Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a adressé un message aux participants de la IX réunion russo-iranienne pour le dialogue « Orthodoxie-Islam », qui se déroulait les 25-26 août 2014 à Téhéran (Iran). Le texte du message est reproduit ICI

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 28 Août 2014 à 15:21 | 6 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Vladimir.G: "Les leaders des communautés religieuses sont appelés à s’unir pour donner une réponse à ces défis" le 28/08/2014 15:53
"« Comment et pourquoi parvenir à une compréhension entre l’Islam et l’Orthodoxie» ... J’aimerais constater que notre dialogue continue à se développer avec succès : ces dernières années, nous sommes parvenus à discuter de nombreuses questions et avons atteint sur ces problèmes une bonne compréhension mutuelle."

Voilà une prise de position hardie et prometteuse dans le contexte actuel! A l'issue de la IIe réunion, qui avait eu lieu à Moscou en juin 1999, le communiqué commun mentionnait que "le dialogue permet d'élargir la coopération scientifique et la connaissance réciproque; il crée les bases solides du développement de la coopération fraternelle multi-facettes entre les peuples de Russie et d'Iran, entre les adeptes de l'Islam et l'Orthodoxie - deux grande religions de la Révélation". Le patriarche Cyrille se place dans cette continuité...

La "Commission mixte russo-iranienne pour le dialogue «Orthodoxie-Islam»" a été crée en 1997 et se réunit tous les deux ans alternativement à Téhéran et à Moscou. Les discussions ont porté sur la place des religions dans le monde actuel, le dialogue interculturel, inter-civilisationnel et interreligieux, les droits de l'homme, la mondialisation, les problèmes de l'extrémisme et du terrorisme, la crise spirituelle et morale de la société, et aussi des questions concrètes de théologie et d'anthropologie chrétiennes et musulmanes.

Source: http://www.mparchiv.narod.ru/comislam.html

2.Posté par Nicodème le 31/08/2014 14:55
Pour info , j'ai été censuré parce que j'ai eu le tort de contester la notion de "dialogue" avec l'islam , en raison de sa nature même depuis ses origines . Je pense que Tchetnik m'aura approuvé . Mais il s'est peut-être lui-même déjà fait censurer .On peut et on doit "dialoguer" avec des musulmans ayant un esprit honnête et une conscience droite , mais pas avec l'islam , qui , je le rappelle , prescrit la peine de mort pour ceux qui "apostasieraient" ...

En outre , bien qu'ayant rappelé mes raisons d'apprécier Cyrille , j'ai aussi modéré mon approbation par le rappel d'épisodes un peu fâcheux pour un hiérarque . On voudrait me dissuader définitivement de rejoindre l'orthodoxie modèle Patriarcat de Moscou , on ne ferait pas mieux .

3.Posté par Bartimée le 31/08/2014 21:53
@Nicodème

"…. mais pas avec l'islam , qui, je le rappelle, prescrit la peine de mort pour ceux qui "apostasieraient" …"

On ne répètera jamais assez cher Nicodème, que la centaine d'injonctions de tuer ne concerne pas seulement les apostats mais TOUS les infidèles, c'est à dire TOUS les non-musulmans.
C'est pourquoi les abjections qui s'exercent actuellement et que l'on peut voir sur internet ne sont en aucun cas le fait "d'extrémistes" comme essayent de nous le faire gober des médias ignorants, mais au contraire elles sont le fait de vrais musulmans qu'Allah remerciera et récompensera comme c'est écrit en détail.

On ne rappellera également jamais assez que les premières victimes de cette stratégie mortifère sont les musulmans eux-mêmes, pris au piège. Voir le livre de Joseph Fadelle.
Bien sûr qu'il faut dialoguer. Le Patriarche Cyrille n'est pas dupe, faites-lui confiance.

4.Posté par Nicodème le 01/09/2014 01:57
@Bartimée . Entièrement d'accord . Par ailleurs , j'ai lu le livre de Joseph Fadelle ("Le prix à payer" ?) . Tous les apparatchiks kollabos de l'Eglise romaine devraient l'avoir lu . Quant à la confiance envers Cyrille , ej en demande pas mieux , mais , voyez-vous , chat échaudé criant l'eau froide ..:-))

5.Posté par Vladimir.G: 300 ans de cohabitation pacifique le 01/09/2014 09:28
Il faut rappeler que le patriarche Cyrille est l'héritier du modèle historique russe: près de 3 siècles de coexistence pacifique et de dialogue constructif entre l'Orthodoxie et l'Islam dans l'empire Russe! Et le "dialogue continue à se développer avec succès" malgré qu'en aient les extrémistes de tous bords, y compris ceux qui, comme ici, citent le Coran (ou la Bible) à tort et à travers.

6.Posté par Nicodème le 01/09/2014 16:36
"Coexistence pacifique" ? "dialogue constructif" ? laissez-moi rire ! C'est seulement la domination politique et militaire de l'Empire russe qui a assuré la paix ds les régions islamisées . Et il faut évidemment s'en réjouir . Que l'Etat russe faiblisse et l'islamisme relèvera la tête . C'est déjà commencé , d'ailleurs (Tchétchénie , Daguestan , Tatarstan , ...) .. Quant aux citations du Coran , vous en voulez , vous allez en avoir .

7.Posté par Tchetnik le 01/09/2014 20:33
Certains se réfèrent aussi à la Bible et au Coran manifestement sans les lire et en appliquant des grilles de lecture qui ne conviennent pas aux deux., ce pour tenter d'accréditer une vision dont l'irénisme le dispute à l'hypocrisie.

Le coran, livre incréé selon les musulmans, ce qui ne les empêche pas d'y mettre une notion d'abrogeant-abrogé, est assez clair quant à l'institutionnalisation de la violence envers les raias. Sans parler des Hadith.

Il n'y a pas eu de "coopération pacifique" avec l'islam en Russie.

Simplement un empire Chrétien qui a su montrer qui était le maitre et intégrer en son sein ds populations qui étaient respectées mais dont le statut demeurait en dessous de celui des Russes, ce qui est au demeurant logique. Soumis aux tatars Musulmans dans un premier temps, les Russes les ont vaincus, intégrés, à un point que l'un ds rares généraux de l'Armée Impériale à demeurer fidèle au Tsar fut Hussein Ali du Nakhitchevan.

Mais une telle coexistence pacifique demeure exceptionnelle, et n'est certainement pas fondée sur le "dialogue théologique". Cela n'a pas empêché al Russie d'étriller sévèrement le Khanat esclavagiste de Crimée et l'Empire Ottoman du reste, de Tchesmé à Plevna.

Ces points ont déjà été largement abordés et infirmés du reste.


8.Posté par Nicodème le 03/09/2014 21:19
@Valdimir G. , pour commencer , sourate IX , verset 29 :"Faites la guerre à ceux qui ne croient point en Dieu ni au jour dernier , qui ne regardent point comme défendu ce que Dieu et son apôtre ont défendu , et à ceux d'entre les hommes des Ecritures qui ne professent pas la vraie religion. Faites leur la guerre jusqu'à ce qu'ils payent le tribut de leurs propres mains et qu'ils sient soumis ." Coran traduit et annoté par Kazimirski et Rodinson (directeur d'Etudes à l'Ecole Pratique des hautes Etudes) .Edition Garnier 1981

9.Posté par Vladimir G: Le patriarche Cyrille et le métropolite Hilarion ont rencontré la délégation de la République islamique d’Iran, venue à Moscou pour participer à la X session de la Commission russo-iranienne pour le dialogue «Orthodoxie-islam� le 28/09/2016 22:30
1. Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a reçu à sa résidence moscovite les participants de la X session de la Commission russo-iranienne pour la dialogue « Orthodoxie-islam » le 26 septembre 2016.

La X session de la Commission a lieu les 26 et 27 septembre 2016 à Moscou. Le Primat de l’Église orthodoxe russe a adressé un message aux membres de la réunion.

Le Primat de l’Église orthodoxe russe, accueillant l’ayatollah Mohammad Ali Taskhiri, a rappelé que sa première rencontre avec son hôte datait d’environ vingt ans, et avait eu lieu à Téhéran. « Nous avions alors formulé l’idée de la nécessité d’un organe permanent pour le dialogue entre l’Église orthodoxe russe et les musulmans iraniens ».

Le Patriarche Cyrille a donné une haute évaluation de l’activité de la Commission commune russo-iranienne pour le dialogue « Orthodoxie-islam », qui a mis en évidence la similitude de la position des deux religions sur de nombreux problèmes d’actualité : « Je suis heureux que l’initiative que nous avions formulée ensemble, cher frère Taskhidi, ait eu de si heureuses conséquences. Le groupe de travail que nous avons fondé pour le dialogue entre l’Église orthodoxe russe et les musulmans d’Iran a montré que le dialogue interreligieux aide les peuples à mieux se comprendre et à parvenir à une certaine concorde sur des problèmes d’actualité extrêmement importants. Je trouve en effet important que nous nous soyons opposés et nous opposions dans le cadre de la Commission aux défis du laïcisme agressif, dirigés notamment contre les bases morales de nos religions. S’appuyant sur nos doctrines, nous avons, durant vingt ans, échangé nos opinions sur les thèmes clés du monde moderne. Et le dialogue a montré que nous avions beaucoup en commun. »

S’adressant à M. Abouzar Ibrahimi Torkaman le Primat de l’Église orthodoxe russe a aussi rappelé sa rencontre, en 2012, avec les participants de la VIII session de la Commission russo-iranienne pour le dialogue « Orthodoxie-islam » : « Il y a quatre ans, vous avez aussi assisté à une rencontre semblable. Vous étiez alors directeur de la représentation culturelle de l’Ambassade d’Iran en Russie. Je voudrais vous dire que nous avons positivement apprécié le haut niveau de relations qui s’est instauré entre l’Église orthodoxe russe et l’Organisation pour la culture et les relations islamiques en Iran que vous dirigez actuellement. Votre organisation poursuit le dialogue interreligieux avec les représentants de communautés religieuses de nombreux pays du monde. »

Sa Sainteté a souligné qu’elle accordait une grande importance au développement du dialogue entre les communautés religieuses qui partagent beaucoup d’opinions en commun sur la place de l’homme dans le monde, sur la nature de la morale humaine et sur les rapports entre les hommes. « Je pense que l’Organisation pour la culture et les relations islamiques de l’Iran, de même que l’Église russe, recherchent et, grâce à Dieu, trouvent des partenaires de dialogue avec lesquels, d’une part, il est très intéressant de discuter ces thèmes, et d’autre part, ce qui le principal, on parvient à des résultats permettant de contribuer réellement à la résolution des problèmes complexes de la société actuelle » a déclaré le Patriarche.

« M. Ibrahimi, vous avez travaillé durant des années en Russie, vous connaissez bien la culture russe. Je présume que la connaissance de la culture russe, de la culture orthodoxe vous aident aujourd’hui au poste que vous occupez, pour le plus grand profit de votre peuple, des relations avec les pays amis, les peuples et les religions » a constaté le Primat de l’Église russe.

Selon Sa Sainteté, la prochaine réunion de la Commission commune russo-iranienne pour le dialogue contribuera à l’établissement d’une paix solide et juste.

« Notre travail doit être au service de la paix et parvenir à des résultats concrets. Il faut que le monde sache que les orthodoxes et les musulmans aspirent à une paix juste. C’est l’aspiration commune à une paix juste qui est l’un des fondements de notre foi » a conclu le Primat de l’Église russe, disant espérer que le travail de la Commission commune « servirait à la consolidation des relations entre nos religions, au développement des relations entre les peuples de Russie et d’Iran ».

https://mospat.ru/fr/2016/09/27/news136125/

2. Le métropolite Hilarion a rencontré la délégation de la République islamique d’Iran, venue à Moscou pour participer à la X session de la Commission russo-iranienne pour le dialogue «Orthodoxie-islam»
Le 26 septembre 2016, la Commission russo-iranienne pour le dialogue « Orthodoxie-islam » a commencé à travailler au Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou. Le thème de la session est « Le Dialogue interreligieux et la coopération, instruments d’une paix solide et juste ».

Le chef du DREE a souligné l’intérêt du bilan des travaux de la Commission et constaté qu’il était nécessaire de développer le dialogue interreligieux. Parlant des défis auxquels le dialogue est appelé à donner des réponses, le métropolite Hilarion a constaté la menace du terrorisme s’abritant derrière des slogans religieux. « La paix est la plus grande attente de l’humanité. Là où le sang coule, les gens sont extrêmement malheureux. Le terrorisme n’a pas de visage religieux, le visage du terrorisme, c’est la face de Satan. Les terroristes se cachent derrière une rhétorique religieuse, mais il ne peut être question de terrorisme religieux : la religion est porteuse de lumière et de bien, le terrorisme est porteur de mort et de souffrance. Il n’y a rien de commun entre les religions et le terrorisme » a souligné le métropolite Hilarion. Le président du DREE a souligné qu’il fallait éduquer les jeunes générations dans un esprit de charité et de tolérance religieuse. A cet effet, il a insisté sur le développement de la coopération interreligieuse dans le domaine académique.

Le docteur Abouzar Ibrahimi a répondu en donnant une haute appréciation du niveau de dialogue entre l’Église orthodoxe russe et la communauté musulmane d’Iran.

A la fin de la rencontre, le métropolite Hilarion a remis à l’archimandrite Alexandre (Zarkechev), recteur de l’église Saint-Nicolas de Téhéran, la médaille Saint-Marc-d’Éphèse (II classe), en reconnaissance de ses travaux de longue date dans la communauté orthodoxe de la République islamique d’Iran et à l’occasion de son 50e anniversaire. L’archimandrite Alexandre est depuis plus de vingt ans à la tête de la paroisse orthodoxe en Iran, et a participé aux dix sessions de la commission.

10.Posté par Vladimir.G: Communiqué de la X session de la Commission russo-iranienne pour le dialogue « Orthodoxie-islam » sur le thème «Le dialogue interreligieux et la coopération – instruments d’une paix solide et juste» le 29/09/2016 22:11
Communiqué de la X session de la Commission russo-iranienne pour le dialogue « Orthodoxie-islam » sur le thème « Le dialogue interreligieux et la coopération – instruments d’une paix solide et juste »

La X session de la Commission russo-iranienne pour le dialogue « Orthodoxie-islam » s’est tenue à Moscou du 26 au 27 septembre 2016, autour du thème« Le dialogue interreligieux et la coopération – instruments d’une paix solide et juste ». La session était présidée par le métropolite Théophane de Kazan et du Kazakhstan et par le président de l’Organisation pour la culture et les relations islamiques d’Iran, le docteur Abouzar Ibrahimi Torkaman.

La délégation de l’Église orthodoxe russe se composait comme suit : l’archevêque Théophilacte de Piatigorsk et de Tcherkessk, l’archimandrite Alexandre (Zarkechev), recteur de l’église Saint-Nicolas de Téhéran, le prêtre Dimitri Safonov, secrétaire du DREE au relations interreligieuses, l’archiprêtre Alexis Belotserkovski, enseignant au séminaire de Samara, le prêtre Ioann Vassiliev, directeur du département d’islamologie au séminaire de Kazan, E. V. Dounaieva, directeur de recherches à l’Institut oriental de l’Académie des sciences russe, I. D. Kachitsyne, du DREE.

La délégation iranienne était composée de l’Ayatollah Mohammad Ali Taskhiri, conseiller du leader suprême de l’Iran sur le monde islamique ; de l’Ayatollah Ahmad Beheshti, professeur à l’Académie islamique en Iran, du docteur Moshen Ismaili, membre du Conseil des experts d’Iran, d’Ahmad Ahmadi, chef de la maison d’édition « SAMT », de Fateme Tabatabai, professeur à l’université de Teheran, de Zahra Rashidbeigi, du Centre pour le dialogue interreligieux de l’Organisation pour la culture et les relations islamiques d’Iran.

Les participants de la session, qui représentent deux religions abrahamiques, le Christianisme orthodoxe et l’Islam, ont présenté des exposés basés respectivement sur la Bible et sur le Coran. Ils ont expliqué la compréhension de la notion de paix solide et juste dans les traditions chrétienne orthodoxe et islamique, ont examiné les aspects théoriques et pratiques du dialogue interreligieux en Russie et en Iran, et ont discuté de la défense des minorités religieuses dans le contexte du dialogue interreligieux, ainsi que de la place et du rôle des échanges culturels dans la prévention de l’extrémisme.

Au cours de la rencontre, les deux parties ont témoigné de l’actualité grandissante du dialogue interreligieux, qui sert de pont entre les croyants de différentes religions. Ayant discuté des moyens de mettre en place ce dialogue en Russie et en Iran, les participants ont constaté le haut niveau des relations interreligieuses et l’importance des échanges d’expérience.

Ils ont convenu que la communauté de valeurs sur le plan moral dans les deux religions était une base importante dans la coopération orthodoxe-musulmane. Les participants ont souligné que l’objectif principal du dialogue interreligieux était la recherche d’une paix juste.

Les participants ont aussi constaté que l’extrémisme utilisant des slogans religieux était une menace, visant à la destruction des relations séculaires entre chrétiens et musulmans. Les deux parties ont souligné que l’extrémisme ne devait en aucun cas être assimilé à la religion, dans la mesure où l’amour du prochain, le respect des opinions des autres et l’esprit de paix étaient inhérents à la religion. Les participants ont condamné l’instrumentalisation des slogans religieux pour légitimer des actions injuste et agressives. Ils ont appelé à préserver et à augmenter la paix et l’harmonie entre religions.

Les participants du dialogue ont aussi exprimé leur inquiétude devant l’éviction grandissante du christianisme du Proche Orient et d’Afrique du Nord. Ils ont aussi condamné les manifestations d’islamophobie dans le monde occidental, visant à gêner les fidèles dans l’expression de leur religiosité. Une attention particulière a été accordée au sort des monuments et des sanctuaires religieux : les participants ont dit leur regret devant la destruction et la profanation des sanctuaires chrétiens et musulmans au Proche Orient, notamment en Syrie et en Irak. Ayant catégoriquement condamné les actions des extrémistes et des terroristes, ils ont appelé les communautés chrétiennes et musulmanes à être solidaires dans le soutien aux minorités religieuses poursuivies par les extrémistes. Les membres des délégations ont insisté sur la défense des minorités religieuses, qui doit être une contribution importante à la poursuite du dialogue interreligieux.

Le rôle important des échanges sur le plan académique et culturel pour le développement du dialogue a aussi été souligné. L’éducation des futurs leaders religieux et des fidèles dans un esprit de tolérance, de volonté de dialoguer et de respect mutuel doit commencer aujourd’hui, afin qu’à l’avenir, chrétiens et musulmans demeurent attachés à la précieuse expérience de coexistence pacifique. Les membres des délégations ont convenu d’intensifier les échanges entre écoles religieuses de Russie et d’Iran. Ils ont constaté que l’activité de la Commission russo-iranienne pour le dialogue entre le christianisme orthodoxe et l’islam était devenue un sujet d’étude dans les établissements religieux supérieurs.

Les participants des consultations ont condamné l’imposition de normes laïques et de modes de comportement qui suscitent le rejet des partisans de la morale traditionnelle. Les membres des délégations ont remarqué que les tentatives de construire une société paisible et juste sans religion étaient vouées à l’échec. Les phénomènes de crise observés aujourd’hui en Occident sont justement le résultat d’une volonté des hommes politiques de séculariser la société. Cette position suscite la résistance des défenseurs des religions traditionnelles et provoque inévitablement des tensions et des conflits.

Les membres de la Commission ont exprimé leur satisfaction devant la poursuite du dialogue entre l’Église orthodoxe russe et la communauté musulmane de la République islamique d’Iran. Ils ont reconnu l’importance des résultats atteints par la Commission en 20 années de travail, et de sa contribution à la consolidation de l’amitié entre les peuples de Russie et d’Iran. Les participants ont souligné le rôle fondateur de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie et de l’ayatollah Mohammad Ali Taskhiri, dans la création de la Commission il y a 20 ans. L’actualité de ce dialogue est confirmée par le large cercle de thèmes discutés et par l’intérêt constant que suscite le dialogue.

La XI session de la Commission est prévue pour l’année 2018 et aura lieu à Téhéran.

11.Posté par Vladimir G: convergence entre l'Église russe et le musulmans d'Iran contre l’imposition de normes laïques. le 07/10/2016 10:05

Un axe Russie-Iran contre « l’imposition de normes laïques »

À l’occasion de la dixième session de la Commission russo-iranienne pour le dialogue entre orthodoxie et islam, les délégations ont rappelé leur ferme opposition à « l’imposition de normes laïques », a rapporté "L’Osservatore Romano" mercredi 5 octobre.

L’axe Téhéran-Moscou est aussi religieux. Lors de la dixième session de la Commission russo-iranienne pour le dialogue entre orthodoxie et islam, qui se tenait les 26 et 27 septembre dans la capitale russe, les participants ont rappelé leur attachement au dialogue interreligieux, s’opposant à toute « imposition de normes laïques et de types de comportements à même de susciter le rejet de la part des partisans de la morale traditionnelle ».

Dans son édition du 5 octobre, "L’Osservatore Romano", le quotidien du Vatican, consacre un long article à cette rencontre, au cours de laquelle orthodoxes et musulmans ont mis l’accent sur « la communauté de valeurs sur le plan moral » que leurs deux pays partagent. L’objectif principal de ces rapprochements, affirment les religieux dans une note publiée au terme de leur rencontre, est « la recherche d’une paix juste ».

L’Iran, pays à majorité chiite, est traditionnellement allié à la Russie, notamment dans son opposition à l’Arabie saoudite sunnite. Cet antagonisme se retrouve actuellement dans le soutien apporté d’une part par Téhéran et Moscou au régime de Bachar Al-Assad et de l’autre par Riyad aux opposants du président syrien.

« Défenseurs des religions traditionnelles »

« L’extrémisme qui utilise des slogans religieux est une menace tendant à détruire les relations séculaires entre chrétiens et musulmans », ont estimé les délégations orthodoxe et musulmane, alors que la coexistence religieuse est fortement mise à mal au Moyen-Orient.

À la faveur du conflit en Syrie, la Russie s’est également positionnée en défenseur des chrétiens d’Orient.

Les tentatives de construction d’une société pacifique sans religion « sont vouées à l’échec », déclarent encore les participants évoquant également l’Occident, pour qui les phénomènes de crise observés aujourd’hui « sont le résultat de la volonté, de la part des hommes politiques, de séculariser la société ».

Cette position, poursuit la commission dans son texte, « suscite la résistance des défenseurs des religions traditionnelles et provoque inévitablement tensions et conflits ».

Orthodoxes et musulmans chiites se sont inquiétés de « l’expulsion » progressive du christianisme du Proche-Orient et d’Afrique du Nord, de même que les « persécutions » des minorités religieuses, ainsi que des manifestations anti-islam dans le monde occidental.

Marie Malzac

12.Posté par Clovis le 07/10/2016 13:30
En vertu de quoi la morale devrait être imposée, renouvelée et bouleversée par la modernité, parce que nous prenons l'avions ? Parce que nous avons internet ? Les réseaux sociaux ? Le péché triomphant ne supporte pas les derniers bastions qui lui résistent, faut-il salir toutes les aubes blanches qui ça et là s'élèvent encore contre la dictature d'un nouvel ordre mondial, sans foi, sans culture, sans genre ou le relativisme prime sur l'éthique et où les fins justifient les moyens ?
Là c'est une réele base de dialogue commun qui s'étaye, et qui montre qu'il y a un socle "morale" à l'humanité, qui dépasse les confessions aussi antithétique" que l'islam et l'orthodoxie.

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