Traduction Justine

Le site d'informations ecclésiastiques grec "Romfea" publie aujourd'hui un texte fort intéressant intitulé "Venant de Bulgarie, lumière sur le chemin de l'Eglise en préparation du Grand Concile", de son correspondant en Bulgarie, Philoumenos Chatzis.

Rejetant d'emblée la prétention à une primauté de pouvoir sur toute l'Eglise, privée de toute base canonique, et se référant aux récentes élections resp. prééelections de deux nouveau métropolites en Bulgarie selon le procédé traditionnel et canonique, l'auteur expose deux problèmes lourds de conséquences pour la vie de l'Eglise, auxquels les prétendants à une telle primauté - inconnue dans l'Histoire de l'Eglise du Christ - feraient mieux de consacrer leur attention, à savoir:

1. La nécessité de restaurer le procédé canonique d'élection des évêques par le clergé et le peuple, tel qu'il est également mentionne dans le canon 28 du 4e Concile Œcuménique, car l'exclusion de l'Eglise, c'est à dire du clergé et du peuple de Dieu, du processus d'élection a pour conséquence l'affaiblissement du lien entre l'Evêque et son Eglise.

L'article souligne à cet égard la manière digne dont le clergé et le peuple bulgare ont réagi aux récentes tentatives de certains d'influencer le Saint Synode de l'Eglise de Bulgarie dans un sens contraire au désir exprimé canoniquement par les électeurs des métropoles en vacance: d'un commun accord, clergé et peuple ont répondu à ces tentatives par la prière, le jeûne et les agrypnies, et ainsi, le Seigneur aidant, le 12 janvier on a pu élire à Goze Delcen les deux évêques parmi lesquels le Saint Synode choisira dimanche prochain le successeur du métropolite Nathanael récemment décédé.

2. La nécessité de restaurer l'ancien ordre ecclésiastique, confirmé par les Conciles Œcuméniques, lequel ne prévoit pas de Métropolites actifs avec juridiction sur des territoires où il n'existe plus, depuis longtemps, de clergé et de fidèles. La pratique d'instituer de tels métropolites sans troupeau revient à abaisser la dignité épiscopale à un titre honorifique, auquel on se plaît par ailleurs d'ajouter encore celui de professeur d'université, comme s'il pouvait y avoir le moindre sens en Eglise, souligne l'auteur, de vouloir rehausser la dignité épiscopale par des titres académiques.

Du fait de ces deux déviations de l'ordre canonique, poursuit l'auteur, on assiste ainsi de nos jours (dans les Eglises concernées) à une isolation croissante de la hiérarchie par rapport aux problèmes ecclésiastiques urgents, c'est a dire des priorités effectives, perçues par le clergé et le peuple.

"Pour répondre à ces urgences pastorales d'aujourd'hui", interroge l'auteur, "ne serait-il pas plus avisé de reconnaitre les nouvelles Eglises de la diaspora, fondées par des Eglises Mères qui avec soin nourrissent spirituellement le troupeau qui a émigré de leurs territoires canoniques?"

Plutôt que d'essayer de définir une primauté universelle de pouvoir sur toute l'Eglise Orthodoxe, conclut-il, c'est bien à la restauration de l'ordre canonique que revient la priorité, priorité qu'il n'est plus possible désormais d'écarter de l'agenda du futur Grand Concile. "Avant de fixer le lieu et la date de la convocation, ne devrait-on pas informer suffisamment tous les Evêques, le clergé et le peuple? Convoquera-t-on à ce Grand Concile futur tous les Pasteurs dirigeants, c'est à dire les Evêques, avec le clergé et le peuple? Quand répondra-t-on à ces questions de manière conforme à la Tradition des Conciles Œcuméniques?"

Lien ROMFEA.
Από την Βουλγαρία το φως για την προσυνοδική πορεία της Εκκλησίας

Position du Patriarcat de Moscou au sujet de la primauté dans l’Église universelle

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 16 Janvier 2014 à 13:55 | 6 commentaires | Permalien



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