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15.Posté par vladimir le 07/05/2010 15:12
Cher Irénée,
Le modèle dont vous rêvez est très proche de l'OCA: un synode local élit le primat; l'Église autocéphale intègre les différentes traditions, (il y a un diocèse roumain transversal aux diocèses géographiques et le primat est aussi exarque du patriarche de Bulgarie, il y a aussi des paroisses de traditions russe, largement majoritaires, serbe, etc.) Mais ce modèle n'est pas accepté par les patriarcats qui ont leurs propres juridictions en Amérique (Constantinople, Antioche, Roumanie...). Il y a un organe conciliaire, la SCOBA (http://www.scoba.us/) qui réunit "tous les évêques canoniques des Amériques" (les évêques de l'Eglise russe hors frontières /ERHF/ n'y participent pas) et élit sont président (contrairement aux Assemblées épiscopales mises en place par la conférence de Chambésy IV, dont le président est d'office le représentant de Constantinople). Et maintenant elle devrait se transformer en "Assemblée épiscopale des Amériques" dont la première réunion est fixée à la Pentecôte (http://frontierorthodoxy.files.wordpress.com/2010/03/scoba-hierarchs-issue-orthodox-sunday-message.pdf).

Il me semble difficile de préjuger quelle organisation définitive de la diaspora pourra être décidée par le Saint Concile. Les décisions de la Conférence de Chambésy IV ne me semblent pas aller vers ce synode unitaire auquel vous pensez (cf. http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Les-decisions-de-Chambesy-IV_a423.html):
- Les Assemblées épiscopales sont morcelées à l'image des diocèses grecs
- Leurs présidents ne sont pas élus et ne bénéficie donc que de la primauté d'honneur de patriarcat de Constantinople
- Elles ne peuvent interférer dans les affaires des diocèses des Églises locales qui y sont représentées, ces diocèses continuant à dépendre exclusivement de leur Église-mère
- Elles n'ont même pas l'exclusivité de la représentation de l'Orthodoxie au plan local, chaque église autocéphale continuant à gérer librement tous les contacts extérieurs...
En bref, il s'agit clairement de préserver en priorité les liens de chaque diocèse de la diaspora avec son Église-mère en assurant tout au plus une légère coordination au plan local... Et l'existence de doubles diocèses au sein d'une même autocéphalie (Daru/métropoles grecques pour Constantinople, Patriarcat/ERHF pour Moscou) ne facilite aucunement la lisibilité de cette organisation!


14.Posté par Irénée le 07/05/2010 13:28
La situation actuelle ne peut-être que temporaire. Il me semble absolument ingérable d'avoir à longue échéance une assemblée d'évêques dépendant chacun de leur Eglise mère. Un vrai synode local doit se construire afin d'aministrer non pas les fidèles de telle ou telle nationalité, mais bien l'ensemble des chrétiens orthodoxes vivant sur un territoire donné.
Quand ce synode existera, il élira son primat, qui sera grec, russe ou autre chose, ce n'est pas la question...Ce qui n'empêchera en rien l'exisyence de paroisses de tradition russe, roumaine ou autre.
Reprenant ce que j'ai dit, je ne vois pas ou serait le problème d'avoir un métropolite d'origine grecque, s'il laisse chaque tradition s'exprimer.
A l'Athos, il y a des moines de toutes traditions, dépendant du patriarcat oecuménique, et chacun garde ses usages liturgiques et sa spécificité.
Il en est de même ailleurs...
Le "papisme orthodoxe" est à combattre certainement, mais il ne faut pas non plus que ça devienne une obsession...

13.Posté par Marie Genko le 07/05/2010 08:52

Cher Irénée,

Je pense qu'aucun d'entre nous ne peut trouver quoi que cela soit à redire aux décisions qui ont été prises à Chambésy.
Il est normal que les assemblées épiscopales en Europe occidentale soient présidées, dans l'Amour et la Charité par un évêque du patriarcat de Constantinople.
Il me semble qu'il y a dans cette organisation provisoire de la diaspora en Europe occidentale une nette différence avec un projet qui serait celui d'une métropole unique, réunissant toutes les diasporas.
Car cette Métropole qui rassemblerait les membres de la diaspora grecque, russe, roumaine serbe etc. se trouverait forcément soumise à un prélat grec!!!

Dans le cas présent les évêques restent soumis à leur Église mère, et dans le second les évêques seraient de facto sous l'omophore du Patriarche de Constantinople!

Et nous serions à nouveau la cible d'attaques nous accusant de "papisme orthodoxe"

Je ne peux que dire donner ici une avis en toute humilité.
Un avis qui m'est dicté par mon amour pour l'Orthodoxie!
Laissons de côté nos querelles, faisons confiance à nos Saints patriarches pour trouver la solution qui mettra fin aux honteux procès qui nous agitent.
La solution qui permettra à chacun de rester fidèle à la traditions de ses pères.
Et pour éviter les écueils du modernisme, dans lesquels nos frères de l'OCA ont bien failli sombrer, essayons dans la Charité de réaliser l'unité des descendants de l'émigration russe.


12.Posté par Irénée le 07/05/2010 07:07
Juste une rapide réponse aux commentaires de Marie.
Bien entendu, ce qui est proposé par le document de Chambésy concerne l'organisation provisoire des pays comme ceux d'Europe occidentale. Mais il me semble qu'il s'agit implicitement d'un provisoire en attendant une certaine autonomie...sinon je ne vois pas ce que serait ce "provisoire".
Il serait en effet difficile à Mgr Gabriel de se rendre présent dans tous les pays ou il y a des paroisses de l'archevêché. Mais on peut espérer qu'il aura un jour ou l'autre des évêques auxiliaires, il peut sinon se faire représenter par un prêtre, le doyen du pays par exemple.
Je ne vois personnellement aucun inconvénient à ce que l'assemblée des évêques soit présidée par le métropolite représentant l'Eglise de Constantinople. Pour mémoire, l'Eglise de Russie a vécu plusieurs siècles en dépendant de Constantinople, et cela n'a pas empêché qu'elle développe ses propres pratiques, son chant, sa langue liturgique...

11.Posté par Marie Genko le 06/05/2010 01:13

Cher Irénée,

Merci pour vos éclaircissements, sur le points de théologie qui me manquent hélas.
En ce qui concerne la situation de la diaspora orthodoxe en Occident, j'avais compris qu'une assemblée des évêques, soumis à leur Église mère respective, comme l'est actuellement l'assemblée des évêques de France, serait PROVISOIREMENT l'Église Locale Orthodoxe dans chaque pays d'Europe occidentale.
Nous voyons actuellement ce processus se mettre en place en Allemagne, et il sera suivi par la Belgique et très certainement par les autres pays de la diaspora, comme l'Espagne ou l'Italie.
Il me paraissait évident que Mgr Gabriel pourrait difficilement être membre de chacune de ces assemblées épiscopales dans chacun des pays où l'archevêché compte des paroisses.
Et voilà la raison pour laquelle j'ai écrit que, de fait, les paroisses de l'archevêché situées hors de France seraient administrées par un prélat de Constantinople.
Mais puisque vous me dites que je me suis trompée, je l'admets volontiers et je me réjouis du fait que notre archevêché conserve encore cette autorité.
Vous dites, avec juste raison, que la solution serait un archevêque ou un métropolite unique pour la France!
Dans ce cas il serait forcément grec puisque le patriarcat de Constantinople a droit de préséance sur les autres évêques...
Je crains que les patriarcats de Roumanie, Serbie, Géorgie et les autres ne soient pas prêts à l'accepter...!
Vous ajoutez aussi que les propositions issues de nos analyses personnelles, ne sont pas les seules envisageables.
Merci de tout cœur de rappeler cela, car vous me redonnez donne l'espoir que nos patriarches parviendront à trouver dans la prière la solution la plus juste, selon notre ecclésiologie orthodoxe, la moins douloureuse pour les fidèles et surtout une solution qui ramènera la paix entre les paroissiens et aboutira à la fin de ces insupportables conflits en justice.


10.Posté par Irénée le 05/05/2010 07:49
Merci Marie pour ces commentaires.
Dans l'ensemble je suis assez d'accorrd avec vous, mais ne pensons pas trop que seules les propositions issues de nos analyses personnelles et humaines soientenvisageables...
Concernant la question des évêques sur un même territoire, la réponse n'est pas qu'il ne peut pas y avoir deux évêques d'un même patriatcat sur le même territoire, mais tout simplement qu'il ne peut pas y avoir deux évêques orthodoxes sur le même territoire, et cela quelle que soit son appartenance juridictionnelle.
La question (et le problème !) n'est donc pas la présence sur un même territoire (ou presque) de deux évêques dépendant du patriarcat oecuménique, mais bien la présence de nombreux évêques dépendant de plusieurs Eglises autocéphales sur ce même territoire.
Comme je crois l'avoir écrit ici, la solution serait un métropolite ou archevêque UNIQUE pour la France, avec des auxiliaires parlant les langues et connaissant les traditions propres à chaque peuple. Et c'est de cet ensemble formant un véritable synode que pourra naître l'Eglise locale le temps venu.
Par ailleurs, pourriez-vous me dire ou vous avez lu que les paroisses de l'archevêché situées hors de France dépendaient des évêques grecs locaux ? Je ne suis pas au courant...
Il me semble enfin qu'il est inutile et exagéré de montrer du doigt la Fraternité orthodoxe et de la rendre responsable de tous le maux...Ce groupe a eu une cetaine influence, mais il ne me semble plus aujourd'hui si vigoureux ni dynamique...

9.Posté par Marie Genko le 04/05/2010 22:52

Cher Irénée,

Le texte que nous avons pu lire il y a quelques jours, publié par le Père Georges Mitrofanov vous donne entièrement raison!
Aucune entreprise humaine n'est entièrement pure et ce ne sont pas des hommes qu'il nous faut suivre, mais bien le Christ, dont les prêtres s'efforcent de nous transmettre l'enseignement.
Étant pécheurs nous-mêmes, nous savons bien qu'aucune Église n'échappe aux tentations et aux péchés!
Et cela est certainement vrai dans tous les patriarcats orthodoxes....

Au sujet de l'OCA, je connais trop mal ce sujet pour vous apporter quelque élément nouveau. Je ne peux que supposer que vous avez raison et que le cas de cette entité ecclésiale, reconnue par Moscou et non par Constantinople, est profondément différente de la situation de notre archevêché.

Par contre, nous savons vous et moi que la situation de notre archevêché devra se résoudre d'une façon ou d'une autre dans un avenir plus ou moins proche.
Après la dernière réunion de Chambésy, il apparaît clairement :
qu'UNE ASSEMBLÉE D'ÉVÊQUES DE CHAQUE PATRIARCAT SERONT L'ÉGLISE LOCALE ORTHODOXE SUR LES TERRES D'OCCIDENT.
Je ne pense pas me tromper en écrivant que le Patriarche de Constantinople, ne peut avoir deux archevêques sur le même territoire...???
Donc il faudra bien que notre archevêché se range définitivement dans le sein de l'Église grecque !
Car l'autre alternative serait qu'il accepte de se ranger dans la métropole que l'Église russe souhaite créer en Europe occidentale.
Et jusqu'à présent, nous n'avons vu aucun signe positif dans cette direction.
Direction, qui aurait pourtant l'immense avantage de réunir tous les descendants de l'immigration russe en une seule et même entité ecclésiale ce qui serait la fin de tous les honteux procès qui nous ont secoués ces dernières années, et qui nous secouent encore aujourd'hui!

Que certaines paroisses de l'archevêché restent encore profondément attachés à leurs racines et leurs traditions russes me paraît tout à fait normal, le contraire eut été choquant!
Mais cela n'empêche pas notre archevêché d'être soumis au métropolite Emmanuel!
Et nous avons pu lire dernièrement que les paroisses de l'archevêché situées hors de France dépendent des prélats grecs locaux.

Contrairement aux souhaits de la Fraternité orthodoxe,

L'ARCHEVÊCHÉ N'EST PAS LE FONDEMENT DE LA FUTURE ÉGLISE LOCALE D'OCCIDENT!

Cette Église Locale existe de fait par la représentation de cette assemblée d'évêques, issus des Églises des différents territoires canoniques orthodoxes.

Les fidèles de notre archevêché doivent donc commencer à prendre conscience que le choix n'est pas dans l'utopie d'une Église Locale Française, mais qu'il s'agit d'un choix différent :
Celui de rester fidèles au souhait des fondateurs de notre archevêché, rester fidèles aux racines de la spiritualité de nos pères dans la métropole russe, ou bien se tourner définitivement vers l'Église de Constantinople.
Le Seigneur bénissant toutes les Églises orthodoxes, je pense qu'il y a là une liberté pour chacun de se ranger dans la paroisse et la juridiction la plus proche de l'enseignement qu'il a reçu et qu'il souhaite continuer à suivre.
Je ne vois pas là un sujet de discussion.

Mais nous devons simplement nous efforcer de voir LE DEVENIR DE NOTRE ARCHEVÊCHÉ sous son jour véritable, et prendre nos responsabilités en conséquence!
Pour moi, tout litige, ou procès, qui couvre de honte notre sainte religion devrait à tout prix être évité!
Et c'est bien pour cela que je m'exprime, souvent avec des larmes de désespoir, sur Parlons d'Orthodoxie, qui a la patience de me publier.



8.Posté par Irénée le 04/05/2010 10:19
Puisque ce texte est à nouveau publié, reprenons le dialogue !
Je ne vois personnellement aucun signe concret et sérieux d'une intégration de l'archevêché à la métropole grecque.
La question de l'OCA est très différente de la situation en France, toute tentative de mise en parallèle me semble assez dangereuse et inexacte.
J'étais samedi dernier à la Liturgie célébrée à St Serge par Mgr Gabriel. J'ai eu, contrairement à ce qui est souvent insinué, l'impression très forte d'être présent dans une église pleinement de tradition russe, respectant rigoureusement l'héritage reçu de l'émigration russe, tout en étant ouverte à d'autres langues et cultures.
Je pense enfin qu'il ne faut pas idéaliser la situation actuelle de l'Eglise en Russie, il y a des choses merveilleuses, mais aussi beaucoup de difficultés. Là comme ailleurs, ses serviteurs ne sont pas tous des saints ! Même si comme le disait le Père Gabriel Henry les pêcheurs d'aujourd'hui sont les saints de demain...

7.Posté par Marie Genko le 29/04/2010 22:55

Cher Irénée,

Merci pour votre message et votre Bonne Parole!
Il est clair que nous les fidèles, nous ne demandons qu'à aimer et respecter les Saints Patriarches de l'Église orthodoxe!
Nous devons reconnaissance et respect au patriarche de Constantinople qui a accordé sa protection à notre archevêché lorsqu'un régime athée nous a privé de notre Église mère!
Mais aujourd'hui, nous voyons des querelles et des procès secouer notre archevêché!
Nous voyons la division au sein de certaines paroisses!
Nous voyons notre archevêque affirmer au Patriarche de Russie, Sa Sainteté Alexis II, qu'une orthodoxie française, pleinement occidentale est devenue l'essence de notre archevêché!
Vous savez bien, comme moi, que Sa Sainteté Bartholomé n'a jamais voulu reconnaitre l'OCA!
Ce n'est donc pas pour reconnaître dans notre archevêché une Église Locale d'Occident!!!
Nous sommes intégrés de fait à la métropole grecque!
Si cette intégration avait été souhaitée par tous, tout aurait été pour le mieux dans le meilleurs des mondes!
Seulement les descendants des Russes blancs, attachés à leur Église mère sont encore suffisamment nombreux pour que cette intégration soit pour nous une violence!
Et je ne pense pas me tromper en disant que cette intégration à la métropole grecque est la source de tous les procès qui nous secouent jusqu'aujourd'hui!
Car si nous avions eu confiance, et si nous avions accueilli nos frères de Russie, et leurs prélats, nouvellement libérés de soixante quinze années de persécutions, si nous avions partagé avec eux nos églises construites par les Russes pour les Russes, nous aurions été un véritable témoignage d'amour chrétien!
Pour réussir ce témoignage, il fallait aimer nos frères orthodoxes de Russie et avoir confiance en eux!
Il fallait accepter de discuter de l'avenir de notre archevêché avec notre Église Mère, l'Église de Russie, et avec aussi bien sûr les représentants du patriarcat de Constantinople!

Vous dites très admirablement :

"Ne nous inclinons donc pas devant le pouvoir (sous quelque forme que ce soit), mais devant Dieu seul."

Cher Irénée, c'est justement ce que nous faisons, nous souffrons des litiges et des querelles entre Orthodoxes, car elles sont une offense à notre Dieu!


6.Posté par T.Schakhovskoy le 29/04/2010 19:46
@Vladimir
Voyons, il est assez clair que les propos de Mgr Gabriel ne sont démentis que lorsqu'ils peuvent donner l'impression d'un rapprochement ou d'une amitié pour l'Eglise russe, ou ses représentants... !

5.Posté par vladimir le 29/04/2010 16:30
Je trouve d'abord vraiment excellente et équilibrée l'analyse de Séraphin. On peut toutefois fignoler des détails: des candidats à la direction peuvent se trouver en dehors de l'épiscopat, comme le montre l'exemple de Mgr Serge ou la promotion de Mgr Michel (Storogenko), mais le refus de Constantinople de promouvoir des évêques, et privant donc l'Archevêché de toute synodalité interne (il est aussi privé de conciliarité "externe", ne participant à aucun concile) est bien entendu préoccupant. Cela nourrit évidement les soupçons d'une volonté d'absorption à brève échéance. L'analyse de Séraphin concernant les méthodes "démocratiques" au sein de l'Archevêché recoupent totalement les observations que j'avais faites précédemment.

Le témoignage de Nicolas vient renforcer l'impression de malaise mais, à mon sens, n'a aucune raison d'être censuré: celui du p. Georges (Mitrofanov) sur le niveau de la prêtrise est tout aussi accablant. L'expression "une partie du clergé est issue des rébus des différentes églises locales" est référencée: "métropolite Cyrille de Smolensk lors de sa rencontre avec Mgr Serge après les soucis engendrés par la paroisse de Rome" (j'aurais personnellement aimé une référence plus précise: Nicolas en était-il le témoin direct ou a-t-il puisé à une source écrite?) Pour le témoignage concernant le discours de Mgr Gabriel, j'imagine qu'il sera prochainement démenti par un communiqué officiel et Nicolas n'aura plus qu'à admettre qu'il a mal entendu...:)

4.Posté par Irénée le 29/04/2010 11:00
Chère Marie,
Merci pour vos efforts de clarification.
Encore une fois, je veux bien comprendre votre douleur, et ce que vous vivez chaque jour, mais il y a dans les propos de Nicolas des accusations très graves, et des insinuations insupportables.
Nous sommes membres d'une seule et même Eglise, qui n'a qu'un seul chef, le Christ.
D'après ce que je crois savoir, notre Seigneur ne réside ni à Constantinople, ni à Moscou.
Je n'ai pas non plus une vision "petite épicerie" de la vie de l'Eglise, et je ne sais donc pas ce qu'est l'escarcelle de Constantinople.
Laissons ces querelles poitiques à ceux qui sont intéressés par les questions de pouvoir et de rapports de force, et écoutons simplement la prière dite par le prêtre sur les fidèles inclinés :
" Toi-même Maîte, abaisse ton regard du haut du ciel sur ceux qui ont la tête inclinée non devant la chair et le sans, mais devant toi, Dieu redoutable"
Ne nous inclinons donc pas devant le pouvoir (sous quelque forme que ce soit), mais devant Dieu seul.

3.Posté par Marie Genko le 29/04/2010 10:30

Cher Irénée,

J'étais à Saint Serge, lors de la présentation du livre du Père Boris.
Et j'ai en effet entendu le Père Boris nous dire que son livre avait reçu la bénédiction de Mgr Hilarion.
Je suis bien certaine que cette bénédiction n'a pas été reçue sans l'approbation de Mgr Gabriel.

Je n'ai pas gardé un souvenir précis des paroles de Mgr Gabriel en fin de réunion.
J'ai du hélas être distraite.
Mais elles ne m'ont pas frappées comme une une volonté d'éloignement de l'Église russe.
Je ne prendrai par conséquent pas la responsabilité de confirmer les paroles qui sont citées par Nicolas dans le message 1, ci-dessus.
Si Nicolas, ou la personne qui lui a répété la teneur des propos de Mgr Gabriel, donnait une citation précise, cela éviterait un flou désagréable.
Je ne peux que dire, à la décharge de Nicolas que notre sensibilité à nous qui voyons notre archevêché et nos églises russes tomber chaque jour plus profondément dans l'escarcelle du patriarcat de Constantinople et renier notre Église mère, notre sensibilité est particulièrement exacerbée ces derniers temps, et toute réflexion même anodine est reçue comme une véritable agression!


2.Posté par Irénée le 29/04/2010 08:48
Merci pour votre note 12 suite au Post "orthodoxes et catholiques"... je partage le souhait de ne pas tomber dans la calomnie.
Je regrette simplement que vous décidiez de filtrer les calomnies quand elles sont destinées à SS Cy rille ou à Mgr Nicodème, et que vous soyez plus complaisants quand il s'agit de parler du clergé de l'Archevêché. En effet les propos de Nicolas ci-dessus sotn plutôt agressifs, d'autant plus qu'il s'agit d'informations à la fois imprécises et pourtant très catégoriques.
Je cite :
"l’intégrité de certains prêtres arrivés des pays de l’est. Personnes ne sait d’où ils viennent, qui ils sont, qu’elle a été leur cursus. Selon la rumeur ou selon certains responsables, ils ont été interdit, renvoyés des séminaires" ou bien "une partie du clergé est issue des rebus des différentes églises locales".
Si cela contribue à apaiser les tensions comme vous le proposez, alors je ne comprend plus rien...
Encore deux remarues sur le message ci-dessus :
Dire que pour l'Eglise catholique romaine le seul interlocuteur en France est le patriarcat de Moscou est tendencieux et tout à fait inexact. Les faits chaque jour dans la vie des paroisses le prouvent.
Enfin, la dernière remarque sur l'engagement oecuménique et l'éloignement de l'église russe (qui aurait gêné Père Boris) est assez incompréhensible sans citations ou explications.
Il est assez affligeant que dès qu'il s'agit de salir l'archevêché, tout est acceptable, alors que quand les critiques sont destinées à l'Eglise russe, il y a filtrage et non-publication.

1.Posté par Nicolas le 28/04/2010 10:36
Voila une belle synthèse de ce qu’est l’archevêché des églises russes en Europe occidentale. A la lecture, on pourrait même parler au passé, tellement ce texte me fait penser à un éloge funèbre prononcé devant le cercueil de quelqu’un qui fut bon, mais emporté trop tôt par les vicissitudes de sa propre vie.

Malgré l’excellente prose de Monsieur Rebhinder, le sentiment général est à la tristesse de voir un tel héritage gaspillé par manque de volonté de certains et faiblesse d’autres. L’archevêché est décrédibilisé aux yeux de tous : aux yeux de l’église catholique pour qui le seul interlocuteur orthodoxe en France est l’église russe et dans une moindre mesure l’AEOF, décrédibilisé aux yeux du Phanar, pour qui Mgr Gabriel n’est qu’un pion à qui il ne faut plus accorder aucun vicaire, décrédibilisé au sein du monde orthodoxe car ces derniers temps une partie du clergé est issue des rebus des différentes églises locales (dixit le métropolite Cyrille de Smolensk lors de sa rencontre avec Mgr Serge après les soucis engendré par la paroisse de Rome) et enfin décrédibilisé aux yeux de ses propres fidèles qui préfèrent ne pas se faire entendre pour éviter les coups de fouet.

Le doute s’est installé aussi sur l’intégrité de certains prêtres arrivés des pays de l’est. Personnes ne sait d’où ils viennent, qui ils sont, qu’elle a été leur cursus. Selon la rumeur ou selon certains responsables, ils ont été interdit, renvoyés des séminaires…Mais le plus triste, c’est qu’ils ne s’intègrent pas dans la culture de notre diocèse et ne prennent pas le temps d’apprendre la tradition russe de notre diocèse. Au contraire, ils cherchent même à imposer leur coutume et ce, avec la bénédiction de l’évêque qui ne veut surtout pas gérer de conflits supplémentaires. De ce fait, chaque paroisse fait sa propre sauce pourvu qu’on la laisse tranquille. Il eut été pourtant si simple de donner à l’institut St Serge un rôle d’école de formation pour des prêtres amenés à servir dans notre archevêché, mais les sirènes de la philosophie sont tellement plus belles.

Il n’y a plus de consensus ecclésial parmi le peuple des fidèles de l’exarchat. Tout n’est que réunions secrètes de personnes voulant imposer de force une politique et un œcuménisme forcené que rejète une partie des clercs et des laïques. Lors de la présentation de l’excellent ouvrage du père Boris Bobrinskoy à l’institut St Serge, Mgr Gabriel n’hésita pas une fois de plus à marteler en fin de réunion sa volonté d’éloignement avec l’église russe et son enracinement dans l’oeucuménisme. Cela en choqua plus d’un et en premier lieu le père Boris, pour qui ce livre était l’occasion de faire un lien entre l’église de Russie et notre diocèse.

Tout ceci est affligeant !

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