Signez et faites signer de toute urgence notre pétition au Président de la République !

Monsieur le Président,
Nous entendons avec inquiétude les bruits de bottes s’intensifier autour de la Syrie.
Nous qui, depuis des mois, suivons avec vigilance et angoisse l’actualité dans cette région du monde, ressentons le pressant devoir de protester par avance contre toute participation française à une action aux conséquences incalculables, mais qui serait désastreuse pour toutes les chrétientés de la région.

La France, traditionnelle protectrice des chrétiens d’Orient, va-t-elle s’associer à une aventure militaire qui, de toute évidence, mettrait cette région, déjà tant éprouvée, à feu et à sang ? La France, traditionnel recours des minorités opprimées de cette région, va-t-elle assumer l’inévitable arrivée des islamistes radicaux les plus barbares à la tête de ce pays (en attendant la chute, presque aussi inévitable, de la fragile démocratie libanaise) ?
Nous n’avons aucune tendresse pour l’actuel pouvoir syrien.

Mais l’intervention “occidentale” annoncée reposerait, une nouvelle fois, sur une manipulation médiatique. Alors que l’enquête internationale n’est pas conclue, il est insensé d’affirmer hautement que Bachar Al-Assad a fait gazer les populations civiles. Il est de notoriété publique que les prétendus rebelles (dont la plus grosse partie est, en réalité, constituée de djihadistes étrangers appartenant à Al Qaïda et à d’autres groupuscules que vous n’oserez sans doute pas qualifier, comme certains médias, « d’opposition démocratique ») ont pris des sites militaires et donc sans doute des réserves d’armes chimiques. Il est donc à peu près impossible de savoir sans une enquête approfondie ce qui s’est réellement passé. Malgré cela, vous laissez vos ministres désigner hautement des coupables tout trouvés et annoncer une intervention militaire pour laquelle le Parlement n’a même pas été consulté.

Nous vous demandons instamment de refuser cette intervention désastreuse et précipitée.

D’abord, parce que la France n’a aucun intérêt stratégique à l’embrasement d’une zone où elle était traditionnellement influente et écoutée.
Ensuite, parce qu’il est impossible, en l’absence de toute prise de position du Conseil de sécurité de l’ONU, de parler d’une intervention internationale. Dans l’état actuel des choses, il ne s’agirait que d’une intervention unilatérale sans aucune légitimité juridique – intervention d’autant moins fondée que la plupart des dirigeants occidentaux qui s’y préparent ont publiquement dénoncé l’intervention américaine en Irak, pourtant infiniment moins dangereuse.

Enfin, et surtout, parce que les premières victimes de cette guerre, et du régime qui en sortira le plus vraisemblablement, seront les minorités syriennes – tout spécialement la minorité chrétienne – à l’égard desquelles la France a des devoirs, maintes fois confirmés par les traités internationaux, puis par un effet de dominos les minorités chrétiennes de toute la région.

C’est pourquoi les signataires de cette lettre vous adjurent solennellement de refuser de laisser la France être entraînée dans une aventure militaire funeste pour la paix du monde, pour notre pays, pour nos soldats, pour le Proche-Orient, et pour les chrétiens de Syrie.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre très haute considération et de notre vigilante attention.

Guillaume de Thieulloy (Riposte Catholique)

Daniel Hamiche (L’Observatoire de la Christianophobie)

Michel Janva (Le Salon Beige)

Signez et faites signer de toute urgence
ICI

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 31 Août 2013 à 15:25 | 4 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Le pape François a lancé un très vibrant appel pour la fin du conflit syrien le 01/09/2013 19:10
Devant des milliers de fidèles réunis place Saint-Pierre pour la prière de l’Angélus, le 1er septembre 2013, le pape François a lancé un très vibrant appel pour la fin du conflit syrien et condamné avec “fermeté“ l’utilisation des armes chimiques. Il a ensuite annoncé une “journée de jeûne et de prière“ pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient et dans le monde, le 7 septembre prochain. D’une voix extrêmement forte, le pape a poussé “le cri de la paix“ et lancé, comme plusieurs de ses prédécesseurs: “Jamais plus la guerre!“

2.Posté par Marie Genko le 02/09/2013 09:55
La Paix règnerait sur terre, si tous les chrétiens du monde pouvaient parler d'une seule voix !

C'est nour nous affaiblir et nous vaincre par le Mal, que le grand diviseur a semé la discorde entre nous!

Mais grâce à la rapidité de l'information moderne, la Vérité ne cesse de surgir là où elle est le moins attendue.
Prions pour que cette Vérité, Salut de l'Homme, se fasse enfin dans l'UNITE de notre Amour en Christ.

3.Posté par Syrie: des islamistes s'emparent d'une entrée de la ville chrétienne de Maaloula le 04/09/2013 18:33
Un vidéo postée par les rebelles sur internet montre des insurgés parlant dans des talkiewalkies alors que le caméraman clame "Allah Akbar. Libération du barrage de Maaloula". La caméra montre des corps gisant sur la chaussée.

Une habitante jointe par téléphone au monastère de Mar Takla, qui n'a pas voulu être identifiée, a affirmé que les jihadistes d'"al-Nosra tirent sur la ville depuis 06H00 (03H00 GMT) avec des obus, des mitrailleuses anti-aérienne et les projectiles ont atteint le centre-ville".

"C'est la première fois que nous sommes attaqués", a-t-elle ajouté.

Maaloula, qui se trouve à 55 km au nord de Damas, est l'un des plus célèbres villages chrétiens de Syrie et ses habitants parlent l'araméen, la langue de Jésus-Christ.

Le village doit sa renommée à ses refuges troglodytiques datant des premiers siècles du christianisme. La majorité des chrétiens sont grecs-catholiques.

L'attaque intervient quelques jours avant la fête de l'Exaltation de la Croix, célébrée chaque année le 14 septembre. Le village abrite aussi le monastère grec orthodoxe de Mar Takla, construit autour de la grotte et du tombeau de Sainte-Thècle fêtée le 24 septembre.




4.Posté par Vladimir.G le 08/09/2013 10:32
L’Orient-Le Jour > Liban > Diocèses et paroisses du Liban se joindront à l’appel du pape François
Liban
07/09/2013

Prière et jeûne pour la Syrie « Il est indispensable de tout mettre en œuvre pour le rétablissement du dialogue et pour la réconciliation du peuple syrien », insiste le Vatican.

Comme un peu partout dans le monde catholique, les Églises au Liban ont décidé de joindre leurs voix à celle du Saint-Père, le pape François, pour que la journée d’aujourd’hui 7 septembre « veille de la célébration de la Nativité de Marie (8 septembre), Reine de la Paix, soit une journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient, et dans le monde entier ».
Au Liban, le patriarche Grégorios III des grecs-catholiques, le patriarche maronite et l’assemblée des évêques maronites au Liban, l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, et plusieurs autres instances religieuses ou laïques ont décidé de répondre à cet appel. Toutefois, il n’y aura pas de rassemblement central consacré à cette réponse, et chaque paroisse ou diocèse y répondra selon ses choix et possibilités. Une veillée de prière autour des reliques de saint Jean Bosco représentera sans doute le plus grand rassemblement en ce sens.

En tant que président de l’Assemblée des évêques catholiques en Syrie, Gregorios III a appellé tous les fidèles de son Église « à se joindre à cette journée de jeûne et de prière » et demande « à ce que des offices aient lieu dans toutes les paroisses – selon la situation et les conditions propres à chacune. Que ces offices et célébrations soient en union avec le Saint-Père qui, de 19h à minuit, sur la place Saint-Pierre, sera en prière et dans un esprit de pénitence pour invoquer de Dieu ce grand don pour la bien-aimée nation syrienne et pour toutes les situations de conflit et de violence dans le monde », indique un message adressé aux grecs-catholiques dans le monde par le patriarche. Le patriarche demande à « tous les prêtres d’ouvrir leurs églises aux mêmes horaires pour prier avec leurs paroissiens qui auront pu venir. »


On rappelle que lors de l’Angélus du 1er septembre, le pape François a décidé que le samedi 7 septembre sera une journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient, et dans le monde entier. Le Saint-Père « invite aussi à s’unir à cette initiative, par la manière qu’ils retiendront la plus opportune, les frères chrétiens non catholiques, les adeptes des autres religions, ainsi que les hommes de bonne volonté », comme il a condamné l’usage des armes chimiques nous appelant tous à nous investir et à travailler pour la paix.
« Nous appelons tous nos prêtres à ouvrir leurs églises aux mêmes horaires pour prier avec leurs paroissiens qui auront pu venir, a affirmé Grégorios dans son message. Cette veillée sera marquée par la célébration des vêpres et des matines avec un temps d’oraison et de méditations et que soit récitée en commun la prière prononcée par le bienheureux Jean-Paul II à Quneitra le 1er mai 2001. Nous suggérons aussi que soient lus les textes des 25 août et 1er septembre 2013 du pape François ainsi que nos textes et appels pour la paix. Les quêtes de cette veillée de prière et du lendemain dimanche seront toutes au bénéfice des victimes de la crise syrienne qui sont dans le besoin et l’urgence », poursuit le message de Grégorios III.

Dialogue, unité, intégrité
Par ailleurs, le Centre catholique d’information (CCI) a publié hier un sommaire des propos tenus par Mgr Dominique Mamberti, secrétaire du Saint-Siège pour les rapports avec les États, devant les ambassadeurs près le Saint-Siège reçus au Vatican, dans la continuité de l’appel du pape François.
« Dialogue, unité, intégrité territoriale » sont les trois principes que le Saint-Siège propose pour « orienter la recherche d’une juste solution au conflit syrien », a affirmé Mgr Mamberti. « Il est avant tout indispensable de tout mettre en œuvre pour le rétablissement du dialogue entre les parties et pour la réconciliation du peuple syrien », a-t-il dit. « Il faut ensuite préserver l’unité du pays, en évitant la constitution de zones différentes pour les composantes variées de la société ». « Enfin, il faut garantir, en plus de l’unité du pays, son intégrité territoriale. »
À cette lumière, le Saint-Siège a invité à demander aux groupes qui briguent des responsabilités « d’offrir la garantie qu’il y aura de la place pour tous dans la Syrie de demain, y compris pour les minorités, en particulier les chrétiens », en vertu du « respect des droits de l’homme, en particulier de la liberté religieuse ».

S’opposer clairement au terrorisme
L’archevêque a également évoqué l’appel du pape à faire du 7 septembre une journée d’intercession pour la paix, interprétant par cette initiative « le désir de paix qui s’élève de toute la terre, du cœur de tout homme de bonne volonté ».
La voix du pape, a-t-il fait observer, « s’élève dans un moment particulièrement grave et délicat du conflit syrien », qui a déjà connu « trop de souffrance, de dévastation et de douleur », auxquelles s’ajoutent les attaques du 21 août dernier et l’emploi possible d’armes chimiques, « qui ont suscité horreur et préoccupation dans l’opinion publique mondiale ». « En face de tels faits on ne peut se taire », et les responsables doivent « en rendre compte à la justice », a souligné Mgr Mamberti.
Le Saint-Siège a aussi exprimé sa « particulière préoccupation pour la présence croissante de groupes extrémistes, provenant souvent d’autres pays ». Il a exhorté la population et les groupes d’opposition à « prendre leurs distances de tels extrémistes, à les isoler et à s’opposer ouvertement et clairement au terrorisme ». Rappelant que « l’utilisation de la violence appelle la violence », l’archevêque a fait observer que depuis le début du conflit, « le Saint-Siège n’a pas manqué de manifester avec clarté sa position », fondée sur « la centralité de la personne humaine – quelles que soient son ethnie ou sa religion – et la recherche du bien commun de toute la société ».
En outre, l’Église catholique « est engagée en première ligne, par tous les moyens à sa disposition, dans l’assistance humanitaire à la population, chrétienne ou non », a ajouté Mgr Mamberti, insistant sur « l’exigence et l’urgence du respect du droit humanitaire ».

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