Père Andrew Phillips: Un nouveau pas vers l'avenir d'une Métropole d'Europe de l'Ouest
Pere Andrew Phillips

L'Eglise orthodoxe russe a enfin formé deux nouveaux Exarchats, d'Europe occidentale et d'Asie du Sud-Est. Ce dernier, dirigé par l’archevêque Sergei, est basé à Singapour et couvre les territoires de onze pays: Singapour, Vietnam, Indonésie, Cambodge, Corée du Nord, Corée du Sud, Laos, Malaisie, Myanmar, Philippines et Thaïlande.

Le nouvel Exarchat de Chersonèse et d’Europe de l’Ouest est basé à Paris. Il comprend les territoires de treize pays: Andorre, Belgique, Royaume-Uni, Irlande, Espagne, Italie (probablement Saint-Marin), Liechtenstein, Luxembourg, Monaco, Pays-Bas, Portugal, France et Suisse. Il comprend ainsi cinq diocèses (France, Ibérie, Benelux, Italie et îles Britanniques et Irlande).À sa tête est prévu l'actuel évêque Jean de Bogorodsk, qui a passé plusieurs années aux États-Unis, qui s'occupe actuellement des paroisses orthodoxes russes en Italie et dont le saint patron est St Jean de Shanghai et l'Europe occidentale.

Il est intéressant de noter que l'exarchat n'inclut pas les huit pays des deux diocèses d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie et un éventuel futur diocèse de Scandinavie (Islande, Norvège, Suède, Danemark et Finlande). C'est peut-être pour des raisons diplomatiques liées au passé et ces pays seront ajoutés à l'Exarchat en temps voulu, éventuellement à l'avenir, il est possible qu’un Exarchat d'Europe centrale et de Scandinavie soit formé.

Il est clair que cet Exarchat est un pas de plus envers l’attente tant attendue d’une Métropole, puis de la future Église locale autonome de l’Europe occidentale, que seul le Patriarcat de Moscou a souhaité former et a pris l’initiative de former. Elle fait suite à l'effondrement de l'église de Constantinople et à sa chute dans le schisme. Pour que l'Exarchat réussisse, il devra éviter les quatre péchés trop bien connus des différentes juridictions orthodoxes russes en Europe occidentale, tels que nous les avons expérimentés au cours des cinq dernières décennies, en montrant clairement :

Une fidélité à la foi orthodoxe russe, sans tomber dans l'extrémisme et sans faire de compromis de type œcuméniste / moderniste ou vieux-calendariste

Le refus de demander aux candidats à la prêtrise de se compromettre moralement ou spirituellement
L'instauration de la confiance et le refus d'attaquer, d'intimider, d'insulter et de persécuter les prêtres et les fidèles zélés, en utilisant le favoritisme et l'injustice

La volonté des missionnaires d’accepter les populations locales, d’utiliser les langues locales dans la liturgie et de vénérer les saints locaux, en évitant la centralisation dans des pays et des intérêts lointains et en rejetant toute tentative raciste de formation d’un ghetto ethnique replié sur lui-même.

Traduction Maxime

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 29 Décembre 2018 à 14:30 | 50 commentaires | Permalien



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