Des inconnus ont incendié avant l'aube une porte du couvent de Latroun en Israël et inscrit des graffitis anti-chrétiens sur les murs, selon des sources policières.

"Une porte en bois du couvent a été entièrement brûlée par des inconnus et des slogans anti-chrétiens tel que 'Jésus est un singe' ont été inscrits sur les murs de l'édifice", à l'ouest de Jérusalem sur la route de Tel-Aviv, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld.

Des ultras de la colonisation israélienne mènent depuis des mois ce qu'ils appellent une politique du "prix à payer", qui consiste à se venger sur des villageois palestiniens, des lieux de culte musulmans et chrétiens des décisions gouvernementales qu'ils jugent hostiles à leurs intérêts.

Le 20 février, des graffitis ont été découverts sur les murs d'une église baptiste à Jérusalem-Ouest. Treize jours auparavant, des inconnus ont inscrit "Mort aux chrétiens" et "Le prix à payer" sur un mur d'enceinte du monastère de la Croix à Jérusalem-Ouest, la partie juive de la Ville sainte. SUITE AFP

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Des extrémistes juifs sont soupçonnés d'avoir récemment profané plusieurs lieux de culte chrétiens et musulmans pour se venger après l'évacuation forcée de leurs colonies.

Frère Louis a eu la frayeur de sa vie. Réveillé en pleine nuit par un autre moine qui criait au feu dans le monastère de Latroun, à une vingtaine de kiomètres à l'ouest de Jérusalem, il s'est précipité hors du dortoir. «Je suis sorti et j'ai vu la porte principale de l'église en feu. Heureusement nous avions un extincteur, sinon tout serait parti en fumée», raconte-t-il, encore sous le choc.

Sur les murs autour de la porte en bois en partie calcinée des inconnus ont signé leur acte en badigeonnant à la peinture orange: «Jésus est un singe». De l'autre côté était inscrit le nom de Migron, une colonie sauvage israélienne de Cisjordanie évacuée dimanche par la police.

Selon les enquêteurs, cette inscription tend à prouver que l'incendie volontaire est sans doute le fait de petits groupes d'ultras de droite israéliens. Ces extrémistes, très actifs en Cisjordanie, pratiquent depuis des mois ce qu'ils appellent une politique du «prix à payer» qui consiste à se venger par des agressions ou des actes de vandalisme visant des Palestiniens ainsi que des lieux de culte musulmans ou chrétiens des décisions du gouvernement qu'ils jugent hostiles à la colonisation. Un activiste de cette tendance, Baruch Marzel, a ainsi établi un lien avec l'attaque contre le monastère. «Nous avons prévenu que l'évacuation de Migron allait provoquer la colère», affirme-t-il.

"Nous prenons cette enquête très au sérieux"

Précision importante, l'attaque de Latroun n'est pas un fait isolé. En février, des graffitis antichrétiens avaient été badigeonnés sur les murs d'une église baptiste et du monastère de la Croix à Jérusalem. Les évêques catholiques de Terre sainte ont dénoncé cette série de profanations. SUITE AFP

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 4 Septembre 2012 à 18:03 | 2 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Jérusalem: Des extrémistes juifs profanent le couvent franciscain sur le Mont Sion le 05/10/2012 20:53
Les évêques de Terre Sainte "profondément consternés"
(Apic) Des extrémistes juifs ont profané dans la nuit du 1er au 2 octobre le couvent franciscain du Mont Sion à Jérusalem, à deux pas du Cénacle. Les agresseurs sont suspectés de faire partie du mouvement de colons juifs ultranationalistes autoproclamé "Le prix à payer" (price tag). Ils ont une nouvelle fois pris pour cible des édifices chrétiens de la région de Jérusalem et ont peint des slogans vilipendant la figure du Christ, le traitant de "fils de p.". Les évêques de Terre Sainte se sont déclarés "profondément consternés" par cette nouvelle profanation.

2.Posté par Des slogans antichrétiens ont été inscrits sur les murs du monastère orthodoxe de la Sainte-Croix à Jérusalem le 14/12/2012 18:21
Le mercredi matin 12 décembre, des individus appartenant à l’organisation « Price-tag » ont inscrit des slogans antichrétiens sur les murs du monastère orthodoxe grec de la Sainte-Croix dans la partie occidentale de Jérusalem, non loin de la Knesset. Ces inscriptions en hébreu revêtent un caractère diffamatoire à l’égard de la personne de notre Seigneur Jésus-Christ. Dans le passé, des inscriptions similaires avaient été faites sur le même monastère et par les membres de la même organisation. L’higoumène du monastère, l’archimandrite Claude en a informé le Patriarcat. De son côté, la mairie et la police israélienne ont effacé les graffitis.

L’après-midi du même jour, le secrétaire en chef du Patriarcat, l’archevêque de Constantina Aristarque, accompagné de Yacoub Salameh et Cesar Marzieh, représentants du département des affaires chrétiennes du ministère des Cultes de l’État d’Israël se sont rendus sur place. Le Patriarcat, protestant catégoriquement, condamne cet acte provocateur, comme une atteinte à la liberté religieuse, mais prie néanmoins pour que soit remis le péché des responsables de cet acte. De même, il continue sa mission en Terre Sainte, laquelle encourage la paix, la réconciliation et la cohabitation harmonieuse des membres des religions abrahamiques.

Des personnalités religieuses et gouvernementales en Israël, parmi lesquelles les personnes susmentionnées du ministère des Cultes, ont fermement condamné l’acte en question et ont exprimé leur sympathie au Patriarcat. Le consul général des États-Unis à Jérusalem, M. Michael Ratney et Mme Cheryl Igiri, en charge des affaires chrétiennes du dit consulat, ont condamné, lors d’un entretien téléphonique avec le patriarche de Jérusalem Théophile, l’acte concerné et ont exprimé leur entière sympathie au Patriarcat.

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