite (http://www.ecclesia.gr/greek/holysynod/holysynod.asp?archive=yes&what_sub=d_typou&etos=2012&id=1364) et concernant les bourses pour l’année académique 2012-2013, ainsi que l’octroi d’allocations aux familles nombreuses (continuée même —et surtout— en pleine crise économique du pays ! ) :
“Le Saint Synode Permanent fut informé par le Comité Synodique de Providence et Bienfaisance Sociale, sur le fait que, pour l’année 2010 au-dessus de 96.234.510,47 € furent dépensés pour le maintien et le fonctionnement des établissements ecclésiastiques et à des buts philanthropiques et sociaux. L’Église de Grèce exerce une œuvre sociale et philanthropique énorme pour le réconfort de nos frères souffrants et indûment tourmentés, laquelle est accomplie par les, à peu près, 700 fondations dans le Saint Archevêché d’Athènes et les Saintes Métropoles. À titre indicatif, ces dernières années l’Église de Grèce déboursa :
– pour l’année 2004 le montant total de 62.862.240,10 €,
– pour l’année 2006 le montant total de 90.723.926,13 €,
– pour l’année 2007 le montant total de 92.605.900 €,
– pour l’année 2008 le montant total de 92.605.900,75 €, et
– pour l’année 2009 le montant total de 92.023.217,75 €.
De plus, pour l’année 2010, le Saint Synode de l’Église de Grèce versa le montant d’environ 600.000 € pour des Bourses accordées à un nombre total de 100 étudiants grecs ou étrangers (qui poursuivent leurs études à l’étranger ou en Grèce, respectivement) et aussi couvrit leurs soins médicaux-pharmaceutiques dans tous les cas dans lesquels cela fut nécessaire, jusqu’à ce que les étudiants obtiennent leurs cartes d’étudiant auprès de leurs Facultés.
En suivi du programme d’encouragement par subvention du troisième enfant dans la région de Thrace, l’Église déboursa pour l’année 2010 le montant total de 1.086.276 € accordé à 917 familles.
En récapitulation, l’Église dépensa, pour son œuvre philanthropique en général, le montant total de 100.000.000 € pour l’année 2010.”
“[…] Le Saint Synode Permanent approuva :
1. trente (30) nouvelles bourses pour l’année académique 2012-2013, lesquelles seront octroyées à des étudiants grecs qui poursuivent des études auprès d’Universités de l’étranger. Vingt (20) de ces bourses seront accordées à des étudiants de Théologie et dix (10) à des étudiants d’autres disciplines.
2. La liste des bénéficiaires de l’allocation pour le troisième enfant en Thrace pour les deux mois du novembre et décembre 2011. Les familles qui obtiendront ladite allocation sont au nombre de 878, le montant total étant de 176.008,00€.”
[Textes traduits du grec
et Annexe compilée par
Dr Nikolaos C. Petropoulos,
M.St., D.Phil. {Oxon.}]

14.Posté par vladimir le 23/04/2012 09:33

Copié collé d'un extrait de réponse de Justine sur un autre fil:
"Mais voilà que les calomniateurs sont confondus, car durant son séjour en prison le vénérable Geronta a montré ce qu'est un vrai moine et athonite, répandant grâce et lumière dans les geôles de Korydallou, si bien que les prisonniers ont versé des larmes quand il est parti! A-t-on lu une seule ligne sur cela dans ces journaux qui par ailleurs se jettent avidement sur toute nouvelle anti-Eglise?"

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- orthodoxie.com (cf. lien): mercredi 01 février 2012
L’archimandrite Éphrem de Vatopédi demande sa libération conditionnelle
Ephrem1

L’higoumène du monastère de Vatopédi, l’archimandrite Éphrem, qui se trouve à la prison athénienne « Koridallos » a soumis une demande à la Cour d’appel pour commuer la détention préventive en libération conditionnelle, selon les informations de la chaîne TV grecque « Mega », rapportées par l’agence ITAR-TASS. Selon ces informations télévisées, le père Éphrem s’est référé dans sa demande « à l’état de sa santé et aussi au fait que son lieu de résidence est connu et, par voie de conséquence, on ne peut le soupçonner de vouloir quitter le pays ». L’archimandrite à de nouveau clamé son innocence relativement à l’échange de propriétés immobilières entre le monastère et l’État. La demande de libération conditionnelle est déjà en cours d’examen par le bureau du procureur de la Cour d’appel. Rappelons que le père d’Éphrem est incarcéré depuis le 24 décembre. Selon la législation hellénique, la détention à titre préventif ne peut être supérieure à une année et demie.

- Interfax-Religion (http://02varvara.wordpress.com/tag/archimandrite-ephrem/)
31 March 2012

Late Friday night, Archimandrite Ephrem, the Abbot of Vatopedi Monastery, returned to Mount Athos after a three-month detention in Korydallos Prison. On Saturday, Aleksandr Gatilin, a spokesman for the Foundation of St Andrew the First-Called told our Interfax-Religion correspondent that yesterday the Appeals Board of the Athens City Court decided to change the measure of restraint of Fr Ephrem. He went on to say that after Fr Ephrem posted bail and filed the necessary documentation, Fr Ephrem went by car to the port of Ierissos, more than 600 kilometres (@372 miles) from Athens, where he boarded a boat. His monks and his spiritual children accompanied Abba Ephrem, and a crowd of about 700 people greeted him at the pier of Vatopedi Monastery. The boats in the harbour tooted their horns and the crowd gathered about Igumen Ephrem sang spiritual songs. The clergy of the monastery were in full festive vestments. The brotherhood, its employees, and pilgrims held lit candles and formed a living “corridor” through which Fr Ephrem passed as he headed a procession to the monastery.

Gatilin told us, “The many believers gathered there celebrated; an Easter atmosphere prevailed that evening in Vatopedi. Before entering the monastery grounds proper, the brotherhood vested Fr Ephrem in his Igumen’s mantle. The bells tolled as the Abbot entered the monastery grounds and went to the Cathedral of the Annunciation, where he served a short molieben”. Addressing the gathering, Fr Ephrem said, “I left on 26 December, the day of the Most Holy Mother of God, and I’m back again on her day (the Orthodox feastday of the Praises of the Most Holy Mother of God). Whilst I was in custody, when I called upon the name of the Most Holy Mother of God, I immediately received the strength that I needed”. Igumen Ephrem spoke of how the inmates gave him “great love and respect”, and how he heard the confessions of almost all the prisoners in the wing of the prison where he lived, along with the confessions of many of the prison staff, too. Abba Ephrem noted, “A devout Christian told me yesterday that I’d be released. I asked him why he thought so. He replied that he had a dream, how he came to the prison, and found no one there, but he met a woman in dark robes, who said, ‘Do not seek Elder Ephrem, he’s here at my house, in Vatopedi’”. He acknowledged that he was grateful for every thing that happened to him, that he forgave everyone, and that he did his best to keep his soul pure, “not provoking a single thought directed against anyone”.

As reported in December 2011, a Greek court ordered Fr Ephrem’s arrest in connection with an investigation of real estate transactions between Vatopedi and the Greek state in 2008. In late December, Patriarch Kirill Gundyaev of Moscow and all the Russias wrote a letter to Greek President Karolos Papoulias asking for Archimandrite Ephrem’s release from custody, expressing surprise at his pre-trial incarceration as “[Fr Ephrem] doesn’t pose a threat to society and repeatedly expressed his willingness to cooperate with the investigation”. Metropolitan Hilarion Alfeyev of Volokolamsk, the head of the MP DECR, described the arrest of Fr Ephrem as an attack on Athonite monasticism in particular and on Orthodoxy in general. Previously, influential Russian politicians, the MP, the RF MID, as well as the Foundation of St Andrew the First-Called voiced support for Igumen Ephrem. This was in recognition of the fact that Abba Ephrem was part of the delegation from Vatopedi Monastery that brought the Belt of the Most Holy Mother of God to Russia for a stay lasting from 20 October to 28 November, going to various cities throughout the country, where nearly 3 million people venerated the relic, including top political leaders. Commenting on the current changes and Fr Ephrem’s current freedom, the Found of St Andrew the First-Called expressed its support for Abba Ephrem and voiced the hope that “justice and fairness will prevail in the end, with Archimandrite Ephrem cleared of all charges”.

http://www.orthodoxie.com/2012/02/larchimandrite-%C3%A9phrem-de-vatop%C3%A9di-demande-sa-li...

15.Posté par justine le 15/06/2012 15:27

A signaler que l'Aréopage, le Tribunal Suprême de la Grèce, selon publication du 13 juin 2012, a déclaré innocents l'Higoumène Ephrem et ses co-accusés, le Père Arsène et la juge Maria Psalti, des accusations pour lesquelles ils avaient été condamnés par la Cour d'Appel de Thrace.
Déjà en janvier de cette année, l'Aréopage avait cassé ce jugement porté contre eux par la Cour d'Appel de Thrace dans l'affaire concernant les droits de propriété sur les terres du lac de Vistonida, vu que ce jugement "est dénué la justification spécifique et précise requise, comporte des obscurités, manque de fondement légal et interprète de manière erronée l'application de la loi".
Maintenant donc, l'Aréopage, constatant qu'il n'y a pas eu d'acte punissable de la part des condamnés, les a jugés innocents.
Vu que toute l'affaire de Vatopaidi s'est révélée n'être rien d'autre qu'une intrigue politico-économique montée de toutes pièces avec l'aide d'une presse à la solde de certains "grands intérêts" sur le dos du vénérable Higoumène et du Mont Athos en général, on ne s'étonnera pas que ladite presse garde un silence total au sujet de cet acquittement.

http://aktines.blogspot.gr/2012/06/blog-post_2282.html

http://romfea.gr/ektakta-nea-2/12866-areios-pagos-efraim-arsenios

16.Posté par vladimir le 18/06/2012 18:26

Merci Justine

On peut espérer que l'arrêt de l'Aréopage met un point final à cette triste affaire.

Vous avez raison de souligner le silence des média occidentaux. Mais PO est, dans son domaine, une caisse de résonance significative, avec plusieurs milliers de visites quotidiennes. Pourquoi ne proposeriez vous pas un article qui fasse le point complet de cette affaire?

17.Posté par Julie le 26/06/2015 14:27

Je trouve que c'est un peu déplacé de demander à un Chef d'Etat de libérer quelqu'un, quel qu'il soit. Je pense que c'est une atteinte à la souveraineté même de cet Etat. Les familles qui ont des parents en prison éprouvent également de la douleur. Cependant, rien ne leur donne le droit d'aller à l'encontre de la justice. Même si c'est un personnage haut placé, le principe de l'Etat de droit exige que la loi soit la même pour tous. Au fait, quelles sont les charges qui pèsent contre cet archimandrite?

http://boursebinaire.fr

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